jeudi 19 avril 2007
A VARSOVIE , UN 19 AVRIL 1943
(Date anniversaire de la révolte du ghetto)
Par David Bronner pour Guysen Israël News
Jeudi 19 avril 2007 à 00:01
Au début de l'année 1943, tandis les deux tiers des Juifs polonais avaient déjà été déportés, les nazis furent confrontés au problème de la pénurie des transports. Himmler décida d'accélérer le rythme des déportations des Juifs. Il songeait aux déportations des Juifs de l'Ouest et surtout, le "secret des opérations" que les Allemands cherchaient à préserver fut découvert par l'Armée de l'Intérieur qui avait enquêté auprès des cheminots afin de savoir où passaient les milliers de Juifs que les trains conduisaient vers Belzec ou Treblinka chaque jour, et qui repartaient vides. A l'instar de tous les habitants de la Pologne, les Juifs savaient dès la fin de l'année 1942 ce que les "réinstallations à l'Est" signifiaient. Comment réagirent-ils ?
Dans un premier temps, comme les Juifs ne savaient pas exactement ce que "réinstallation" voulait dire, ils se présentaient aux appels, se soumettaient aux ordres d'évacuations et les déportations se réalisaient sans difficulté pour les nazis. Plus tard, lorsque le nombre de Juifs diminuait dans les ghettos et que les informations se faisaient plus précises sur le sens véritable des déportations, lorsque "la conscience de la mort s'imposa", les Juifs réagirent en cherchant par tous les moyens à échapper aux déportations. Comme le montrent généralement les historiens de la destruction, suivant les régions de Pologne, l’importance des ghettos et les membres composant les Judenräte (conseils juifs), les Juifs n'adoptèrent pas un même comportement.
Dans les régions orientales de la Pologne par exemple, les Juifs avaient déjà été témoins d'opérations mobiles de tuerie. Ils réagirent aux évacuations en se cachant par tous les moyens ou en fuyant dans les forêts proches. Là, le rôle des Polonais était d'une importance capitale. Suivant qu'ils étaient accueillis ou rejetés, les Juifs augmentaient leurs chances de survivre ou bien au contraire, ils étaient voués à une mort certaine.
Le cas le plus important et le plus célèbre de résistance impliquant un affrontement avec les Allemands est celui du ghetto de Varsovie. La résistance s'organisa sans le Conseil Juif, voire contre la volonté de ses dirigeants. La difficulté d'organiser la résistance aux Allemands était double : il fallait prendre le contrôle de la communauté juive (convaincre les individus par des tracts et des journaux (1), prendre progressivement la place du Conseil en opérant un transfert de légitimité) et unifier les différents partis politiques, radicalement opposés d'un point de vue idéologique. Les syndicalistes du Bund, les communistes, les sionistes (révisionnistes et socialistes) s'accordèrent sur la nécessité de se défendre.
Mis au courant le 22 juillet 1942 du projet nazi de déporter tous les Juifs de Varsovie vers l'Est, Czerniakow, président du Judenrat, se suicida le lendemain. Le Conseil élut son adjoint, Marek Lichtenbaum, qui, tout aussi impuissant que son prédécesseur, continua d'obéir aux ordres des Allemands. Le suicide de Czerniakow ne devait pas modifier l'attitude des représentants juifs à l'égard des projets de résister aux ordres des Allemands. Ils continuèrent d'organiser, via la police juive du ghetto, les opérations de transfert de la population. Entre le 9 août 1942 et le 5 septembre 1942, 300 000 personnes furent déportées ; il restait environ 125 000 Juifs dans le ghetto de Varsovie : 70 000 personnes officiellement recensées, les autres se cachaient.
A l'automne 1942, les partis politiques juifs se rassemblèrent et prirent la décision de résister aux déportations. Ils mirent en place un Comité de coordination au sein duquel tous les partis politiques agiraient de concert, à l'exception des sionistes révisionnistes qui disposaient de leur propre force militaire (Irgun Zwai Leumi). Les Juifs du ghetto allaient se battre dans des formations de parti (chaque parti créa ses propres groupes de combat) placées sous le commandement centralisé de l'Organisation Juive de Combat (O.J.C.), dirigée par Mordechaï Anielewicz qui était âgé de 24 ans.
Les Juifs bâtirent des abris reliés aux égouts, achetèrent des armes à la population polonaise à des prix extrêmement élevés (2) et négocièrent l'attribution d'armes avec la résistance polonaise : l' « Armia Ludowa », l’Armée du Peuple se montra plus généreuse et plus spontanée que l' « Armia Krajowa », l’Armée de l’Intérieur. A la lecture des mémoires des responsables de la résistance polonaise, on a l'impression que les résistants polonais aidèrent les Juifs et mirent à leur disposition les armes nécessaires au combat: "Nous leur promîmes de leur fournir des revolvers, des fusils, quelques mitrailleuses et un millier de grenades à main, de même que des explosifs pour la fabrication de mines. Nous nous engagions aussi à leur procurer des fusées et des pièces détachées. Ce n'était pas énorme, mais à l'époque, nos propres stocks étaient considérablement réduits et les Juifs se déclarèrent fort satisfaits de notre offre" (3).
Le témoignage de Marek Edelman est nettement moins enthousiaste :
"A nouveau, se pose la question des armes. Il n'y en a pratiquement pas dans le ghetto. Il ne faut pas oublier qu'en 1942, la résistance polonaise est encore au berceau, que le maquis n'est connu que par ouï-dire et que la première action armée n'interviendra qu'en mars 1943. Il n'y a donc pas lieu de s'étonner si nos efforts auprès de la Délégation du gouvernement pour acquérir des armes, et auprès d'autres organisations, rencontrent beaucoup de difficultés et offrent peu de résultats. Nous parvenons cependant à obtenir de la Garde populaire quelques revolvers [...]. A la fin de décembre 1942, nous recevons notre première livraison d'armes de la part du commandement de l'A.K. . Il y en a très peu : dix revolvers. Cela nous permet toutefois de préparer notre première manifestation importante"(4).
Les résistants juifs ne reçurent que très peu d'armes et de munitions de la part des Polonais. En outre, il semble que des quantités d'armes plus importantes furent livrées après les premières opérations contre des Allemands (lors de l'incursion des Allemands le 18 janvier 1943) et que de ces livraisons dépendaient les plans d'action des résistants juifs : "Dans tout Varsovie, courent des légendes sur les centaines d'Allemands tués, sur la force imposante de l'O.J.C.. Toute la Pologne clandestine nous salue. A la fin du mois de janvier, nous recevons de la part du commandement de l'A.K. cinquante pistolets de gros calibre et cinquante grenades. L'O.J.C. se réorganise"(5)...
Les Polonais attendirent que les Juifs fassent la preuve de leur efficacité et de leur détermination pour augmenter les quantités d'armes livrées. Or celles-ci furent très faibles et extrêmement rares. Les armes dont disposaient les Juifs étaient achetées du côté aryen tandis que des cocktails Molotov étaient fabriqués dans le ghetto. Dès le mois d'avril 1943, les rafles organisées par les Allemands furent empêchées par les groupes de combat répartis dans tous les secteurs importants du ghetto.
Le 19 avril au matin, les gendarmes allemands et les policiers polonais (les "Bleus") encerclent le ghetto, les Juifs sont réfugiés dans les abris aménagés, l'O.J.C. est prête à intervenir. Au petit matin, les Allemands entrent en force dans le ghetto (compagnies entières, troupes motorisées, tanks, véhicules blindés) mais ils sont arrêtés par les Juifs. Il existe plusieurs récits de l'Insurrection du ghetto de Varsovie, mais les témoignages des survivants rassemblés par Haïm Gouri et Jacquot Ehrlich accordent à l'histoire un ton juste, authentique :
"Le ghetto est encerclé, des milliers d'Allemands avec des mitrailleuses, des canons. Je me sentais complètement impuissant face à la force militaire sous mes yeux" ... "Pour la première fois, je vois l'Allemand. On n'en voyait jamais. On fuyait l'Allemand" ... "D'abord, approchaient les tanks. Et on voyait les Allemands marcher au milieu de la rue, sûrs d'eux" ... "C'est une armée équipée de pied en cap qui entre. Tu es complètement paralysé. D'autre part, tu te réjouis quand tu vois ce qu'ils ont mobilisé contre toi" ... "On avait peur. On avait chacun un pistolet, quelques grenades, des cocktails Molotov et des bombes artisanales. Dans un groupe, on avait un fusil" ... "J'en tuerai pour mon père, pour ma mère, pour mon amie et pour toutes nos souffrances" ... "Notre peau, ils la payeront cher" ... "Je ne pensais qu'à ma famille. Où sont-ils ? Vivent-ils encore ? Ma vie n'avait plus d'importance. J'étais sûre d'y rester. J'avais 17 ans. Quand je pensais que je n'avais plus de famille, il me restait la vengeance. Je n'ai plus eu peur de rien" ... "Chacun était sûr de mourir" ... "Mordechaï donna l'ordre à un camarade, celui-ci alluma la grenade et la jeta dehors" ... "On commença à tirer et à jeter des cocktails Molotov et des grenades" ... "J'avais une grenade, ma main tremblait. Ça m'énervait, j'avais peur"... "Le rêve de tout combattant du Groupe Juif de Combat, son jour de bonheur, c'était de se battre face à face avec les Allemands et de les tuer" ... "L'un d'eux leva la tête et en voyant les filles, il dit : 'les filles se battent !'" ... "Il y avait du sang allemand dans les rues de Varsovie. Une grande joie" ... "Nous sentions que nous faisions quelque chose pour la postérité, pour que le monde sache"(6).
Les Allemands, vaincus au cours des batailles de rue, décident d'incendier chaque immeuble. Ils n'agissent pas seuls, ils sont aidés par les Ukrainiens et les "Bleus" polonais. Dans son rapport quotidien sur la bataille du ghetto adressé au général Krueger, chef de la SS et de la Police allemande du Gouvernement Général, le commandant allemand Jurgen Stroop qui dirige les opérations, mentionne les pertes des "forces allemandes" : il cite quinze noms dont celui de Julian Zielinski, "né le 13 novembre 1891, 8ème Commissariat... tombé le 19 avril 1943 en remplissant son devoir... Ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes, leurs vies. Ne les oublions jamais. Les hommes suivants ont été blessés..." (7).
Stroop donne les noms des personnes blessées en précisant leur affectation d'origine. Sur les 90 blessés recensés, 5 sont des membres de la police polonaise. Stroop fournit également à ses supérieurs le personnel employé dans les "opérations de liquidation" : 36 officiers et 2054 hommes en moyenne chaque jour, répartis entre quatre catégories : les Waffen SS, la Police, la Police de sécurité et les Gardes étrangers raciaux. Parmi les membres de la police (774 personnes au total), 533 étaient des Polonais (367 policiers et 166 pompiers), soit 69% du total des forces de police engagées dans le combat contre la résistance juive et 25,5% du total des forces engagées dans la liquidation8.
Les combats durent près de trois semaines. L'O.J.C. est coupée du secteur aryen, une livraison d'armes n'est plus possible. Le 8 mai, alors que le commandement de l'O.J.C est occupé par les Allemands et les Ukrainiens, certains dirigeants appellent tous les combattants à se suicider plutôt que de se rendre. Les Allemands utilisent des gaz asphyxiants dans les galeries empruntées par les deniers Juifs qui essayent de s'échapper. Puis,
"Le 10 mai, à 10 heures du matin, deux camions arrivent au-dessus de la plaque d'égout du carrefour des rues Twarda et Prosta. La plaque se soulève en plein jour alors qu'il n'y a pratiquement aucune protection (la couverture de l'A.K. n'est pas au rendez-vous, et dans les rues ne veillent que trois des nôtres ainsi qu'un représentant de l'A.L ; délégué à cette mission, le commandant Krzaczek). L'un derrière l'autre, sous les yeux d'une foule stupéfaite, les Juifs sortent du trou noir l'arme à la main. A cette époque, la seule vue d'un Juif était un événement. Tous ne parviennent pas à sortir. La plaque d'égout retombe lourdement. Les camions partent à plein gaz. Deux groupes de combat sont restés dans le ghetto. Nous garderons des contacts avec eux jusqu'à la mi-juin. Ensuite, toute trace disparaît. Ceux qui ont rejoint le "côté aryen" continuent la lutte dans le maquis. La majorité d'entre eux seront tués. Une petite partie de survivants participera activement, en tant que groupe de l'Organisation Juive de Combat, à l'insurrection de Varsovie en août 1944" (9).
Les nombreux récits rédigés sur l'Insurrection du ghetto de Varsovie ne résistent pas aux démystifications de Marek Edelman : au ghetto, point de drapeaux juifs ou polonais, point d'argent, point d'armes, ou si peu, qu'il ne rejoint pas l'A.K. et l'Insurrection de Varsovie en 1944 en échange des services rendus, mais parce qu'il est bundiste et qu'il a donné un sens à sa survie en combattant contre les Allemands. Avec ses métaphores cardiologiques réussies, il parvient à convaincre que l'historien devrait préférer le désordre à l'ordre, sans doute parce que sa survie fut gagnée dans le désordre et que la vie de ses camarades fut aussi perdue à cause de l'ordre. Edelman choisit de na pas développer la question de l'antisémitisme des Polonais, il ne parle pas de l'antisémitisme au sein de l'A.K. ni des bandes de Polonais qui écumaient la ville à la recherche des cachettes juives, obligeant les victimes à payer de très fortes sommes d'argent pour ne pas être dénoncées (10) ; il ne parle pas non plus de ceux qui pillaient les appartements dévastés par les incendies déclenchés par les Allemands. Comparés aux 400 000 Juifs qui défilèrent vers l'Umschlagplatz sous ses yeux, le silence gardé par les Polonais lors des appels lancés par les Juifs insurgés, le fait qu'aux manifestes les Polonais répondirent par d'autres manifestes, ne suscita aucun commentaire de sa part. Pourtant, d'autres survivants de l'Insurrection n'hésiteront pas à accuser les résistants polonais de les avoir abandonnés :
"A Varsovie, il y avait une résistance polonaise. Nous leur disions : « nous voulons nous défendre ». Mais ils disaient que les Juifs allaient comme des moutons à l'abattoir" ... "Ils avaient des arsenaux plein d'armes. Tandis que nous n'avions même pas dix armes. Ils nous répondaient qu'ils ne voulaient pas que la révolte se propage hors les murs : il n'y eut pas d'ordres de Londres" ... "Leur crime, c'est de ne nous avoir rien donné ! Ils avaient des grenades, ils disaient que nous étions une annexe de Moscou" ... "Ils voyaient en nous des étrangers. Donnez-nous des armes ! Laissez-nous mourir dignement, nous, les derniers Juifs sur la terre de Pologne, en luttant contre les Allemands" ... "Le ghetto est à quelques rues d'ici. Et ici, la rue continue comme si de rien n'était. Cela ne concerne personne. Le Polonais se fout de ce qu'il se passe à côté de lui" ... "Une belle journée sans nuages. Ils s'en fichaient comme si c'était une autre planète. Ils ne regardaient même pas vers le ghetto pour voir ce qu'il s'y passait. Des Juifs brûlaient vifs"(11).
Il fallut attendre le 28 avril 1944 pour que le Conseil National Polonais se décide à publier un communiqué sur la "tragédie du ghetto".
Les fausses informations relatives à la coopération des mouvements de la résistance polonaise avec les Juifs insurgés allaient contribuer à créer un des mythes de l’après-guerre les plus puissants de l'histoire des relations judéo polonaises. Les quelques armes données ou vendues par les Polonais ainsi que les contacts établis par l'O.J.C. avec l'A.K. et l'A.L. sont une source de récits dénués de fondement sur l'aide fournie aux Juifs ou sur la participation active et directe des Polonais à l'Insurrection du ghetto. La volonté par les dirigeants de l'après-guerre de "nationaliser" la révolte des Juifs doit se comprendre comme le point de départ d'une révision complète de l'histoire des relations judéo polonaises et de celle des Juifs en Pologne.
Les autorités prendront en charge cette réécriture de l'histoire qui fournira une justification ultime à la deuxième politique antisémite, laquelle, issue directement de la première, transformera l'antisémitisme officiel et l'indifférence et la collaboration des Polonais pendant la guerre en révisionnisme d'Etat.
Au centre d'une nouvelle mythologie nationale, les Juifs seront à la fois sujet et objet de l'histoire révisée. En 1945, le judaïsme polonais est mort. Le nouveau régime la maintiendra en état de survie artificielle, le temps d'écrire, à sa façon, l'histoire d'un monde fini.
1 . Voir NETZER Shlomo, "The Jewish underground press in Warsaw", in Yad Vashem Studies, vol. XV, Jérusalem, 1983, pp. 347-355. [L'auteur montre l'importance de la presse à Varsovie, son rôle moteur dans la prise de conscience des habitants du ghetto de la nécessité de résister aux Allemands].
2. Au marché noir, un revolver coûtait 12 000 zlotys et les grenades étaient vendues entre 1000 et 1500 zlotys l'unité, un fusil, entre 20 000 et 25 000 zlotys. Dans ses mémoires, Vladka Meed, alors courrier de la résistance juive, âgée de dix-sept ans, cite l'exemple d'un cas de "marchandage entre un résistant juif, Celek, et une de ses connaissances du côté aryen, Janek : "...Celek parvint à fournir un stock plus important. Il avait dans ses relations un socialiste polonais, Janek, membre du Parti socialiste, qui fournissait à Celek la possibiité de dormir chez sa mère rue Browarna. De sa part, Celek reçut la promesse de l'opportunité d'acheter trois revolvers et quatre boites de dynamite pour la somme de 6000 zlotys. [...] Malheureusement, notre joie était prématurée, nous ne reçumes pas les revolvers promis. Janek nous donna seulement trois boites de dynamite, nous donnant pour excuse que le reste de la "marchandise" avait été "confisqué". Il dit qu'ils avaient une "mésaventure" et que le camarade qui cachait les revolvers avait étéarrêté. L'argent que nous lui avions donné était perdu...", MEED Vladka, On both sides of the wall, Memoirs from the Warsaw ghetto, op. cit., p. 125.
3 . KOMOROWSKI-BOR Tadeusz, Histoire d'une armée secrète, p. 106.
4 . Les "quelques revolvers" fournis par la Garde populaire (future Armia Ludowa) et les dix fournis par l'A.K. serviront notamment à la liquidation des membres de la police juive et d'Izrael First. EDELMAN Marek, KRALL Hannah, Mémoires du ghetto de Varsovie, Un dirigeant de l'Insurrection raconte, pp. 64-66.
5 . Ibidem, p. 67.
6 . Flammes dans la cendre, (Partie VII, Varsovie, 19 avril 1943).
7 . "The Warsaw ghetto is no more !", Rapport du général Stroop du 19 avril 1943, cité par FRIEDMAN Philip, Martyrs and Fighters, The epic of the Warsaw ghetto, op. cit., pp.232-233. [Il faut préciser que dans son rapport, Stroop notait que ses forces étaient dirigées contre les Juifs et les "bandits polonais (*)". Aucun Polonais non juif ne prit part à l'Insurrection du ghetto. A l'évidence, Stroop falsifia la réalité car les Allemands ne pouvaient admettre qu'ils avaient été battus par des Juifs ; il essaya donc de donner l'impression que des forces importantes de la résistance polonaise avaient participé aux combats]. (*) "Bandits" : appellation allemande pour "résistants".
8 . Précisons que pour ce qui concerne la Police de sécurité, il est probable que les 46 hommes du bataillon "Rembertow" et les 35 hommes du bataillon de réserve "Gora-Kalwaria" fussent également des Polonais, or aucune source ne nous renseigne sur la question. Notons également que les 337 "Gardiens étrangers raciaux" mentionnés par Stroop sont des gardiens ukrainiens du camp de Trawniki. Au total 41,6% des hommes engagés dans la liquidation du ghetto de Varsovie n'étaient pas des Allemands. Si l'on inclut les bataillons "Rembertow" et "Gora-Kalwaria", ce taux s'élève à 45,5%.
9 . EDELMAN Marek, KRALL Hannah, Mémoires du ghetto de Varsovie, Un dirigeant de l'Insurrection raconte, p. 81.
10 . HILBERG Raul, La destruction des Juifs d'Europe, p. 441.
11 . Flammes dans la cendre.
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