en ISRAEL, à ASHDOD, l'association ESPACE FRANCOPHONE a
projeté en
avant première le film de Jean -Michel VECCHIET :
« NOUS ETIONS L'EXODUS »
Cette projection s'est déroulée en présence du
réalisateur, du
producteur et de 50 rescapés de l'EXODUS.
Nous avons assisté à une soirée de très grande émotion, une soirée où
l'on se
réapproprie la véritable histoire de l'Exodus et celle
qui a précédée la création de l'Etat
d'Israël,
une des ces soirées qui vous regonfle le moral à bloc.
Ce film sera diffusé sur France 2 le 13 Décembre, après Envoyé
Spécial.
Je vous recommande de voir ce film, en famille,
entres amis,
dans les associations et centres communautaires.
Faites circuler ce message à tous vos amis de France.
jeudi 29 novembre 2007
samedi 24 novembre 2007
LA FAMILLE QUANDT RATTRAPEE PAR SON PASSE NAZI
BMW : la famille Quandt rattrapée par son passé nazi
De notre correspondante à Berlin Nathalie Versieux
QUOTIDIEN : jeudi 22 novembre 2007
La famille Quandt, l’une des plus puissantes familles d’industriels allemands, a finalement cédé à la pression. Les propriétaires de BMW vont ouvrir leurs archives afin de faire la lumière sur une sombre page de leur passé, l’implication des deux figures historiques du clan, Günter Quandt et son fils Herbert, dans les crimes nazis.
En Allemagne, les Quandt sont des figures presque sacrées du monde de l’industrie. Pour bien des Allemands, Herbert Quandt est avant tout celui qui a évité la faillite de BMW, en rachetant en 1959 l’entreprise que Daimler s’apprêtait à liquider. Pourtant, personne ou presque ne connaît les Quandt outre-Rhin. Richissimes (les héritiers sont à la tête de 26 milliards d’euros), modestes, ils brillent avant tout par leur extrême discrétion : aucune apparition publique, aucun scandale d’ordre privé, aucune interview depuis des décennies… Dans ce contexte, l’annonce de l’ouverture des archives familiales a fait l’effet d’une bombe.
Recherches minutieuses. Un documentaire de la chaîne de télévision publique allemande NDR, montré en avant-première au festival du cinéma de Hambourg fin septembre, et qui sera diffusé le 22 novembre sur la chaîne ARD, est à l’origine de ce retournement spectaculaire. Le film de Eric Friedler et Barbara Siebert, le Silence des Quandt, fruit de cinq années de recherches minutieuses, démontre la façon dont la famille, déjà richissime avant la guerre, a profité du nazisme puis du conflit pour s’enrichir davantage. Les auteurs s’étonnent entre autres que Günter, le père, et Herbert Quandt, le fils, aient pu traverser la brève phase de dénazification de l’Allemagne sans ombrage. «Si le tribunal de Nuremberg avait eu en main les documents réunis par les auteurs du film, Quandt aurait été condamné, tout comme Krupp ou Flick», assure Benjamin Ferencz, l’un des procureurs en chef des procès de la dénazification, face à la caméra.
Selon ce documentaire, les Quandt ont en effet les mains très sales. Membre du parti nazi, le NSDAP, dès 1933, Günter Quandt (1881-1954) utilise dès les années 30 les relations que lui assure le remariage de son ex-épouse Magda avec Goebbels, le chef de la propagande de Hitler.
Sans scrupule. Propriétaires de l’usine d’accumulateurs AG Afa (future Varta), les industriels sont devenus un rouage incontournable de la machine de guerre nazie. Les usines tournent à plein régime. Sous-marins et bombardiers sont tous équipés d’accumulateurs sortis du site de Hagen, près de Hanovre. Le personnel est fourni par les camps de concentration de Stocken et travaille sans protection. «Quarante camarades ont été déportés ici avec moi, se souvient Car-Adolf Soerensen, un ancien résistant danois aujourd’hui âgé de 82 ans. Six sont morts pendant les trois premiers mois. “Au camp de Stocken, on meurt en six mois”, disaient les SS aux nouveaux venus. Tout ça n’est jamais sorti de ma tête. J’en rêve toujours…» Les archives retrouvées par les auteurs du documentaire témoignent que Herbert Quandt, alors directeur du personnel du site, estime à 80 nouveaux prisonniers par mois ses besoins en personnel…
Günter Quandt utilise aussi sans scrupule ses relations pour se débarrasser de ses concurrents. Les entreprises de Juifs sont «aryanisées» et les non-Juifs contraints de céder leurs actions à Quandt. Ceux qui résistent, comme l’industriel luxembourgeois Laval, sont arrêtés. A la fin de la guerre, Günter Quandt figure sur la liste «M» (pour Mitläufer, ou sympathisant), moins compromettante, dressée par les Alliés. A la différence d’autres grands patrons du IIIe Reich, tels que Flick ou Krupp, Quandt ne sera pas inquiété par la justice alliée. Les documents, pourtant accablants, qui se trouvent en possession des Britanniques ne sont jamais parvenus aux juges de Nuremberg. Les Britanniques, estiment les auteurs du film, ont à leur tour besoin des usines de Günter Quandt : grâce aux soutiens dont il disposait à Berlin, l’industriel avait pu maintenir ses sites en état de marche, malgré les bombardements alliés. Au début des années 50, la dénazification n’est plus prioritaire aux yeux des Alliés, dans un contexte de guerre froide naissante.
Les Quandt sont les derniers grands industriels allemands à ne pas avoir encore fait toute la lumière sur leur passé. «Les reproches formulés contre notre famille nous ont émus», ont indiqué les héritiers pour justifier leur décision d’ouvrir les archives de la famille suite au vif débat provoqué par le documentaire. Leurs détracteurs font valoir eux que les Quandt n’avaient guère le choix s’ils ne veulent pas porter ombrage à l’envol de BMW aux Etats-Unis.
Publié par MICHELLE GOLDSTEIN
Libellés : BMW, La famille Quandt, nazi
De notre correspondante à Berlin Nathalie Versieux
QUOTIDIEN : jeudi 22 novembre 2007
La famille Quandt, l’une des plus puissantes familles d’industriels allemands, a finalement cédé à la pression. Les propriétaires de BMW vont ouvrir leurs archives afin de faire la lumière sur une sombre page de leur passé, l’implication des deux figures historiques du clan, Günter Quandt et son fils Herbert, dans les crimes nazis.
En Allemagne, les Quandt sont des figures presque sacrées du monde de l’industrie. Pour bien des Allemands, Herbert Quandt est avant tout celui qui a évité la faillite de BMW, en rachetant en 1959 l’entreprise que Daimler s’apprêtait à liquider. Pourtant, personne ou presque ne connaît les Quandt outre-Rhin. Richissimes (les héritiers sont à la tête de 26 milliards d’euros), modestes, ils brillent avant tout par leur extrême discrétion : aucune apparition publique, aucun scandale d’ordre privé, aucune interview depuis des décennies… Dans ce contexte, l’annonce de l’ouverture des archives familiales a fait l’effet d’une bombe.
Recherches minutieuses. Un documentaire de la chaîne de télévision publique allemande NDR, montré en avant-première au festival du cinéma de Hambourg fin septembre, et qui sera diffusé le 22 novembre sur la chaîne ARD, est à l’origine de ce retournement spectaculaire. Le film de Eric Friedler et Barbara Siebert, le Silence des Quandt, fruit de cinq années de recherches minutieuses, démontre la façon dont la famille, déjà richissime avant la guerre, a profité du nazisme puis du conflit pour s’enrichir davantage. Les auteurs s’étonnent entre autres que Günter, le père, et Herbert Quandt, le fils, aient pu traverser la brève phase de dénazification de l’Allemagne sans ombrage. «Si le tribunal de Nuremberg avait eu en main les documents réunis par les auteurs du film, Quandt aurait été condamné, tout comme Krupp ou Flick», assure Benjamin Ferencz, l’un des procureurs en chef des procès de la dénazification, face à la caméra.
Selon ce documentaire, les Quandt ont en effet les mains très sales. Membre du parti nazi, le NSDAP, dès 1933, Günter Quandt (1881-1954) utilise dès les années 30 les relations que lui assure le remariage de son ex-épouse Magda avec Goebbels, le chef de la propagande de Hitler.
Sans scrupule. Propriétaires de l’usine d’accumulateurs AG Afa (future Varta), les industriels sont devenus un rouage incontournable de la machine de guerre nazie. Les usines tournent à plein régime. Sous-marins et bombardiers sont tous équipés d’accumulateurs sortis du site de Hagen, près de Hanovre. Le personnel est fourni par les camps de concentration de Stocken et travaille sans protection. «Quarante camarades ont été déportés ici avec moi, se souvient Car-Adolf Soerensen, un ancien résistant danois aujourd’hui âgé de 82 ans. Six sont morts pendant les trois premiers mois. “Au camp de Stocken, on meurt en six mois”, disaient les SS aux nouveaux venus. Tout ça n’est jamais sorti de ma tête. J’en rêve toujours…» Les archives retrouvées par les auteurs du documentaire témoignent que Herbert Quandt, alors directeur du personnel du site, estime à 80 nouveaux prisonniers par mois ses besoins en personnel…
Günter Quandt utilise aussi sans scrupule ses relations pour se débarrasser de ses concurrents. Les entreprises de Juifs sont «aryanisées» et les non-Juifs contraints de céder leurs actions à Quandt. Ceux qui résistent, comme l’industriel luxembourgeois Laval, sont arrêtés. A la fin de la guerre, Günter Quandt figure sur la liste «M» (pour Mitläufer, ou sympathisant), moins compromettante, dressée par les Alliés. A la différence d’autres grands patrons du IIIe Reich, tels que Flick ou Krupp, Quandt ne sera pas inquiété par la justice alliée. Les documents, pourtant accablants, qui se trouvent en possession des Britanniques ne sont jamais parvenus aux juges de Nuremberg. Les Britanniques, estiment les auteurs du film, ont à leur tour besoin des usines de Günter Quandt : grâce aux soutiens dont il disposait à Berlin, l’industriel avait pu maintenir ses sites en état de marche, malgré les bombardements alliés. Au début des années 50, la dénazification n’est plus prioritaire aux yeux des Alliés, dans un contexte de guerre froide naissante.
Les Quandt sont les derniers grands industriels allemands à ne pas avoir encore fait toute la lumière sur leur passé. «Les reproches formulés contre notre famille nous ont émus», ont indiqué les héritiers pour justifier leur décision d’ouvrir les archives de la famille suite au vif débat provoqué par le documentaire. Leurs détracteurs font valoir eux que les Quandt n’avaient guère le choix s’ils ne veulent pas porter ombrage à l’envol de BMW aux Etats-Unis.
Publié par MICHELLE GOLDSTEIN
Libellés : BMW, La famille Quandt, nazi
mardi 20 novembre 2007
DEBAT TELEVISE ENTRE KHALIL ET MUBARAK
L'écrivain américano-égyptien Magdi Khalil affronte l'expert saoudien en droit international Mahmoud Mubarak sur Al-Jazeera au sujet de l'Holocauste et du génocide arménien.
Voir des extraits-vidéo sous-titrés en anglais d'un débat télévisé sur les approches américaine et arabe du génocide, en présence de l'écrivain américano-égyptien Magdi Khalil et l'expert saoudien en droit international Mahmoud Mubarak: http://www.memritv.org/clip/en/1609.htm.
Citations:
- "Le Congrès devrait examiner ses propres crimes avant de s'intéresser à ceux des autres."
- Les Etats-Unis "ont payé le prix et reconnu [leurs erreurs]" alors que la Turquie "traite en criminel quiconque affirme qu'il y a bien eu massacre et génocide des Arméniens."
- Vous ne faites pas la distinction "entre crimes de guerre et crimes contre l'humanité, ou extermination."
- "L'Holocauste a eu lieu il y a 50-60 ans, et pourtant vous démentez (…) Comment voyez-vous donc l'histoire ancienne, dont la majeure partie a été déformée dans les pays arabes et islamiques ?"
- "Il n'y a aucune justice dans les pays arabes (…) Ils ont l'habitude de tout condamner, de ne rien faire à part appuyer le terrorisme et l'extrémisme."
- "Donnez-nous un seul exemple qui montre que vous avez soutenu les droits de l'Homme dans quelque pays que ce soit."
texte repris du site de memri
Voir des extraits-vidéo sous-titrés en anglais d'un débat télévisé sur les approches américaine et arabe du génocide, en présence de l'écrivain américano-égyptien Magdi Khalil et l'expert saoudien en droit international Mahmoud Mubarak: http://www.memritv.org/clip/en/1609.htm.
Citations:
- "Le Congrès devrait examiner ses propres crimes avant de s'intéresser à ceux des autres."
- Les Etats-Unis "ont payé le prix et reconnu [leurs erreurs]" alors que la Turquie "traite en criminel quiconque affirme qu'il y a bien eu massacre et génocide des Arméniens."
- Vous ne faites pas la distinction "entre crimes de guerre et crimes contre l'humanité, ou extermination."
- "L'Holocauste a eu lieu il y a 50-60 ans, et pourtant vous démentez (…) Comment voyez-vous donc l'histoire ancienne, dont la majeure partie a été déformée dans les pays arabes et islamiques ?"
- "Il n'y a aucune justice dans les pays arabes (…) Ils ont l'habitude de tout condamner, de ne rien faire à part appuyer le terrorisme et l'extrémisme."
- "Donnez-nous un seul exemple qui montre que vous avez soutenu les droits de l'Homme dans quelque pays que ce soit."
texte repris du site de memri
samedi 17 novembre 2007
SPOLIATION PAR LES NAZIS
Des œuvres spoliées par les Nazies vendues pour 1,2 millions d’euros
par Yael Ancrijeudi
La dernière partie d’une collection d’art, qui appartenait autrefois à un collectionneur juif, mais qui fut spoliée par les Nazis pendant la guerre, a été vendue aux enchères à 1,2 millions d’euros mercredi, a-t-on appris du commissaire-priseur Christie. « La vente a atteint une somme plus élevée que celle à laquelle nous nous attendions, » a affirmé le porte-parole de Christie, Maarten van Gijn, au sujet de la vente de la collection du marchand d’art juif Jacques Goudstikker.
La salle de vente aux enchères était bondée d’acheteurs venus de plus de dix pays, dont la Russie et les Emirats Arabes Unis, a précisé le porte-parole. Jacques Goudstikker (30 août 1897, Amsterdam – 16 mai 1940, La Manche) était un marchand d’art hollandais réputé, qui trouva la mort dans un accident en fuyant les Nazis. A cette époque, il possédait 1.100 œuvres d’art, qu’il avait répertoriées dans un carnet qu’il gardait toujours sur lui. Son personnel vendit, sous la contrainte, sa collection au maréchal allemand Goering, pour un prix relativement dérisoire. Près de 300 des pièces sont devenues propriété de l’Etat néerlandais après la guerre.
En 1952, malgré l’opposition de la veuve de Goudstikker, le gouvernement hollandais distribua une partie de la collection à des musées hollandais et vendit le reste. En 2005, après une longue lutte juridique, la bru de Goudstikker réussi à obtenir la restitution de 202 des œuvres par l’Etat néerlandais, pour une valeur estimée à environ 30 à 40 millions d’euros.
Une partie des œuvres a été vendue peu après. Les Pays Bas ont immédiatement acquis quatre des œuvres et von Saher a fait don d’une cinquième à l’Etat néerlandais. Ces cinq œuvres ont été redonnées aux musées où elles étaient exposées avant d’être restituées aux héritiers de Goudstikker.
La vente de mercredi était la dernière de la collection Goudstikker et a été organisée par von Saher et sa fille Charlene. La collection a rapporté en tout 12,4 millions d’euros au cours de ventes à New York, Londres et Amsterdam.
TEXTE REPRIS DU SITE DE MICHELLE GOLDSTEIN
par Yael Ancrijeudi
La dernière partie d’une collection d’art, qui appartenait autrefois à un collectionneur juif, mais qui fut spoliée par les Nazis pendant la guerre, a été vendue aux enchères à 1,2 millions d’euros mercredi, a-t-on appris du commissaire-priseur Christie. « La vente a atteint une somme plus élevée que celle à laquelle nous nous attendions, » a affirmé le porte-parole de Christie, Maarten van Gijn, au sujet de la vente de la collection du marchand d’art juif Jacques Goudstikker.
La salle de vente aux enchères était bondée d’acheteurs venus de plus de dix pays, dont la Russie et les Emirats Arabes Unis, a précisé le porte-parole. Jacques Goudstikker (30 août 1897, Amsterdam – 16 mai 1940, La Manche) était un marchand d’art hollandais réputé, qui trouva la mort dans un accident en fuyant les Nazis. A cette époque, il possédait 1.100 œuvres d’art, qu’il avait répertoriées dans un carnet qu’il gardait toujours sur lui. Son personnel vendit, sous la contrainte, sa collection au maréchal allemand Goering, pour un prix relativement dérisoire. Près de 300 des pièces sont devenues propriété de l’Etat néerlandais après la guerre.
En 1952, malgré l’opposition de la veuve de Goudstikker, le gouvernement hollandais distribua une partie de la collection à des musées hollandais et vendit le reste. En 2005, après une longue lutte juridique, la bru de Goudstikker réussi à obtenir la restitution de 202 des œuvres par l’Etat néerlandais, pour une valeur estimée à environ 30 à 40 millions d’euros.
Une partie des œuvres a été vendue peu après. Les Pays Bas ont immédiatement acquis quatre des œuvres et von Saher a fait don d’une cinquième à l’Etat néerlandais. Ces cinq œuvres ont été redonnées aux musées où elles étaient exposées avant d’être restituées aux héritiers de Goudstikker.
La vente de mercredi était la dernière de la collection Goudstikker et a été organisée par von Saher et sa fille Charlene. La collection a rapporté en tout 12,4 millions d’euros au cours de ventes à New York, Londres et Amsterdam.
TEXTE REPRIS DU SITE DE MICHELLE GOLDSTEIN
dimanche 11 novembre 2007
COMMEMORATION DE LA NUIT DE CRISTAL
Commémoration de la Nuit de cristal sur la Place de la Vieille-ville à Prague
11 novembre 2007 - Source : Radio Prague
Une cérémonie a eu lieu à 15h, réunissant plusieurs centaines de personnes sur la place de la Vieille-ville de la capitale, pour commémorer le 69e anniversaire de la Nuit de cristal. Une prière à la mémoire des millions de victimes du nazisme a été lue depuis le podium.
http://www.radio.cz/fr/infos#1
Des incidents ont eu lieu entre militants anti-fascistes et néonazis dans le centre de Prague
Samedi après-midi, des incidents ont eu lieu près de la faculté de droit, dans le centre de Prague, entre militants anti-fascistes et néonazis. Deux sympathisants de l’extrême droite ont été blessés.
La police tchèque avait été déployée en nombre, les néonazis ayant annoncé qu’ils voulaient défiler dans le quartier juif, en ce jour anniversaire de la Nuit de cristal, un vaste pogrome antijuif organisé par les nazis en 1938. Plusieurs centaines de personnes avaient pris part en début d’après-midi à des regroupements civils et religieux pour marquer leur opposition aux mouvements d’extrême droite. Plusieurs hommes poliques tchèques et diplomates avaient fait le déplacement.
Les incidents ont eu lieu lorsque les militants antifascistes, dont un bon nombre était venus d’Allemagne, ont franchi le cordon de sécurité. L’un de la vingtaine de militants d’extrême droite a d’abord sorti une arme à air comprimé et tiré à une reprise avant d’être roué de coups.
Plusieurs dizaines de néonazis avaient été arrêtés par la police un peu avant dans le neuvième arrondissement de Prague, où ils s’étaient réunis. Certains d’entre eux ont été interpellés en possession d’armes.
Le maire de Prague, Pavel Bem, a indiqué que tout avait été fait pour empêcher les néonazis de se rendre dans le centre-ville. "Tout se passe comme prévu", a-til indiqué à la télévision publique.
11 novembre 2007 - Source : Radio Prague
Une cérémonie a eu lieu à 15h, réunissant plusieurs centaines de personnes sur la place de la Vieille-ville de la capitale, pour commémorer le 69e anniversaire de la Nuit de cristal. Une prière à la mémoire des millions de victimes du nazisme a été lue depuis le podium.
http://www.radio.cz/fr/infos#1
Des incidents ont eu lieu entre militants anti-fascistes et néonazis dans le centre de Prague
Samedi après-midi, des incidents ont eu lieu près de la faculté de droit, dans le centre de Prague, entre militants anti-fascistes et néonazis. Deux sympathisants de l’extrême droite ont été blessés.
La police tchèque avait été déployée en nombre, les néonazis ayant annoncé qu’ils voulaient défiler dans le quartier juif, en ce jour anniversaire de la Nuit de cristal, un vaste pogrome antijuif organisé par les nazis en 1938. Plusieurs centaines de personnes avaient pris part en début d’après-midi à des regroupements civils et religieux pour marquer leur opposition aux mouvements d’extrême droite. Plusieurs hommes poliques tchèques et diplomates avaient fait le déplacement.
Les incidents ont eu lieu lorsque les militants antifascistes, dont un bon nombre était venus d’Allemagne, ont franchi le cordon de sécurité. L’un de la vingtaine de militants d’extrême droite a d’abord sorti une arme à air comprimé et tiré à une reprise avant d’être roué de coups.
Plusieurs dizaines de néonazis avaient été arrêtés par la police un peu avant dans le neuvième arrondissement de Prague, où ils s’étaient réunis. Certains d’entre eux ont été interpellés en possession d’armes.
Le maire de Prague, Pavel Bem, a indiqué que tout avait été fait pour empêcher les néonazis de se rendre dans le centre-ville. "Tout se passe comme prévu", a-til indiqué à la télévision publique.
samedi 10 novembre 2007
LA DELATION SOUS VICHY
Deux lettres de dénonciation
Voici une lettre envoyée par un gardien du cimetière du Père-Lachaise, qui dénonce un de ses collègues de travail juif. La lettre est adressée à Darquier de Pellepoix, commissaire général aux Questions juives, une sorte de ministre du maréchal Pétain, chargé d'organiser la persécution des Juifs :
XXIII-91
Paris, le 12 juin 1942.
A M. Darquier de Pellepoix.
Paris.
Monsieur,
J'ai l'honneur de présenter à votre haute et bienveillante attention l'exposé suivant :
Garde assermenté, au cimetière du Père-Lachaise, nous avons parmi nous un nommé Elia Kougel, Juif 100 p. 100, sans aucune référence militaire, sans avoir jamais figuré sur les listes de classement des emplois réservés ; il a été nommé alors que les Français mutilés de 1914-1918, continuent à « sécher » sur lesdites listes précitées.
Comment se fait-il aussi que cet individu ait été assermenté avant d'être naturalisé ? Sa naturalisation serait aussi le fait d'influence que vous connaissez, de l'ancien régime. En tout cas, sa présence dans l'administration est des plus suspectes. Son aplomb insolent, tant dans le cimetière qu'au dehors, est un défi révoltant ; ayant déclaré un jour à haute voix : « Les Juifs en connaissent plus long que les Français. » II a été appelé plusieurs fois à l'hôtel de ville pour sa situation de Juif, mais il est toujours retombé sur ses « pattes ». Par suite de quelles influences occultes ?
Il s'était fait octroyer la Carte du combattant, par fraude sans doute, mais on la lui a tout de même retirée.
En attendant, ce cas ne peut s'éterniser, son dossier doit être riche en surprises. Il serait ridicule que les uns aillent de l'avant pour se laisser étrangler par derrière.
En conséquence, je viens vous demander qu'une enquête sévère soit faite sur cet individu, qui occupe un emploi dans l'administration et qui ne lui est pas dévolu.
Dès maintenant, il s'agirait de savoir de quelle autorité il est exempt, d'après lui, de porter l'insigne « Juif ».
Croyez, monsieur Darquier de Pellepoix...
Signé : LOZET.
Croix du combattant 1914-1918, médaillé militaire, mutilé de guerre, groupe Collaboration : carte n° 50-143-H, section sociale.
Archives du CDJC,
cité par David Rousset, Le pitre ne rit pas, Christian Bourgois éditeur, Paris, 1979
Une autre lettre, qui parle d'elle-même...
Lettre de dénonciation
Lettre tirée du site http://www.levendel.com
Voici une lettre envoyée par un gardien du cimetière du Père-Lachaise, qui dénonce un de ses collègues de travail juif. La lettre est adressée à Darquier de Pellepoix, commissaire général aux Questions juives, une sorte de ministre du maréchal Pétain, chargé d'organiser la persécution des Juifs :
XXIII-91
Paris, le 12 juin 1942.
A M. Darquier de Pellepoix.
Paris.
Monsieur,
J'ai l'honneur de présenter à votre haute et bienveillante attention l'exposé suivant :
Garde assermenté, au cimetière du Père-Lachaise, nous avons parmi nous un nommé Elia Kougel, Juif 100 p. 100, sans aucune référence militaire, sans avoir jamais figuré sur les listes de classement des emplois réservés ; il a été nommé alors que les Français mutilés de 1914-1918, continuent à « sécher » sur lesdites listes précitées.
Comment se fait-il aussi que cet individu ait été assermenté avant d'être naturalisé ? Sa naturalisation serait aussi le fait d'influence que vous connaissez, de l'ancien régime. En tout cas, sa présence dans l'administration est des plus suspectes. Son aplomb insolent, tant dans le cimetière qu'au dehors, est un défi révoltant ; ayant déclaré un jour à haute voix : « Les Juifs en connaissent plus long que les Français. » II a été appelé plusieurs fois à l'hôtel de ville pour sa situation de Juif, mais il est toujours retombé sur ses « pattes ». Par suite de quelles influences occultes ?
Il s'était fait octroyer la Carte du combattant, par fraude sans doute, mais on la lui a tout de même retirée.
En attendant, ce cas ne peut s'éterniser, son dossier doit être riche en surprises. Il serait ridicule que les uns aillent de l'avant pour se laisser étrangler par derrière.
En conséquence, je viens vous demander qu'une enquête sévère soit faite sur cet individu, qui occupe un emploi dans l'administration et qui ne lui est pas dévolu.
Dès maintenant, il s'agirait de savoir de quelle autorité il est exempt, d'après lui, de porter l'insigne « Juif ».
Croyez, monsieur Darquier de Pellepoix...
Signé : LOZET.
Croix du combattant 1914-1918, médaillé militaire, mutilé de guerre, groupe Collaboration : carte n° 50-143-H, section sociale.
Archives du CDJC,
cité par David Rousset, Le pitre ne rit pas, Christian Bourgois éditeur, Paris, 1979
Une autre lettre, qui parle d'elle-même...
Lettre de dénonciation
Lettre tirée du site http://www.levendel.com
LA RESISTANCE JUIVE
Les politiques d'oppression et de génocide alimentèrent la résistance aux nazis à l'intérieur du Troisième Reich et en Europe occupée. Des Juifs comme des non-Juifs répondirent à l'oppression nazie de nombreuses façons.
La résistance armée organisée fut la forme la plus directe de l'opposition juive aux nazis. La plus grande révolte armée fut le soulèvement du ghetto de Varsovie (en avril-mai 1943), qui fut déclenché par des rumeurs disant que les nazis voulaient déporter ce qui restait des habitants du ghetto vers le camp d'extermination de Treblinka, situé en Pologne. Lorsque les forces allemandes pénétrèrent dans le ghetto, les membres de l'Organisation de combat juive (Zydowska Organizacja Bojowa ; Z.O.B.) lancèrent des grenades à main contre les blindés allemands. Les nazis mirent 27 jours à détruire le ghetto et à capturer les derniers résistants.
La résistance juive armée dans les ghettos et les camps, 1941-1944
Autres cartes
Des soulèvement eurent lieu à Vilno et à Bialystok, ainsi que dans un certain nombre d'autres ghettos. De nombreux combattants des ghettos savaient que la résistance armée conduite par une minorité ne parviendrait pas à sauver les masses juives de la destruction. Mais ils combattirent pour l'honneur des Juifs.
Un certain nombre de combattants résistèrent en s'enfuyant des ghettos dans les forêts et en rejoignant les partisans. Des dirigeants de Conseils juifs (Judenrat) résistèrent en refusant d'obéir et de livrer d'autres Juifs à la déportation.
Décrit la préparation de l'insurrection de Sobibor
Les témoignages
Des soulèvement se produisirent dans trois camps d'extermination. A Sobibor et Treblinka, les prisonniers pourvus d'armes volées attaquèrent les membres du personnel SS et leurs gardes auxiliaires ukrainiens. La plupart des révoltés fut abattue, mais plusieurs douzaines de prisonniers parvinrent à s'échapper. A Auschwitz, quatre femmes juives aidèrent les travailleurs juifs du Sonderkommando du crématoire IV à le faire sauter en leur fournissant des explosifs. Ces quatre femmes furent exécutées.
Dans la plupart des pays satellites ou occupés par les nazis, la résistance juive concentra ses efforts sur l'aide et les secours. Les autorités juives de Palestine envoyèrent clandestinement des parachutistes tels que Hannah Szenes en Hongrie pour aider les Juifs. En France, des membres de la résistance juive se réunirent pour constituer l'Armée Juive. De nombreux Juifs combattirent au sein des mouvements de résistance nationaux en Belgique, en France, en Italie, en Pologne et dans d'autres pays d'Europe orientale.
Les Juifs des ghettos et des camps répondirent aussi à l'oppression nazie par diverses formes de résistance spirituelle. La création d'organisations culturelles juives, la poursuite des pratiques religieuses et la volonté de ne pas oublier et de transmettre l'histoire des Juifs (par le biais, par exemple, des archives de l'Oneg Shabbat à Varsovie) furent des tentatives conscientes pour préserver l'histoire et la vie communautaire du peuple juif malgré les efforts des nazis pour éliminer définitivement les Juifs.
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=70
La résistance armée organisée fut la forme la plus directe de l'opposition juive aux nazis. La plus grande révolte armée fut le soulèvement du ghetto de Varsovie (en avril-mai 1943), qui fut déclenché par des rumeurs disant que les nazis voulaient déporter ce qui restait des habitants du ghetto vers le camp d'extermination de Treblinka, situé en Pologne. Lorsque les forces allemandes pénétrèrent dans le ghetto, les membres de l'Organisation de combat juive (Zydowska Organizacja Bojowa ; Z.O.B.) lancèrent des grenades à main contre les blindés allemands. Les nazis mirent 27 jours à détruire le ghetto et à capturer les derniers résistants.
La résistance juive armée dans les ghettos et les camps, 1941-1944
Autres cartes
Des soulèvement eurent lieu à Vilno et à Bialystok, ainsi que dans un certain nombre d'autres ghettos. De nombreux combattants des ghettos savaient que la résistance armée conduite par une minorité ne parviendrait pas à sauver les masses juives de la destruction. Mais ils combattirent pour l'honneur des Juifs.
Un certain nombre de combattants résistèrent en s'enfuyant des ghettos dans les forêts et en rejoignant les partisans. Des dirigeants de Conseils juifs (Judenrat) résistèrent en refusant d'obéir et de livrer d'autres Juifs à la déportation.
Décrit la préparation de l'insurrection de Sobibor
Les témoignages
Des soulèvement se produisirent dans trois camps d'extermination. A Sobibor et Treblinka, les prisonniers pourvus d'armes volées attaquèrent les membres du personnel SS et leurs gardes auxiliaires ukrainiens. La plupart des révoltés fut abattue, mais plusieurs douzaines de prisonniers parvinrent à s'échapper. A Auschwitz, quatre femmes juives aidèrent les travailleurs juifs du Sonderkommando du crématoire IV à le faire sauter en leur fournissant des explosifs. Ces quatre femmes furent exécutées.
Dans la plupart des pays satellites ou occupés par les nazis, la résistance juive concentra ses efforts sur l'aide et les secours. Les autorités juives de Palestine envoyèrent clandestinement des parachutistes tels que Hannah Szenes en Hongrie pour aider les Juifs. En France, des membres de la résistance juive se réunirent pour constituer l'Armée Juive. De nombreux Juifs combattirent au sein des mouvements de résistance nationaux en Belgique, en France, en Italie, en Pologne et dans d'autres pays d'Europe orientale.
Les Juifs des ghettos et des camps répondirent aussi à l'oppression nazie par diverses formes de résistance spirituelle. La création d'organisations culturelles juives, la poursuite des pratiques religieuses et la volonté de ne pas oublier et de transmettre l'histoire des Juifs (par le biais, par exemple, des archives de l'Oneg Shabbat à Varsovie) furent des tentatives conscientes pour préserver l'histoire et la vie communautaire du peuple juif malgré les efforts des nazis pour éliminer définitivement les Juifs.
http://www.ushmm.org/wlc/article.php?lang=fr&ModuleId=70
LA NUIT DE CRISTAL
La nuit du 9 au 10 novembre 1938 reste l'un des plus tristes moments de l'histoire allemande.
Après les accords de Munich, les Allemands, comme les autres Européens, croient la paix préservée et manifestent leur jubilation. Adolf Hitler est dépité par les acclamations populaires dans son pays même. Il constate les réticences de ses proches et de ses sujets à le suivre dans sa politique de conquête et de grandeur. «Avec ce peuple, je ne puis encore faire une guerre», se plaint-il (*).
Un mois tout juste après la défaite morale des démocraties occidentales, il décide donc de frapper les consciences allemandes et de les retourner à l'occasion d'une opération spectaculaire comme il en a le secret.
C'est la «Nuit de Cristal». Le parti nazi franchit à cette occasion un nouveau pas dans la voie de l'antisémitisme.
De premières lois antisémites avaient déjà mis à l'écart les Allemands catalogués comme Juifs. D'autres mesures leur avaient succédé : enregistrement des entreprises juives, carte d'identité spéciale, privation de passeport.
Les origines du pogrom
Le prétexte choisi pour relancer la politique antisémite est vite trouvé. C'est l'agression le 7 novembre d'un conseiller de l'ambassade d'Allemagne à Paris, Ernst vom Rath, par un jeune juif polonais (les motifs de cette agression font aujourd'hui débat parmi les historiens).
À l'annonce de la mort de vom Rath, dans la soirée du 9 novembre, le ministre allemand de la propagande Joseph Goebbels dénonce un «complot juif» contre l'Allemagne.
Pour consolider la thèse du complot, les médias à sa solde se remémorent opportunément un autre attentat qui avait eu lieu en Suisse en 1936 lorsque l'étudiant juif David Frankfurter avait assassiné le chef des nazis locaux, Wilhelm Gustloff... Cet attentat n'avait suscité sur le moment aucune réaction de la part de Hitler car la même année se tenaient à Berlin les Jeux Olympiques et les nazis n'étaient pas encore en état de défier les démocraties.
Dès le soir du 9 novembre, Goebbels jette les militants nazis dans les rues pour un pogrom (*) de très grande ampleur à l'image des émeutes antijuives qu'encourageait au XIXe siècle l'administration du tsar.
Le drame
Les sections d'assaut nazies (SA), les SS et les Jeunesses hitlériennes s'en prennent aux synagogues et aux locaux des organisations israélites, ainsi qu'aux magasins et aux biens des particuliers. Les agresseurs sont pour la plupart en tenue de ville pour laisser croire à un mouvement populaire spontané.
Près d'une centaine de personnes sont tuées à l'occasion de ce gigantesque pogrom. Une centaine de synagogues sont brûlées et 7500 magasins sont pillés. Très rares, notons-le, sont les Allemands qui tentent de secourir leurs concitoyens persécutés.
Avec un certain cynisme, les nazis donneront à ces premières violences antisémites planifiées en Allemagne le nom poétique de«Nuit de Cristal», en référence aux vitrines et à la vaisselle brisées cette nuit-là.
La communauté juive sera taxée d'une énorme amende pour cause de tapage nocturne (ça ne s'invente pas). 35.000 juifs environ seront aussi arrêtés et envoyés dans des camps. Ils seront pour la plupart libérés contre rançon. L'extermination n'est pas encore d'actualité.
Guidé depuis deux décennies par un antisémitisme forcené, Hitler veut chasser les juifs d'Allemagne. Non sans habileté, il exerce contre eux des pressions de plus en plus brutales, ajustées à l'évolution des relations internationales.
André Larané http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19381109
jeudi 8 novembre 2007
LA NUIT DE CRISTAL - KRISTALLNACHT
Blog des sites Juifs et Sionistes
Blog du site Eretz.eu
La nuit de Cristal - Kristallnacht - 9 et 10 novembre 1938
Par Yoav, samedi 6 octobre 2007 à 23:22 :: Antisémitisme :: #150 :: rss
La "Nuit de Cristal" (Kristallnacht) est le nom donné au violent pogrom qui eut lieu les 9 et 10 novembre 1938, dans toute l'Allemagne et les territoires récemment annexés (Autriche et Sudètes), à l'initiative des dirigeants du parti nazi et des S.A. (sections d'assaut).
Vitrines de boutiques appartenant à des Juifs endommagées durant le pogrom de la la Nuit de cristal (Kristallnacht). Berlin, Allemagne, 10 novembre 1938.
L'origine du nom de cet évènement est liée au nombre incalculable de vitres brisées des synagogues, magasins, centres communautaires et maisons appartenant à des Juifs qui furent mis à sac et détruits à cette occasion. Ce terme est devenu un euphémisme pour désigner cette brutale opération et n'exprime pas de façon appropriée les souffrances qu'elle causa.
Les autorités allemandes présentèrent la Nuit de Cristal comme une explosion spontanée de la colère populaire en réponse à l'assassinat d'Ernst von Rath, troisième secrétaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris, le 7 novembre 1938, par Herschel Grynszpan, un Juif polonais âgé de 17 ans. Quelques jours auparavant, Grynszpan avait reçu une carte postale de sa sœur qui l'informait qu'elle et ses parents, avec des milliers d'autres Juifs de nationalité polonaise vivant en Allemagne (les parents de Grynszpan vivaient en Allemagne depuis 1911), avait été expulsés d'Allemagne sans préavis. Dans un premier temps, l'accès à leur pays d'origine leur avait été refusé mais par la suite, conduits physiquement de l'autre côté de la frontière, les parents de Grynszpan et les autres Juifs expulsés avaient été relégués dans un camp de réfugiés près de la ville de Zbaszyn, à proximité de la frontière germano-polonaise.
Von Rath mourut le 9 novembre 1938, deux jours après l'attentat. Les Nazis attribuèrent l'assassinat à la "communauté juive mondiale" et, par mesure de représailles, organisèrent un pogrome massif sur l'ensemble du territoire du Reich. Dans toute l'Allemagne, y compris l'Autriche récemment annexée, des centaines de synagogues furent saccagées, pillées et détruites. Nombre d'entre elles furent incendiées, et les pompiers avaient reçu l'instruction de les laisser brûler et d'empêcher seulement que les flammes ne s'étendent aux bâtiments voisins. Les vitrines de 7 500 établissements commerciaux appartenant à des Juifs furent brisées, et leurs marchandises pillées. Des cimetières juifs furent profanés. Des groupes de S.A. parcoururent les rues, s'attaquant aux Juifs qu'ils rencontraient : une centaine de Juifs furent tués. Poussés au désespoir par la destruction de leurs maisons, de nombreux Juifs, parfois des familles entières, se suicidèrent.
Ce pogrome fut particulièrement violent à Berlin et à Vienne, où vivaient les deux communautés juives les plus importantes du Reich. La plupart des synagogues de Berlin furent détruites par les flammes et de nombreux magasins et habitations appartenant à des Juifs furent pillés et saccagés. Des dizaines de Juifs furent tués. A Vienne, la plupart des synagogues et des maisons de prière de la ville furent détruites ou brûlées sous les yeux des pompiers et de la population.
Si, pour l'essentiel, ils ne participèrent pas au pogrome, les SS et la Gestapo (police secrète d'Etat) le prirent comme prétexte pour procéder à l'arrestation d'environ 30 000 hommes juifs. Ils furent envoyés dans les camps de concentration de Dachau, Buchenwald et Sachsenhausen. Soumis à des traitements brutaux, ils furent ensuite relâchés dans les trois mois qui suivirent, mais durent s'engager à quitter l'Allemagne. Au total, on estime de 2 000 à 2 500 (en incluant les morts dans les camps de concentration) le nombre de morts liés directement ou indirectement à la Nuit de Cristal.
Les Nazis attribuèrent aux Juifs eux-mêmes la responsabilité de la nuit de Cristal et infligèrent une amende d'un milliard de marks (soit 400 millions de dollars au taux de change de 1938) à la communauté juive allemande. Le Reich confisqua toutes les indemnisations des assurances qui auraient dû être versées aux Juifs dont les établissements commerciaux ou les habitations avaient été pillés ou détruits, et les propriétaires juifs durent prendre à leur charge les frais des réparations.
La nuit de Cristal annonçait une nouvelle vague de lois antisémites. Dans les semaines qui suivirent, le gouvernement allemand promulgua toute une série de lois et de décrets visant à exproprier les Juifs de leurs biens, à les priver de leurs moyens de subsistance et à les exclure de toute vie sociale. Des lois imposèrent l' "aryanisation" (le transfert à des propriétaires non juifs) des entreprises et des propriétés immobilières appartenant à des Juifs, à une fraction de leur valeur réelle. Les écoles juives furent fermées et les enfants juifs qui fréquentaient encore des écoles allemandes furent expulsés. Les Juifs se virent interdire l'exercice de la plupart des professions libérales, durent vendre leurs objets de valeur à des services d'achat de l'État et furent assujettis à des impôts spéciaux. Les Juifs n'avaient pas le droit de posséder de voiture, leurs permis de conduire leur furent retirés et leur accès aux transports en commun était rigoureusement règlementé. L'accès des théâtres, des salles de concert et de cinéma et des lieux de divertissement en général était interdit aux Juifs. Ils furent ensuite concentrés dans des "maisons juives" : ils n'avaient plus le droit d'habiter dans les mêmes immeubles que les "aryens".
Les Nazis prirent comme prétexte l'acte isolé d'un jeune Juif pour dépouiller l'ensemble de la population juive et pour l'exclure de toute vie sociale et les forcer à émigrer.
Source : Ushmm.org
Blog du site Eretz.eu
La nuit de Cristal - Kristallnacht - 9 et 10 novembre 1938
Par Yoav, samedi 6 octobre 2007 à 23:22 :: Antisémitisme :: #150 :: rss
La "Nuit de Cristal" (Kristallnacht) est le nom donné au violent pogrom qui eut lieu les 9 et 10 novembre 1938, dans toute l'Allemagne et les territoires récemment annexés (Autriche et Sudètes), à l'initiative des dirigeants du parti nazi et des S.A. (sections d'assaut).
Vitrines de boutiques appartenant à des Juifs endommagées durant le pogrom de la la Nuit de cristal (Kristallnacht). Berlin, Allemagne, 10 novembre 1938.
L'origine du nom de cet évènement est liée au nombre incalculable de vitres brisées des synagogues, magasins, centres communautaires et maisons appartenant à des Juifs qui furent mis à sac et détruits à cette occasion. Ce terme est devenu un euphémisme pour désigner cette brutale opération et n'exprime pas de façon appropriée les souffrances qu'elle causa.
Les autorités allemandes présentèrent la Nuit de Cristal comme une explosion spontanée de la colère populaire en réponse à l'assassinat d'Ernst von Rath, troisième secrétaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris, le 7 novembre 1938, par Herschel Grynszpan, un Juif polonais âgé de 17 ans. Quelques jours auparavant, Grynszpan avait reçu une carte postale de sa sœur qui l'informait qu'elle et ses parents, avec des milliers d'autres Juifs de nationalité polonaise vivant en Allemagne (les parents de Grynszpan vivaient en Allemagne depuis 1911), avait été expulsés d'Allemagne sans préavis. Dans un premier temps, l'accès à leur pays d'origine leur avait été refusé mais par la suite, conduits physiquement de l'autre côté de la frontière, les parents de Grynszpan et les autres Juifs expulsés avaient été relégués dans un camp de réfugiés près de la ville de Zbaszyn, à proximité de la frontière germano-polonaise.
Von Rath mourut le 9 novembre 1938, deux jours après l'attentat. Les Nazis attribuèrent l'assassinat à la "communauté juive mondiale" et, par mesure de représailles, organisèrent un pogrome massif sur l'ensemble du territoire du Reich. Dans toute l'Allemagne, y compris l'Autriche récemment annexée, des centaines de synagogues furent saccagées, pillées et détruites. Nombre d'entre elles furent incendiées, et les pompiers avaient reçu l'instruction de les laisser brûler et d'empêcher seulement que les flammes ne s'étendent aux bâtiments voisins. Les vitrines de 7 500 établissements commerciaux appartenant à des Juifs furent brisées, et leurs marchandises pillées. Des cimetières juifs furent profanés. Des groupes de S.A. parcoururent les rues, s'attaquant aux Juifs qu'ils rencontraient : une centaine de Juifs furent tués. Poussés au désespoir par la destruction de leurs maisons, de nombreux Juifs, parfois des familles entières, se suicidèrent.
Ce pogrome fut particulièrement violent à Berlin et à Vienne, où vivaient les deux communautés juives les plus importantes du Reich. La plupart des synagogues de Berlin furent détruites par les flammes et de nombreux magasins et habitations appartenant à des Juifs furent pillés et saccagés. Des dizaines de Juifs furent tués. A Vienne, la plupart des synagogues et des maisons de prière de la ville furent détruites ou brûlées sous les yeux des pompiers et de la population.
Si, pour l'essentiel, ils ne participèrent pas au pogrome, les SS et la Gestapo (police secrète d'Etat) le prirent comme prétexte pour procéder à l'arrestation d'environ 30 000 hommes juifs. Ils furent envoyés dans les camps de concentration de Dachau, Buchenwald et Sachsenhausen. Soumis à des traitements brutaux, ils furent ensuite relâchés dans les trois mois qui suivirent, mais durent s'engager à quitter l'Allemagne. Au total, on estime de 2 000 à 2 500 (en incluant les morts dans les camps de concentration) le nombre de morts liés directement ou indirectement à la Nuit de Cristal.
Les Nazis attribuèrent aux Juifs eux-mêmes la responsabilité de la nuit de Cristal et infligèrent une amende d'un milliard de marks (soit 400 millions de dollars au taux de change de 1938) à la communauté juive allemande. Le Reich confisqua toutes les indemnisations des assurances qui auraient dû être versées aux Juifs dont les établissements commerciaux ou les habitations avaient été pillés ou détruits, et les propriétaires juifs durent prendre à leur charge les frais des réparations.
La nuit de Cristal annonçait une nouvelle vague de lois antisémites. Dans les semaines qui suivirent, le gouvernement allemand promulgua toute une série de lois et de décrets visant à exproprier les Juifs de leurs biens, à les priver de leurs moyens de subsistance et à les exclure de toute vie sociale. Des lois imposèrent l' "aryanisation" (le transfert à des propriétaires non juifs) des entreprises et des propriétés immobilières appartenant à des Juifs, à une fraction de leur valeur réelle. Les écoles juives furent fermées et les enfants juifs qui fréquentaient encore des écoles allemandes furent expulsés. Les Juifs se virent interdire l'exercice de la plupart des professions libérales, durent vendre leurs objets de valeur à des services d'achat de l'État et furent assujettis à des impôts spéciaux. Les Juifs n'avaient pas le droit de posséder de voiture, leurs permis de conduire leur furent retirés et leur accès aux transports en commun était rigoureusement règlementé. L'accès des théâtres, des salles de concert et de cinéma et des lieux de divertissement en général était interdit aux Juifs. Ils furent ensuite concentrés dans des "maisons juives" : ils n'avaient plus le droit d'habiter dans les mêmes immeubles que les "aryens".
Les Nazis prirent comme prétexte l'acte isolé d'un jeune Juif pour dépouiller l'ensemble de la population juive et pour l'exclure de toute vie sociale et les forcer à émigrer.
Source : Ushmm.org
lundi 5 novembre 2007
L'HERITAGE D'HITLER
L’héritage d’Hitler : L’antisémitisme islamique et l’impact des "Frères Musulmans "
5 novembre 2007 - Par Matthias Küntzel - Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Aujourd’hui, je vais souligner particulièrement l’antisémitisme de l’ancêtre de toutes les formes d’islamisme, les " Frères Musulmans ". Pourquoi ? Parce que il me semble que cette organisation possède une présence particulièrement forte en Grande Bretagne. Parce que - autant que je puisse dire - ce n’est qu’en Grande Bretagne qu’elle est parvenue à forger une alliance avec certaines fractions de la Gauche - le " Socialist Workers Party* " et Ken Livingstone [Maire de Londres gauchiste, Ndt] vient ici à l’esprit.
Cette alliance peut aussi expliquer en partie pourquoi on entend des propositions prononcées en Grande Bretagne, qui nous laissent en Allemagne, pensant à ce qui s’est passé en 1933, tout simplement sidérés. Je pense ici à des propositions de boycott d’Israël, et je me félicite de la réaction di gouvernement britannique au " Rapport de l’enquête parlementaire interpartis sur l’antisémitisme " qui déclare que " de tels boycotts sélectifs... sont anti-juifs en pratique " et sont une " attaque contre la liberté universitaire et les échanges intellectuels ". [1]
L’antisémitisme islamique n’affecte pas seulement la Grande Bretagne bien sûr. Dans certains cercles en Allemagne aussi, l’antisémitisme est devenu de plus en plus une part de l’identité musulmane. Nous entendons le mot " Juif " utilisé comme une injure, nous sommes témoins de l’adulation de ’rappers’ qui incitent à attaquer les Juifs, et nous entendons le terme " nazi " utilisé comme un compliment.
A Berlin un écolier musulman a lancé un appel pour que " tous les Juifs soient gazés ". Un gang d’étudiants a tendu un traquenard à l’un de leur condisciple dans un laboratoire de chimie, lui déclarant " maintenant, nous allons ouvrir les robinets de gaz ", et pendant la visite du Musée de l’Histoire de l’Allemagne, un groupe d’étudiants musulmans s’est assemblé autour d’une réplique de chambre à gaz et a applaudi. Voyez-vous, ils ne considéraient pas l’Holocauste comme une alerte, et ils ne niaient pas qu’il soit arrivé ; C’était voulu comme une source d’inspiration, une preuve que c’est possible, que des millions de Juifs puissent être tués. Mais les choses vont-elles mieux en Grande Bretagne ?
"Dans la banlieue de Hampstead Garden, des swastikas et les mots ’Kill all Jews’ [Tuez tous les Juifs] et ’Allah’ étaient barbouillés sur la maison et la voiture de Justin Stebbing" rapporte ’the Times’. Le Dr Stebbing, qui travaille dans un hôpital, déclara : " Je me suis sentie violée. C’est horrible."[2] Swastika, "kill all Jews" and "Allah" - Voilà le thème de mon intervention aujourd’hui.
Selon le journaliste Richard Littlejohn, "J’ai rencontré un guide pour le tour ’Jack l’éventreur" dans l’est de Londres, qui a été battu par un groupe de jeunes Musulmans, qui après avoir vu son costume d’époque - un long manteau noir et un chapeau noir - a cru qu’il s’agissait d’un Juif orthodoxe, et que donc il méritait une correction. Ils ne voulaient d’un ’sale Juif’ dans ’leur’ voisinage ".
Enfin, une enquête d’opinion en 2006 - selon le ’Times - " révéla qu’un horrible nombre de 37 % des Musulmans sondés pensaient que la communauté juive en Grande Bretagne était une cible légitime ... et pas moins de 46 % pensait que la communauté juive constituait une ligue avec les Francs-Maçons pour contrôler les media et la politique ". [3]
Cela n’est pas seulement l’antisémitisme ’normal’ de préjugé racial ou de discrimination religieuse ou sociale. Cela n’est pas non plus le type d’hostilité envers les Juifs trouvés dans le Coran. Nous avons affaire ici avec le cœur de l’antisémitisme qui déshumanise et diabolise les Juifs et qui a beaucoup en commun avec l’idéologie nazie. Dans l’islamisme, cette haine des Juifs reçoit un nouveau versant radical par son association avec l’idée de guerre de religion - avec une mission religieuse globale, une croyance au paradis et aux récompenses du martyre. Cela le rend dans le même temps suicidaire et génocidaire. [4]
Prenons l’exemple de Mohammed Sidique Khan, le chef du cercle des attentats à la bombe de Londres, qui vivait à Leeds et avait travaillé comme animateur de jeunes à Beeston. Qu’est-ce qui l’a conduit à se faire exploser parmi des personnes innocentes ?
La vidéo testament de Sidique Khan est très claire. Elle ne montre aucun signe de désespoir, mais la détermination d’un soldat. Citons Sidique Khan : "Notre motivation motrice ne provient pas de biens tangibles que ce monde peut offrir... Nous sommes en guerre, et je suis un soldat". [5]
La vidéo testament de Shehzad Tenweer, un autre perpétrateur de l’attentat du 7 juillet 2005 qui vivait à Leeds et étudiait à la "Leeds Metropolitan University ", est aussi très clair. Citons le : "Nous sommes engagés à 100 % pour la cause de l’Islam. Nous aimons la mort autant que vous aimez la vie ". [6]
Cette culture de la mort qui éteint l’instinct qui unit normalement tous les êtres humains - l’instinct de survie - est quelque chose qui dépasse l’imagination. C’est quelque chose que même George Orwell n’a pas pu décrire. La malignité choquante de tels messages conduit une personne qui souhaite garder prise sur de fermes modèles de la raison à les supprimer ou les arrêter. " Nous détournons instinctivement le regard comme nous le faisons quand nous sommes confrontés à une monstrueuse difformité ", écrit David Gelertner. " Rien n’est plus dur ni plus effrayant à voir qu’un autre humain qui perd sa forme ". [7) Mais alors que cela peut dans une certaine mesure excuser l’attitude du citoyen ordinaire, cela ne peut pas justifier la manière dont les media, l’université et les politiciens se sont comportés. Notre tâche est de faire le contraire. Nous ne devons pas détourner le regard, mais plutôt examiner le monde des fantasmes des perpétrateurs, et chercher à saisir la logique immanente derrière leurs actes. Si l’on veut combattre et repousser l’idéologie islamiste, il faut d’abord la prendre au sérieux sous son aspect spécifique, avec ses propres principes et son histoire.
De fait, l’islamisme contemporain ne peut être expliqué que dans le contexte des 80 ans de son histoire.
Cela est démontré par l’exemple de Shehzad Tenweer. Avec son " Nous aimons la mort autant que vous aimez la vie ", il se plaçait dans la tradition directe de Hassan al-Banna, qui fonda les " Frères Musulmans " en 1928. Dix ans plus tard, en 1938, Hassan al-Banna publia sa conception du jihad dans un article intitulé " l’industrie de la mort " qui devait devenir fameux. Ici, le terme " industrie de la mort " ne dénote pas quelque chose d’horrible mais un idéal. Al-Banna écrivait : " C’est seulement à une nation qui perfectionne l’industrie de la mort et qui sait mourir noblement, que Dieu confère une vie fière dans ce monde et une grâce éternelle dans la vie à venir ". Ce slogan fut repris avec enthousiasme par les " soldats de Dieu ", comme les ’Frères Musulmans’ se désignaient eux-mêmes. Alors que leurs bataillons marchaient sur les boulevards du Caire en formation semi fasciste, ils entonnaient le chant : " Nous ne sommes pas effrayés par la mort, nous la désirons... Mourons pour racheter les Musulmans ! "
L’approche que je compte utiliser aujourd’hui est historique. Mon intervention est centrée sur trois incursions dans l’histoire. La première nous ramène plus en détails sur les racines de l’islamisme chez les ’Frères Musulmans’.
Les racines de l’islamisme
Malgré des erreurs courantes, l’islamisme n’est pas né dans les années 1960, mais dans les années 1930. Son ascension ne fut pas inspirée par la faillite du nassérisme mais par l’ascension du fascisme et du nazisme.
Ce fut ’l’Organisation des Frères Musulmans’, fondée en 1928 en Egypte, qui établit l’islamisme comme un mouvement de masse. La signification des ’Frères’ pour l’islamisme est comparable à celle du Parti Bolchevik pour le communisme. Elle fut et demeure jusqu’à aujourd’hui le point de référence idéologique et le cœur organisationnel pour tous les autres groupes islamistes suivants, y compris al Qaïda et le Hamas ou le groupe autour de Sidique Khan.
Il est vrai que la politique coloniale britannique a produit l’islamisme, dans la mesure où l’islamisme se considérait comme un mouvement de résistance contre la " modernité culturelle ". Leur " lutte de libération ", cependant, avait plus en commun avec la " lutte de libération " des nazis qu’avec tout autre mouvement progressiste.
Ainsi, les ’Frères’ plaidaient pour le remplacement du parlementarisme par un Etat d’ordre " organique " fondé sur le califat. Ils exigeaient l’abolition de l’intérêt et du profit à remplacer par une communauté d’intérêts imposée de force entre le capital et le travail.
Au premier plan des efforts des "Frères", il y a le combat contre les tentations " sensuelles et matérialistes du monde communiste et capitaliste ". A l’âge tendre de 13 ans, Al-Banna pubescent avait fondé une " Société pour la Prévention de l’Interdit " [8] et c’est ce que les ’Frères’ étaient et sont essentiellement - une communauté de zélotes mâles, dont le premier souci est d’empêcher tous les pêchés sensuels et sexuels interdits selon leur interprétation du Coran. Leur signature était très clairement apparente quand ils réduisaient périodiquement en cendres les night-clubs locaux, les maisons closes et les cinémas - constamment identifiés à l’influence juive.
Enferrée dans cette phobie, la société des ’Frères Musulmans’, depuis le jour de sa fondation, apporta un havre à tout homme dédié à la restauration de la suprématie masculine. Au moment même où la libération des femmes de l’infériorité décrétée par l’islam traçait graduellement sa route, les ’Frères Musulmans’ se posèrent en point de ralliement pour la restauration de la domination patriarcale.
C’est d’un côté un mouvement religieux conservateur : pour al-Banna, seul un retour à l’islam orthodoxe pouvait ouvrir la voie à la fin des conditions et humiliations intolérables des Musulmans, et rétablir l’ordre islamique légitime. [9] C’était en même temps un mouvement politique révolutionnaire, et comme tel, un pionnier dans beaucoup de domaines. Les " Frères " étaient la première organisation islamique à poser des racines dans les villes, et à organiser un mouvement de masse capable en 1948 de rassembler un million de personnes en Egypte seulement. C’était un mouvement populiste et militant, non pas élitiste, et c’était le premier mouvement qui s’occupa de construire systématiquement une sorte " d’Internationale islamiste ".
La réponse des islamistes à tout était l’appel à un nouvel ordre fondé sur la sharia. Mais le jihad des " Frères " n’était pas dirigé d’abord contre les Britanniques. Plutôt, il se concentrait presque exclusivement contre le sionisme et les Juifs. L’appartenance aux " Frères " grimpa de 800 à 200.000 de 1936 à 1938. [10] Pendant ces deux années, les " Frères " conduisirent seulement une grande campagne en Egypte, campagne dirigée contre le sionisme et les Juifs.
Le coup de départ de cette campagne, qui établit les "Frères" comme un mouvement antisémite de masse, fut tiré lors d’une rébellion en Palestine dirigée contre l’immigration juive et initiée par le fameux Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini. Les " Frères " organisèrent des manifestations de masse dans les villes égyptiennes avec les slogans : " Mort aux Juifs ! " et " Juifs hors d’Egypte et de Palestine ". Leur haine des Juifs provenait d’un côté de sources islamiques. D’abord, les islamistes considéraient, et considèrent toujours, la Palestine comme un territoire islamique. Un ’Dar al islam’, où les Juifs ne doivent pas diriger un seul village, sans parler d’un Etat. Ensuite les islamistes justifient leur aspiration à éliminer les Juifs de Palestine en invoquant l’exemple de Mohammed, qui au 7ème siècle n’expulsa pas seulement deux tribus juives de Médine, mais décapita aussi la totalité de la population mâle d’une troisième tribu, avant de procéder à la vente en esclavage de toutes les femmes et enfants. Troisièmement, ils trouvèrent un soutien et un encouragement à leurs actes et projets dans la célèbre phrase coranique : " Les Juifs doivent être considérés comme les pires ennemis des croyants ".
Leur haine des Juifs était aussi inspirée par les influences nazies : des bulletins appelaient au boycott des biens et des magasins juifs, et le journal des " Frères ", al-Nadhir, comportait un éditorial régulier sur le " danger des Juifs en Egypte ", qui publiait les noms et adresses des hommes d’affaires juifs et des éditeurs de journaux présumés juifs partout dans le monde, attribuant tout le mal, depuis le communisme jusqu’aux maisons closes, au " danger juif ".
La campagne des "frères" utilisa non seulement les modèles nazis d’actions et de slogans mais aussi le financement allemand. Et l’Historien Brynjar Lia rapporte dans sa monographie sur les "Frères", des "documents saisis dans l’appartement de Wilhelm Stellbogen, directeur de l’agence d’information allemande affiliée à la légation allemande au Caire, montrant qu’avant octobre 1939, les " Frères Musulmans recevaient des subsides de cette organisation. Stellbogen fut essentiel dans le transfert de ces fonds aux " Frères ", fonds considérablement plus importants que ceux offerts à d’autres activistes antibritanniques. Ces transferts paraissent avoir été coordonnés par Hadj Amin al-Husseini et certains de ses contacts palestiniens au Caire ". [11]
Pour résumer notre premier voyage dans l’histoire : nous avons vu que l’ascension du nazisme et de l’islamisme eurent lieu à la même période. Cela n’était pas un hasard, car les deux mouvements représentaient des tentatives de répondre à la crise économique mondiale de 1929 et à la crise du capitalisme libéral. Quelles qu’aient pu être leurs différentes réponses, ils partagèrent un critère central crucial : dans les deux cas, le sens d’appartenir à une communauté homogène avait été créé en se mobilisant contre les Juifs.
D’abord cependant, l’antisémitisme européen se révéla un outil inefficace dans le monde arabe. Pourquoi ? Parce que le fantasme européen sur la conspiration juive mondiale était étranger à la vision islamique originelle sur les Juifs. Ce n’est que dans la légende de Jésus Christ que les Juifs apparaissent comme une force fatale et puissante qui serait allé aussi loin que le meurtre du fils unique de Dieu. L’Islam raconte une histoire très différente. Là ce n’étaient pas les Juifs qui assassinèrent le prophète, mais le prophète qui tua les Juifs de Médine. En conséquence, les caractéristiques de l’antisémitisme chrétien ne se sont pas développées dans le monde musulman. Il n’y avait pas de crainte de conspiration ou de domination juives, pas d’accusation de mal diabolique. Au lieu de cela, les Juifs étaient traités avec mépris ou une tolérance condescendante. Cet héritage culturel rendait absurde l’idée que les Juifs au sein d’un peuple pouvaient représenter un danger permanent pour les Musulmans, et pouvaient contrôler les media et la politique en association avec les Francs-Maçons. Cela nous amène à notre second point : le transfert de l’antisémitisme européen au monde musulman entre 1937 et 1945 sous l’impact de la propagande nazie.
Islamisme et National-socialisme
Amin al-Husseini, le tristement célèbre mufti de Jérusalem, étroitement lié aux " Frères Musulmans ", recherchait déjà une alliance avec l’Allemagne nazie dès le printemps 1933. D’abord, cependant, Berlin montra du dédain. D’un côté, Hitler avait déjà déclaré sa croyance dans " l’infériorité raciale " des Arabes dans ’Mein Kampf’ alors que de l’autre, les nazis étaient très anxieux de ne pas gâcher une conciliation avec les Britanniques.
En juin 1937 cependant, les nazis changèrent d’avis. Le déclencheur fut la solution à deux Etats du plan Peel. Berlin voulait à tout prix empêcher la naissance d’un Etat juif, et donc accueillit favorablement les avances du mufti. L’antisémitisme arabe allait disposer d’un promoteur puissant.
Un rôle central dans l’offensive de propagande a été tenu par une station de radio nazie, aujourd’hui presque totalement oubliée. Depuis les jeux olympiques de Berlin de 1936, un village dénommé Zeesen, situé au sud de Berlin, fut le siège à cette époque du transmetteur radio à ondes courtes le plus puissant du monde. Entre avril 1939 et avril 1945, Radio Zeesen touchait les masses musulmanes illettrées grâce à des programmes quotidiens en arabe, qui étaient aussi diffusés en langues persane et turque. A cette époque, écouter la radio dans le monde arabe se situait d’abord dans les squares publics ou les bazars ou les cafés. Aucune autre station n’était plus populaire que ce service nazi de Zeesen, qui mêlait habilement une propagande antisémite avec des citations du Coran et de la musique arabe. Les alliés de la Deuxième Guerre Mondiale étaient présentés comme des laquais des Juifs, et le tableau des " Nations Unies juives " s’enfonçait dans le crâne de l’auditoire. Au même moment, les Juifs étaient attaqués comme les pires ennemis de l’Islam : " le Juif depuis l’époque de Mohammed n’a jamais été un ami du Musulman, le Juif est l’ennemi, et il plaît à Allah de le tuer ". [12]
Depuis 1941, la programmation de Zeesen en arabe avait été dirigée par le mufti de Jérusalem qui avait émigré à Berlin. Le but du mufti était " d’unifier toutes les terres arabes dans une haine commune des Britanniques et des Juifs ", comme il l’écrivit dans une lettre à Adolf Hitler. L’antisémitisme, fondé sur la notion d’une conspiration juive mondiale, cependant, n’était pas enraciné dans la tradition islamique mais plutôt, dans des modèles idéologiques européens.
Le mufti s’empara donc du seul instrument qui faisait vraiment bouger les masses arabes : l’islam. Il inventa une nouvelle forme de haine antijuive en la redistribuant dans le moule islamique. Il fut le premier à traduire l’antisémitisme chrétien en langage islamique, créant ainsi un " antisémitisme islamique ". Son premier manifeste majeur portait le titre : " Islam-Judaïsme. Appel du grand mufti au monde islamique en l’an 1937 ". Ce pamphlet de 31 pages atteignit tout le monde arabe, et il existe de indications montrant que des agents nazis y contribuèrent. Citons au moins un de ses brefs passages :
"La lutte entre les Juifs et l’islam a commencé quand Mohammed s’enfuit de la Mecque à Médine... Les méthodes juives étaient, même à cette époque, les mêmes qu’aujourd’hui. Comme toujours, la leur était la calomnie... Ils disaient que Mohammed était un escroc... Ils commencèrent à poser à Mohammed des questions insensées et insolubles... et ils s’efforcèrent de détruire les Musulmans... Si les Juifs pouvaient trahir Mohammed de cette manière, comment vont-ils trahir les Musulmans de nos jours ? Les versets du Coran et des hadiths vous prouvent que les Juifs étaient les opposants les plus féroces de l’Islam et continuent de tenter de le détruire ".
Ce que nous avons ici est une forme popularisée de haine antijuive, fondée sur la tradition du conte populaire oriental, qui va constamment d’avant en arrière entre le 7ème et le 12ème siècles. Cette espèce de haine antijuive est utilisée aujourd’hui par le groupe britannique Hizb ut-Tahir. En 2002, cette organisation reproduisit un bulletin sur son site Internet déclarant : " les Juifs sont un peuple de calomnie... Ils fabriquent des mensonges et distordent les mots hors de leur vrai contexte... Tuez les où que vous les trouviez ". [13]
La littérature islamique classique avait pour règle de traiter la rupture de Mohammed avec les Juifs de Médine comme un épisode mineur de la vie du prophète. Les passages antijuifs dans le Coran et les hadiths étaient restés dormant ou considérés de peu de d’importance pendant les siècles précédents.
Ces éléments étaient désormais investis d’une vie et d’une vigueur nouvelles. Maintenant, le mufti commençait d’attribuer une véritable signification cosmique à une attitude présumée hostile des tribus juives de Médine envers le prophète. Désormais, il relevait les accès de haine occasionnels trouvés dans le Coran et les hadiths, et bourrait sans arrêt le crâne des Musulmans en toute occasion disponible - y compris par la radio à ondes courtes de la station de Berlin.
Radio Zeesen fut un succès non seulement au Caire ; elle eut de l’impact à Téhéran aussi. L’un de ses auditeurs réguliers était un certain Ruhollah Khomeiny. Quand au cours de l’hiver 1938, Khomeiny âgé de 36 ans retourna dans la ville iranienne de Qom depuis l’Irak, il " apporta avec lui un récepteur radio construit par la compagnie britannique Pye... La radio s’avéra un bon achat... " De nombreux mollahs se rassemblaient à son domicile, souvent sur la terrasse, le soir, pour écouter Radio Berlin et la BBC ", écrit son biographe Amir Taheri. Même le consulat allemand à Téhéran était surpris par le succès de sa propagande. " A travers le pays, les chefs spirituels du pays sortent pour dire que " le douzième imam avait été envoyé dans le monde par Dieu sous la forme d’Adolf Hitler " apprenait-on dans un rapport à Berlin en février 1941.
Ainsi, sans aucune implication de la légation, une forme de plus en plus efficace de propagande avait monté, qui voyait le führer et l’Allemagne comme une réponse à chaque prière... Une manière de promouvoir ce courant est de souligner vivement la lutte de Mohammed contre les Juifs dans les temps anciens, et celle du führer aujourd’hui ". [14] Alors que Khomeiny n’était pas un partisan de Hitler, ces années pourraient bien avoir forgé ses attitudes antijuives, qui à leur tour allaient plus tard forger les attitudes de son partisan le plus ardent, Mahmoud Ahmadinejad.
Pour résumer : la trace historique fait mentir l’hypothèse de l’antisémitisme islamique déclenché par la politique sioniste ou israélienne. En 1937 - onze ans avant la fondation d’Israël ! - l’Allemagne commença à disséminer un antisémitisme islamique qui fusionne aujourd’hui dans l’opinion islamique traditionnelle sur l’infériorité des Juifs, avec la notion européenne de leur puissance cachée. Dans le même temps, nous trouvons que les Juifs sont vilipendés comme des " porcs et des singes ", tout en étant simultanément diabolisés comme les maîtres marionnettistes du monde politique. Cette forme spécifique de l’antisémitisme a été diffusée dans le monde islamique par radio Zeesen. Au moment même où les " Frères Musulmans " égyptiens étaient financés par l’Allemagne nazie pour la promotion de leur agitation antijuive. Radio Zeesen a cessé d’opérer en Avril 1945. Mais pourquoi, 62 ans plus tard, trouvons-nous l’association de la swastika et des mots " Kill all Jews " ([Tuez tous les Juifs] et " Allah " à Hampstead et ailleurs ? Cela m’amène à mon troisième et dernier point.
La seconde division du monde
Après le 8 mai 1945, le National-socialisme fut pratiquement banni à travers le monde. Dans le monde arabe, cependant, l’idéologie nazie continua de se propager. Dans son rapport sur le procès en 1961 d’Adolf Eichmann, Hannah Arendt discuta les réactions au procès dans les media arabes :
" ... Des journaux à Damas et Beyrouth, au Caire et en Jordanie ne cachaient pas leur sympathie pour Eichmann ou leur regret qu’il "n’ait pas fini le boulot" ; Une émission au Caire le jour de l’ouverture du procès apporta même une note légèrement anti-germanique dans ses commentaires, se plaignant qu’il n’y ait pas ’le moindre incident dans lequel un avion allemand ait survolé une installation juive pour y lancer une bombe pendant toute la dernière guerre ". [15]
Le vœu profond de voir tous les Juifs éliminés fut aussi exprimé en avril 2001 par l’éditorialiste Ahmad Ragab dans le second plus grand quotidien égyptien, Al-Akhbar, contrôlé par l’Etat : " remerciez Hitler. Il a pris une revanche en avance sur les Israéliens, au nom des Palestiniens. Notre seule complainte contre lui était que sa revanche ne fût pas assez complète ". [16]
Manifestement, après le 8 mai 1945, il survint une division en deux du monde. La division du système économique et politique est bien connue sous le nom de " Guerre Froide ". La seconde division - qui fut masquée par la Guerre Froide - concernait l’acceptation et la poursuite de l’influence des modes de pensée national-socialiste.
En Novembre 1945, tout juste six mois après la fin du 3ème Reich, les " Frères Musulmans " réalisèrent les pires pogromes antijuifs de l’histoire de l’Egypte, quand des manifestants pénétrèrent dans les quartiers juifs du Caire lors de l’anniversaire de la Déclaration Balfour. Ils mirent à sac les maisons et les boutiques, attaquèrent des non musulmans, et mirent le feu aux synagogues. Six personnes furent tuées, et plusieurs centaines blessées. Quelques semaines plus tard, les journaux ’islamistes’ se tournèrent vers une attaque frontale contre les Juifs égyptiens, les insultant comme sionistes, communistes, capitalistes et suceurs de sang, comme proxénètes et marchands d’armes, ou en général, comme éléments subversifs dans tous les Etats ou sociétés ", comme Gudrun Krämer l’écrivit dans son étude " les Juifs en Egypte 1914 - 1952 ".
En 1946, les " Frères Musulmans " s’assurèrent que Amin al-Husseini, l’ancien grand mufti se voyait accorder l’asile politique et un nouveau bail dans la vie politique en Egypte. A cette époque, al-Husseini était recherché pour des charges de crimes de guerre par, entre autres, la Grande Bretagne et les Etats-Unis. Entre 1941 et 1945, il avait dirigé les divisions musulmanes SS dans les Balkans, et avait été personnellement responsable du fait que des milliers d’enfants juifs, qui auraient pu autrement être sauvés, furent envoyés à la mort dans les chambres à gaz. Tout cela était connu en 1946. Cependant, la Grande Bretagne et les Etats-Unis choisirent de renoncer à une poursuite criminelle d’al-Husseini de façon à éviter de gâter leurs relations avec le monde arabe. La France, qui détenait al-Husseini, le laissa délibérément s’échapper.
Les années de propagande nazie en arabe avaient fait du mufti la personnalité politique de loin la plus connue dans le monde arabe et islamique. Mais en 1946, l’amnistie de facto par les puissances occidentales augmenta encore le prestige du mufti. Les Arabes voyaient dans cette impunité, écrivit Simon Wiesenthal en 1946, " non seulement une faiblesse des Européens, mais aussi une absolution pour les évènements passés et futurs. Un homme qui est l’ennemi n°1 d’un empire puissant - et cet empire ne peut pas l’écarter - apparaît aux Arabes comme un chef convenable ". [17]
Désormais, le passé pro-nazi commença de devenir une source de fierté, non pas une honte, et les criminels nazis sur la liste des recherchés en Europe affluèrent dans le monde arabe. Quand le 10 juin 1946 les titres de la presse mondiale annoncèrent la " fuite du mufti de France "... les quartiers arabes de Jérusalem et toutes les villes et villages arabes furent couverts de guirlandes et de drapeaux, et le portrait du grand homme pouvait être vu partout ", rapporta un observateur contemporain. [18] Mais les plus grands partisans du mufti furent les " Frères Musulmans ", qui à cette époque pouvaient mobiliser un million personnes en Egypte seulement. [19] Ce furent eux, en effet, qui avaient organisé le retour du mufti, et avaient défendu ses activités nazies contre toute critique.
Dans les décennies suivantes, de grands tirages des écrits diffamatoires les plus infâmes sur les Juifs, " les Protocoles des Sages de Sion ", furent publiés sur l’ordre de deux anciens membres très connus des " Frères Musulmans ", Gamal Abdel Nasser et Anouar Sadat. Aussi bien la solidarité inconditionnelle des " Frères Musulmans " avec al-Husseini, et leurs émeutes antijuives quelques mois après Auschwitz montrent que les " Frères Musulmans " ne firent aucune objection, c’est le moins qu’on puisse dire, à la tentative d’Hitler d’exterminer les Juifs d’Europe.
Les conséquences de cette attitude, cette cécité à l’impact international de l’Holocauste, continue d’affecter le cours du conflit entre Arabes et Juifs aujourd’hui. Nous en voyons une expression à travers le refus permanent de " Conseil Musulman de Grande Bretagne ", une branche britannique des " Frères Musulmans " de reconnaître la nature spécifique de l’Holocauste et d’assister aux évènements de " Holocaust Memorial Day " [jour de Commémoration de l’Holocauste] [20]
Comment les islamistes expliquent-ils le soutien international à Israël en 1947 ? Ignorant le destin réel des Juifs pendant la seconde Guerre Mondiale, ils se tournent vers des théories de la conspiration, considérant la création de l’Etat juif comme une attaque inspirée par les Juifs, par les Etats Unis et l’Union soviétique sur le monde arabe. De même, les " Frères Musulmans considèrent toute l’intervention des Nations Unies comme un complot international mené par les Américains, les Russes et les Britanniques, sous l’influence du sionisme ". La notion folle d’une conspiration juive mondiale, supprimée en Allemagne depuis le 8 mai 1945, a survécu et prospéré dans la culture politique du monde arabe.
Un exemple particulièrement frappant est la Charte adoptée en 1988 par les "Frères Musulmans" en Palestine, mieux connus sous le nom de Hamas. Dans cette Charte - qui semble avoir été copiée dans les feuillets de " Der Stürmer " [journal antisémite allemand paraissant avant et pendant la 2ème Guerre mondiale, Ndt] ; comme Sari Nusseibeh, ancien représentant de l’OLP à Jérusalem l’a écrit - le Hamas se définit lui-même comme le " fer de lance et l’avant-garde de la lutte contre le sionisme mondial ".
Dans la Charte, les Juifs sont accusés d’être derrière tous les chocs de la modernité : " ils tentent de saper les sociétés, de détruire les valeurs, de corrompre les consciences, de détériorer l’identité et d’annihiler l’Islam. Ils se trouvent derrière le commerce de la drogue et l’alcoolisme sous toutes ses formes, pour faciliter son contrôle et son expansion ". De plus ils sont tenus pour responsables de toute catastrophe majeure dans l’histoire moderne : les Juifs étaient derrière le Révolution française et la Révolution communiste... Ils étaient derrière la Première Guerre Mondiale... Ils furent derrière la Seconde Guerre Mondiale, grâce à laquelle ils firent d’énormes profits financiers dans le commerce des armements, et ouvrirent la voie à l’établissement de leur Etat...
Il n’y a aucune guerre en cours nulle part où ils n’aient leur part de responsabilité... " Leur plan, déclare l’article 32 de la Charte, est incarné dans le ’Protocole des Sages de Sion’, et leur conduite actuelle est la meilleure preuve de ce que nous disons". Comment se peut-il que d’ardents partisans du Hamas comme Azzam Tamini, qui est un invité régulier sur la BBC et Channel 4, ne soit jamais sérieusement mis en question sur le contenu antisémite de la Charte ?
L’islamisme et la Gauche politique
Texte d’une conférence donnée à l’Université de Leeds, le 10 octobre 2007
A lecture delivered at the Leeds University, on 10th October 2007
Lire en cliquant ici la totalité de ce texte important
M Kunzel Hitler’s Legacy 10 10 0
http://www.matthiaskuentzel.de/contents/hitlers-legacy-islamic-antisemitism-and-the-impact-of-the-muslim-brotherhood
5 novembre 2007 - Par Matthias Küntzel - Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Aujourd’hui, je vais souligner particulièrement l’antisémitisme de l’ancêtre de toutes les formes d’islamisme, les " Frères Musulmans ". Pourquoi ? Parce que il me semble que cette organisation possède une présence particulièrement forte en Grande Bretagne. Parce que - autant que je puisse dire - ce n’est qu’en Grande Bretagne qu’elle est parvenue à forger une alliance avec certaines fractions de la Gauche - le " Socialist Workers Party* " et Ken Livingstone [Maire de Londres gauchiste, Ndt] vient ici à l’esprit.
Cette alliance peut aussi expliquer en partie pourquoi on entend des propositions prononcées en Grande Bretagne, qui nous laissent en Allemagne, pensant à ce qui s’est passé en 1933, tout simplement sidérés. Je pense ici à des propositions de boycott d’Israël, et je me félicite de la réaction di gouvernement britannique au " Rapport de l’enquête parlementaire interpartis sur l’antisémitisme " qui déclare que " de tels boycotts sélectifs... sont anti-juifs en pratique " et sont une " attaque contre la liberté universitaire et les échanges intellectuels ". [1]
L’antisémitisme islamique n’affecte pas seulement la Grande Bretagne bien sûr. Dans certains cercles en Allemagne aussi, l’antisémitisme est devenu de plus en plus une part de l’identité musulmane. Nous entendons le mot " Juif " utilisé comme une injure, nous sommes témoins de l’adulation de ’rappers’ qui incitent à attaquer les Juifs, et nous entendons le terme " nazi " utilisé comme un compliment.
A Berlin un écolier musulman a lancé un appel pour que " tous les Juifs soient gazés ". Un gang d’étudiants a tendu un traquenard à l’un de leur condisciple dans un laboratoire de chimie, lui déclarant " maintenant, nous allons ouvrir les robinets de gaz ", et pendant la visite du Musée de l’Histoire de l’Allemagne, un groupe d’étudiants musulmans s’est assemblé autour d’une réplique de chambre à gaz et a applaudi. Voyez-vous, ils ne considéraient pas l’Holocauste comme une alerte, et ils ne niaient pas qu’il soit arrivé ; C’était voulu comme une source d’inspiration, une preuve que c’est possible, que des millions de Juifs puissent être tués. Mais les choses vont-elles mieux en Grande Bretagne ?
"Dans la banlieue de Hampstead Garden, des swastikas et les mots ’Kill all Jews’ [Tuez tous les Juifs] et ’Allah’ étaient barbouillés sur la maison et la voiture de Justin Stebbing" rapporte ’the Times’. Le Dr Stebbing, qui travaille dans un hôpital, déclara : " Je me suis sentie violée. C’est horrible."[2] Swastika, "kill all Jews" and "Allah" - Voilà le thème de mon intervention aujourd’hui.
Selon le journaliste Richard Littlejohn, "J’ai rencontré un guide pour le tour ’Jack l’éventreur" dans l’est de Londres, qui a été battu par un groupe de jeunes Musulmans, qui après avoir vu son costume d’époque - un long manteau noir et un chapeau noir - a cru qu’il s’agissait d’un Juif orthodoxe, et que donc il méritait une correction. Ils ne voulaient d’un ’sale Juif’ dans ’leur’ voisinage ".
Enfin, une enquête d’opinion en 2006 - selon le ’Times - " révéla qu’un horrible nombre de 37 % des Musulmans sondés pensaient que la communauté juive en Grande Bretagne était une cible légitime ... et pas moins de 46 % pensait que la communauté juive constituait une ligue avec les Francs-Maçons pour contrôler les media et la politique ". [3]
Cela n’est pas seulement l’antisémitisme ’normal’ de préjugé racial ou de discrimination religieuse ou sociale. Cela n’est pas non plus le type d’hostilité envers les Juifs trouvés dans le Coran. Nous avons affaire ici avec le cœur de l’antisémitisme qui déshumanise et diabolise les Juifs et qui a beaucoup en commun avec l’idéologie nazie. Dans l’islamisme, cette haine des Juifs reçoit un nouveau versant radical par son association avec l’idée de guerre de religion - avec une mission religieuse globale, une croyance au paradis et aux récompenses du martyre. Cela le rend dans le même temps suicidaire et génocidaire. [4]
Prenons l’exemple de Mohammed Sidique Khan, le chef du cercle des attentats à la bombe de Londres, qui vivait à Leeds et avait travaillé comme animateur de jeunes à Beeston. Qu’est-ce qui l’a conduit à se faire exploser parmi des personnes innocentes ?
La vidéo testament de Sidique Khan est très claire. Elle ne montre aucun signe de désespoir, mais la détermination d’un soldat. Citons Sidique Khan : "Notre motivation motrice ne provient pas de biens tangibles que ce monde peut offrir... Nous sommes en guerre, et je suis un soldat". [5]
La vidéo testament de Shehzad Tenweer, un autre perpétrateur de l’attentat du 7 juillet 2005 qui vivait à Leeds et étudiait à la "Leeds Metropolitan University ", est aussi très clair. Citons le : "Nous sommes engagés à 100 % pour la cause de l’Islam. Nous aimons la mort autant que vous aimez la vie ". [6]
Cette culture de la mort qui éteint l’instinct qui unit normalement tous les êtres humains - l’instinct de survie - est quelque chose qui dépasse l’imagination. C’est quelque chose que même George Orwell n’a pas pu décrire. La malignité choquante de tels messages conduit une personne qui souhaite garder prise sur de fermes modèles de la raison à les supprimer ou les arrêter. " Nous détournons instinctivement le regard comme nous le faisons quand nous sommes confrontés à une monstrueuse difformité ", écrit David Gelertner. " Rien n’est plus dur ni plus effrayant à voir qu’un autre humain qui perd sa forme ". [7) Mais alors que cela peut dans une certaine mesure excuser l’attitude du citoyen ordinaire, cela ne peut pas justifier la manière dont les media, l’université et les politiciens se sont comportés. Notre tâche est de faire le contraire. Nous ne devons pas détourner le regard, mais plutôt examiner le monde des fantasmes des perpétrateurs, et chercher à saisir la logique immanente derrière leurs actes. Si l’on veut combattre et repousser l’idéologie islamiste, il faut d’abord la prendre au sérieux sous son aspect spécifique, avec ses propres principes et son histoire.
De fait, l’islamisme contemporain ne peut être expliqué que dans le contexte des 80 ans de son histoire.
Cela est démontré par l’exemple de Shehzad Tenweer. Avec son " Nous aimons la mort autant que vous aimez la vie ", il se plaçait dans la tradition directe de Hassan al-Banna, qui fonda les " Frères Musulmans " en 1928. Dix ans plus tard, en 1938, Hassan al-Banna publia sa conception du jihad dans un article intitulé " l’industrie de la mort " qui devait devenir fameux. Ici, le terme " industrie de la mort " ne dénote pas quelque chose d’horrible mais un idéal. Al-Banna écrivait : " C’est seulement à une nation qui perfectionne l’industrie de la mort et qui sait mourir noblement, que Dieu confère une vie fière dans ce monde et une grâce éternelle dans la vie à venir ". Ce slogan fut repris avec enthousiasme par les " soldats de Dieu ", comme les ’Frères Musulmans’ se désignaient eux-mêmes. Alors que leurs bataillons marchaient sur les boulevards du Caire en formation semi fasciste, ils entonnaient le chant : " Nous ne sommes pas effrayés par la mort, nous la désirons... Mourons pour racheter les Musulmans ! "
L’approche que je compte utiliser aujourd’hui est historique. Mon intervention est centrée sur trois incursions dans l’histoire. La première nous ramène plus en détails sur les racines de l’islamisme chez les ’Frères Musulmans’.
Les racines de l’islamisme
Malgré des erreurs courantes, l’islamisme n’est pas né dans les années 1960, mais dans les années 1930. Son ascension ne fut pas inspirée par la faillite du nassérisme mais par l’ascension du fascisme et du nazisme.
Ce fut ’l’Organisation des Frères Musulmans’, fondée en 1928 en Egypte, qui établit l’islamisme comme un mouvement de masse. La signification des ’Frères’ pour l’islamisme est comparable à celle du Parti Bolchevik pour le communisme. Elle fut et demeure jusqu’à aujourd’hui le point de référence idéologique et le cœur organisationnel pour tous les autres groupes islamistes suivants, y compris al Qaïda et le Hamas ou le groupe autour de Sidique Khan.
Il est vrai que la politique coloniale britannique a produit l’islamisme, dans la mesure où l’islamisme se considérait comme un mouvement de résistance contre la " modernité culturelle ". Leur " lutte de libération ", cependant, avait plus en commun avec la " lutte de libération " des nazis qu’avec tout autre mouvement progressiste.
Ainsi, les ’Frères’ plaidaient pour le remplacement du parlementarisme par un Etat d’ordre " organique " fondé sur le califat. Ils exigeaient l’abolition de l’intérêt et du profit à remplacer par une communauté d’intérêts imposée de force entre le capital et le travail.
Au premier plan des efforts des "Frères", il y a le combat contre les tentations " sensuelles et matérialistes du monde communiste et capitaliste ". A l’âge tendre de 13 ans, Al-Banna pubescent avait fondé une " Société pour la Prévention de l’Interdit " [8] et c’est ce que les ’Frères’ étaient et sont essentiellement - une communauté de zélotes mâles, dont le premier souci est d’empêcher tous les pêchés sensuels et sexuels interdits selon leur interprétation du Coran. Leur signature était très clairement apparente quand ils réduisaient périodiquement en cendres les night-clubs locaux, les maisons closes et les cinémas - constamment identifiés à l’influence juive.
Enferrée dans cette phobie, la société des ’Frères Musulmans’, depuis le jour de sa fondation, apporta un havre à tout homme dédié à la restauration de la suprématie masculine. Au moment même où la libération des femmes de l’infériorité décrétée par l’islam traçait graduellement sa route, les ’Frères Musulmans’ se posèrent en point de ralliement pour la restauration de la domination patriarcale.
C’est d’un côté un mouvement religieux conservateur : pour al-Banna, seul un retour à l’islam orthodoxe pouvait ouvrir la voie à la fin des conditions et humiliations intolérables des Musulmans, et rétablir l’ordre islamique légitime. [9] C’était en même temps un mouvement politique révolutionnaire, et comme tel, un pionnier dans beaucoup de domaines. Les " Frères " étaient la première organisation islamique à poser des racines dans les villes, et à organiser un mouvement de masse capable en 1948 de rassembler un million de personnes en Egypte seulement. C’était un mouvement populiste et militant, non pas élitiste, et c’était le premier mouvement qui s’occupa de construire systématiquement une sorte " d’Internationale islamiste ".
La réponse des islamistes à tout était l’appel à un nouvel ordre fondé sur la sharia. Mais le jihad des " Frères " n’était pas dirigé d’abord contre les Britanniques. Plutôt, il se concentrait presque exclusivement contre le sionisme et les Juifs. L’appartenance aux " Frères " grimpa de 800 à 200.000 de 1936 à 1938. [10] Pendant ces deux années, les " Frères " conduisirent seulement une grande campagne en Egypte, campagne dirigée contre le sionisme et les Juifs.
Le coup de départ de cette campagne, qui établit les "Frères" comme un mouvement antisémite de masse, fut tiré lors d’une rébellion en Palestine dirigée contre l’immigration juive et initiée par le fameux Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini. Les " Frères " organisèrent des manifestations de masse dans les villes égyptiennes avec les slogans : " Mort aux Juifs ! " et " Juifs hors d’Egypte et de Palestine ". Leur haine des Juifs provenait d’un côté de sources islamiques. D’abord, les islamistes considéraient, et considèrent toujours, la Palestine comme un territoire islamique. Un ’Dar al islam’, où les Juifs ne doivent pas diriger un seul village, sans parler d’un Etat. Ensuite les islamistes justifient leur aspiration à éliminer les Juifs de Palestine en invoquant l’exemple de Mohammed, qui au 7ème siècle n’expulsa pas seulement deux tribus juives de Médine, mais décapita aussi la totalité de la population mâle d’une troisième tribu, avant de procéder à la vente en esclavage de toutes les femmes et enfants. Troisièmement, ils trouvèrent un soutien et un encouragement à leurs actes et projets dans la célèbre phrase coranique : " Les Juifs doivent être considérés comme les pires ennemis des croyants ".
Leur haine des Juifs était aussi inspirée par les influences nazies : des bulletins appelaient au boycott des biens et des magasins juifs, et le journal des " Frères ", al-Nadhir, comportait un éditorial régulier sur le " danger des Juifs en Egypte ", qui publiait les noms et adresses des hommes d’affaires juifs et des éditeurs de journaux présumés juifs partout dans le monde, attribuant tout le mal, depuis le communisme jusqu’aux maisons closes, au " danger juif ".
La campagne des "frères" utilisa non seulement les modèles nazis d’actions et de slogans mais aussi le financement allemand. Et l’Historien Brynjar Lia rapporte dans sa monographie sur les "Frères", des "documents saisis dans l’appartement de Wilhelm Stellbogen, directeur de l’agence d’information allemande affiliée à la légation allemande au Caire, montrant qu’avant octobre 1939, les " Frères Musulmans recevaient des subsides de cette organisation. Stellbogen fut essentiel dans le transfert de ces fonds aux " Frères ", fonds considérablement plus importants que ceux offerts à d’autres activistes antibritanniques. Ces transferts paraissent avoir été coordonnés par Hadj Amin al-Husseini et certains de ses contacts palestiniens au Caire ". [11]
Pour résumer notre premier voyage dans l’histoire : nous avons vu que l’ascension du nazisme et de l’islamisme eurent lieu à la même période. Cela n’était pas un hasard, car les deux mouvements représentaient des tentatives de répondre à la crise économique mondiale de 1929 et à la crise du capitalisme libéral. Quelles qu’aient pu être leurs différentes réponses, ils partagèrent un critère central crucial : dans les deux cas, le sens d’appartenir à une communauté homogène avait été créé en se mobilisant contre les Juifs.
D’abord cependant, l’antisémitisme européen se révéla un outil inefficace dans le monde arabe. Pourquoi ? Parce que le fantasme européen sur la conspiration juive mondiale était étranger à la vision islamique originelle sur les Juifs. Ce n’est que dans la légende de Jésus Christ que les Juifs apparaissent comme une force fatale et puissante qui serait allé aussi loin que le meurtre du fils unique de Dieu. L’Islam raconte une histoire très différente. Là ce n’étaient pas les Juifs qui assassinèrent le prophète, mais le prophète qui tua les Juifs de Médine. En conséquence, les caractéristiques de l’antisémitisme chrétien ne se sont pas développées dans le monde musulman. Il n’y avait pas de crainte de conspiration ou de domination juives, pas d’accusation de mal diabolique. Au lieu de cela, les Juifs étaient traités avec mépris ou une tolérance condescendante. Cet héritage culturel rendait absurde l’idée que les Juifs au sein d’un peuple pouvaient représenter un danger permanent pour les Musulmans, et pouvaient contrôler les media et la politique en association avec les Francs-Maçons. Cela nous amène à notre second point : le transfert de l’antisémitisme européen au monde musulman entre 1937 et 1945 sous l’impact de la propagande nazie.
Islamisme et National-socialisme
Amin al-Husseini, le tristement célèbre mufti de Jérusalem, étroitement lié aux " Frères Musulmans ", recherchait déjà une alliance avec l’Allemagne nazie dès le printemps 1933. D’abord, cependant, Berlin montra du dédain. D’un côté, Hitler avait déjà déclaré sa croyance dans " l’infériorité raciale " des Arabes dans ’Mein Kampf’ alors que de l’autre, les nazis étaient très anxieux de ne pas gâcher une conciliation avec les Britanniques.
En juin 1937 cependant, les nazis changèrent d’avis. Le déclencheur fut la solution à deux Etats du plan Peel. Berlin voulait à tout prix empêcher la naissance d’un Etat juif, et donc accueillit favorablement les avances du mufti. L’antisémitisme arabe allait disposer d’un promoteur puissant.
Un rôle central dans l’offensive de propagande a été tenu par une station de radio nazie, aujourd’hui presque totalement oubliée. Depuis les jeux olympiques de Berlin de 1936, un village dénommé Zeesen, situé au sud de Berlin, fut le siège à cette époque du transmetteur radio à ondes courtes le plus puissant du monde. Entre avril 1939 et avril 1945, Radio Zeesen touchait les masses musulmanes illettrées grâce à des programmes quotidiens en arabe, qui étaient aussi diffusés en langues persane et turque. A cette époque, écouter la radio dans le monde arabe se situait d’abord dans les squares publics ou les bazars ou les cafés. Aucune autre station n’était plus populaire que ce service nazi de Zeesen, qui mêlait habilement une propagande antisémite avec des citations du Coran et de la musique arabe. Les alliés de la Deuxième Guerre Mondiale étaient présentés comme des laquais des Juifs, et le tableau des " Nations Unies juives " s’enfonçait dans le crâne de l’auditoire. Au même moment, les Juifs étaient attaqués comme les pires ennemis de l’Islam : " le Juif depuis l’époque de Mohammed n’a jamais été un ami du Musulman, le Juif est l’ennemi, et il plaît à Allah de le tuer ". [12]
Depuis 1941, la programmation de Zeesen en arabe avait été dirigée par le mufti de Jérusalem qui avait émigré à Berlin. Le but du mufti était " d’unifier toutes les terres arabes dans une haine commune des Britanniques et des Juifs ", comme il l’écrivit dans une lettre à Adolf Hitler. L’antisémitisme, fondé sur la notion d’une conspiration juive mondiale, cependant, n’était pas enraciné dans la tradition islamique mais plutôt, dans des modèles idéologiques européens.
Le mufti s’empara donc du seul instrument qui faisait vraiment bouger les masses arabes : l’islam. Il inventa une nouvelle forme de haine antijuive en la redistribuant dans le moule islamique. Il fut le premier à traduire l’antisémitisme chrétien en langage islamique, créant ainsi un " antisémitisme islamique ". Son premier manifeste majeur portait le titre : " Islam-Judaïsme. Appel du grand mufti au monde islamique en l’an 1937 ". Ce pamphlet de 31 pages atteignit tout le monde arabe, et il existe de indications montrant que des agents nazis y contribuèrent. Citons au moins un de ses brefs passages :
"La lutte entre les Juifs et l’islam a commencé quand Mohammed s’enfuit de la Mecque à Médine... Les méthodes juives étaient, même à cette époque, les mêmes qu’aujourd’hui. Comme toujours, la leur était la calomnie... Ils disaient que Mohammed était un escroc... Ils commencèrent à poser à Mohammed des questions insensées et insolubles... et ils s’efforcèrent de détruire les Musulmans... Si les Juifs pouvaient trahir Mohammed de cette manière, comment vont-ils trahir les Musulmans de nos jours ? Les versets du Coran et des hadiths vous prouvent que les Juifs étaient les opposants les plus féroces de l’Islam et continuent de tenter de le détruire ".
Ce que nous avons ici est une forme popularisée de haine antijuive, fondée sur la tradition du conte populaire oriental, qui va constamment d’avant en arrière entre le 7ème et le 12ème siècles. Cette espèce de haine antijuive est utilisée aujourd’hui par le groupe britannique Hizb ut-Tahir. En 2002, cette organisation reproduisit un bulletin sur son site Internet déclarant : " les Juifs sont un peuple de calomnie... Ils fabriquent des mensonges et distordent les mots hors de leur vrai contexte... Tuez les où que vous les trouviez ". [13]
La littérature islamique classique avait pour règle de traiter la rupture de Mohammed avec les Juifs de Médine comme un épisode mineur de la vie du prophète. Les passages antijuifs dans le Coran et les hadiths étaient restés dormant ou considérés de peu de d’importance pendant les siècles précédents.
Ces éléments étaient désormais investis d’une vie et d’une vigueur nouvelles. Maintenant, le mufti commençait d’attribuer une véritable signification cosmique à une attitude présumée hostile des tribus juives de Médine envers le prophète. Désormais, il relevait les accès de haine occasionnels trouvés dans le Coran et les hadiths, et bourrait sans arrêt le crâne des Musulmans en toute occasion disponible - y compris par la radio à ondes courtes de la station de Berlin.
Radio Zeesen fut un succès non seulement au Caire ; elle eut de l’impact à Téhéran aussi. L’un de ses auditeurs réguliers était un certain Ruhollah Khomeiny. Quand au cours de l’hiver 1938, Khomeiny âgé de 36 ans retourna dans la ville iranienne de Qom depuis l’Irak, il " apporta avec lui un récepteur radio construit par la compagnie britannique Pye... La radio s’avéra un bon achat... " De nombreux mollahs se rassemblaient à son domicile, souvent sur la terrasse, le soir, pour écouter Radio Berlin et la BBC ", écrit son biographe Amir Taheri. Même le consulat allemand à Téhéran était surpris par le succès de sa propagande. " A travers le pays, les chefs spirituels du pays sortent pour dire que " le douzième imam avait été envoyé dans le monde par Dieu sous la forme d’Adolf Hitler " apprenait-on dans un rapport à Berlin en février 1941.
Ainsi, sans aucune implication de la légation, une forme de plus en plus efficace de propagande avait monté, qui voyait le führer et l’Allemagne comme une réponse à chaque prière... Une manière de promouvoir ce courant est de souligner vivement la lutte de Mohammed contre les Juifs dans les temps anciens, et celle du führer aujourd’hui ". [14] Alors que Khomeiny n’était pas un partisan de Hitler, ces années pourraient bien avoir forgé ses attitudes antijuives, qui à leur tour allaient plus tard forger les attitudes de son partisan le plus ardent, Mahmoud Ahmadinejad.
Pour résumer : la trace historique fait mentir l’hypothèse de l’antisémitisme islamique déclenché par la politique sioniste ou israélienne. En 1937 - onze ans avant la fondation d’Israël ! - l’Allemagne commença à disséminer un antisémitisme islamique qui fusionne aujourd’hui dans l’opinion islamique traditionnelle sur l’infériorité des Juifs, avec la notion européenne de leur puissance cachée. Dans le même temps, nous trouvons que les Juifs sont vilipendés comme des " porcs et des singes ", tout en étant simultanément diabolisés comme les maîtres marionnettistes du monde politique. Cette forme spécifique de l’antisémitisme a été diffusée dans le monde islamique par radio Zeesen. Au moment même où les " Frères Musulmans " égyptiens étaient financés par l’Allemagne nazie pour la promotion de leur agitation antijuive. Radio Zeesen a cessé d’opérer en Avril 1945. Mais pourquoi, 62 ans plus tard, trouvons-nous l’association de la swastika et des mots " Kill all Jews " ([Tuez tous les Juifs] et " Allah " à Hampstead et ailleurs ? Cela m’amène à mon troisième et dernier point.
La seconde division du monde
Après le 8 mai 1945, le National-socialisme fut pratiquement banni à travers le monde. Dans le monde arabe, cependant, l’idéologie nazie continua de se propager. Dans son rapport sur le procès en 1961 d’Adolf Eichmann, Hannah Arendt discuta les réactions au procès dans les media arabes :
" ... Des journaux à Damas et Beyrouth, au Caire et en Jordanie ne cachaient pas leur sympathie pour Eichmann ou leur regret qu’il "n’ait pas fini le boulot" ; Une émission au Caire le jour de l’ouverture du procès apporta même une note légèrement anti-germanique dans ses commentaires, se plaignant qu’il n’y ait pas ’le moindre incident dans lequel un avion allemand ait survolé une installation juive pour y lancer une bombe pendant toute la dernière guerre ". [15]
Le vœu profond de voir tous les Juifs éliminés fut aussi exprimé en avril 2001 par l’éditorialiste Ahmad Ragab dans le second plus grand quotidien égyptien, Al-Akhbar, contrôlé par l’Etat : " remerciez Hitler. Il a pris une revanche en avance sur les Israéliens, au nom des Palestiniens. Notre seule complainte contre lui était que sa revanche ne fût pas assez complète ". [16]
Manifestement, après le 8 mai 1945, il survint une division en deux du monde. La division du système économique et politique est bien connue sous le nom de " Guerre Froide ". La seconde division - qui fut masquée par la Guerre Froide - concernait l’acceptation et la poursuite de l’influence des modes de pensée national-socialiste.
En Novembre 1945, tout juste six mois après la fin du 3ème Reich, les " Frères Musulmans " réalisèrent les pires pogromes antijuifs de l’histoire de l’Egypte, quand des manifestants pénétrèrent dans les quartiers juifs du Caire lors de l’anniversaire de la Déclaration Balfour. Ils mirent à sac les maisons et les boutiques, attaquèrent des non musulmans, et mirent le feu aux synagogues. Six personnes furent tuées, et plusieurs centaines blessées. Quelques semaines plus tard, les journaux ’islamistes’ se tournèrent vers une attaque frontale contre les Juifs égyptiens, les insultant comme sionistes, communistes, capitalistes et suceurs de sang, comme proxénètes et marchands d’armes, ou en général, comme éléments subversifs dans tous les Etats ou sociétés ", comme Gudrun Krämer l’écrivit dans son étude " les Juifs en Egypte 1914 - 1952 ".
En 1946, les " Frères Musulmans " s’assurèrent que Amin al-Husseini, l’ancien grand mufti se voyait accorder l’asile politique et un nouveau bail dans la vie politique en Egypte. A cette époque, al-Husseini était recherché pour des charges de crimes de guerre par, entre autres, la Grande Bretagne et les Etats-Unis. Entre 1941 et 1945, il avait dirigé les divisions musulmanes SS dans les Balkans, et avait été personnellement responsable du fait que des milliers d’enfants juifs, qui auraient pu autrement être sauvés, furent envoyés à la mort dans les chambres à gaz. Tout cela était connu en 1946. Cependant, la Grande Bretagne et les Etats-Unis choisirent de renoncer à une poursuite criminelle d’al-Husseini de façon à éviter de gâter leurs relations avec le monde arabe. La France, qui détenait al-Husseini, le laissa délibérément s’échapper.
Les années de propagande nazie en arabe avaient fait du mufti la personnalité politique de loin la plus connue dans le monde arabe et islamique. Mais en 1946, l’amnistie de facto par les puissances occidentales augmenta encore le prestige du mufti. Les Arabes voyaient dans cette impunité, écrivit Simon Wiesenthal en 1946, " non seulement une faiblesse des Européens, mais aussi une absolution pour les évènements passés et futurs. Un homme qui est l’ennemi n°1 d’un empire puissant - et cet empire ne peut pas l’écarter - apparaît aux Arabes comme un chef convenable ". [17]
Désormais, le passé pro-nazi commença de devenir une source de fierté, non pas une honte, et les criminels nazis sur la liste des recherchés en Europe affluèrent dans le monde arabe. Quand le 10 juin 1946 les titres de la presse mondiale annoncèrent la " fuite du mufti de France "... les quartiers arabes de Jérusalem et toutes les villes et villages arabes furent couverts de guirlandes et de drapeaux, et le portrait du grand homme pouvait être vu partout ", rapporta un observateur contemporain. [18] Mais les plus grands partisans du mufti furent les " Frères Musulmans ", qui à cette époque pouvaient mobiliser un million personnes en Egypte seulement. [19] Ce furent eux, en effet, qui avaient organisé le retour du mufti, et avaient défendu ses activités nazies contre toute critique.
Dans les décennies suivantes, de grands tirages des écrits diffamatoires les plus infâmes sur les Juifs, " les Protocoles des Sages de Sion ", furent publiés sur l’ordre de deux anciens membres très connus des " Frères Musulmans ", Gamal Abdel Nasser et Anouar Sadat. Aussi bien la solidarité inconditionnelle des " Frères Musulmans " avec al-Husseini, et leurs émeutes antijuives quelques mois après Auschwitz montrent que les " Frères Musulmans " ne firent aucune objection, c’est le moins qu’on puisse dire, à la tentative d’Hitler d’exterminer les Juifs d’Europe.
Les conséquences de cette attitude, cette cécité à l’impact international de l’Holocauste, continue d’affecter le cours du conflit entre Arabes et Juifs aujourd’hui. Nous en voyons une expression à travers le refus permanent de " Conseil Musulman de Grande Bretagne ", une branche britannique des " Frères Musulmans " de reconnaître la nature spécifique de l’Holocauste et d’assister aux évènements de " Holocaust Memorial Day " [jour de Commémoration de l’Holocauste] [20]
Comment les islamistes expliquent-ils le soutien international à Israël en 1947 ? Ignorant le destin réel des Juifs pendant la seconde Guerre Mondiale, ils se tournent vers des théories de la conspiration, considérant la création de l’Etat juif comme une attaque inspirée par les Juifs, par les Etats Unis et l’Union soviétique sur le monde arabe. De même, les " Frères Musulmans considèrent toute l’intervention des Nations Unies comme un complot international mené par les Américains, les Russes et les Britanniques, sous l’influence du sionisme ". La notion folle d’une conspiration juive mondiale, supprimée en Allemagne depuis le 8 mai 1945, a survécu et prospéré dans la culture politique du monde arabe.
Un exemple particulièrement frappant est la Charte adoptée en 1988 par les "Frères Musulmans" en Palestine, mieux connus sous le nom de Hamas. Dans cette Charte - qui semble avoir été copiée dans les feuillets de " Der Stürmer " [journal antisémite allemand paraissant avant et pendant la 2ème Guerre mondiale, Ndt] ; comme Sari Nusseibeh, ancien représentant de l’OLP à Jérusalem l’a écrit - le Hamas se définit lui-même comme le " fer de lance et l’avant-garde de la lutte contre le sionisme mondial ".
Dans la Charte, les Juifs sont accusés d’être derrière tous les chocs de la modernité : " ils tentent de saper les sociétés, de détruire les valeurs, de corrompre les consciences, de détériorer l’identité et d’annihiler l’Islam. Ils se trouvent derrière le commerce de la drogue et l’alcoolisme sous toutes ses formes, pour faciliter son contrôle et son expansion ". De plus ils sont tenus pour responsables de toute catastrophe majeure dans l’histoire moderne : les Juifs étaient derrière le Révolution française et la Révolution communiste... Ils étaient derrière la Première Guerre Mondiale... Ils furent derrière la Seconde Guerre Mondiale, grâce à laquelle ils firent d’énormes profits financiers dans le commerce des armements, et ouvrirent la voie à l’établissement de leur Etat...
Il n’y a aucune guerre en cours nulle part où ils n’aient leur part de responsabilité... " Leur plan, déclare l’article 32 de la Charte, est incarné dans le ’Protocole des Sages de Sion’, et leur conduite actuelle est la meilleure preuve de ce que nous disons". Comment se peut-il que d’ardents partisans du Hamas comme Azzam Tamini, qui est un invité régulier sur la BBC et Channel 4, ne soit jamais sérieusement mis en question sur le contenu antisémite de la Charte ?
L’islamisme et la Gauche politique
Texte d’une conférence donnée à l’Université de Leeds, le 10 octobre 2007
A lecture delivered at the Leeds University, on 10th October 2007
Lire en cliquant ici la totalité de ce texte important
M Kunzel Hitler’s Legacy 10 10 0
http://www.matthiaskuentzel.de/contents/hitlers-legacy-islamic-antisemitism-and-the-impact-of-the-muslim-brotherhood
dimanche 4 novembre 2007
LOIS RACIALES - chronologie
La mise en place des lois de Nuremberg en 1935 est la première grande innovation de l’antisémitisme nazi. En ce sens, la pratique est fidèle à la théorie, puisée entre autre dans les écrits de Chamberlain et d’autres auteurs autour de la notion de Darwinisme social. Les races sont inégales et c’est la race juive qui pervertit la nation allemande, c’est donc elle qui doit être persécutée et pour cela il faut la définir. Dire ce qu’elle est, et qui en fait partie. Ces lois raciales seront appliquées sur le même modèle dans les pays que l’Allemagne envahira : en France à l’initiative de Vichy, dans l’esprit de la « révolution nationale ».
15/09/1935
Le Reichstag adopte à l'unanimité les lois de Nuremberg : la loi sur "la protection du sang et de l'honneur allemands" et la loi sur "la citoyenneté du Reich".
18/10/1935
Loi sur la protection de la santé héréditaire de la Nation allemande, accompagnée d'une campagne de propagande contre "les existences qui ne méritent pas d’être vécues".
12/06/1937
12/06/1937
Ordonnance secrète de Heydrich décidant que les "souilleurs de race juifs" seront, une fois leur peine de prison purgée, placés en "détention de sûreté".
28/10/1940
En Belgique, l’occupation militaire allemande définit les Juifs selon les lois de Nuremberg.
02/06/1941
Une modification du statut des Juifs précise la notion de Juif telle qu'elle sera appliquée par Vichy dans les rafles et les déportations. Elle suit en cela la définition allemande:
Est regardé comme juif :
1. Celui ou celle, appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive.
TEXTE REPRIS DU SITE
http://www.histoiredesjuifs.com/articles.php?lng=fr&pg=914
15/09/1935
Le Reichstag adopte à l'unanimité les lois de Nuremberg : la loi sur "la protection du sang et de l'honneur allemands" et la loi sur "la citoyenneté du Reich".
18/10/1935
Loi sur la protection de la santé héréditaire de la Nation allemande, accompagnée d'une campagne de propagande contre "les existences qui ne méritent pas d’être vécues".
12/06/1937
12/06/1937
Ordonnance secrète de Heydrich décidant que les "souilleurs de race juifs" seront, une fois leur peine de prison purgée, placés en "détention de sûreté".
28/10/1940
En Belgique, l’occupation militaire allemande définit les Juifs selon les lois de Nuremberg.
02/06/1941
Une modification du statut des Juifs précise la notion de Juif telle qu'elle sera appliquée par Vichy dans les rafles et les déportations. Elle suit en cela la définition allemande:
Est regardé comme juif :
1. Celui ou celle, appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive.
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samedi 3 novembre 2007
LE RACISME SELON HIMMLER
« Nous, Allemands, qui sommes les seuls au monde à avoir une attitude correcte envers les animaux, nous aurons également une attitude correcte envers ces animaux humains. Mais ce serait un crime contre notre race de nous soucier d'eux et de leur donner un idéal, car nos fils et nos petits-fils auraient encore plus de difficultés avec eux. »
Extrait d'un discours d'Himmler fait à Posen au cours des journées SS Gruppenführer, le 4 octobre 1943.
"Il doit y avoir une règle absolue pour les SS : être honnêtes, corrects, loyaux et amicaux envers les membres de notre propre race et envers personne d'autre. Le sort d'un Russe, comme celui d'un Tchèque, m'est totalement indifférent... Que les autres nations vivent dans l'opulence ou qu'elles meurent de faim cela ne m'intéresse que dans la mesure où nous avons besoin d'esclaves pour notre « Kultur», sinon cela ne m'intéresse pas. Si dix mille femmes russes tombent d'épuisement en creusant un fossé anti-tank, seul m'importe l'achèvement du fossé anti-tank pour l'Allemagne. Nous ne serons jamais brutaux et insensibles lorsque cela ne sera pas indispensable, c'est évident. Nous, Allemands, qui sommes les seuls au monde à avoir une attitude correcte envers les animaux, nous aurons également une attitude correcte envers ces animaux humains. Mais ce serait un crime contre notre race de nous soucier d'eux et de leur donner un idéal, car nos fils et nos petits-fils auraient encore plus de difficultés avec eux. (...)
Si quelqu'un vient vers moi pour me dire: «Je ne peux pas faire construire le fossé anti-tank par des enfants ou des femmes. Cela est inhumain, car ils en mourront , je dois lui répondre : «Tu es un assassin pour ceux de ta race, car Si le fossé n'est pas construit, des soldats allemands mourront et ce sont des fils de mères allemandes. Ils sont de notre race ». C'est ce que je voudrais inculquer à chaque SS, et - comme je le crois - ce que j'ai inculqué comme une des lois les plus sacrées de l'avenir: « Notre souci, notre devoir c'est notre peuple, c'est notre race ». Cela doit être notre souci, notre pensée, notre travail, notre combat et rien d'autre... Tout le reste n'est que bulles de savon, imposture envers notre propre peuple et entrave à un succès proche dans la guerre."
TEXTE REPRIS DU SITE
http://www.histoiredesjuifs.com/articles.php?lng=fr&pg=908
Date de création : 17/09/2007 @ 10:30
Extrait d'un discours d'Himmler fait à Posen au cours des journées SS Gruppenführer, le 4 octobre 1943.
"Il doit y avoir une règle absolue pour les SS : être honnêtes, corrects, loyaux et amicaux envers les membres de notre propre race et envers personne d'autre. Le sort d'un Russe, comme celui d'un Tchèque, m'est totalement indifférent... Que les autres nations vivent dans l'opulence ou qu'elles meurent de faim cela ne m'intéresse que dans la mesure où nous avons besoin d'esclaves pour notre « Kultur», sinon cela ne m'intéresse pas. Si dix mille femmes russes tombent d'épuisement en creusant un fossé anti-tank, seul m'importe l'achèvement du fossé anti-tank pour l'Allemagne. Nous ne serons jamais brutaux et insensibles lorsque cela ne sera pas indispensable, c'est évident. Nous, Allemands, qui sommes les seuls au monde à avoir une attitude correcte envers les animaux, nous aurons également une attitude correcte envers ces animaux humains. Mais ce serait un crime contre notre race de nous soucier d'eux et de leur donner un idéal, car nos fils et nos petits-fils auraient encore plus de difficultés avec eux. (...)
Si quelqu'un vient vers moi pour me dire: «Je ne peux pas faire construire le fossé anti-tank par des enfants ou des femmes. Cela est inhumain, car ils en mourront , je dois lui répondre : «Tu es un assassin pour ceux de ta race, car Si le fossé n'est pas construit, des soldats allemands mourront et ce sont des fils de mères allemandes. Ils sont de notre race ». C'est ce que je voudrais inculquer à chaque SS, et - comme je le crois - ce que j'ai inculqué comme une des lois les plus sacrées de l'avenir: « Notre souci, notre devoir c'est notre peuple, c'est notre race ». Cela doit être notre souci, notre pensée, notre travail, notre combat et rien d'autre... Tout le reste n'est que bulles de savon, imposture envers notre propre peuple et entrave à un succès proche dans la guerre."
TEXTE REPRIS DU SITE
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Date de création : 17/09/2007 @ 10:30
vendredi 2 novembre 2007
BIBLIOGRAPHIE
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Abraham LEWIN : Journal du ghetto de Varsovie, Paris, Plon, 1990.
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Michel BORWICZ : L'Insurrection du ghetto de Varsovie, Paris, Gallimard, 1966.
Asher COHEN : Persécution et sauvetage, Paris, Cerf, 1993.
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Bruno BETTELHEIM : Survivre, Paris, 1979.
Charlotte DELBO : Mesure de nos jours, Paris, Minuit, 1971.
Raphaël DELPARD : Les Enfants cachés, Paris, J.-C. Lattès, 1993.
Ruth KLUGER : Refus de témoigner, Paris, Viviane Hamy, 1997.
Primo LEVI : Les Naufragés et les rescapés, Paris, Gallimard, 1989.
Liana MILLU : La Fumée de Birkenau, Paris, Cerf, 1993.
Saul OREN-HORNFELD : Comme un Feu brûlant, Paris, L'Harmattan, 1999.
Mickaël POLLAK : L'Expérience concentrationnaire, essai sur le maintien de l'identité sociale, Paris, Métailié, 1990.
Jacques STROUMSA : Tu choisiras la Vie, violoniste à Auschwitz, Paris, Cerf, 1997.
Viviane TEITELBAUM-HIRSCH : Enfants cachés : les larmes sous le masque, Bruxelles, Labor, 1994.
Annette WIEVIORKA : L'Ere du témoin, Paris, Plon, 1998.
Olga WORMSER-MIGOT : Le Retour des déportés, Bruxelles, Complexe, 1985.
L'Eglise et la Shoah :
Renée BEDARIDA : Les Catholiques dans la guerre : 1939-1945, Paris, Hachette, 1998.
Pierre BLET : Pie XII et la Seconde Guerre mondiale d'après les archives du Vatican, Paris, Perrin, 1997.
Michèle COINTET : L'Eglise sous Vichy, Paris, Perrin, 1999.
Raphaël DRAÏ : Lettre au Pape sur le pardon au peuple juif, Paris, l'Archipel, 1998.
Raphaël DRAÏ : Lettre ouverte au Cardinal Lustiger, Paris, Alinéa, 1989.
Henri FABRE : L'Eglise catholique face au fascisme et au nazisme, Bruxelles, EPO, 1994.
Saul FRIEDLÄNDER : Pie XII et le IIIe Reich, Paris, Seuil, 1964.
Georges PESSELEQ & al. : L'Encyclique cachée de Pie XII, Paris, la Découverte, 1995.
Pierre PIERRARD : Juifs et Catholiques français, Paris, Fayard, 1970.
Alexandre SAFRAN : Juifs et Chrétiens : la Shoah en héritage, Genève, Labor et Fides, 1996.
Georges WELLERS & al. : La France et la question juive, 2e partie : les Eglises, Paris, Klarsfeld/CDJC,1981.
Les Justes parmi les Nations :
Raphaël DELPARD : Les Justes de l'ombre, Paris, J.-C. Lattès, 1995.
José-Alain FRALON : Le Juste de Bordeaux, Paris, Mollat, 1998.
Marek HALTER : La Force du bien, Paris, Laffont, 1995.
Stefan KELLER : Délit d'humanité, Lausanne, En Bas, 1994.
Lucien LAZARE : Le Livre des Justes, Paris, J.-C. Lattès, 1993.
Claudine & Daniel PIERREJEAN : Les Secrets de l'affaire Raoul Wallenberg, Paris, L'Harmattan, 1998.
Renée POZNANSKI : Etre Juif en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris, Hachette, 1994.
Sebastian STEIGER : Les Enfants du Château de la Hille, Bâle, Brunnen, 2000.
Yukiko SUGIHARA : Visa pour 6000 vies, Paris, P. Picquier, 1995.
David S. WYMAN : L'Abandon des Juifs, Paris, Flammarion, 1987.
Implications philosophiques de la Shoah :
Giorgio AGAMBEN : Ce qui reste d'Auschwitz, Paris, Rivages, 1999.
Georges BENSOUSSAN : Auschwitz en Héritage ?, Paris, 1001 Nuits, 1999.
Emil FACKENHEIM : Penser après Auschwitz, Paris, Cerf, 1986.
Hans JONAS : Le Concept de Dieu après Auschwitz, Paris, Rivages, 1994.
Primo LEVI : Le Devoir de mémoire, Paris, 1001 Nuits, 1995.
André NEHER : L'Exil de la Parole, du silence biblique au silence d'Auschwitz, Paris, Seuil, 1970.
Enzo TRAVERSO : L'Histoire déchirée, essai sur Auschwitz et les intellectuels, Paris, Cerf, 1997.
Shmuel TRIGANO : Penser Auschwitz, Paris, Pardes-Cerf, 1989.
Problématiques de l'enseignement de la Shoah :
Six millions : enseigner l'indicible, Paris, Alliance Israélite Universelle, 1986.
Une Enquête pédagogique, Bruxelles, Bulletin de la Fondation Auschwitz, N°58, Janvier-Mars 1998.
L'Enseignement de la Shoah, CDJC, 1982.
Journée d'étude et de réflexion, Paris, Education Nationale, Amicale d'Auschwitz, 1997.
CDRP Bourgogne Sur la Shoah, Dijon, 1999.
Dominique BORNE : Faire connaître la Shoah à l'école, Cahiers de la Shoah, Paris, Liana Levi, 1994.
Jean-François FORGES : Eduquer contre Auschwitz, Paris, ESF, 1997.
Georges KANTIN & al. : Les Echos de la mémoire, tabous et enseignement de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Le Monde, 1991.
Patrick PETIT-OHAYON : Enseigner la Shoah, Paris, FSJU, 1997.
Jean SIEGLER : Le Défi pédagogique de l'enseignement de l'Holocauste, Paris, Seuil, 1975.
Le négationnisme :
Collectif : Négationnisme, les chiffonniers de l'Histoire, Lyon, Golias, 1997.
Florent BRAYARD : Comment l'idée vint à M. Rassinier, Paris, Fayard, 1998.
Nadine FRESCO : Fabrication d'un antisémite, Paris, Seuil, 1999.
Valérie IGOUNET : Histoire du négationnisme en France, Paris, Seuil, 2000.
Ephraïm KAYE : Les Profanateurs de la mémoire, Jérusalem, Yad Vashem, 1998.
Deborah LIPSTADT : Denying the Holocaust, Londres, Penguin, 1993.
Pierre VIDAL-NAQUET : Les Assassins de la mémoire, Paris, la Découverte, 1987.
Georges WELLERS : La Solution Finale et la mythomanie néo-nazie, Paris, Klarsfeld, 1979.
LISTE REPRISE DU SITE DE LA CICAD
Bernard LEWIS : Les Juifs en terre d'Islam, Paris, Flammarion (champs), 1986.
Bernard LEWIS : Sémites et antisémites, Paris, Pocket, 1991.
Bat YE'OR : Juifs et Chrétiens sous l'Islam, Paris, Berg international, 1994.
Bibliographie de la Shoah
Idéologie nazie :
François BEDARIDA : La Politique nazie d'extermination, Paris, Albin Michel, 1989.
Martin BROZAT : L'Etat hitlérien, Paris, Fayard, 1985.
N. FREI : L'Etat hitlérien et la société allemande, Paris, Seuil, 1994.
Marc HILLEL : Au Nom de la race, Paris , Fayard, 1975.
Ian KERSHAW : Qu'est-ce que le nazisme ?, Paris, Gallimard, 1992.
Victor KLEMPERER : LTI, La Langue du IIIe Reich, Paris, Presses Pocket, 1996.
Léon POLIAKOV : Le Mythe aryen, Bruxelles, Complexe, 1987.
Peter REICHEL : La Fascination du nazisme, Paris, Odile Jacob, 1993.
La persécution des Juifs d'Allemagne , 1933-1939 :
Berlin 1919-1933, Paris, Autrement, 1991.
Pierre AYCOBERRY : La Société allemande sous le IIIe Reich : 1933-1945, Paris, Seuil, 1998.
Simon EPSTEIN : Histoire du peuple juif au 20e siècle, Paris, Hachette, 1998.
Saul FRIEDLANDER : L'Antisémitisme nazi : histoire d'une psychose collective, Paris, Seuil, 1971.
Saul FRIEDLANDER : L'Allemagne nazie et les Juifs 1933-1939 (tome 1), Paris, Seuil, 1997.
Rita THALMANN : La Nuit de cristal, Paris, Laffont, 1972.
Enzo TRAVERSO : Les Juifs et l'Allemagne, Paris, la Découverte, 1992.
Ghettos et Judenrat :
Les Cahiers d'Abraham Cytrin, récit du ghetto de Lodz, Paris, A. Michel, 1995.
Adina BLADY-SZWAJGER : Je ne me souviens de rien d'autre, Paris, Calmann-Lévy, 1990.
Larissa CAIN : Une Enfance au ghetto de Varsovie, Paris, L'Harmattan, 1997.
David CIERAKOWIAK : Journal du ghetto de Lodz, Paris, Rocher, 1997.
Adam CZERNIAKOW : Carnets du ghetto de Varsovie, Paris, la Découverte, 1996.
Marek EDELMAN : Mémoires du ghetto de Varsovie, Paris, Le Scribe, 1983.
Lohame HAGHETAOT : CD Rom : Le Ghetto de Varsovie, 1997.
Marek HALTER : La Mémoire inquiète : il y a 50 ans, le ghetto de Varsovie, Paris, Laffont, 1993.
Abraham LEWIN : Journal du ghetto de Varsovie, Paris, Plon, 1990.
Alina MARGOLIS-EDELMAN : Je ne le répéterai pas, je ne veux pas le répéter, Paris, Autrement, 1997.
Tadeucz PANKIEWICZ : La Pharmacie du ghetto de Cracovie, Paris, Actes Sud, 1998.
Emmanuel RINGELBLUM : Chronique du ghetto de Varsovie, Paris, Laffont, 1959.
Hillel SEIDMANN : Du Fond de l'abîme, Paris, Plon, 1998.
Jonas TURKOW : C'était ainsi, 1939-1943, la vie dans le ghetto de Varsovie, Paris, Austral, 1995.
Résistance juive :
Pierre BODER : Des Juifs debout contre le nazisme, Bruxelles, EPO, 1994.
Michel BORWICZ : L'Insurrection du ghetto de Varsovie, Paris, Gallimard, 1966.
Asher COHEN : Persécution et sauvetage, Paris, Cerf, 1993.
David DIAMENT : La Résistance entre la gloire et la tragédie, Paris, l'Harmattan, 1993.
Anny LATOUR : La Résistance juive en France, Paris, Stock, 1970.
Lucien LAZARE : La Résistance juive en France, Paris, Stock, 1987.
Lucien LAZARE : L'Abbé Glasberg, Paris, Cerf, 1990.
Martine LEMALET : Au Secours des enfants du siècle :regards croisés sur l'OSE, Paris, Nil,1993.
Bernard MARK : Des Voix dans la nuit : la résistance juive à Auschwitz-Birkenau, Plon, 1982.
Adam RAYSKI : Le Choix des Juifs sous Vichy, Paris, la Découverte, 1992.
Vivette SAMUEL : Sauver les enfants, Paris, Liana Levi, 1995.
Sabine ZEITOUN : Du Légalisme à la résistance, Paris, l'Harmattan, 1990.
La Solution Finale 1940-1945 :
Histoire de la Shoah, CD Rom, CDJC-Softissimo, 1997.
Yéhuda BAUER : Juifs à vendre, Paris, Liana Levi, 1996.
Philippe BURRIN : Hitler et les Juifs, Paris, Seuil, 1989.
Christopher BROWNING : Des Hommes ordinaires, Paris, Les Belles Lettres, 1994.
Gerald FLEMING : Hitler et la Solution Finale, Paris, Julliard, 1988.
Martin GILBERT : Atlas de la Shoah, Paris, L'Aube, 1985.
Daniel GOLDHAGEN : Les Bourreaux volontaires de Hitler, Paris, Seuil, 1997.
Raul HILBERG : La Destruction des Juifs d'Europe, Paris, Fayard, 1988.
Raul HILBERG : Exécuteurs, victimes, témoins, Paris, Gallimard, 1994.
Léon POLIAKOV : Bréviaire de la haine, Bruxelles, Complexe, 1986.
Les Sépharades et la Shoah :
Moïse ABINUN: Les Lumières de Sarajevo, Paris, Jean-Claude Lattès, 1988.
Esther BENBASSA & Aron RODRIGUE: Juifs des Balkans, Paris, La Découverte, 1993.
David BENBASSAT (Benby): Je reviens de Bergen-Belsen, Istanbul, Gözlem, 1992.
Henri MECHOULAN : Les Juifs d'Espagne, histoire d'une Diaspora,1492-1992, Paris, Liana Levi, 1992.
Michaël MOLHO: In Memoriam, Hommage aux victimes juives des nazis en Grèce, Salonique, Communauté israélite, 1988.
Edgar MORIN:Vidal et les Siens, Paris, Seuil, 1989.
Cecil ROTH: Histoire des Marranes, Paris, Liana Levi, 1992.
Haïm Vidal SEPHIHA: Le Judéo-espagnol, Paris, Entente, 1977.
Haïm Vidal SEPHIHA: L'agonie des Judéo-espagnols, Paris, Entente, 1986.
Haïm Vidal SEPHIHA: Du Miel au Fiel. Contes judéo-espagnols, Paris, Bibliophane, 1992.
Gilles VEINSTEIN : Salonique, la "ville des Juifs" et le réveil des Balkans, Paris, Autrement, 1992.
Témoignages et implications psychologiques :
Collectif : Chroniques du Désastre, Genève, Metropolis, 2000.
Collectif : Témoigner, paroles de la Shoah, Paris, Flammarion, 2000.
CD Rom : Return to life, Yad Vashem, 1997.
Bruno BETTELHEIM : Survivre, Paris, 1979.
Charlotte DELBO : Mesure de nos jours, Paris, Minuit, 1971.
Raphaël DELPARD : Les Enfants cachés, Paris, J.-C. Lattès, 1993.
Ruth KLUGER : Refus de témoigner, Paris, Viviane Hamy, 1997.
Primo LEVI : Les Naufragés et les rescapés, Paris, Gallimard, 1989.
Liana MILLU : La Fumée de Birkenau, Paris, Cerf, 1993.
Saul OREN-HORNFELD : Comme un Feu brûlant, Paris, L'Harmattan, 1999.
Mickaël POLLAK : L'Expérience concentrationnaire, essai sur le maintien de l'identité sociale, Paris, Métailié, 1990.
Jacques STROUMSA : Tu choisiras la Vie, violoniste à Auschwitz, Paris, Cerf, 1997.
Viviane TEITELBAUM-HIRSCH : Enfants cachés : les larmes sous le masque, Bruxelles, Labor, 1994.
Annette WIEVIORKA : L'Ere du témoin, Paris, Plon, 1998.
Olga WORMSER-MIGOT : Le Retour des déportés, Bruxelles, Complexe, 1985.
L'Eglise et la Shoah :
Renée BEDARIDA : Les Catholiques dans la guerre : 1939-1945, Paris, Hachette, 1998.
Pierre BLET : Pie XII et la Seconde Guerre mondiale d'après les archives du Vatican, Paris, Perrin, 1997.
Michèle COINTET : L'Eglise sous Vichy, Paris, Perrin, 1999.
Raphaël DRAÏ : Lettre au Pape sur le pardon au peuple juif, Paris, l'Archipel, 1998.
Raphaël DRAÏ : Lettre ouverte au Cardinal Lustiger, Paris, Alinéa, 1989.
Henri FABRE : L'Eglise catholique face au fascisme et au nazisme, Bruxelles, EPO, 1994.
Saul FRIEDLÄNDER : Pie XII et le IIIe Reich, Paris, Seuil, 1964.
Georges PESSELEQ & al. : L'Encyclique cachée de Pie XII, Paris, la Découverte, 1995.
Pierre PIERRARD : Juifs et Catholiques français, Paris, Fayard, 1970.
Alexandre SAFRAN : Juifs et Chrétiens : la Shoah en héritage, Genève, Labor et Fides, 1996.
Georges WELLERS & al. : La France et la question juive, 2e partie : les Eglises, Paris, Klarsfeld/CDJC,1981.
Les Justes parmi les Nations :
Raphaël DELPARD : Les Justes de l'ombre, Paris, J.-C. Lattès, 1995.
José-Alain FRALON : Le Juste de Bordeaux, Paris, Mollat, 1998.
Marek HALTER : La Force du bien, Paris, Laffont, 1995.
Stefan KELLER : Délit d'humanité, Lausanne, En Bas, 1994.
Lucien LAZARE : Le Livre des Justes, Paris, J.-C. Lattès, 1993.
Claudine & Daniel PIERREJEAN : Les Secrets de l'affaire Raoul Wallenberg, Paris, L'Harmattan, 1998.
Renée POZNANSKI : Etre Juif en France pendant la Seconde Guerre mondiale, Paris, Hachette, 1994.
Sebastian STEIGER : Les Enfants du Château de la Hille, Bâle, Brunnen, 2000.
Yukiko SUGIHARA : Visa pour 6000 vies, Paris, P. Picquier, 1995.
David S. WYMAN : L'Abandon des Juifs, Paris, Flammarion, 1987.
Implications philosophiques de la Shoah :
Giorgio AGAMBEN : Ce qui reste d'Auschwitz, Paris, Rivages, 1999.
Georges BENSOUSSAN : Auschwitz en Héritage ?, Paris, 1001 Nuits, 1999.
Emil FACKENHEIM : Penser après Auschwitz, Paris, Cerf, 1986.
Hans JONAS : Le Concept de Dieu après Auschwitz, Paris, Rivages, 1994.
Primo LEVI : Le Devoir de mémoire, Paris, 1001 Nuits, 1995.
André NEHER : L'Exil de la Parole, du silence biblique au silence d'Auschwitz, Paris, Seuil, 1970.
Enzo TRAVERSO : L'Histoire déchirée, essai sur Auschwitz et les intellectuels, Paris, Cerf, 1997.
Shmuel TRIGANO : Penser Auschwitz, Paris, Pardes-Cerf, 1989.
Problématiques de l'enseignement de la Shoah :
Six millions : enseigner l'indicible, Paris, Alliance Israélite Universelle, 1986.
Une Enquête pédagogique, Bruxelles, Bulletin de la Fondation Auschwitz, N°58, Janvier-Mars 1998.
L'Enseignement de la Shoah, CDJC, 1982.
Journée d'étude et de réflexion, Paris, Education Nationale, Amicale d'Auschwitz, 1997.
CDRP Bourgogne Sur la Shoah, Dijon, 1999.
Dominique BORNE : Faire connaître la Shoah à l'école, Cahiers de la Shoah, Paris, Liana Levi, 1994.
Jean-François FORGES : Eduquer contre Auschwitz, Paris, ESF, 1997.
Georges KANTIN & al. : Les Echos de la mémoire, tabous et enseignement de la Seconde Guerre mondiale, Paris, Le Monde, 1991.
Patrick PETIT-OHAYON : Enseigner la Shoah, Paris, FSJU, 1997.
Jean SIEGLER : Le Défi pédagogique de l'enseignement de l'Holocauste, Paris, Seuil, 1975.
Le négationnisme :
Collectif : Négationnisme, les chiffonniers de l'Histoire, Lyon, Golias, 1997.
Florent BRAYARD : Comment l'idée vint à M. Rassinier, Paris, Fayard, 1998.
Nadine FRESCO : Fabrication d'un antisémite, Paris, Seuil, 1999.
Valérie IGOUNET : Histoire du négationnisme en France, Paris, Seuil, 2000.
Ephraïm KAYE : Les Profanateurs de la mémoire, Jérusalem, Yad Vashem, 1998.
Deborah LIPSTADT : Denying the Holocaust, Londres, Penguin, 1993.
Pierre VIDAL-NAQUET : Les Assassins de la mémoire, Paris, la Découverte, 1987.
Georges WELLERS : La Solution Finale et la mythomanie néo-nazie, Paris, Klarsfeld, 1979.
LISTE REPRISE DU SITE DE LA CICAD
jeudi 1 novembre 2007
RECONSTITUTION SYMBOLIQUE DU VOYAGE DE L' " EXODUS " EN 1947
Un bateau est parti mercredi de Chypre avec 300 passagers juifs à son bord, reconstitution symbolique d’une tentative en 1947 par des Juifs européens de se rendre en Palestine, territoire alors sous mandat britannique. Le sort de l’"Exodus" ("Exode"), intercepté par les Britanniques, avait attiré l’attention de la communauté internationale sur les efforts déployés par des Juifs pour quitter l’Europe après l’Holocauste. C’est un épisode important de l’histoire de la fondation de l’Etat d’Israël.
Quelque 300 passagers, pour la plupart français, ont pris place à bord d’un bateau à Larnaca pour revivre le départ d’environ 4.500 Juifs de France dans l’Exodus. Des personnes ayant immigré récemment en Israël figuraient au nombre de passagers.
"Nous avons décidé de quitter la France pour Israël, de faire le voyage à l’occasion de l’anniversaire de la mission de l’"Exodus"", a expliqué Samuel Nasicimento, 38 ans, qui s’installe en Israël avec son épouse et leurs deux filles.
"C’est un voyage en l’honneur de nos frères à l’époque, et maintenant je réalise la volonté de mon père."
Le bateau doit arriver jeudi matin dans le port israélien de Haïfa.
L’"Exodus", qui était parti d’un port proche de Marseille, avait été intercepté par les forces britanniques avant d’atteindre la Palestine. Il avait été remorqué jusqu’à Haïfa, puis ses occupants avaient été expulsés par bateau vers l’Europe.
Quelque 52.000 candidats à l’émigration ont été détenus à Chypre entre 1946 et 1948, année de la fondation d’Israël. A l’époque, Chypre était une colonie britannique.
L’expulsion vers l’Allemagne de certains passagers de l’"Exodus" avait ajouté à l’embarras de la Grande-Bretagne quant à cet incident, à une période où elle était confrontées aux revendications des Palestiniens et des Juifs désireux d’établir un Etat au Proche-Orient.
Quelque 300 passagers, pour la plupart français, ont pris place à bord d’un bateau à Larnaca pour revivre le départ d’environ 4.500 Juifs de France dans l’Exodus. Des personnes ayant immigré récemment en Israël figuraient au nombre de passagers.
"Nous avons décidé de quitter la France pour Israël, de faire le voyage à l’occasion de l’anniversaire de la mission de l’"Exodus"", a expliqué Samuel Nasicimento, 38 ans, qui s’installe en Israël avec son épouse et leurs deux filles.
"C’est un voyage en l’honneur de nos frères à l’époque, et maintenant je réalise la volonté de mon père."
Le bateau doit arriver jeudi matin dans le port israélien de Haïfa.
L’"Exodus", qui était parti d’un port proche de Marseille, avait été intercepté par les forces britanniques avant d’atteindre la Palestine. Il avait été remorqué jusqu’à Haïfa, puis ses occupants avaient été expulsés par bateau vers l’Europe.
Quelque 52.000 candidats à l’émigration ont été détenus à Chypre entre 1946 et 1948, année de la fondation d’Israël. A l’époque, Chypre était une colonie britannique.
L’expulsion vers l’Allemagne de certains passagers de l’"Exodus" avait ajouté à l’embarras de la Grande-Bretagne quant à cet incident, à une période où elle était confrontées aux revendications des Palestiniens et des Juifs désireux d’établir un Etat au Proche-Orient.
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