dimanche 9 novembre 2008

L'antisémitisme du PCF


Aveu tardif et hypocrite.



Le PCF condamne la « stratégie nourrie de propos antisémites » de sa direction clandestine pendant la guerre.

Le cabinet de Marie-George Buffet a informé le CRIF de la prise de position du PCF à la suite de la publication du livre de Jean-Pierre Besse et Claude Pennetier : Juin 40, la négociation secrète – les communistes français et les autorités allemandes.


Dans son communiqué, le PCF écrit :
« Nous savons depuis longtemps que la direction clandestine du PCF, en 1940, avec à sa tête Jacques Duclos et Maurice Tréand, a cherché à retrouver, sous la pression de l'Internationale, des espaces d'expressions légaux, notamment en négociant avec les Allemands la reparution de l'Humanité.

Le livre de Claude Pennetier et Jean Pierre Besse, historiens reconnus pour le sérieux de leurs travaux scientifiques, révèle que cette stratégie fut aussi nourrie de propos antisémites tout à fait odieux. Nous ne pouvons que condamner ces propos avec la plus grande vigueur, y compris en nous appuyant sur les mises en garde de hauts responsables de l’époque.

Cette stratégie injustifiable, qui était aussi le fruit d'une analyse partagée par l'ensemble des cadres dirigeants de l'URSS et de l'Internationale communiste, fut heureusement abandonnée à partir d'août 1940.

Ces événements sont l’Histoire tout comme sont l’Histoire les efforts de reconstruction clandestine du parti, la relance d'une activité revendicative, l'exigence de l'indépendance nationale, la dénonciation du régime de Vichy, l'activité des militants ignorant tout des tractations puis des règlements de compte de sommet, la résistance que les communistes organisent dès cette période sur tout le territoire. Et cela est tout à l’honneur de ces femmes et ces hommes membres du PCF qui en cette période trouble ont su prendre le chemin de l’honneur.

C’est à eux à elles que nous pensons aujourd’hui, à elle et à eux dont notre parti est fier. »

Source:CRIF.ORG


==================================

Ce texte a surtout l'intérêt d'illustrer la duplicité de l'actuel parti communiste français.
En effet, le communiqué indique : « nous savons depuis longtemps que la direction clandestine du PCF en 1940... ».
Alors, pourquoi avoir attendu l'interpellation du CRIF pour publier cette mise au point sur des prises de position connues depuis fort longtemps par tous les historiens sérieux.

Quant aux «mises en garde de hauts responsables de l’époque» contre les propos antisémites, on aurait aimé connaître leur nom.

De même, l'abandon par la direction du Parti de la stratégie de collaboration avec les nazis ne semble pas dater d'août 1940, comme l'affirme le communiqué, mais plutôt de juin 1941 lorsque l'Allemagne a attaqué l'Union soviétique.

Aucun commentaire: