Un reportage en deux versions : une "tendre" en français et une "dure" en arabe
par Randa Al Fayçal - Dubaï
MédiArabe.Info
Le quotidien "El Khabar" a publié, le 22 octobre, sur une page entière, un reportage réalisé par son envoyé spécial en Pologne consacré au camp d’Auschwitz. Mais le journal en donne deux versions : une "soft" en français, adressé au lectorat francophone, l’autre en arabe beaucoup plus polémique.
Nous reproduisons ici, le reportage en langue française dans son intégralité, y compris les fautes d’orthographe. Il est disponible sur la page en français du journal.
****
Le camp de détention Nazi « Auschwitz » en Pologne « El Khabar » sur les traces de la cours crématoire de Hitler et la légende « Holocauste »
Dès notre arrivée à l’aéroport de Katowice, située au Sud de la Pologne, on était décidé à visiter le camp de détention Nazi « Auschwitz » qui est connu comme cours crématoire Juive appelée « Holocauste ». J’étais décidé à y pénétrer avec des yeux ouverts pour voir une scène de d’histoire, mais avec une mémoire ouverte sur des millions de victimes de crimes sionistes en Palestine.
Le camp de détention « Auschwitz », devenu un symbole des crimes Nazis contre l’humanité et les Juifs, et qui est devenu un titre pour plusieurs films cinématographiques, et est devenu un symbole de propagande d’injustice dont les juifs avaient été victimes, ce camp est devenu aussi une justification historique pour attaquer la Palestine et expulser les palestiniens pour les remplacer par les Juifs.
Sur le chemin, entre Krakow et le camp de détention situé dans la ville de « Oswiecim », la responsable de la délégation a préféré présenter un documentaire concernant le camp sur la télévision du bus. Tout au long du chemin menant vers le camp, elle a rappelée toutes les batailles médiatiques et politiques menées par Israël afin de convaincre tous les gouvernements et peuples du monde de la cours crématoire créée par Hitler pour les Juifs de « Auschwitz », et comment que ces batailles avaient été transformées de tentative de prouver une vérité historique en un objectif pour convaincre le monde entier de leur droit de bâtir un état Juif les réunissant en Palestine pour se mettre à l’abri d’une deuxième cours crématoire. Elle a rappelée aussi comment avaient été transférés tous les chercheurs et savants qui avaient renié ou bien douté même de la cours crématoire en asile politique et avaient été ciblés par les medias soumis à l’autorité Israélienne.
« Auschwitz » se compose de trois camps, les Allemands ont pu rassembler 450 milles juifs de Pologne, et 450 milles juifs de l’Europe de l’Est, en plus du transfert d’un nombre de juifs vers les pays voisins, le nombre global de détenus juifs à « Auschwitz » était de 1.3 millions de personnes, un million de juifs avaient été tués - au lieu de 6 millions tel que les juifs répandaient - ajoutés aux milliers de Polonais et de Gitans.
La salle 10 réservée aux tests médicaux et aux essais d’armes biologiques et chimiques sur les détenus, et au dessous de la salle 11, des chambres à gaz, où selon les historiens, y mettait des milliers de juifs pour les tuer, puis transférer les corps vers les fours à gaz pour les immoler, car des études indiquent que 300 corps/jour se faisaient immolés dans la salle N° 26 qui comprenait des fours à gaz.
*****
Mais sur la page en arabe du journal (accessible ici) destinée aux lecteurs algériens et arabes en général, on peut lire aussi deux autres encadrés. L’un consacré à la légende de l’Holocauste, avec des détails sur le fonctionnement du camp d’Auschwitz. Il précise comment les détenus étaient triés en fonction de leur état de santé, et comment les juifs étaient entassés, nus et la tête rasée, dans les chambres à gaz. Il souligne que les autorités ont construit des salles vitrées pour exposer les sept tonnes de cheveux des détenus, leurs 160.000 chaussures, les 2 millions de sacs, les 250.000 tonnes de jouets des enfants et les affaires des religieux juifs...
Dans le deuxième encadré, l’auteur se dit bouleversé par ce qu’il a vu et entendu à Auschwitz. Sous le titre « D’Auschwitz à Sabra et Chatila, de Hitler à Sharon », l’auteur dit que « le visiteur ne peut sortir de ces lieux que rempli d’émotion et de solidarité avec les Juifs, d’un point de vue purement humain », avant d’ajouter aussitôt que « pour moi personnellement, pour tous les arabes et les musulmans, et pour les adeptes de la liberté et des causes justes, cette sympathie et cette solidarité s’effacent devant les horreurs commises par les sionistes à Sabra et Chatila, à Deir Yassine, à Qana, à Gaza, à Jérusalem, dans le Golan... Malheureusement, le monde qui a vu Auschwitz à travers la télévision et le cinéma, est solidaire avec les Juifs. Mais il ne se mobilise pas devant les massacres quotidiens des Palestiniens, qui se déroulent devant ses propres yeux ».
******
Le quotidien défend son point de vue, et nous le respectons. Mais nous sommes en droit de nous interroger pourquoi n’a-t-il pas traduit en français les deux encadrés ? Pourquoi ne compare-t-il pas Sharon à Hitler dans la langue de Molière ? Est-ce de peur d’être accusé d’antisémitisme ? Ou parce qu’il n’a pas le courage d’assumer ses propos ? En tout état de cause, cette pratique relève à la fois d’une hypocrisie et d’un double langage indigne d’un journaliste qui se respecte.
Randa Al-Fayçal
© Nos informations, analyses et articles sont à la disposition des lecteurs. Pour toute utilisation, merci de toujours mentionner la source « MediArabe.info »
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire