jeudi 18 décembre 2008

ALLEMAGNE • S'attaquer enfin au fléau néonazi


"La vie est plus belle sans Nazis", dit la banderole de ces manifestants, Passau, 15 décembre 2008
AFP
L'attentat de Passau montre que l'extrême droite ne s'en prend plus seulement aux minorités, mais aussi à l'Etat. Une interdiction du NPD affaiblirait considérablement la mouvance.

Le débat sur l'extrême droite a quelque chose de rituel. Quand quelque chose d'extraordinaire survient, l'agression d'un étranger ou un grand défilé de néonazis, la colère enfle brièvement, puis le tumulte retombe. Les insultes constantes à caractère xénophobe, les graffitis et les profanations de cimetières passent désormais pratiquement inaperçus dans l'opinion publique. En Allemagne, l'extrémisme de droite est un problème que l'on préfère refouler. Du reste, il ne concerne jamais que "les autres", pour l'essentiel, la société ne se sent ni interpellée ni menacée.

La situation a cependant changé depuis la tentative de meurtre de Passau, le 13 décembre. Cette fois, ce ne sont pas de quelconques représentants des minorités qui ont été pris pour cibles. C'est l'Etat lui-même qui était visé, en la personne du chef de la police de Passau, Alois Mannichl. Cela n'a rien de nouveau. Depuis des mois déjà, les experts constatent que les actes de violence commis par les extrémistes de droite frappent sciemment des membres des forces de l'ordre. Les débordements de 1er mai à Hambourg n'en sont qu'un exemple. Mais jamais encore un représentant du pouvoir de l'Etat n'avait été victime d'une agression aussi ciblée. Ce faisant, la violence d'extrême droite acquiert une nouvelle dimension beaucoup plus menaçante. Et une chose devient claire. En Allemagne, l'extrémisme de droite est un ennemi de l'ombre dont le danger a longtemps été sous-estimé.

Cela tient d'une part à l'indigence intellectuelle de l'ensemble de la scène d'extrême droite. Même si, dans les rangs du Parti national-démocrate (NPD), des fonctionnaires habiles et policés battent la mesure, l'extrémisme de droite reste une affaire de crétins pour des crétins. C'est une décoction brute à base de racisme, d'antisémitisme, de chauvinisme et de glorification du passé nazi. Si les mobiles du fondamentalisme islamique font l'objet de débats acharnés, si les anniversaires du terrorisme de la Fraction armée rouge continuent d'alimenter rétrospectives et analyses, l'extrémisme de droite n'a pas sa place dans les pages de réflexion des journaux. C'est qu'il est trop idiot pour cela. Dans ces cercles-là, aucune réflexion qui mériterait que l'on argumente.

D'autre part, ce qui explique également que la mouvance soit sous-estimée est qu'elle ne joue aucun rôle dans les métropoles. L'extrémisme de droite est une affaire provinciale, mais certainement pas cantonnée à l'Allemagne de l'Est. Même à l'Ouest, on trouve des fiefs régionaux où la société a été sérieusement infiltrée par l'ultradroite, à tel point qu'elle s'y sent comme le proverbial poisson dans l'eau, parce qu'elle y est considérée comme faisant partie de la normalité. C'est aussi cela qui est effrayant dans l'agression de Passau. C'était un acte de vengeance né d'un sentiment de force subjectif, l'acte avait le caractère d'une exécution, qui n'a échoué que de peu.

Poser la question de l'étendue des réseaux de l'extrême droite, c'est poser automatiquement celle de l'existence du NPD. Le NPD sert de paravent légal aux extrémistes de droite de tout poil. Sa réaction à la tentative d'assassinat de Passau a été aussi révélatrice qu'insolente. Le responsable du NPD de Bavière, qui a condamné l'acte, a également déclaré qu'il comprenait qu'avec toutes les tracasseries de l'Etat, il y avait de quoi sortir de ses gonds. Face à de telles déclarations, il serait justifié de relancer sérieusement une procédure d'interdiction du NPD. Personne ne se fait d'illusion, cette interdiction ne mettrait pas fin à l'extrémisme de droite. Mais, pour des années, il réduirait de façon décisive le rayon d'action de ses partisans. Non seulement parce que leur base financière se tarirait, mais aussi parce qu'il ne serait dès lors plus possible de faire de l'agitation tout en étant protégé de la police sous couvert de consultations citoyennes et autres fêtes de quartier.
Peter Fahrenholz
Süddeutsche Zeitung

”L’Eglise n’est pas venue en aide aux Juifs à l’époque du fascisme”



Carrousel, International,

L’un des plus importants leaders conservateurs d’Italie a affirmé mardi que l’Eglise catholique n’en avait pas fait assez pour s’opposer aux lois antisémites adoptées en 1938 par le régime fasciste du dictateur Benito Mussolini.



“Nous devons nous demander pourquoi toute la société italienne a épousé la législation antisémite et pourquoi, en dehors de quelques exceptions dignes d’être saluées, il n’y pas eu de véritable résistance. Pas même – et cela me blesse de le dire – de la part de l’Eglise catholique, a déploré le président de la Chambre des députés italienne, Gianfranco Fini.



Fini, lui-même un ancien post-fasciste repenti, s’exprimait dans le cadre d’un événement marquant le 70e anniversaire des lois raciales imposées par Mussolini. Adoptée en 1938, la nouvelle législation excluait les Juifs des écoles et administrations publiques et a ensuite mené à la déportation de milliers de Juifs dans les camps de concentration nazis.



Les accusations de Fini contredisent les arguments des chercheurs catholiques qui prétendent que le pape Pie XI était opposé aux lois raciales et qui défendent son successeur Pie XII, lequel est accusé d’avoir fermé les yeux pendant la Second guerre.



“Je ne vois pas la moindre raison de blâmer l’Eglise qui a ouvertement et fermement condamné la législation antisémite”, a prétendu le professeur Agostino Giovagnoli à l’université catholique. Et d’ajouter que Pie XI, mort en 1939, avait fait des sermons contre les lois raciales, “ce qui eut pour conséquence un conflit ouvert avec Mussolini en juillet 1938.” Le pape Pie XII n’a quant à lui rien fait pendant la Seconde Guerre mondiale alors que les Nazis avaient largement dépassé le stade des simples lois antisémites. Le Vatican, qui souhaite canoniser Pie XII, prétend au contraire que dans les coulisses ce dernier a aidé à sauver de nombreux Juifs.



Notons que Fini a soldé son passé fasciste en 1995 en fondant un nouveau parti de droite modérée, l’Alliance nationale. Fini a visité le camp de la mort d’Auschwitz en Pologne et s’est rendu plusieurs fois en Israël. A l’occasion de l’une de ses visites, il a déclaré que le fascisme “fut le mal absolu” du XXe siècle et que le règne de Mussolini fut “un chapitre honteux de l’Histoire du peuple italien”.

par YA

mercredi 17 décembre 2008

Allemagne : une perquisition menée au domicile d'un ancien nazi

THE ASSOCIATED PRESS


BERLIN - Une perquisition a été menée au domicile d'un ancien nazi de 89 ans ayant fait partie des SS, soupçonné d'avoir pris part au massacre de 60 juifs en Autriche, a annoncé mercredi la police allemande.

La police de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a déclaré à l'Associated Press qu'elle cherchait actuellement à évaluer les documents saisis chez cet homme -identifié seulement sous le nom d'Adolf S-dans le cadre de l'enquête sur son implication dans le massacre commis dans le village autrichien de Deutsch Schuetzen, au sud-est de Vienne.

L'homme est soupçonné d'être l'un des trois SS qui ont massacré 60 juifs hongrois en mars 1945, quelques semaines avant la fin de la Seconde guerre mondiale, selon la police, qui a ajouté qu'il avait refusé de s'exprimer durant la perquisition menée chez lui mardi, dans la ville de Duisburg.

Les restes des victimes du massacre de Deutsch Schuetzen ont été découverts en 1995 dans une fausse collective par une association juive autrichienne. Une plaque commémorative a été apposée sur place.

mardi 16 décembre 2008

La Hongrie et l'Australie échouent dans leur mission de faire comparaitre des nazis devant la justice.

Efraim Zuroff

Le Centre Simon Wiesenthal a condamné l'échec de l'Australie, la Hongrie et la Lituanie a faire comparaitre des suspects de crimes nazis devant la justice. La situation est identique pour la Croatie, l'Estonie, la Lettonie et l'Ukraine.


L'Australie, la Hongrie et la Lituanie ont échoué dans leurs efforts de faire comparaitre des criminels de guerre nazis – c'est ce que le rapport du Centre Simon Wiesenthal, publié hier soir (jeudi) a déclaré. Selon le rapport, qui gradue les efforts déployés pour faire comparaitre des criminels de guerre de par le monde entier devant la justice, entre avril 2007 et mars 2008, la situation est identique pour la Croatie. L'Estonie, la Lettonie et l'Ukraine – malgré le fait que ces états n'aient aucun problème légal pour faire comparaitre les criminels nazis devant la cour.
Le principal chasseur de nazis du centre, Efraim Zuroff, a déclaré que l'étude des résultats du rapport prouvent que "la volonté politique" est un facteur crucial pour faire comparaitre des criminels nazis devant la justice. Il a loué le succès des Etats-Unis qui sont parvenus a faire comparaitre des nazis devant la justice et a ajouté que les Etats-Unis devraient servir d'exemple au monde entier.
Le rapport a également critiqué la Norvège, la Suède et la Syrie, pour leur refus d'investiguer et de faire comparaitre des criminels de guerre, pour des raisons idéologiques ou légales. Le rapport a également stipulé que depuis trois décennies, aucun individu n'a été condamné pour les crimes perpétrés envers les juifs pendant la Shoah.

L'Australie a reçu la note la plus basse – F-2, pour n'avoir pas jugé Charles Zentai, un citoyen Australien accusé d'avoir assassiné un jeune garçon juif en Hongrie pendant la Seconde Guerre Mondiale. En aout, le juge Australien a décidé qu'il n'y avait aucune raison légale de ne pas extrader Zentai en Hongrie. Les membres de sa famille ont déclaré qu'il était impossible de le faire comparaitre devant la Cour à cause de son état de santé et ses avocats ont déclaré qu'ils feraient appel à la décision.

La Hongrie, qui a également recu la note F-2, a été réprimandée pour n'avoir pas fait juger Sandor Kepiro, an ancien officier de la police Hongroise, suspect d'avoir été impliqué dans le meurtre de plus de mille citoyens juifs en Serbie. En octobre, la procuration Hongroise a déclaré qu'elle pensait étendre l'investigation le concernant à la Serbie et que les investigateurs attendaient de recevoir l'autorisation d'étudier des documents qui éclaireraient les événements.

La Lituanie a recu une note négative dans le rapport à cause de son refus d'emprisonner Algimantas Dailide, dont la culpabilité dans l'assistance donnée aux nazis pour regrouper des juifs et les remettre entre leurs mains, a été prouvée en 2006. Il a été condamné à cinq ans de prison, mais le juge a décidé qu'il ne pouvait pas purger cette peine à cause de son état de santé. Le Centre Wiesenthal a déclaré que cette décision prouvait que la Lituanie refusait de reconnaitre le fait que la population locale avait collaboré avec les nazis.

Le rapport stipule également que l'Autriche a refusé la demande du Centre Wiesenthal d'autoriser un expert médical étranger a examiner Milivoj Asner, qui était pendant la guerre caché chez un membre de la police Croate et qui est accusé d'avoir déporté des centaines de Serbes – Juifs et Tziganes – qui ont trouvé leur mort lors de leur déportation. Les autorités Autrichiennes déclarent que Asner souffrait de démence sénile.
Source: Associated Press

mercredi 10 décembre 2008

Enquête : 20% des Espagnols seraient d’origine juive


Une récente étude génétique révèle que le nombre de Juifs convertis de force pendant l’Inquisition, serait bien plus important que prévu. Augmentant du même coup le nombre d’Espagnols ou Portugais d’origine juive.

Des travaux de recherche génétique, publiés jeudi 4 décembre dernier (7 Kislev) par le American Journal of Human Genetics, se sont chargés d’analyser le chromosome Y de plus de 1140 hommes non juifs, du Portugal, de la Péninsule ibérique et des Iles Baléares. Dans le même temps, ces analyses ADN ont été effectuées sur des Juifs séfarades d’Israël ou de Turquie. Ces recherches ont dévoilé une “empreinte génétique” significative, faisant état d’une forte proportion d’origines nord africaines, de l’ordre de 10,6% et juives espagnoles, autour de 20%”.

Ces résultats attestent ainsi d’un spectre important de conversions massives imposées dans la région, à la fin du quinzième siècle, à l’époque de l’Inquisition espagnole et portugaise, responsable de l’expulsion des Juifs.

Selon les chercheurs, “Au vu de ce lignage juif espagnol, ces chiffres prouvent le haut degré de conversions religieuses, forcées ou volontaires, entrainés par ce contexte historique d’intolérance religieuse, qui a finalement abouti à une intégration de leurs descendants”.

Il faut rappeler que les Juifs convertis de force au christianisme, appelés “Anousim” (”contraints), continuèrent, pour une partie d’entre eux, à observer certains commandements de la Torah. Tout porte donc à croire que ce nombre d’Anousim fut bien plus important que croyaient les historiens.

“Les résultats de ces travaux nous enseignent que près de dix millions d’Espagnols et Portugais seraient d’origine juive, et confirment par là même nos estimations selon lesquelles des centaines de milliers de descendants d’Anousim vivent aujourd’hui dans une partie de la Péninsule ibérique”, a déclaré le professeur Michael Freund, le président de l’association Shavei Israël, chargée de la question. Et de conclure : “Il est du devoir du gouvernement israélien et du peuple juif de créer un pont et un lien historiques avec eux, en leur tendant la main”.

par Raphael Aouat
arouts sheva

jeudi 4 décembre 2008

Quand Pie XII menaçait d’élever la voix si les Alliés bombardaient les biens fonciers de l’Eglise


Selon une dépêche de l’agence de presse catholique Zenit, de Rome, en date du 1er décembre, après avoir rappelé « le 50e anniversaire de la mort du Serviteur de Dieu, le Pape Pie XII », Benoît XVI, en visite dans la paroisse romaine Saint-Laurent-hors-les-Murs, le dimanche 30 novembre, a évoqué


« un événement particulièrement dramatique dans l'histoire pluriséculaire de votre Basilique, qui a eu lieu, lors du second conflit mondial, lorsque, le 19 juillet 1943, un violent bombardement provoqua des dommages très graves au bâtiment [de la basilique] et à tout le quartier, semant la mort et la destruction ».

Et Benoît XVI de poursuivre :

« On ne pourra jamais effacer de la mémoire de l'histoire le geste généreux accompli à cette occasion par mon vénéré Prédécesseur, qui courut immédiatement porter secours et réconforter la population durement frappée, parmi les décombres encore brûlants ».

Certains estimeront, avec juste raison, que Zenit exagère en ajoutant que ce « geste… n'était pas sans danger pour la sécurité du pape Pacelli ». Mais s’ils parcourent les commentaires de certains médias italiens sur le sujet, cette emphase leur paraîtra discrète en comparaison. Voici ce qu’on peut lire dans une dépêche du 30 novembre 2008, mise en ligne sur le site de l’Agence de presse italienne, AGI News On :

« Ce jour-là, l’habit blanc de son prédécesseur fut maculé du sang de l’un des blessés qu’il était allé réconforter pour faire sentir sa présence de père. (Il apportait aussi de l’aide matérielle, dont beaucoup d’argent liquide : le pape distribua personnellement des billets de mille lires aux personnes qui réussissaient à l’approcher). La mémorable photographie de Pie XII, les bras grands ouverts au milieu de la foule, et son vêtement blanc taché de sang, restera un symbole de la tragédie des habitants et du lien entre l’Eglise et la ville. »

Mais, au-delà de la grandiloquence de ce trémolo verbal, il est difficile de se départir du soupçon que la montée en épingle de cet événement du passé (dont la commémoration n’a même pas eu lieu le jour de l’anniversaire du drame, qui, rappelons-le, s’est produit un 19 juillet) pourrait bien être un énième épisode supplémentaire de la véritable campagne de promotion de la béatification de Pie XII, orchestrée depuis des mois par le Vatican et des zélateurs catholiques de sa cause, pour apaiser les dernières résistances, tant juives que chrétiennes.

Si donc on a estimé, en haut lieu, que cette geste mélodramatique du temps de guerre méritait d’être exhumée de la poussière du temps (à titre de preuve supplémentaire de "l’héroïcité des vertus" du pontife d’alors?) il me semble honnête d’en exhumer une autre, moins apologétique, ne serait-ce que pour mettre les choses en perspective.


On sait que les apologètes de Pie XII répètent sans cesse à qui veut les entendre que le pape a privilégié l’action caritative à la dénonciation publique et claire de la persécution des Juifs, et ce afin de leur éviter de plus grandes tragédies. Outre l’ironie involontaire de cette assertion – que pouvait-il, en effet, arriver de pire aux Juifs, massacrés, déportés, et condamnés à une mort, lente ou brutale, mais inéluctable ? -, un fait historique, au moins, atteste que le pape d’alors était tout à fait capable de parler haut et fort, pour peu que ses fidèles et/où ses biens fonciers soient en danger.

C’est ce qui faillit se produire à l’automne 1941. Le 17 septembre de cette année-là, le pape Pie XII remettait à Myron Taylor, représentant personnel du Président Roosevelt auprès du souverain pontife, un mémorandum relatif au bombardement de Rome, envisagé par les Alliés. Une copie officielle de ce texte est conservée à la Bibliothèque Présidentielle Franklin Roosevelt, aux Etats-Unis.



En voici la traduction française, effectuée par mes soins.

« Selon une émission radiodiffusée par la BBC de Londres, le 24 août [1941], le commandant des forces aériennes britanniques a déclaré que [les Alliés] allaient bombarder Rome elle-même, car ils ne se font pas d’illusions [sens incertain].

La Secrétairerie d’Etat a attiré l’attention de M. Osborne (1) et de M. Tittmann (2) sur le fait que, si la Cité de l’Etat du Vatican, des basiliques, des églises, ou des bâtiments pontificaux et des institutions romaines (très nombreux et d’une très grande importance historique et artistique), venaient à être touchés, le Saint-Siège ne pourrait garder le silence.

Il ne serait pas bon non plus que, dans le cadre des relations cordiales qui existent entre le Saint-Siège et l’Angleterre, se produise quoi que ce soit qui les modifie ou les détériore.

M. Tittmann a assuré qu’il porterait l’affaire à l’attention du Gouvernement américain, qui saura sans aucun doute en évaluer l’importance et la gravité. »



(Note : M. Taylor a exposé ce problème au Premier Ministre, aux "Chequers" [résidence du Premier Ministre], le dimanche 28 septembre 1941, et au ministre des Affaires étrangères, M. Eden. Par la suite, M. Taylor a remis ce mémorandum au Président [des Etats-Unis].)





Je fais mienne la réaction amère de M. Bagel, à ce sujet, sur son blog (3) :

« Je note, avec une ironie attristée, que le pape Pie XII ne fut pas aussi éloquent quand les nombreuses synagogues et lieux de culte juifs - qui étaient "très nombreux et d’une très grande importance historique et artistique", étaient incendiés et rasés jusqu’au sol dans les territoires occupés [par les troupes allemandes]. »



Menahem Macina



© upjf.org



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Notes



(1) Sir Francis d’Arcy Osborne, était le représentant britannique auprès du Saint-Siège, pendant la Seconde Guerre mondiale.

(2) Harold Tittmann était chargé d’affaires auprès du Saint-Siège, à la même époque, en tant qu’assistant de Myron Taylor, représentant personnel du président Roosevelt auprès de Pie XII.

(3) "Caring for G_d's Souls or rather the Vatican's assets?" (Est-ce des âmes des fidèles qu’on se préoccupe, ou plutôt des biens du Vatican ?).



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Annexe


J’ai transcrit une brève séquence d’actualités filmées de l’époque, dont la fiche média et la vidéo y afférant figurent dans les archives de l’Institut National de l’Audiovisuel (INA), sous le titre général : NOUVEAU BOMBARDEMENT DE ROME - France Actualités AF - 10/09/1943 - 00h00m44s. Elle est précédée de l’avertissement suivant :



« Ce document provient des actualités produites et contrôlées par le régime nazi et les autorités vichystes et diffusées en France de 1940 à 1944. »


Titre original de la séquence :

« Suite au dernier bombardement de ROME. Le Pape PIE XII bénit la foule du balcon de ST Pierre. Des lointaines fumées de nombreux incendies s'élèvent au-dessus de Rome. »

Transcription du reportage :

« Voici quelques images de Rome prises pendant le bombardement qu’a subi la Ville éternelle. [Prises de vues des ruines, avec une insistance caractéristique sur celles des églises].


En sa qualité d’évêque de Rome, le Pape est venu visiter les ruines, parmi lesquelles se trouvent des hôpitaux et des édifices historiques, et apporter à la population le réconfort de sa présence. [Quelques prises de vues du pape sortant de sa voiture et bénissant la foule, dans un quartier sinistré, suivies de prises de vues montrant la foule entourant le pape, qui bénit, puis harangue brièvement les fidèles, avant de réintégrer son véhicule.]


Quelques heures plus tard, dans un message radiodiffusé, le pape donnait sa bénédiction apostolique à tous ceux qui se sentent unis à lui dans l’amour de la paix. » [Vue de Pie XII bénissant la foule du balcon du Vatican, réservé à ses apparitions publiques.]











Mis en ligne le 4 décembre 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org

dimanche 16 novembre 2008

Nuit de cristal : le silence de l'éclat du verre


Durant la Nuit de cristal, 7 500 magasins juifs furent saccagés et 20 000 Juifs (70 000 selon certains) furent arrêtés et déportés en camps de concentration.
Photo: Jerusalem Post Achives , JPost

Par ERVIN BIRNBAUM


Début novembre 1938, le troisième secrétaire de l'ambassade allemande à Paris, Ernst Vom Rath, est assassiné par Herschel Grynszpan, 17 ans. Il s'agissait sans conteste d'un crime.


En d'autres circonstances, Grynszpan aurait été arrêté et jugé comme il le méritait. Mais en novembre 1938, les circonstances étaient tout sauf normales.

L'acte de ce jeune Juif servira de prétexte à un déchaînement de violences assassines et collectives contre les membres de sa communauté, qui restera dans les annales comme la "Nuit de cristal".

Un ou deux ans plus tôt, un tel degré de violence aurait été inconcevable. Pour preuve, en février 1936, un jeune Juif, David Frankfurter assassinait Wilheim Gustloff, le chef du parti régional nazi suisse, sans provoquer autant de remous.

Mais en novembre 1938, le paysage était totalement différent. Faisons remarquer que Rath avait une position hiérarchique inférieure à Gustloff, et pourtant, les nazis se sont servis de son assassinat pour se livrer à un vandalisme brutal au sein de la communauté juive.

A l'époque, des développements internes et internationaux avaient conditionné l'Allemand moyen à accepter l'intensification des mesures de persécution contre les Juifs. Dans son livre Les bourreaux volontaires d'Hitler, Daniel Goldhagen décrit "le déluge antisémite persistant" auquel la population allemande a été exposée depuis la montée au pouvoir du parti nazi en 1933.

En septembre 1935, avec le passage des lois de Nuremberg reléguant les Juifs au statut de citoyens de seconde zone, les organes de loi les plus respectables et les plus vils outils de propagande se sont inextricablement confondus. De plus en plus de localités se sont définies comme "Judenrein" (nettoyées de Juifs), écrit l'auteur.

Les films et caricatures dépeignant les Juifs comme de la vermine, des rapaces et des violeurs se sont multipliés. La loyauté envers le Führer n'était plus l'apparat des forces allemandes armées ou des jeunesses hitlériennes et le système d'éducation nationale, du jardin d'enfant à l'université, la prônait désormais avec une réelle conviction.

Le Juif était présenté sous sa forme la plus satanique, comme une créature rampante, sournoise, vouée à la destruction de la race aryenne pure, naïve et pétrie de bonne foi.

Ce processus de diabolisation qui se faisait à un rythme sûr et cadencé s'est accéléré avec la remarquable tolérance des nations éclairées face à ce rejet progressif du Juif et l'annihilation de l'indépendance économique au sein de la nation allemande. Les Juifs devenaient officiellement des parias.

"Les Juifs n'intéressent personne"


La conférence d'Evian en juillet 1938 marque une étape décisive entre l'isolation psychologique et sociale des Juifs vers la violence physique et massive qu'ils allaient subir.

L'incapacité des pays démocratiques à trouver une solution au problème des réfugiés juifs allait démontrer aux Allemands l'indifférence générale qui entourait le sort des Juifs. Un observateur allemand de retour à Berlin devait revenir avec le message suivant à l'intention d'Hitler : "Vous pouvez faire ce que vous voulez avec eux, ils n'intéressent personne."

Le public allemand ne se l'est pas fait dire deux fois. Evian a déclenché un regain des agressions antisémites sous toutes les formes, allant de la destruction des propriétés juives, aux humiliations publiques et aux arrestations arbitraires.

Encouragé par le changement du climat social et la passivité du monde face à l'antisémitisme allemand, le gouvernement nazi a mis en place des mesures, fin octobre 1938, pour expulser
20 000 résidents juifs polonais qui n'avaient pas la nationalité allemande. Une opération qui s'est réalisée avec une extrême brutalité.

Un des témoins au procès d'Eichmann a raconté comment les membres de sa famille avaient été arrachés de leurs maisons au milieu de la nuit, avec pour seul bagage les vêtements qu'ils portaient.

"Les rues étaient noires de monde qui criaient aux Juifs d'aller en Palestine. Les SS nous bâtaient, ils frappaient tous ceux qui ne marchaient pas assez vite, le sang coulait partout."


Des milliers de gens ont été conduits à la frontière. Les Allemands les ont laissés là-bas, dans le village de Zbonszyn, sans nourriture ou protection contre le froid trois jours durant.

De Zbonszyn, Zindel Grynszpan écrit à son fils, Herschel, qui se trouve à Paris. Il lui relate les souffrances subies par sa famille et par des milliers d'autres durant leur transfert en Pologne.

Le jeune Herschel, atterré, se met en tête d'attirer l'attention du monde sur le sort réservé aux Juifs. Armé d'un pistolet, il fait irruption à l'ambassade allemande, dans l'intention de tuer l'ambassadeur.

Lorsqu'il réalise que cela lui est impossible, il vise Vom Rath. Ironie du sort, Vom Rath était à ce moment soupçonné par la Gestapo de sympathiser avec les Juifs. Il décédera deux jours plus tard, le 9 novembre.

Le même jour, un message est dépêché aux quartiers généraux de la Gestapo disant : "Dans très peu de temps, des actions contre les Juifs, en particulier contre leurs synagogues, vont être entreprises dans toute l'Allemagne. Elles ne doivent pas être entravées."

Un engouement populaire volontaire

La Nuit de cristal, initiée et orchestrée par les SS, n'aurait pas pu avoir lieu sans un soutien populaire et une préparation minutieuse. Ceux qui affirmaient - et ils étaient nombreux - que ce n'était qu'une réaction "spontanée" à un acte spécifique colportaient une légende inventée dans le but de couvrir ce barbarisme sans précédent qui entachait le monde occidental moderne.

La nuit du 9 novembre, 267 synagogues sont brûlées, 7 500 magasins juifs pillés, des centaines de maisons saccagées, 91 Juifs tués et 20 000 autres (70 000 selon certains) arrêtés et déportés en camps de concentration.

Spontané toutefois était l'engouement de la foule d'Allemands ordinaires de se joindre aux agressions, sans besoin aucun de persuasion ou d'encouragement.

"Des jeunes et des enfants ont participé aux violences, avec la bénédiction de leurs parents. Des centaines de milliers contemplaient le spectacle cette nuit, et le jour suivant, alors que les bourreaux conduisaient cérémonieusement les Juifs en direction des camps de concentration", écrit Goldhagen.

dimanche 9 novembre 2008

L'antisémitisme du PCF


Aveu tardif et hypocrite.



Le PCF condamne la « stratégie nourrie de propos antisémites » de sa direction clandestine pendant la guerre.

Le cabinet de Marie-George Buffet a informé le CRIF de la prise de position du PCF à la suite de la publication du livre de Jean-Pierre Besse et Claude Pennetier : Juin 40, la négociation secrète – les communistes français et les autorités allemandes.


Dans son communiqué, le PCF écrit :
« Nous savons depuis longtemps que la direction clandestine du PCF, en 1940, avec à sa tête Jacques Duclos et Maurice Tréand, a cherché à retrouver, sous la pression de l'Internationale, des espaces d'expressions légaux, notamment en négociant avec les Allemands la reparution de l'Humanité.

Le livre de Claude Pennetier et Jean Pierre Besse, historiens reconnus pour le sérieux de leurs travaux scientifiques, révèle que cette stratégie fut aussi nourrie de propos antisémites tout à fait odieux. Nous ne pouvons que condamner ces propos avec la plus grande vigueur, y compris en nous appuyant sur les mises en garde de hauts responsables de l’époque.

Cette stratégie injustifiable, qui était aussi le fruit d'une analyse partagée par l'ensemble des cadres dirigeants de l'URSS et de l'Internationale communiste, fut heureusement abandonnée à partir d'août 1940.

Ces événements sont l’Histoire tout comme sont l’Histoire les efforts de reconstruction clandestine du parti, la relance d'une activité revendicative, l'exigence de l'indépendance nationale, la dénonciation du régime de Vichy, l'activité des militants ignorant tout des tractations puis des règlements de compte de sommet, la résistance que les communistes organisent dès cette période sur tout le territoire. Et cela est tout à l’honneur de ces femmes et ces hommes membres du PCF qui en cette période trouble ont su prendre le chemin de l’honneur.

C’est à eux à elles que nous pensons aujourd’hui, à elle et à eux dont notre parti est fier. »

Source:CRIF.ORG


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Ce texte a surtout l'intérêt d'illustrer la duplicité de l'actuel parti communiste français.
En effet, le communiqué indique : « nous savons depuis longtemps que la direction clandestine du PCF en 1940... ».
Alors, pourquoi avoir attendu l'interpellation du CRIF pour publier cette mise au point sur des prises de position connues depuis fort longtemps par tous les historiens sérieux.

Quant aux «mises en garde de hauts responsables de l’époque» contre les propos antisémites, on aurait aimé connaître leur nom.

De même, l'abandon par la direction du Parti de la stratégie de collaboration avec les nazis ne semble pas dater d'août 1940, comme l'affirme le communiqué, mais plutôt de juin 1941 lorsque l'Allemagne a attaqué l'Union soviétique.

samedi 8 novembre 2008

NAZIS MUSULMANS EGYPTIENS

Les Croix gammées du Caire
source : l’Express article de Tangi Salaun

Lors de la finale de la Ligue des Champions d’Afrique 2008 de football, entre Al-Ahly (le National) du Caire et les Camerounais de Cotonsport Garoua, le 2 novembre, des supporters égyptiens ont déployé dans le stade une banderole rouge, d’environ 4 mètres de long, portant la mention en anglais « Nazis Ahlawy » flanquée de deux croix gammées. Elle n’a pas été retirée


Les personnes intéessées par les liens entre Nazis et Musulmans lirons




"LE CROISSANT ET LA CROIX GAMMÉE
- Les secrets de l’alliance entre l’Islam et le nazisme de Hitler à nos jours" a été publié en 1990 par Roger Faligot et Rémi Kauffer aux Editions Albin Michel, SA, 22, rue Huyghens, 75014 Paris. ISBN 2-226-03955-4 308 pages

LE CROISSANT ET LA CROIX GAMMÉE

Ce livre est un événement. Ce qu’il révèle a été soigneusement occulté depuis un demi-siècle : l’alliance entre extrémistes islamiques, militants nationalistes arabes, diplomates et agents secrets nazis. Cette alliance, Roger Faligot et Rémi Kauffer en ont assemblé les preuves après des années de recherches. De leur enquête resulte un document où se succèdent les revélations :

L’incroyable : obstination des hommes qui ont mené la politique arabe d’Hitler puis celle de l’après guerre dans les deux Allemagnes. La naissance du mouvement national palestinien à l’ombre du Grand Mufti de Jérusalem et de ses alliés nazis. La vérité sur les rapports entre le futur président tunisien Bourguiba et les puissances de l’Axe. Ce qu’étaient la Légion nord-africaine, les SS musulmans ; le rôle de l’union des travailleurs nord-africains : l’alliance de certains nalionalistes du Maghreb avec les services spéciaux d’Hitler. Les criminels de guerre allemands au service de Nasser. L’action d’Ytzhak Shamir dans la « traque » des chefs nazis en fuite. Les coulisses du F.L.N. et de l’Algérie de Ben Bella. L’étrange aventure du banquier suisse François Genoud. La véritable histoire d’Aloïs Brunner, bourreau de Drancy et protégé du leader syrien Hafez el-Assad. Journalistes, Roger Faligot et Rémi Kauffer sont les auteurs en commun ou séparément de nombreux ouvrages et enquêtes d’histoire contemporaine dont certains best-sellers, traduits dans plusieurs langues : La Piscine, Les services secrets chinois, L’O.A.S.

Révélation Berlin 2008 : Découverte des plans d’Auschwitz



"Les documents de l’horreur" mis à jour


Article complet sur le Bild, voir le lien (en allemand).

S’il en était besoin encore, la découverte de ces plans originaux et signés des plus hauts dignitaires nazis constitue une preuve irréfutable pour les historiens.

> 28 plans à l’échelle 1/100e, datés entre 1941 et 1943 et estampillés « Direction de la construction des Waffen-SS et de la police », ont été mis à jour, révèle le Bild qui publie en pleine page quelques planches.

> Ces plans originaux sont signés de la main d’anciens hauts responsables SS, dont les initiales de Heinrich Himmler.

Selon le directeur des archives fédérales allemandes à Berlin, Hans-Dieter Kreikamp, interrogé par le journal, l’importance de ces documents est « extraordinaire » : « C’est la preuve authentique du génocide systématiquement planifié des juifs d’Europe ». Certains documents reproduits évoquent la construction d’un « camp de prisonniers de guerre » à Auschwitz. Un document établi par le « détenu N. 127 », le 8 novembre 1941, mentionne clairement une chambre à gaz "gaskammer"(11.66 m sur 11.20 m). Alors que la Conférence de Wansee date du 20 janvier 1942, laquelle a planifié la mise en oeuvre de ce que les Allemands ont appelé "La Solution finale" par l’extermination des Juifs.

Un plan prévoit cinq fours crématoires désignés sous l’annotation de L.Keller pour "Leichenkeller".

Les conditions de la découverte n’ont pas été révélées, sinon que ce fut en vidant un appartement.

A Auschwitz, en Pologne, furent assassinés plus d’un million de personnes.

Autriche, un diplomate chinois honoré pour avoir sauvé des milliers de juifs

THE ASSOCIATED PRESS


Texte repris du site Métro (Montréal)

VIENNE AP -
Un diplomate chinois qui a sauvé plusieurs milliers de juifs de l'Holocauste a été honoré à titre posthume jeudi à Vienne, en Autriche.

Feng Shan Ho, qui était consul général de Chine à Vienne, entre 1938 et 1940, avait délivré des visas à des juifs autrichiens, leur permettant d'échapper aux nazis. Il est décédé à San Francisco en 1997, à l'âge de 96 ans, sans avoir été honoré, de son vivant, pour ces actes.

Shunqing Wang, le chargé d'affaires de l'ambassade de Chine, faisait partie des dignitaires qui ont honoré [la mémoire du] diplomate jeudi.


L'ambassadeur des Etats-Unis, David Girard-diCarlo, a déclaré que c'était le genre de héros dont il faudrait toujours se souvenir.


Quelque 65.000 juifs autrichiens ont péri dans l'Holocauste.




© AP



[Texte aimablement signalé par Georges Brandstatter de Matsada – Infos (Israël).]

mardi 28 octobre 2008

LA NUIT DE CRISTAL (9-10 NOVEMBRE 1938)




La "Nuit de Cristal" (Kristallnacht) est le nom donné au violent pogrom qui eut lieu les 9 et 10 novembre 1938, dans toute l'Allemagne et les territoires récemment annexés (Autriche et Sudètes), à l'initiative des dirigeants du parti nazi et des S.A. (sections d'assaut). L'origine du nom de cet événement est liée au nombre incalculable de vitres brisées des synagogues, magasins, centres communautaires et maisons appartenant à des Juifs qui furent mis à sac et détruits à cette occasion. Ce terme est devenu un euphémisme pour désigner cette brutale opération et n'exprime pas de façon appropriée les souffrances qu'elle causa.

Les autorités allemandes présentèrent la Nuit de Cristal comme une explosion spontanée de la colère populaire en réponse à l'assassinat d'Ernst von Rath, troisième secrétaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris, le 7 novembre 1938, par Herschel Grynszpan, un Juif polonais âgé de 17 ans. Quelques jours auparavant, Grynszpan avait reçu une carte postale de sa soeur qui l'informait qu'elle et ses parents, avec des milliers d'autres Juifs de nationalité polonaise vivant en Allemagne (les parents de Grynszpan vivaient en Allemagne depuis 1911), avait été expulsés d'Allemagne sans préavis. Dans un premier temps, l'accès à leur pays d'origine leur avait été refusé mais par la suite, conduits physiquement de l'autre côté de la frontière, les parents de Grynszpan et les autres Juifs expulsés avaient été relégués dans un camp de réfugiés près de la ville de Zbaszyn, à proximité de la frontière germano-polonaise.


Von Rath mourut le 9 novembre 1938, deux jours après l'attentat. Les Nazis attribuèrent l'assassinat à la "communauté juive mondiale" et, par mesure de représailles, organisèrent un pogrom massif sur l'ensemble du territoire du Reich. Dans toute l'Allemagne, y compris l'Autriche récemment annexée, des centaines de synagogues furent saccagées, pillées et détruites. Nombre d'entre elles furent incendiées, et les pompiers avaient reçu l'instruction de les laisser brûler et d'empêcher seulement que les flammes ne s'étendent aux bâtiments voisins. Les vitrines de 7 500 établissements commerciaux appartenant à des Juifs furent brisées, et leurs marchandises pillées. Des cimetières juifs furent profanés. Des groupes de S.A. parcoururent les rues, s'attaquant aux Juifs qu'ils rencontraient : une centaine de Juifs furent tués. Poussés au désespoir par la destruction de leurs maisons, de nombreux Juifs, parfois des familles entières, se suicidèrent.

Ce pogrom fut particulièrement violent à Berlin et à Vienne, où vivaient les deux communautés juives les plus importantes du Reich. La plupart des synagogues de Berlin furent détruites par les flammes et de nombreux magasins et habitations appartenant à des Juifs furent pillés et saccagés. Des dizaines de Juifs furent tués. A Vienne, la plupart des synagogues et des maisons de prière de la ville furent détruites ou brûlées sous les yeux des pompiers et de la population.




Si, pour l'essentiel, ils ne participèrent pas au pogrom, les SS et la Gestapo (police secrète d'Etat) le prirent comme prétexte pour procéder à l'arrestation d'environ 30 000 hommes juifs. Ils furent envoyés dans les camps de concentration de Dachau, Buchenwald et Sachsenhausen. Soumis à des traitements brutaux, ils furent ensuite relâchés dans les trois mois qui suivirent, mais durent s'engager à quitter l'Allemagne. Au total, on estime de 2 000 à 2 500 (en incluant les morts dans les camps de concentration) le nombre de morts liés directement ou indirectement à la Nuit de Cristal.




Les Nazis attribuèrent aux Juifs eux-mêmes la responsabilité de la nuit de Cristal et infligèrent une amende d'un milliard de marks (soit 400 millions de dollars au taux de change de 1938) à la communauté juive allemande. Le Reich confisqua toutes les indemnisations des assurances qui auraient dû être versées aux Juifs dont les établissements commerciaux ou les habitations avaient été pillés ou détruits, et les propriétaires juifs durent prendre à leur charge les frais des réparations.

La nuit de Cristal annonçait une nouvelle vague de lois antisémites. Dans les semaines qui suivirent, le gouvernement allemand promulgua toute une série de lois et de décrets visant à exproprier les Juifs de leurs biens, à les priver de leurs moyens de subsistance et à les exclure de toute vie sociale. Des lois imposèrent l' "aryanisation" (le transfert à des propriétaires non juifs) des entreprises et des propriétés immobilières appartenant à des Juifs, à une fraction de leur valeur réelle. Les écoles juives furent fermées et les enfants juifs qui fréquentaient encore des écoles allemandes furent expulsés. Les Juifs se virent interdire l'exercice de la plupart des professions libérales, durent vendre leurs objets de valeur à des services d'achat de l'Etat et furent assujettis à des impôts spéciaux. Les Juifs n'avaient pas le droit de posséder de voiture, leurs permis de conduire leur furent retirés et leur accès aux transports en commun était rigoureusement réglementé. L'accès des théâtres, des salles de concert et de cinéma et des lieux de divertissement en général était interdit aux Juifs. Ils furent ensuite concentrés dans des "maisons juives" : ils n'avaient plus le droit d'habiter dans les mêmes immeubles que les "aryens".

Les Nazis prirent comme prétexte l'acte isolé d'un jeune Juif pour dépouiller l'ensemble de la population juive et pour l'exclure de toute vie sociale et les forcer à émigrer.

vendredi 24 octobre 2008

Roumanie: Profanation d'un cimetière juif à Bucarest


BUCAREST(AFP) -

Quelque 130 monuments funéraires et pierres tombales d'un cimetière juif de Bucarest ont été endommagés par des inconnus dans la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué vendredi la police roumaine.


"Les monuments ont été renversés et se sont brisés", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Christian Ciocan.

"Selon les premiers éléments de l'enquête il ne s'agit pas d'une action à caractère antisémite ou raciste", et aucun symbole ou inscription antisémite n'a été découvert sur les lieux, a indiqué M. Ciocan.

Selon ce porte-parole, plusieurs vitres des locaux de l'administration du cimetière, qui s'étale sur plus de 7 hectares, ont également été cassées, sans qu'aucune tentative d'effraction ne soit constatée.

La police, qui avait été alertée jeudi par le gardien du cimetière, a ouvert une enquête pour "profanation de sépulture".

Le ministère de la Justice s'est pour sa part déclaré "inquiet de cette profanation" et a demandé au Parquet de participer à l'enquête afin que "les coupables de tels actes de vandalisme soient punis".

jeudi 23 octobre 2008

On parle beaucoup du silence de Pie XII, mais pas de l’indifférence morale du monde durant la Shoah



Je reprends ici un article déjà ancien, écrit à l’occasion du décès de Gerhardt Riegner, fin 2001. Dans l’article qu’il nous a fait parvenir [*], l’abbé Arbez évoque opportunément cette grande figure, si peu mentionnée, même par les historiens. Celui qu’on appelait « l’homme du télégramme », fut le premier à prévenir, dès 1942, de la mise en œuvre de la "Solution finale". Il n’est pas agréable de le reconnaître, mais la vérité oblige à le dire, sans faux semblant : aucune institution mondiale ne fit quoi que ce soit de sérieux pour enrayer, voire saboter le processus : ni le Vatican, certes, mais les Alliés, la Croix-Rouge, et les grands hommes politiques d’alors n’ont pas fait mieux. En ces jours où la mémoire controversée du défunt pape Pie XII revient à la une, à l’occasion d’un projet de béatification de sa personne, il ne faudrait pas qu’il serve de bouc émissaire, au point de faire oublier la démission des "belles âmes" qui se turent aussi, en ce temps-là, ou dont la protestation, plus platonique qu'efficace, ne fut suivie d’aucune action significative susceptible de venir en aide à un peuple qu’on éliminait inexorablement, au vu et au su de tous. (Menahem Macina).


[*] "Pie XII, les Juifs et les Catholiques".


Article d’André Allemand, paru le 8 décembre 2001, dans La Tribune de Genève, sous le titre "Gerhart Riegner disparu, Genève perd un juste".



Genève est orpheline mais ne le sait pas. Dans la nuit de dimanche à lundi [2-3 décembre 2001] est décédé un tout grand monsieur : Gerhart Riegner […]. Son nom ne vous dit rien ? C'est pourtant lui qui, le premier, a officiellement prévenu les Alliés que l'Holocauste était en marche. Dans leur jargon, les historiens parlent d'ailleurs du « télégramme Riegner » quand ils se réfèrent au message adressé le 8 août 1942 au président Roosevelt.

Mais aussi médiatisé soit-il, cet épisode dramatique ne constitue que l'une des nombreuses interventions marquantes de ce juif allemand, qui vécut plus de soixante-cinq ans à Genève. A en croire le professeur Jean Halpérin, qui l'a bien connu, Gerhart Riegner est de ceux qui ont littéralement «écrit l'Histoire» des relations internationales. Entreprendre un inventaire, même lacunaire, de ses contributions donne déjà le vertige.

* Juriste de renom, il a participé, en 1936, à la fondation du Congrès juif mondial (CJM) à Genève.
* En 1945, il est à San Francisco pour la création de l'Organisation des Nations Unies, dont il contribue à rédiger la Charte.
* En 1948, il est de ceux qui lancent la Déclaration universelle des droits de l'homme, à Paris.
* La même année à Stockholm est adoptée, en sa présence, la 4e Convention de Genève, qui exige des armées occupantes qu'elles protègent les populations civiles...

Ironie du sort, Gerhart Riegner a été enseveli mercredi après-midi au cimetière israélite de Veyrier, alors que, le matin même, 114 Etats réunis au Centre international de conférences de Varembé rappelaient Israël à l'ordre humanitaire, au nom de cette même 4e Convention de Genève […] Sans en être l'auteur, il a cependant participé à l'élaboration de la plupart de ces traités internationaux. Certains paragraphes, certaines tournures de phrases portent d'ailleurs sa patte.


Dialogue avec les chrétiens

Lutter pour la reconnaissance du peuple juif en particulier et des minorités en général, militer pour les droits de l'homme, développer le droit international humanitaire. S'il a voué sa vie à ces trois nobles causes, Gerhart Riegner a toujours su trouver le temps et l'énergie pour en mener une quatrième, qui le passionnait: le dialogue interreligieux.

Brillant diplomate et négociateur infatigable, Gerhart Riegner ne considérait jamais un «non» comme définitif. A force de persévérance, il est parvenu à faire évoluer la théologie catholique vis-à-vis du judaïsme. Lui qui occupa un siège d'observateur durant le Concile Vatican II (1962-1965) et qui participa, à Genève, aux négociations sur le carmel d'Auschwitz (1986-1987) vit tous ses efforts couronnés de succès dans les années 1990. En peu d'années, l'Etat d'Israël fut officiellement reconnu par le Vatican, le Saint-Siège publia un examen de conscience sur les agissements de l'Eglise catholique durant les années noires du nazisme - Riegner l'avait demandé en 1987 ! - et le pape Jean Paul II entreprit son voyage en Terre sainte.


Dans les coulisses du monde

Seule grande déception : n'avoir jamais pu établir de dialogue durable avec le monde musulman. Ardent sioniste, il souffrait de voir la droite, et surtout l'extrême droite, prendre le pouvoir en Israël, détruisant le rêve d'un rapprochement avec les Palestiniens. Un coup dur, pour celui qui intitula ses Mémoires : Ne jamais désespérer [1]. Comment un aussi brillant parcours a-t-il pu rester à ce point méconnu des Genevois ? Depuis l'annonce de son décès, les messages de condoléances s'accumulent sur les bureaux du Congrès juif mondial : cardinal Martini (archevêque de Milan autrefois considéré comme papabile), cardinal Sodano (secrétaire d'Etat de Jean Paul II), cardinal Lustiger (archevêque de Paris). Dans un livre-hommage, publié fin août pour ses 90 ans, figurent également les voeux d'Ivor Jackson, ancien directeur adjoint du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, de Konrad Raiser (secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises), de Bartholomaios Ier (patriarche oecuménique et archevêque de Constantinople), du métropolitain orthodoxe de Suisse, Damaskinos, etc. Or, mercredi, le service funèbre au cimetière israélite de Veyrier n'a réuni qu'une cinquantaine de personnes. Pour les proches de Gerhart Riegner, ce paradoxe s'explique aisément. La tradition juive exige de procéder le plus rapidement possible à l'ensevelissement. Mais surtout, sans verser dans la fausse modestie, l'homme aimait rester discret, évoluer dans les coulisses du monde.


Disciple du professeur Hans Kelsen

Né en 1911 à Berlin, dans une famille d'intellectuels juifs, il était pourtant destiné à devenir un grand professeur de philosophie du droit. Mais, en 1933, le jeune magistrat est révoqué du tribunal de sa ville, suite à un décret nazi contre les juifs. Il quitte l'Allemagne et continue ses études à Paris (Sorbonne), puis à Genève. C'est le très renommé professeur Hans Kelsen qui lui décroche une bourse à l'Institut universitaire de Hautes Etudes internationales. Le même Hans Kelsen ainsi que ses collègues, William Rappard et Paul Guggenheim, ont recommandé le jeune Riegner pour occuper le poste de conseiller juridique, lors de la création du Congrès juif mondial à Genève. Lui qui pensait donner un simple coup de main, a consacré soixante-cinq ans à lutter contre Hitler, puis pour les droits de l'homme ! Nommé secrétaire général en 1964, il est sans cesse réélu jusqu'en 1983.


«L'homme du télégramme»

« Reçu rapport alarmant faisant état qu'au quartier général du Führer est discuté un plan selon lequel tous les juifs des pays occupés ou contrôlés par l'Allemagne, soit 3,5 à 4 million de personnes, devraient, après déportation et concentration dans l'Est, être exterminés d'un coup, afin de résoudre une fois pour toutes la question juive en Europe. »

Le 8 août 1942 à Genève, Gerhart Riegner remet au vice-consul américain le texte de ce télégramme destiné à Stephen Wise, président du Congrès juif mondial et ami du président américain Franklin D. Roosevelt. Pour la toute première fois, le plan d'extermination était mis au jour. Mais il fallut attendre dix-huit mois avant que les Alliés fassent mine de réagir.

Riegner confiera, dans ses Mémoires :

« Des millions de juifs furent sacrifiés… Jamais je n'ai éprouvé plus intense sentiment d'abandon, d'impuissance et de solitude, que lorsque j'ai envoyé des messages de désastre et d'horreur au monde libre et que personne ne m'a cru… »

Dans une interview publiée dans Le Journal de Genève, le 2 août 1994, Riegner raconte :

« En juillet 1942, Eduard Schulte, un grand industriel allemand antinazi, était au courant de la solution finale et voulait en avertir les juifs pour libérer sa conscience. Il avait des relations d'affaires à Zurich et, à travers quelques intermédiaires, les nouvelles sont arrivées jusqu'à moi sans que je le rencontre. »

Et Riegner de poursuivre :

« Les Alliés ont signé une déclaration, le 17 décembre [1942], dénonçant l'extermination des juifs et promettant de punir les meurtriers. A partir de ce moment, personne ne pouvait dire qu'on ne savait pas. La désillusion est venue après : on attendait une action secrète des Alliés. Finalement, leur secret était qu'ils ne feraient rien. Les Américains, et eux seuls, ont quand même agi en 1944....

Je me suis aussi battu avec la Croix-Rouge, elle n'a pas beaucoup lutté pour assimiler ceux qui étaient internés dans les camps des prisonniers de guerre. Elle a maintenu l'illusion qu'elle agissait en faveur des déportés. En fait, elle n'a rien fait. »

A l'époque, Gerhart Riegner n'a pas eu davantage de succès auprès du Vatican, pourtant alerté par Mgr Bernardini, le nonce en poste à Berne. Raison pour laquelle notre homme s'est efforcé, tout au long de sa vie, de lutter contre « l'indifférence morale » des pays chrétiens à l'égard de la communauté juive.


André Allemand


© La Tribune de Genève



[1] « Ne jamais désespérer ». Soixante années au service du peuple juif et des droits de l'homme, Cerf, Paris, 1998, 683 pages.

Le quotidien algérien "El-Khabar" à Auschwitz. Il compare Sharon à Hitler et évoque la légende de l’Holocauste

Un reportage en deux versions : une "tendre" en français et une "dure" en arabe

par Randa Al Fayçal - Dubaï
MédiArabe.Info

Le quotidien "El Khabar" a publié, le 22 octobre, sur une page entière, un reportage réalisé par son envoyé spécial en Pologne consacré au camp d’Auschwitz. Mais le journal en donne deux versions : une "soft" en français, adressé au lectorat francophone, l’autre en arabe beaucoup plus polémique.


Nous reproduisons ici, le reportage en langue française dans son intégralité, y compris les fautes d’orthographe. Il est disponible sur la page en français du journal.
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Le camp de détention Nazi « Auschwitz » en Pologne « El Khabar » sur les traces de la cours crématoire de Hitler et la légende « Holocauste »

Dès notre arrivée à l’aéroport de Katowice, située au Sud de la Pologne, on était décidé à visiter le camp de détention Nazi « Auschwitz » qui est connu comme cours crématoire Juive appelée « Holocauste ». J’étais décidé à y pénétrer avec des yeux ouverts pour voir une scène de d’histoire, mais avec une mémoire ouverte sur des millions de victimes de crimes sionistes en Palestine.

Le camp de détention « Auschwitz », devenu un symbole des crimes Nazis contre l’humanité et les Juifs, et qui est devenu un titre pour plusieurs films cinématographiques, et est devenu un symbole de propagande d’injustice dont les juifs avaient été victimes, ce camp est devenu aussi une justification historique pour attaquer la Palestine et expulser les palestiniens pour les remplacer par les Juifs.

Sur le chemin, entre Krakow et le camp de détention situé dans la ville de « Oswiecim », la responsable de la délégation a préféré présenter un documentaire concernant le camp sur la télévision du bus. Tout au long du chemin menant vers le camp, elle a rappelée toutes les batailles médiatiques et politiques menées par Israël afin de convaincre tous les gouvernements et peuples du monde de la cours crématoire créée par Hitler pour les Juifs de « Auschwitz », et comment que ces batailles avaient été transformées de tentative de prouver une vérité historique en un objectif pour convaincre le monde entier de leur droit de bâtir un état Juif les réunissant en Palestine pour se mettre à l’abri d’une deuxième cours crématoire. Elle a rappelée aussi comment avaient été transférés tous les chercheurs et savants qui avaient renié ou bien douté même de la cours crématoire en asile politique et avaient été ciblés par les medias soumis à l’autorité Israélienne.

« Auschwitz » se compose de trois camps, les Allemands ont pu rassembler 450 milles juifs de Pologne, et 450 milles juifs de l’Europe de l’Est, en plus du transfert d’un nombre de juifs vers les pays voisins, le nombre global de détenus juifs à « Auschwitz » était de 1.3 millions de personnes, un million de juifs avaient été tués - au lieu de 6 millions tel que les juifs répandaient - ajoutés aux milliers de Polonais et de Gitans.

La salle 10 réservée aux tests médicaux et aux essais d’armes biologiques et chimiques sur les détenus, et au dessous de la salle 11, des chambres à gaz, où selon les historiens, y mettait des milliers de juifs pour les tuer, puis transférer les corps vers les fours à gaz pour les immoler, car des études indiquent que 300 corps/jour se faisaient immolés dans la salle N° 26 qui comprenait des fours à gaz.
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Mais sur la page en arabe du journal (accessible ici) destinée aux lecteurs algériens et arabes en général, on peut lire aussi deux autres encadrés. L’un consacré à la légende de l’Holocauste, avec des détails sur le fonctionnement du camp d’Auschwitz. Il précise comment les détenus étaient triés en fonction de leur état de santé, et comment les juifs étaient entassés, nus et la tête rasée, dans les chambres à gaz. Il souligne que les autorités ont construit des salles vitrées pour exposer les sept tonnes de cheveux des détenus, leurs 160.000 chaussures, les 2 millions de sacs, les 250.000 tonnes de jouets des enfants et les affaires des religieux juifs...

Dans le deuxième encadré, l’auteur se dit bouleversé par ce qu’il a vu et entendu à Auschwitz. Sous le titre « D’Auschwitz à Sabra et Chatila, de Hitler à Sharon », l’auteur dit que « le visiteur ne peut sortir de ces lieux que rempli d’émotion et de solidarité avec les Juifs, d’un point de vue purement humain », avant d’ajouter aussitôt que « pour moi personnellement, pour tous les arabes et les musulmans, et pour les adeptes de la liberté et des causes justes, cette sympathie et cette solidarité s’effacent devant les horreurs commises par les sionistes à Sabra et Chatila, à Deir Yassine, à Qana, à Gaza, à Jérusalem, dans le Golan... Malheureusement, le monde qui a vu Auschwitz à travers la télévision et le cinéma, est solidaire avec les Juifs. Mais il ne se mobilise pas devant les massacres quotidiens des Palestiniens, qui se déroulent devant ses propres yeux ».
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Le quotidien défend son point de vue, et nous le respectons. Mais nous sommes en droit de nous interroger pourquoi n’a-t-il pas traduit en français les deux encadrés ? Pourquoi ne compare-t-il pas Sharon à Hitler dans la langue de Molière ? Est-ce de peur d’être accusé d’antisémitisme ? Ou parce qu’il n’a pas le courage d’assumer ses propos ? En tout état de cause, cette pratique relève à la fois d’une hypocrisie et d’un double langage indigne d’un journaliste qui se respecte.

Randa Al-Fayçal

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mercredi 22 octobre 2008

LA LISTE DES JUIFS PERSECUTES PAR LES NAZIS


Le Délégué du gouvernement fédéral à la culture et aux médias Bernd Neumann effectuera une visite jeudi 23 Octobre au musée de Yad Vashem en Israël, au cours de laquelle il doit remettre une copie numérique de la liste des résidents juifs d'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale

Cette liste est le fruit de quatre ans de travail, réalisé par le centre fédéral des archives en Allemagne, avec l'aide des experts de Yad Vashem.

Elle contient les détails biographiques d'environ 600.000 Juifs persécutés et discriminés en Allemagne entre 1933 et 1945, dont leurs noms, adresses, conditions de déportation et contexte de décès.

La base de données a été établie à partir de 2,5 millions archives, issues de milliers de sources différentes.
« Cette liste nous permet d'approfondir notre connaissance sur le sort des Juifs en Allemagne (durant l'Occupation) » explique Avner Shalev, le président du musée de Yad Vashem.

Et d'ajouter : «Cette liste qui s'ajoute à nos autres archives, nous donne l'occasion de combler les failles de notre connaissance (sur la Shoah). Chaque nouvelle information collectée nous permet de reconstruire l'histoire individuelle et collective des Juifs durant l'Holocauste. »

mercredi 15 octobre 2008

DIFFUSION DE LA HAINE


Source : http://www.editionsdelareconquete.com/index.php

Les Editionsde la Reconquête
décerne un « PRIX DES ECRIVAINS ASSASSINES » Il s’agit, pour mémoire et par ordre alphabétique de : Robert BRASILLACH Paul Chack André Chénier Charles Maurras


Un peu d’histoire….

Paul Chack Pendant l’occupation allemande, il crée et dirige le Comité d’action antibolchévique (1941-1945), officine de propagande anticommuniste et antisémite, qui sert d’annexe de propagande pour le recrutement en faveur de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme. Jugé après la Libération pour intelligence avec l’ennemi, il est condamné à mort et fusillé le 9 janvier 1945.

Charles Maurras L’antisémitisme et l’anti-protestantisme sont deux thèmes communs de ses écrits Il est le dirigeant et le principal fondateur du quotidien royaliste l’Action française (d’abord intitulé Revue d’Action française, fondée par Maurice Pujo et Henri Vaugeois en 1899). Il déploya, avec ses principaux collaborateurs, une grande virulence, allant – durant les années 1920 – jusqu’à la menace de mort, notamment contre Abraham Schrameck, ministre de l’Intérieur, en 1925 (« Ce serait sans haine et sans crainte que je donnerais l’ordre de répandre votre sang de chien si vous abusiez du pouvoir public pour répandre du sang français répandu sous les balles et les couteaux des bandits de Moscou que vous aimez1 »), ou contre Léon Blum, président du Conseil (« C’est en tant que Juif qu’il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d’ajouter qu’il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu’il rêve contre nos compagnons d’armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer2. ») L’antisémitisme de Maurras, occupe cependant une place modeste dans son œuvre ; Léon Poliakov évoque d’ailleurs les « bons Juifs » qu’avait distingués Maurras par leur engagement dans la Grande Guerre3, comme Pierre David (1886-1918).

Robert BRASILLACH Auteur de l’entre-deux guerres et de la Seconde Guerre mondiale, il fut, de 1937 à 1943 (période entrecoupée d’une captivité en Allemagne de 1940 à 1941, suite à sa mobilisation et à la défaite française), rédacteur en chef de l’hebdomadaire Je suis partout, dans lequel il laissa transparaître sa haine des Juifs1, du Front populaire, de la République2, et, sous l’Occupation, son admiration du IIIe Reich Il Fut fusillé à la Libération.

Nous avons choisi 3 auteurs publiés par cette maison d’édition qui montrent bien son orientation politique

Abel BONNARD Sous l’occupation, l’attitude d’Abel Bonnard sera davantage collaborationniste que maréchaliste : membre du Groupe Collaboration, il soutiendra des initiatives comme la création de la LVF, et sera l’auteur d’éditoriaux dans Je suis partout dans lesquels il marqua sa rupture avec le royalisme et l’antigermanisme de Maurras qu’il ne devait plus revoir1. En avril 1942, il est appelé à Vichy par Laval qui le nomme ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, poste au sein duquel il a fait connaitre ses positions anticléricales2. Le chroniqueur Jean Galtier-Boissière devait le surnommer « la gestapette3 », en raison de son homosexualité notoire4 et de sa proximité avec les nazis.

LUCIEN REBATET
Mobilisé en janvier 1940, Lucien Rebatet est libéré le 15 juillet 1940 et rejoint Vichy où il travaille à la radio. De retour à Paris, après un passage au journal Le Cri du Peuple de Jacques Doriot, il revient à Je suis partout. Il signe « Les Tribus du cinéma et du théâtre » et « Le Bolchévisme contre la civilisation ». En 1942, il publie Les Décombres, où il désigne les Juifs, les politiques et les militaires comme responsables de la débâcle de 1940 - sans pour autant épargner les autorités de Vichy. Il y explique que la seule issue pour la France est de s’engager à fond dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Ce pamphlet est tiré à quelque 65 000 exemplaires sous l’Occupation, et le livre est désigné « livre de l’année » par Radio Paris. Son dernier article, publié le 28 juillet 1944 , s’intitule « Fidélité au national-socialisme ». Mais le vent a tourné, et Rebatet fuit vers l’Allemagne. On le retrouve à l’automne, comme tant d’autres collaborateurs, à Sigmaringen (où ils créent un gouvernement en exil qui tiendra jusqu’en avril 1945). Arrêté le 8 mai 1945, il est jugé le 18 novembre 1946, condamné à mort puis, finalement, gracié Léon Degrelle

Degrelle est nommé Kommandeur der SS Freiwillige Grenadier Brigade Wallonien et promu SS-Hauptsturmführer, le 31 janvier 1944 Lors de sa dernière rencontre avec Hitler, le 25 août 1944, il reçoit la Croix de Fer avec feuilles de chêne.

Après la guerre, Degrelle prétend que Hitler lui aurait dit : « Si j’avais eu un fils, j’aurais aimé qu’il fût comme vous »

dimanche 21 septembre 2008

La nouvelle pièce de Jacques Attali au théâtre en septembre

par vt

Publiée chez Fayard, « Du cristal à la fumée », la nouvelle pièce de Jacques Attali sera sur les planches du Théâtre du Rond-Point dès le 16 septembre.


Neuf ans après « Les portes du ciel », Jacques Attali revient au théâtre avec « Du cristal à la fumée ». Fayard publie le texte intégral dès le 10 septembre. La pièce sera à l'affiche du Théâtre du Rond-Point à Paris du 16 au 28 septembre.

Mise en scène par le nouveau directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Daniel Mesguish (Compagnie Miroir et Métaphore), la pièce rassemble onze comédiens autour d'une table, parmi lesquels Féodor Atkine et Bernard-Pierre Donnadieu. Elle retrace une réunion officielle des dignitaires du régime nazi (Goering, Himmler, Goebbels...) immédiatement après la « Nuit de cristal ». Cette réunion, véridique, du 12 novembre 1938, précise la stratégie de spoliation et d'extermination des Juifs d'Allemagne, première étape vers les fumées des camps de concentration.

Le texte, technique comme la rédaction d'un décret, froid comme une mort clinique annoncée et terriblement cynique, est aussi un portrait de ces dirigeants. Leurs réactions, leurs ressentiments, leur antisémtisme se mêlent à une guerre de pouvoir interne qui rend les dialogues particulièrement cruels.

Attali s'est fondé sur des documents d'archives récemment retrouvés en Russie. « Il existe un compte-rendu mot pour mot de 40% de cette réunion car deux sténographes étaient présents. » Il s'est aussi appuyé sur les Mémoires de Goebbels, les comptes-rendus des procès de Nuremberg et les travaux des historiens de la compagnie d'assurance Allianz. Cette dernière est au cœur de l'acte II et des problèmes que rencontre le régime Nazi dans l'équilibre mondial.

Par ailleurs, Jacques Attali précise qu'un documentaire est en préparation pour la télévision.

vendredi 5 septembre 2008

ADOLF HITLER ET LE NAZISME

Dans cet article, je résume la vie d'Adolf Hitler. J'expose les décisions qu'il a prises et organisée qui ont pour certaines provoqués la seconde guerre mondiale. De plus je développes ses idées, ses objectifs et se qu'il appelle la "hiérarchie des races"...

Adolf Hitler est né en 1889 à Braunau en Haute-Autriche. Issu d'une famille de la petite bourgeoisie, il a combattu pendant la première guerre mondiale dans l'armée bavaroise, il devient en 1921 le chef du Parti ouvrier allemand (NSDAP). Il crée les sélections d'assaut (SA) en 1921 puis il à Munich, en 1923, un putsch (coup d'état ou le soulèvement est organisé par un groupe armé en vue de s'emparer du pouvoir.), qui échoue. Détenu, il rédige Mein Kampf, où est exposée la doctrine ultranationaliste et antisémite du nazisme. A partir de 1925, il renforce son parti créant les SS et de nombreuses organisations d'encadrement. Développent une propagande efficace dans une Allemagne humiliée par la défaite de 1918 et le traité de Versailles, et fortement atteinte par la crise de 1929, il accède en 1933 au poste de chancelier. Les communistes mis hors la loi à la suite de l'incendie du reichstag (février), Hitler se fait attribuer les pleins pouvoirs par la chambre (mars). Inquiet du pouvoir que prennent les SA, il en fait éliminer les chefs lors de la "Nuit des longs couteaux" (30 Juin 1934). Il est arrivé au pouvoir le 30 janvier 1933 par suite d'élections libres au cours desquelles son parti avait obtenu une majorité (relative) de voix. Il n'a pas fait de coup d'état : c'est le président de la Républiques allemande, le vieux maréchal Hindenburg qui l'a appelé légalement à diriger le gouvernement. Ensuite, il devient "Führer" et en quelques mois, Hitler a installé une dictature féroce. Sa politique d'expension en Rhénanie (1936), en Autriche (1938), en Tchécoslovaquie (1938), et en Pologne (1939) provoque la seconde guerre mondiale (1939), au cours de laquelle est entreprise l'extermination des juifs. Hitler est mort en 1945 à Berlin. Est-on sûr qu'il s'est suicidé ? Oui, sauf a croire à un gigantesque complot. En avril 1945, les Alliés ont gagné la guerre à l'ouest et les soldats soviétiques se battent dans Berlin. Le 30, cloîtré dans son gigantesque bunker en béton enterré sous Berlin, Hitler avale une capsule de poison, puis se loge une balle dans la tête. Conformément aux ordres qu'il avait donnés, son corps a été brûlé.
A-t-il été aimé de son peuple ? Il a été adoré notamment par les femmes et la jeunesse, comme peu de dirigeants l'ont été avant lui. Même quand la guerre apparaît perdue pour le Reich, on estime qu'un tiers des Allemands croient que leur Führer est encore capable de gagné la guerre ! Il faut dire que, en l'espace de 10 ans (1933-1942), Hitler a fait de l'Allemagne battue et humiliée en 1918, la première puissance de l'Europe, lui conquérant un empire plus vaste que celui de Napoléon. Il n'en demeure pas moins qu'une partie de la population pense, à partir du déclenchement de la guerre (1939), qu'il mène le pays à la catastrophe et que ses méthodes, ses idées, ses valeurs, sont celles d'un criminel sans foi ni loi.


Idéologie

Ce parti nationaliste visait à rassembler tous les pays et territoires germanophones, pour dominer le reste du monde. Il justifiait ses revendications en alléguant l'appartenance des Allemands à une "race supérieure", la "race indo-européenne" ou "aryenne", dont auraient été issus tous les génies de l'humanité, et devant laquelle tous les peuples désirant survivre devraient s'incliner.
L'une des caractéristiques, clairement évoquée dans Mein Kampf, est le recours systématique à la force. Pour Hitler, la diplomatie ou la négociation ne sont que des leurres.
Le programme nazi avait aussi une dimension socialiste exprimée non seulement dans son intitulé et dans le drapeau nazi à dominante rouge qu'il imposa à l'Allemagne, mais aussi dans sa doctrine. D'après les travaux de l'historien Götz Aly, les Nazis témoignaient d'un réel souci des classes populaires[6] : ils réorganisent les professions, créent des mutuelles et des prestations sociales, luttent contre le chômage, favorisent des loisirs et des fêtes pour les couches populaires, etc. Pour Aly, c'est d'ailleurs là l'une des clés de la popularité du régime. La tendance socialisante de la doctrine nazie fut cause de dissensions graves entre les dirigeants du parti. À ses débuts, Joseph Goebbels qualifiait ainsi le nazisme de "bolchévisme national". Cependant, Hitler, par pragmatisme et opportunisme politique, sera conduit à accepter les financements d'industriels inquiétés par la montée du communisme et à abandonner certaines revendications et à éliminer sans pitié les courants par trop socialisants (les frères Strasser, Röhm, etc.).
Le nazisme prétend être une idéologie totalitaire, cherchant à dominer et à contrôler tous les aspects de la vie des citoyens, embrigadés dès l'enfance dans toutes sortes d'associations maîtrisées par le parti qu'ils étaient destinés à servir : Napolas, Jeunesses hitlériennes, Association des jeunes filles allemandes, Association des femmes allemandes, Association des Allemands de l'étranger, Secours populaire du parti nazi, Secours d'Hiver du peuple allemand.
Le régime nazi, proche du fascisme, duquel il a pris le caractère démonstratif que celui-ci a initié, assurant le culte du chef et le respect de la doctrine du parti par l'usage systématique de mise en scènes théâtrales, et aussi de la violence. Le culte de la personnalité est sans doute un élément central du nazisme, en ce qu'il permet au chef du mouvement d'exercer un pouvoir sans limite. Mais il s'inspire aussi du bolchévisme, adoptant le principe d'un parti unique constitué de militants professionnels, parmi lesquels il recrute des milices privées, les SA et les SS, enfin en organisant la toute puissante Gestapo dès la prise de pouvoir.
La doctrine nazie se fondait sur une classification raciale des hommes selon la "qualité de leur sang". Les Tziganes, les Asiatiques et les Noirs étaient classés au plus bas dans l'échelle des races, juste avant les Juifs et après les Slaves et les Méditerranéens. Elle aboutit à pousser les applications de l'eugénisme dans ses conséquences extrêmes, en particulier l'expérience des lebensborns, et surtout la Shoah. Elle incitait à expulser hors d'Allemagne les hommes des "races inférieures", en particulier les Juifs envers lesquels elle a immédiatement pris des mesures vexatoires, favorisant l'émigration des plus riches et des plus déterminés vers d'autres pays, avant d'enfermer progressivement les autres dans des camps de concentration, avec les opposants politiques et religieux et les asociaux de tous ordres.


Objectifs

Antisémitisme en Allemagne en 1933. Sur la pancarte : "Allemands, défendez-vous ! N'achetez pas chez les Juifs !"
Le nazisme prône la supériorité de la "race aryenne" sur toutes les autres "races" humaines. Ce qu'il nomme "race aryenne" est en fait une notion à la fois morphologique, culturelle et religieuse. Le "véritable" aryen est celui qui est physiquement proche du canon germanique. La croyance commune fait correspondre cette "race aryenne" à l'image d'un homme pâle, blond aux yeux bleus et de culture germanique. En réalité, les critères, bien que restreints, étaient sensiblement plus larges (notamment au niveau des couleurs des yeux et des cheveux). D'après Hitler, cette race aryenne est l'unique source de tous les progrès de l'Humanité. Seuls ceux qui ont une trace de sang aryen peuvent avoir du génie. Les autres "races" ne font qu'imiter voire, comme les Juifs, spolier ou détruire le génie humain. A ce titre, la race aryenne doit conserver la pureté de son sang pour concentrer le génie humain dans une race qui dominera le monde. Pour la survie de l'Humanité, les nazis se doivent d'éliminer les races et "peuples inférieurs" qui en polluant la génétique humaine, l'amènent à sa perte. Les nazis classèrent ainsi les populations en fonction de ce qu'ils appelaient les "races à éduquer" (les Latins par exemple), les "races à réduire en servitude" (les Slaves, les Asiatiques, les Noirs) et les "races à exterminer" (les personnes de confession ou d'ascendance juive et le peuple tsigane).


"Hiérarchie des races"

La doctrine raciale nazie se basait surtout sur l'œuvre d'Hans Günther, professeur de "science raciale" à l'Université de Jena dont les idées étaient fortement soutenues par le gouvernement allemand". Selon Günther tous les Aryens partagent un type nordique idéal qui crée un contraste avec les Juifs, qui constituent plutôt un mélange de plusieurs races. La lignée généalogique, les mesures anthropologiques de crânes et les évaluations de l'apparence physique étaient tous des outils utiles à la détermination de la race. Pour Gunther, même si l'apparence physique était la chose observée, "le corps est l'enveloppe de l'âme" et "l'âme est primaire." Toutefois dans la doctrine raciale nazie les catégories de "sang allemand" et de "sang étranger à l'espèce" ne furent jamais clairement définies et entre le pôle aryen et le pôle juif se trouvait toute une nébuleuse de races qu'il était parfois malaisé de situer sur une échelle. Concernant les races européennes Gunther les divisait en race nordique (nord de l'Europe), méditerranéenne (sud de l'Europe et Afrique du Nord), dinarique (Balkans), alpine et est-baltique.
Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme dont l'influence fut également importante, qui développa ses théories raciales et anti-chrétienne dans Le Mythe du vingtième siècle (1930), où il réduit l'histoire à une lutte des races et met en valeur l'homme nordique menacé par le métissage, les juifs et les valeurs judéo-chrétiennes considérait également les Berbères d'Afrique du Nord comme descendants des peuples Aryens atlanto-nordiques : "Les Berbères, dont une partie conservent encore la peau claire et souvent même les yeux bleus, ne remontent pas aux raids ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto nordique. De nombreux chasseurs Kabyles, par exemple, sont aujourd'hui encore irréfutablement d'origine nordique".


Preuves:

http://users.skynet.be/jacques.luc/hitl_antisem.h tml

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nazisme

wikipedia : "La doctrine raciale nazie se basait surtout sur l’œuvre d’Hans Günther, professeur de «science raciale» à l’Université de Jena dont les idées étaient fortement soutenues par le gouvernement allemand[6]. Selon Günther tous les Aryens partagent un type nordique idéal qui crée un contraste avec les Juifs, qui constituent plutôt un mélange de plusieurs races. La lignée généalogique, les mesures anthropologiques de crânes et les évaluations de l’apparence physique étaient tous des outils utiles à la détermination de la race. Pour Gunther, même si l’apparence physique était la chose observée, «le corps est l’enveloppe de l’âme» et «l’âme est primaire.» Toutefois dans la doctrine raciale nazie les catégories de « sang allemand » et de « sang étranger à l’espèce » ne furent jamais clairement définies et entre le pôle aryen et le pôle juif se trouvait toute une nébuleuse de races qu’il était parfois malaisé de situer sur une échelle. Concernant les races européennes Gunther les divisait en race nordique (nord de l'Europe), méditerranéenne (sud de l'Europe et Afrique du Nord), dinarique (Balkans) , alpine et est-baltique [7]."

http://www2.france-jeunes.net/lire-adolf-hitler-et-le-nazisme-25024.htm

mardi 2 septembre 2008

Josef Mengele: révélations saisissantes de Rafi Eitan

par Shraga Blum
AROUTS SHEVA

Le ministre aux Retraités Rafi Eitan possède à son palmarès une longue carrière au service des services secrets israéliens et notamment au Mossad. C'est lui, entre autres, qui commandait en 1960 l'équipe spéciale venue d'Israël en Argentine pour capturer le chef nazi Adolf Eichmann.

Dans des révélations inédites, Eitan nous apprend aujourd'hui qu'au même moment, le Mossad avait réussi à localiser le sinistre "Dr." Mengele, dans la ville de Buenos Aires également. Mengele était connu pour sa cruauté, son sadisme et son cynisme. C'est lui notamment, qui organisait la sinistre "sélection" à l'entrée du camp d'Auschwitz, envoyant des centaines de milliers de Juifs et de Gitans aux chambres à gaz dès leur arrivée au camp. C'est lui aussi qui supervisa les nombreuses expérimentations médicales pratiquées sur des déportés, durant la guerre.

Le directeur du Mossad de l'époque, Isser Harel, avait alors rapidement préparé un plan pour enlever également celui que l'on surnommait "l'Ange de la Mort", mais Eitan révèle aujourd'hui, qu'en tant que responsable sur place de la capture et du transfert d'Eichmann, il avait opposé son veto à une double opération, "afin de ne pas mettre en danger l'opération Eichmann qui était déjà entre les mains du Mossad". De plus, Mengele était absent de Buenos Aires à cette période.

La décision avait été alors prise au plus haut niveau de reporter la capture de Mengeleé à plus tard, mais cela ne put jamais se réaliser. Quelques semaines après l'arrivée d'Eichmann en Israël, une nouvelle équipe du Mossad s'était envolée pour Buenos-Aires afin de tenter de répéter l'opération audacieuse. Mais entre temps, les médias mais aussi les autorités de l'époque avaient divulgué la capture d'Eichmann, ce qui fit grand bruit en Israël et à travers le monde. Rafi Eitan évoque "le lien probable" entre les révélations sur la capture d'Eichmann, et la soudaine disparition de Mengele d'Argentine." Les agents du Mossad avaient étendu leurs recherches dans des pays voisins, le Brésil et la Paraguay entre autres, avaient réussi à le trouver, le photographier, mais pas à mettre la main sur lui. "Ce n'est qu'un épisode de plus dans les nombreuses tentatives échouées de capturer des criminels nazis" précise Eitan.

Cinquante ans après, le vieillard débonnaire ne regrette pas cette décision, et "referait la même chose aujourd'hui". Sa position est confortée par le Directeur du Centre Wiesenthal de Los-Angeles qui déclare "que la décision prise à l'époque par Eitan dans le feu des événements était la bonne. Les autorités argentines de l'époque protégaient les criminels nazis réfugiés chez eux, et il aurait été impossible de réaliser en même temps deux opération de ce type."

Mengele est mort impuni au Brésil en 1979, et après divers doutes émis, sa mort a été confirmée par des tests ADN effectués sui son fils en 1992.

lundi 1 septembre 2008

Comment Menguele a échappé au Mossad

Par Yoni Sarfati
pour Guysen International News

On l’appelait l’ange de la mort d’Auschwitz. Il fut l’un des criminels de guerre nazi les plus cruels de la Seconde Guerre mondiale et parvint à échapper à tous ses poursuivants. Au début des années soixante, l’Etat juif a raté l’occasion rarissime de le traduire devant la justice. Détails.

Dans un entretien accordé au journal ‘Alohem’ qui appartient à l’organisation des soldats invalides de Tsahal, l’ancien chef des services de sécurité israéliens, et actuel ministre des Retraités, Rafi Eitan affirme que le Mossad poursuivait les déplacements du médecin nazi réfugié en Argentine, comme beaucoup de criminels nazis.

A l’origine d’expérimentations monstrueuses réalisées sur les prisonniers juifs, principalement des jumeaux, dans le camp d’extermination d’Auschwitz, Menguele était également responsable de la vie des déportés qu’il jugeait arbitrairement apte, ou inapte au travail.

Dans ce dernier cas, les prisonniers étaient alors envoyés directement dans les chambres à gaz.

Après de houleuses discussions au sein des services secrets israéliens, il est finalement décidé de surseoir à la capture du criminel afin de concentrer toutes les forces du Mossad sur la capture du principal architecte de la ‘solution finale’, Adolf Eichmann.

Dans les années soixante, raconte Eitan, au moment le plus critique de l’opération secrète qui visait Adolph Eichmann à Buenos Aires, des informations recueillies par les agents secrets israéliens indiquaient que le docteur de la mort, Joseph Menguele, se trouvait également dans la capitale argentine.

Rafi Eitan commandait à cette époque l’équipe du Mossad et les services de sécurité lors de l’opération de capture d’Adolf Eichmann.

« Pendant l’opération, nous avons reçu une information sur le lieu où se trouvait Menguele. Une de nos équipes s’est immédiatement rendue sur les lieux afin de vérifier l’authenticité de l’adresse. Elle a identifié la maison comme celle de Menguele » explique Eitan.

Le chef du Mossad et des services de sécurité, Israël Arel a alors ordonné de capturer parallèlement à Eichmann, Joseph Menguele.

C’est à ce moment de l’histoire que Rafi Eitan s’est opposé à cette injonction.

« Je craignais qu’au moment où nos forces se déploieraient, nous perdions l’effet surprise qui pouvait conduire à rater la capture des deux criminels » affirme Eitan avant d’admettre qu’il y avait une polémique entre les deux hommes sur les modalités opérationnelles à adopter.

« J’étais partisan d’achever d’abord la ‘mission Eichmann’ et de garder sous silence sa capture pour s’atteler ensuite au cas Menguele.
Il faut se rappeler qu’Eichmann occupait des responsabilités bien plus grandes que Menguele au sein de l’appareil d’Etat nazi » justifie Rafi Eitan.

Les équipes du Mossad ont donc suspendu la traque autour de ‘l’ange de la mort’ et les informations qui circulaient sur les déplacements de Joseph Menguele ont été classées.

Peu de temps après, le 11 mai 1960, Adolph Eichmann était capturé puis transféré secrètement en Israël.
C’est alors que Rafi Eitan a commençé à réfléchir aux opérations à élaborer pour kidnapper Menguele.

De son côté, David Ben-Gourion s’entretenait avec Israël Arel pour connaitre le nombre exact de personnes mises au courant de la capture d’Eichmann. Une centaine au total selon Arel.

Le lendemain, du pupitre de la Knesset, David Ben-Gourion annonçait publiquement le succès de la mission de ses services secrets.

Et alors que Rafi Eitan, accompagné d’une équipe du Mossad, se rendait en Argentine à la poursuite du médecin nazi, ce dernier, échaudé par la capture d’Eichmann, avait déjà disparu.

« Je ne peux pas m’avancer en disant s’il y a un lien entre sa disparition et la publication de la capture d’Eichmann, mais le fait est qu’il nous a échappé juste après cette annonce ».

Les agents du Mossad ont alors poursuivi Mengele au Brésil et au Paraguay mais sans retrouver sa trace.
Michaël Goldman-Guilad qui était à l’époque officier chargé - au ‘bureau 06’ de la police d’Israël - de la traque des criminels nazis, confirme la version établie par Rafi Eitan.

Lors du procès d’Eichmann à Jérusalem, Goldman-Guilad était le premier adjoint du conseiller juridique du gouvernement Guidon Ahouzner qui représentait l’accusation.

Il est aujourd’hui membre du conseil de Yad Vashem et membre du directoire de l’institut Bialik.
Ce dernier affirme qu’Israël Arel avait la ferme intention de capturer Menguele pendant l’opération Eichmann.

« Menguele possédait un appartement dans le centre de Buenos Aires, et notre intention était de le capturer et de le transférer avec Eichmann.
Seulement lorsque nos agents sont arrivés sur les lieux, l’appartement était vide » souligne Michael Goldman avant de confirmer que la poursuite de la traque de Menguele « aurait pu faire capoter le transfert d’Eichmann ».

Une version confirmée par Rafi Eitan qui dit ne pas regretter d’avoir repoussé l’opération car les « risques étaient trop importants ».

Joseph Menguele ne sera jamais jugé pour les crimes abominables qu’il a commis.
Il a été retrouvé mort noyé en 1979 à l’âge de 68 ans au Brésil.