dimanche 21 septembre 2008

La nouvelle pièce de Jacques Attali au théâtre en septembre

par vt

Publiée chez Fayard, « Du cristal à la fumée », la nouvelle pièce de Jacques Attali sera sur les planches du Théâtre du Rond-Point dès le 16 septembre.


Neuf ans après « Les portes du ciel », Jacques Attali revient au théâtre avec « Du cristal à la fumée ». Fayard publie le texte intégral dès le 10 septembre. La pièce sera à l'affiche du Théâtre du Rond-Point à Paris du 16 au 28 septembre.

Mise en scène par le nouveau directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, Daniel Mesguish (Compagnie Miroir et Métaphore), la pièce rassemble onze comédiens autour d'une table, parmi lesquels Féodor Atkine et Bernard-Pierre Donnadieu. Elle retrace une réunion officielle des dignitaires du régime nazi (Goering, Himmler, Goebbels...) immédiatement après la « Nuit de cristal ». Cette réunion, véridique, du 12 novembre 1938, précise la stratégie de spoliation et d'extermination des Juifs d'Allemagne, première étape vers les fumées des camps de concentration.

Le texte, technique comme la rédaction d'un décret, froid comme une mort clinique annoncée et terriblement cynique, est aussi un portrait de ces dirigeants. Leurs réactions, leurs ressentiments, leur antisémtisme se mêlent à une guerre de pouvoir interne qui rend les dialogues particulièrement cruels.

Attali s'est fondé sur des documents d'archives récemment retrouvés en Russie. « Il existe un compte-rendu mot pour mot de 40% de cette réunion car deux sténographes étaient présents. » Il s'est aussi appuyé sur les Mémoires de Goebbels, les comptes-rendus des procès de Nuremberg et les travaux des historiens de la compagnie d'assurance Allianz. Cette dernière est au cœur de l'acte II et des problèmes que rencontre le régime Nazi dans l'équilibre mondial.

Par ailleurs, Jacques Attali précise qu'un documentaire est en préparation pour la télévision.

vendredi 5 septembre 2008

ADOLF HITLER ET LE NAZISME

Dans cet article, je résume la vie d'Adolf Hitler. J'expose les décisions qu'il a prises et organisée qui ont pour certaines provoqués la seconde guerre mondiale. De plus je développes ses idées, ses objectifs et se qu'il appelle la "hiérarchie des races"...

Adolf Hitler est né en 1889 à Braunau en Haute-Autriche. Issu d'une famille de la petite bourgeoisie, il a combattu pendant la première guerre mondiale dans l'armée bavaroise, il devient en 1921 le chef du Parti ouvrier allemand (NSDAP). Il crée les sélections d'assaut (SA) en 1921 puis il à Munich, en 1923, un putsch (coup d'état ou le soulèvement est organisé par un groupe armé en vue de s'emparer du pouvoir.), qui échoue. Détenu, il rédige Mein Kampf, où est exposée la doctrine ultranationaliste et antisémite du nazisme. A partir de 1925, il renforce son parti créant les SS et de nombreuses organisations d'encadrement. Développent une propagande efficace dans une Allemagne humiliée par la défaite de 1918 et le traité de Versailles, et fortement atteinte par la crise de 1929, il accède en 1933 au poste de chancelier. Les communistes mis hors la loi à la suite de l'incendie du reichstag (février), Hitler se fait attribuer les pleins pouvoirs par la chambre (mars). Inquiet du pouvoir que prennent les SA, il en fait éliminer les chefs lors de la "Nuit des longs couteaux" (30 Juin 1934). Il est arrivé au pouvoir le 30 janvier 1933 par suite d'élections libres au cours desquelles son parti avait obtenu une majorité (relative) de voix. Il n'a pas fait de coup d'état : c'est le président de la Républiques allemande, le vieux maréchal Hindenburg qui l'a appelé légalement à diriger le gouvernement. Ensuite, il devient "Führer" et en quelques mois, Hitler a installé une dictature féroce. Sa politique d'expension en Rhénanie (1936), en Autriche (1938), en Tchécoslovaquie (1938), et en Pologne (1939) provoque la seconde guerre mondiale (1939), au cours de laquelle est entreprise l'extermination des juifs. Hitler est mort en 1945 à Berlin. Est-on sûr qu'il s'est suicidé ? Oui, sauf a croire à un gigantesque complot. En avril 1945, les Alliés ont gagné la guerre à l'ouest et les soldats soviétiques se battent dans Berlin. Le 30, cloîtré dans son gigantesque bunker en béton enterré sous Berlin, Hitler avale une capsule de poison, puis se loge une balle dans la tête. Conformément aux ordres qu'il avait donnés, son corps a été brûlé.
A-t-il été aimé de son peuple ? Il a été adoré notamment par les femmes et la jeunesse, comme peu de dirigeants l'ont été avant lui. Même quand la guerre apparaît perdue pour le Reich, on estime qu'un tiers des Allemands croient que leur Führer est encore capable de gagné la guerre ! Il faut dire que, en l'espace de 10 ans (1933-1942), Hitler a fait de l'Allemagne battue et humiliée en 1918, la première puissance de l'Europe, lui conquérant un empire plus vaste que celui de Napoléon. Il n'en demeure pas moins qu'une partie de la population pense, à partir du déclenchement de la guerre (1939), qu'il mène le pays à la catastrophe et que ses méthodes, ses idées, ses valeurs, sont celles d'un criminel sans foi ni loi.


Idéologie

Ce parti nationaliste visait à rassembler tous les pays et territoires germanophones, pour dominer le reste du monde. Il justifiait ses revendications en alléguant l'appartenance des Allemands à une "race supérieure", la "race indo-européenne" ou "aryenne", dont auraient été issus tous les génies de l'humanité, et devant laquelle tous les peuples désirant survivre devraient s'incliner.
L'une des caractéristiques, clairement évoquée dans Mein Kampf, est le recours systématique à la force. Pour Hitler, la diplomatie ou la négociation ne sont que des leurres.
Le programme nazi avait aussi une dimension socialiste exprimée non seulement dans son intitulé et dans le drapeau nazi à dominante rouge qu'il imposa à l'Allemagne, mais aussi dans sa doctrine. D'après les travaux de l'historien Götz Aly, les Nazis témoignaient d'un réel souci des classes populaires[6] : ils réorganisent les professions, créent des mutuelles et des prestations sociales, luttent contre le chômage, favorisent des loisirs et des fêtes pour les couches populaires, etc. Pour Aly, c'est d'ailleurs là l'une des clés de la popularité du régime. La tendance socialisante de la doctrine nazie fut cause de dissensions graves entre les dirigeants du parti. À ses débuts, Joseph Goebbels qualifiait ainsi le nazisme de "bolchévisme national". Cependant, Hitler, par pragmatisme et opportunisme politique, sera conduit à accepter les financements d'industriels inquiétés par la montée du communisme et à abandonner certaines revendications et à éliminer sans pitié les courants par trop socialisants (les frères Strasser, Röhm, etc.).
Le nazisme prétend être une idéologie totalitaire, cherchant à dominer et à contrôler tous les aspects de la vie des citoyens, embrigadés dès l'enfance dans toutes sortes d'associations maîtrisées par le parti qu'ils étaient destinés à servir : Napolas, Jeunesses hitlériennes, Association des jeunes filles allemandes, Association des femmes allemandes, Association des Allemands de l'étranger, Secours populaire du parti nazi, Secours d'Hiver du peuple allemand.
Le régime nazi, proche du fascisme, duquel il a pris le caractère démonstratif que celui-ci a initié, assurant le culte du chef et le respect de la doctrine du parti par l'usage systématique de mise en scènes théâtrales, et aussi de la violence. Le culte de la personnalité est sans doute un élément central du nazisme, en ce qu'il permet au chef du mouvement d'exercer un pouvoir sans limite. Mais il s'inspire aussi du bolchévisme, adoptant le principe d'un parti unique constitué de militants professionnels, parmi lesquels il recrute des milices privées, les SA et les SS, enfin en organisant la toute puissante Gestapo dès la prise de pouvoir.
La doctrine nazie se fondait sur une classification raciale des hommes selon la "qualité de leur sang". Les Tziganes, les Asiatiques et les Noirs étaient classés au plus bas dans l'échelle des races, juste avant les Juifs et après les Slaves et les Méditerranéens. Elle aboutit à pousser les applications de l'eugénisme dans ses conséquences extrêmes, en particulier l'expérience des lebensborns, et surtout la Shoah. Elle incitait à expulser hors d'Allemagne les hommes des "races inférieures", en particulier les Juifs envers lesquels elle a immédiatement pris des mesures vexatoires, favorisant l'émigration des plus riches et des plus déterminés vers d'autres pays, avant d'enfermer progressivement les autres dans des camps de concentration, avec les opposants politiques et religieux et les asociaux de tous ordres.


Objectifs

Antisémitisme en Allemagne en 1933. Sur la pancarte : "Allemands, défendez-vous ! N'achetez pas chez les Juifs !"
Le nazisme prône la supériorité de la "race aryenne" sur toutes les autres "races" humaines. Ce qu'il nomme "race aryenne" est en fait une notion à la fois morphologique, culturelle et religieuse. Le "véritable" aryen est celui qui est physiquement proche du canon germanique. La croyance commune fait correspondre cette "race aryenne" à l'image d'un homme pâle, blond aux yeux bleus et de culture germanique. En réalité, les critères, bien que restreints, étaient sensiblement plus larges (notamment au niveau des couleurs des yeux et des cheveux). D'après Hitler, cette race aryenne est l'unique source de tous les progrès de l'Humanité. Seuls ceux qui ont une trace de sang aryen peuvent avoir du génie. Les autres "races" ne font qu'imiter voire, comme les Juifs, spolier ou détruire le génie humain. A ce titre, la race aryenne doit conserver la pureté de son sang pour concentrer le génie humain dans une race qui dominera le monde. Pour la survie de l'Humanité, les nazis se doivent d'éliminer les races et "peuples inférieurs" qui en polluant la génétique humaine, l'amènent à sa perte. Les nazis classèrent ainsi les populations en fonction de ce qu'ils appelaient les "races à éduquer" (les Latins par exemple), les "races à réduire en servitude" (les Slaves, les Asiatiques, les Noirs) et les "races à exterminer" (les personnes de confession ou d'ascendance juive et le peuple tsigane).


"Hiérarchie des races"

La doctrine raciale nazie se basait surtout sur l'œuvre d'Hans Günther, professeur de "science raciale" à l'Université de Jena dont les idées étaient fortement soutenues par le gouvernement allemand". Selon Günther tous les Aryens partagent un type nordique idéal qui crée un contraste avec les Juifs, qui constituent plutôt un mélange de plusieurs races. La lignée généalogique, les mesures anthropologiques de crânes et les évaluations de l'apparence physique étaient tous des outils utiles à la détermination de la race. Pour Gunther, même si l'apparence physique était la chose observée, "le corps est l'enveloppe de l'âme" et "l'âme est primaire." Toutefois dans la doctrine raciale nazie les catégories de "sang allemand" et de "sang étranger à l'espèce" ne furent jamais clairement définies et entre le pôle aryen et le pôle juif se trouvait toute une nébuleuse de races qu'il était parfois malaisé de situer sur une échelle. Concernant les races européennes Gunther les divisait en race nordique (nord de l'Europe), méditerranéenne (sud de l'Europe et Afrique du Nord), dinarique (Balkans), alpine et est-baltique.
Alfred Rosenberg, théoricien du nazisme dont l'influence fut également importante, qui développa ses théories raciales et anti-chrétienne dans Le Mythe du vingtième siècle (1930), où il réduit l'histoire à une lutte des races et met en valeur l'homme nordique menacé par le métissage, les juifs et les valeurs judéo-chrétiennes considérait également les Berbères d'Afrique du Nord comme descendants des peuples Aryens atlanto-nordiques : "Les Berbères, dont une partie conservent encore la peau claire et souvent même les yeux bleus, ne remontent pas aux raids ultérieurs des Vandales, mais bien à la très ancienne vague atlanto nordique. De nombreux chasseurs Kabyles, par exemple, sont aujourd'hui encore irréfutablement d'origine nordique".


Preuves:

http://users.skynet.be/jacques.luc/hitl_antisem.h tml

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nazisme

wikipedia : "La doctrine raciale nazie se basait surtout sur l’œuvre d’Hans Günther, professeur de «science raciale» à l’Université de Jena dont les idées étaient fortement soutenues par le gouvernement allemand[6]. Selon Günther tous les Aryens partagent un type nordique idéal qui crée un contraste avec les Juifs, qui constituent plutôt un mélange de plusieurs races. La lignée généalogique, les mesures anthropologiques de crânes et les évaluations de l’apparence physique étaient tous des outils utiles à la détermination de la race. Pour Gunther, même si l’apparence physique était la chose observée, «le corps est l’enveloppe de l’âme» et «l’âme est primaire.» Toutefois dans la doctrine raciale nazie les catégories de « sang allemand » et de « sang étranger à l’espèce » ne furent jamais clairement définies et entre le pôle aryen et le pôle juif se trouvait toute une nébuleuse de races qu’il était parfois malaisé de situer sur une échelle. Concernant les races européennes Gunther les divisait en race nordique (nord de l'Europe), méditerranéenne (sud de l'Europe et Afrique du Nord), dinarique (Balkans) , alpine et est-baltique [7]."

http://www2.france-jeunes.net/lire-adolf-hitler-et-le-nazisme-25024.htm

mardi 2 septembre 2008

Josef Mengele: révélations saisissantes de Rafi Eitan

par Shraga Blum
AROUTS SHEVA

Le ministre aux Retraités Rafi Eitan possède à son palmarès une longue carrière au service des services secrets israéliens et notamment au Mossad. C'est lui, entre autres, qui commandait en 1960 l'équipe spéciale venue d'Israël en Argentine pour capturer le chef nazi Adolf Eichmann.

Dans des révélations inédites, Eitan nous apprend aujourd'hui qu'au même moment, le Mossad avait réussi à localiser le sinistre "Dr." Mengele, dans la ville de Buenos Aires également. Mengele était connu pour sa cruauté, son sadisme et son cynisme. C'est lui notamment, qui organisait la sinistre "sélection" à l'entrée du camp d'Auschwitz, envoyant des centaines de milliers de Juifs et de Gitans aux chambres à gaz dès leur arrivée au camp. C'est lui aussi qui supervisa les nombreuses expérimentations médicales pratiquées sur des déportés, durant la guerre.

Le directeur du Mossad de l'époque, Isser Harel, avait alors rapidement préparé un plan pour enlever également celui que l'on surnommait "l'Ange de la Mort", mais Eitan révèle aujourd'hui, qu'en tant que responsable sur place de la capture et du transfert d'Eichmann, il avait opposé son veto à une double opération, "afin de ne pas mettre en danger l'opération Eichmann qui était déjà entre les mains du Mossad". De plus, Mengele était absent de Buenos Aires à cette période.

La décision avait été alors prise au plus haut niveau de reporter la capture de Mengeleé à plus tard, mais cela ne put jamais se réaliser. Quelques semaines après l'arrivée d'Eichmann en Israël, une nouvelle équipe du Mossad s'était envolée pour Buenos-Aires afin de tenter de répéter l'opération audacieuse. Mais entre temps, les médias mais aussi les autorités de l'époque avaient divulgué la capture d'Eichmann, ce qui fit grand bruit en Israël et à travers le monde. Rafi Eitan évoque "le lien probable" entre les révélations sur la capture d'Eichmann, et la soudaine disparition de Mengele d'Argentine." Les agents du Mossad avaient étendu leurs recherches dans des pays voisins, le Brésil et la Paraguay entre autres, avaient réussi à le trouver, le photographier, mais pas à mettre la main sur lui. "Ce n'est qu'un épisode de plus dans les nombreuses tentatives échouées de capturer des criminels nazis" précise Eitan.

Cinquante ans après, le vieillard débonnaire ne regrette pas cette décision, et "referait la même chose aujourd'hui". Sa position est confortée par le Directeur du Centre Wiesenthal de Los-Angeles qui déclare "que la décision prise à l'époque par Eitan dans le feu des événements était la bonne. Les autorités argentines de l'époque protégaient les criminels nazis réfugiés chez eux, et il aurait été impossible de réaliser en même temps deux opération de ce type."

Mengele est mort impuni au Brésil en 1979, et après divers doutes émis, sa mort a été confirmée par des tests ADN effectués sui son fils en 1992.

lundi 1 septembre 2008

Comment Menguele a échappé au Mossad

Par Yoni Sarfati
pour Guysen International News

On l’appelait l’ange de la mort d’Auschwitz. Il fut l’un des criminels de guerre nazi les plus cruels de la Seconde Guerre mondiale et parvint à échapper à tous ses poursuivants. Au début des années soixante, l’Etat juif a raté l’occasion rarissime de le traduire devant la justice. Détails.

Dans un entretien accordé au journal ‘Alohem’ qui appartient à l’organisation des soldats invalides de Tsahal, l’ancien chef des services de sécurité israéliens, et actuel ministre des Retraités, Rafi Eitan affirme que le Mossad poursuivait les déplacements du médecin nazi réfugié en Argentine, comme beaucoup de criminels nazis.

A l’origine d’expérimentations monstrueuses réalisées sur les prisonniers juifs, principalement des jumeaux, dans le camp d’extermination d’Auschwitz, Menguele était également responsable de la vie des déportés qu’il jugeait arbitrairement apte, ou inapte au travail.

Dans ce dernier cas, les prisonniers étaient alors envoyés directement dans les chambres à gaz.

Après de houleuses discussions au sein des services secrets israéliens, il est finalement décidé de surseoir à la capture du criminel afin de concentrer toutes les forces du Mossad sur la capture du principal architecte de la ‘solution finale’, Adolf Eichmann.

Dans les années soixante, raconte Eitan, au moment le plus critique de l’opération secrète qui visait Adolph Eichmann à Buenos Aires, des informations recueillies par les agents secrets israéliens indiquaient que le docteur de la mort, Joseph Menguele, se trouvait également dans la capitale argentine.

Rafi Eitan commandait à cette époque l’équipe du Mossad et les services de sécurité lors de l’opération de capture d’Adolf Eichmann.

« Pendant l’opération, nous avons reçu une information sur le lieu où se trouvait Menguele. Une de nos équipes s’est immédiatement rendue sur les lieux afin de vérifier l’authenticité de l’adresse. Elle a identifié la maison comme celle de Menguele » explique Eitan.

Le chef du Mossad et des services de sécurité, Israël Arel a alors ordonné de capturer parallèlement à Eichmann, Joseph Menguele.

C’est à ce moment de l’histoire que Rafi Eitan s’est opposé à cette injonction.

« Je craignais qu’au moment où nos forces se déploieraient, nous perdions l’effet surprise qui pouvait conduire à rater la capture des deux criminels » affirme Eitan avant d’admettre qu’il y avait une polémique entre les deux hommes sur les modalités opérationnelles à adopter.

« J’étais partisan d’achever d’abord la ‘mission Eichmann’ et de garder sous silence sa capture pour s’atteler ensuite au cas Menguele.
Il faut se rappeler qu’Eichmann occupait des responsabilités bien plus grandes que Menguele au sein de l’appareil d’Etat nazi » justifie Rafi Eitan.

Les équipes du Mossad ont donc suspendu la traque autour de ‘l’ange de la mort’ et les informations qui circulaient sur les déplacements de Joseph Menguele ont été classées.

Peu de temps après, le 11 mai 1960, Adolph Eichmann était capturé puis transféré secrètement en Israël.
C’est alors que Rafi Eitan a commençé à réfléchir aux opérations à élaborer pour kidnapper Menguele.

De son côté, David Ben-Gourion s’entretenait avec Israël Arel pour connaitre le nombre exact de personnes mises au courant de la capture d’Eichmann. Une centaine au total selon Arel.

Le lendemain, du pupitre de la Knesset, David Ben-Gourion annonçait publiquement le succès de la mission de ses services secrets.

Et alors que Rafi Eitan, accompagné d’une équipe du Mossad, se rendait en Argentine à la poursuite du médecin nazi, ce dernier, échaudé par la capture d’Eichmann, avait déjà disparu.

« Je ne peux pas m’avancer en disant s’il y a un lien entre sa disparition et la publication de la capture d’Eichmann, mais le fait est qu’il nous a échappé juste après cette annonce ».

Les agents du Mossad ont alors poursuivi Mengele au Brésil et au Paraguay mais sans retrouver sa trace.
Michaël Goldman-Guilad qui était à l’époque officier chargé - au ‘bureau 06’ de la police d’Israël - de la traque des criminels nazis, confirme la version établie par Rafi Eitan.

Lors du procès d’Eichmann à Jérusalem, Goldman-Guilad était le premier adjoint du conseiller juridique du gouvernement Guidon Ahouzner qui représentait l’accusation.

Il est aujourd’hui membre du conseil de Yad Vashem et membre du directoire de l’institut Bialik.
Ce dernier affirme qu’Israël Arel avait la ferme intention de capturer Menguele pendant l’opération Eichmann.

« Menguele possédait un appartement dans le centre de Buenos Aires, et notre intention était de le capturer et de le transférer avec Eichmann.
Seulement lorsque nos agents sont arrivés sur les lieux, l’appartement était vide » souligne Michael Goldman avant de confirmer que la poursuite de la traque de Menguele « aurait pu faire capoter le transfert d’Eichmann ».

Une version confirmée par Rafi Eitan qui dit ne pas regretter d’avoir repoussé l’opération car les « risques étaient trop importants ».

Joseph Menguele ne sera jamais jugé pour les crimes abominables qu’il a commis.
Il a été retrouvé mort noyé en 1979 à l’âge de 68 ans au Brésil.