mardi 28 octobre 2008

LA NUIT DE CRISTAL (9-10 NOVEMBRE 1938)




La "Nuit de Cristal" (Kristallnacht) est le nom donné au violent pogrom qui eut lieu les 9 et 10 novembre 1938, dans toute l'Allemagne et les territoires récemment annexés (Autriche et Sudètes), à l'initiative des dirigeants du parti nazi et des S.A. (sections d'assaut). L'origine du nom de cet événement est liée au nombre incalculable de vitres brisées des synagogues, magasins, centres communautaires et maisons appartenant à des Juifs qui furent mis à sac et détruits à cette occasion. Ce terme est devenu un euphémisme pour désigner cette brutale opération et n'exprime pas de façon appropriée les souffrances qu'elle causa.

Les autorités allemandes présentèrent la Nuit de Cristal comme une explosion spontanée de la colère populaire en réponse à l'assassinat d'Ernst von Rath, troisième secrétaire de l'ambassade d'Allemagne à Paris, le 7 novembre 1938, par Herschel Grynszpan, un Juif polonais âgé de 17 ans. Quelques jours auparavant, Grynszpan avait reçu une carte postale de sa soeur qui l'informait qu'elle et ses parents, avec des milliers d'autres Juifs de nationalité polonaise vivant en Allemagne (les parents de Grynszpan vivaient en Allemagne depuis 1911), avait été expulsés d'Allemagne sans préavis. Dans un premier temps, l'accès à leur pays d'origine leur avait été refusé mais par la suite, conduits physiquement de l'autre côté de la frontière, les parents de Grynszpan et les autres Juifs expulsés avaient été relégués dans un camp de réfugiés près de la ville de Zbaszyn, à proximité de la frontière germano-polonaise.


Von Rath mourut le 9 novembre 1938, deux jours après l'attentat. Les Nazis attribuèrent l'assassinat à la "communauté juive mondiale" et, par mesure de représailles, organisèrent un pogrom massif sur l'ensemble du territoire du Reich. Dans toute l'Allemagne, y compris l'Autriche récemment annexée, des centaines de synagogues furent saccagées, pillées et détruites. Nombre d'entre elles furent incendiées, et les pompiers avaient reçu l'instruction de les laisser brûler et d'empêcher seulement que les flammes ne s'étendent aux bâtiments voisins. Les vitrines de 7 500 établissements commerciaux appartenant à des Juifs furent brisées, et leurs marchandises pillées. Des cimetières juifs furent profanés. Des groupes de S.A. parcoururent les rues, s'attaquant aux Juifs qu'ils rencontraient : une centaine de Juifs furent tués. Poussés au désespoir par la destruction de leurs maisons, de nombreux Juifs, parfois des familles entières, se suicidèrent.

Ce pogrom fut particulièrement violent à Berlin et à Vienne, où vivaient les deux communautés juives les plus importantes du Reich. La plupart des synagogues de Berlin furent détruites par les flammes et de nombreux magasins et habitations appartenant à des Juifs furent pillés et saccagés. Des dizaines de Juifs furent tués. A Vienne, la plupart des synagogues et des maisons de prière de la ville furent détruites ou brûlées sous les yeux des pompiers et de la population.




Si, pour l'essentiel, ils ne participèrent pas au pogrom, les SS et la Gestapo (police secrète d'Etat) le prirent comme prétexte pour procéder à l'arrestation d'environ 30 000 hommes juifs. Ils furent envoyés dans les camps de concentration de Dachau, Buchenwald et Sachsenhausen. Soumis à des traitements brutaux, ils furent ensuite relâchés dans les trois mois qui suivirent, mais durent s'engager à quitter l'Allemagne. Au total, on estime de 2 000 à 2 500 (en incluant les morts dans les camps de concentration) le nombre de morts liés directement ou indirectement à la Nuit de Cristal.




Les Nazis attribuèrent aux Juifs eux-mêmes la responsabilité de la nuit de Cristal et infligèrent une amende d'un milliard de marks (soit 400 millions de dollars au taux de change de 1938) à la communauté juive allemande. Le Reich confisqua toutes les indemnisations des assurances qui auraient dû être versées aux Juifs dont les établissements commerciaux ou les habitations avaient été pillés ou détruits, et les propriétaires juifs durent prendre à leur charge les frais des réparations.

La nuit de Cristal annonçait une nouvelle vague de lois antisémites. Dans les semaines qui suivirent, le gouvernement allemand promulgua toute une série de lois et de décrets visant à exproprier les Juifs de leurs biens, à les priver de leurs moyens de subsistance et à les exclure de toute vie sociale. Des lois imposèrent l' "aryanisation" (le transfert à des propriétaires non juifs) des entreprises et des propriétés immobilières appartenant à des Juifs, à une fraction de leur valeur réelle. Les écoles juives furent fermées et les enfants juifs qui fréquentaient encore des écoles allemandes furent expulsés. Les Juifs se virent interdire l'exercice de la plupart des professions libérales, durent vendre leurs objets de valeur à des services d'achat de l'Etat et furent assujettis à des impôts spéciaux. Les Juifs n'avaient pas le droit de posséder de voiture, leurs permis de conduire leur furent retirés et leur accès aux transports en commun était rigoureusement réglementé. L'accès des théâtres, des salles de concert et de cinéma et des lieux de divertissement en général était interdit aux Juifs. Ils furent ensuite concentrés dans des "maisons juives" : ils n'avaient plus le droit d'habiter dans les mêmes immeubles que les "aryens".

Les Nazis prirent comme prétexte l'acte isolé d'un jeune Juif pour dépouiller l'ensemble de la population juive et pour l'exclure de toute vie sociale et les forcer à émigrer.

vendredi 24 octobre 2008

Roumanie: Profanation d'un cimetière juif à Bucarest


BUCAREST(AFP) -

Quelque 130 monuments funéraires et pierres tombales d'un cimetière juif de Bucarest ont été endommagés par des inconnus dans la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué vendredi la police roumaine.


"Les monuments ont été renversés et se sont brisés", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police, Christian Ciocan.

"Selon les premiers éléments de l'enquête il ne s'agit pas d'une action à caractère antisémite ou raciste", et aucun symbole ou inscription antisémite n'a été découvert sur les lieux, a indiqué M. Ciocan.

Selon ce porte-parole, plusieurs vitres des locaux de l'administration du cimetière, qui s'étale sur plus de 7 hectares, ont également été cassées, sans qu'aucune tentative d'effraction ne soit constatée.

La police, qui avait été alertée jeudi par le gardien du cimetière, a ouvert une enquête pour "profanation de sépulture".

Le ministère de la Justice s'est pour sa part déclaré "inquiet de cette profanation" et a demandé au Parquet de participer à l'enquête afin que "les coupables de tels actes de vandalisme soient punis".

jeudi 23 octobre 2008

On parle beaucoup du silence de Pie XII, mais pas de l’indifférence morale du monde durant la Shoah



Je reprends ici un article déjà ancien, écrit à l’occasion du décès de Gerhardt Riegner, fin 2001. Dans l’article qu’il nous a fait parvenir [*], l’abbé Arbez évoque opportunément cette grande figure, si peu mentionnée, même par les historiens. Celui qu’on appelait « l’homme du télégramme », fut le premier à prévenir, dès 1942, de la mise en œuvre de la "Solution finale". Il n’est pas agréable de le reconnaître, mais la vérité oblige à le dire, sans faux semblant : aucune institution mondiale ne fit quoi que ce soit de sérieux pour enrayer, voire saboter le processus : ni le Vatican, certes, mais les Alliés, la Croix-Rouge, et les grands hommes politiques d’alors n’ont pas fait mieux. En ces jours où la mémoire controversée du défunt pape Pie XII revient à la une, à l’occasion d’un projet de béatification de sa personne, il ne faudrait pas qu’il serve de bouc émissaire, au point de faire oublier la démission des "belles âmes" qui se turent aussi, en ce temps-là, ou dont la protestation, plus platonique qu'efficace, ne fut suivie d’aucune action significative susceptible de venir en aide à un peuple qu’on éliminait inexorablement, au vu et au su de tous. (Menahem Macina).


[*] "Pie XII, les Juifs et les Catholiques".


Article d’André Allemand, paru le 8 décembre 2001, dans La Tribune de Genève, sous le titre "Gerhart Riegner disparu, Genève perd un juste".



Genève est orpheline mais ne le sait pas. Dans la nuit de dimanche à lundi [2-3 décembre 2001] est décédé un tout grand monsieur : Gerhart Riegner […]. Son nom ne vous dit rien ? C'est pourtant lui qui, le premier, a officiellement prévenu les Alliés que l'Holocauste était en marche. Dans leur jargon, les historiens parlent d'ailleurs du « télégramme Riegner » quand ils se réfèrent au message adressé le 8 août 1942 au président Roosevelt.

Mais aussi médiatisé soit-il, cet épisode dramatique ne constitue que l'une des nombreuses interventions marquantes de ce juif allemand, qui vécut plus de soixante-cinq ans à Genève. A en croire le professeur Jean Halpérin, qui l'a bien connu, Gerhart Riegner est de ceux qui ont littéralement «écrit l'Histoire» des relations internationales. Entreprendre un inventaire, même lacunaire, de ses contributions donne déjà le vertige.

* Juriste de renom, il a participé, en 1936, à la fondation du Congrès juif mondial (CJM) à Genève.
* En 1945, il est à San Francisco pour la création de l'Organisation des Nations Unies, dont il contribue à rédiger la Charte.
* En 1948, il est de ceux qui lancent la Déclaration universelle des droits de l'homme, à Paris.
* La même année à Stockholm est adoptée, en sa présence, la 4e Convention de Genève, qui exige des armées occupantes qu'elles protègent les populations civiles...

Ironie du sort, Gerhart Riegner a été enseveli mercredi après-midi au cimetière israélite de Veyrier, alors que, le matin même, 114 Etats réunis au Centre international de conférences de Varembé rappelaient Israël à l'ordre humanitaire, au nom de cette même 4e Convention de Genève […] Sans en être l'auteur, il a cependant participé à l'élaboration de la plupart de ces traités internationaux. Certains paragraphes, certaines tournures de phrases portent d'ailleurs sa patte.


Dialogue avec les chrétiens

Lutter pour la reconnaissance du peuple juif en particulier et des minorités en général, militer pour les droits de l'homme, développer le droit international humanitaire. S'il a voué sa vie à ces trois nobles causes, Gerhart Riegner a toujours su trouver le temps et l'énergie pour en mener une quatrième, qui le passionnait: le dialogue interreligieux.

Brillant diplomate et négociateur infatigable, Gerhart Riegner ne considérait jamais un «non» comme définitif. A force de persévérance, il est parvenu à faire évoluer la théologie catholique vis-à-vis du judaïsme. Lui qui occupa un siège d'observateur durant le Concile Vatican II (1962-1965) et qui participa, à Genève, aux négociations sur le carmel d'Auschwitz (1986-1987) vit tous ses efforts couronnés de succès dans les années 1990. En peu d'années, l'Etat d'Israël fut officiellement reconnu par le Vatican, le Saint-Siège publia un examen de conscience sur les agissements de l'Eglise catholique durant les années noires du nazisme - Riegner l'avait demandé en 1987 ! - et le pape Jean Paul II entreprit son voyage en Terre sainte.


Dans les coulisses du monde

Seule grande déception : n'avoir jamais pu établir de dialogue durable avec le monde musulman. Ardent sioniste, il souffrait de voir la droite, et surtout l'extrême droite, prendre le pouvoir en Israël, détruisant le rêve d'un rapprochement avec les Palestiniens. Un coup dur, pour celui qui intitula ses Mémoires : Ne jamais désespérer [1]. Comment un aussi brillant parcours a-t-il pu rester à ce point méconnu des Genevois ? Depuis l'annonce de son décès, les messages de condoléances s'accumulent sur les bureaux du Congrès juif mondial : cardinal Martini (archevêque de Milan autrefois considéré comme papabile), cardinal Sodano (secrétaire d'Etat de Jean Paul II), cardinal Lustiger (archevêque de Paris). Dans un livre-hommage, publié fin août pour ses 90 ans, figurent également les voeux d'Ivor Jackson, ancien directeur adjoint du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, de Konrad Raiser (secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises), de Bartholomaios Ier (patriarche oecuménique et archevêque de Constantinople), du métropolitain orthodoxe de Suisse, Damaskinos, etc. Or, mercredi, le service funèbre au cimetière israélite de Veyrier n'a réuni qu'une cinquantaine de personnes. Pour les proches de Gerhart Riegner, ce paradoxe s'explique aisément. La tradition juive exige de procéder le plus rapidement possible à l'ensevelissement. Mais surtout, sans verser dans la fausse modestie, l'homme aimait rester discret, évoluer dans les coulisses du monde.


Disciple du professeur Hans Kelsen

Né en 1911 à Berlin, dans une famille d'intellectuels juifs, il était pourtant destiné à devenir un grand professeur de philosophie du droit. Mais, en 1933, le jeune magistrat est révoqué du tribunal de sa ville, suite à un décret nazi contre les juifs. Il quitte l'Allemagne et continue ses études à Paris (Sorbonne), puis à Genève. C'est le très renommé professeur Hans Kelsen qui lui décroche une bourse à l'Institut universitaire de Hautes Etudes internationales. Le même Hans Kelsen ainsi que ses collègues, William Rappard et Paul Guggenheim, ont recommandé le jeune Riegner pour occuper le poste de conseiller juridique, lors de la création du Congrès juif mondial à Genève. Lui qui pensait donner un simple coup de main, a consacré soixante-cinq ans à lutter contre Hitler, puis pour les droits de l'homme ! Nommé secrétaire général en 1964, il est sans cesse réélu jusqu'en 1983.


«L'homme du télégramme»

« Reçu rapport alarmant faisant état qu'au quartier général du Führer est discuté un plan selon lequel tous les juifs des pays occupés ou contrôlés par l'Allemagne, soit 3,5 à 4 million de personnes, devraient, après déportation et concentration dans l'Est, être exterminés d'un coup, afin de résoudre une fois pour toutes la question juive en Europe. »

Le 8 août 1942 à Genève, Gerhart Riegner remet au vice-consul américain le texte de ce télégramme destiné à Stephen Wise, président du Congrès juif mondial et ami du président américain Franklin D. Roosevelt. Pour la toute première fois, le plan d'extermination était mis au jour. Mais il fallut attendre dix-huit mois avant que les Alliés fassent mine de réagir.

Riegner confiera, dans ses Mémoires :

« Des millions de juifs furent sacrifiés… Jamais je n'ai éprouvé plus intense sentiment d'abandon, d'impuissance et de solitude, que lorsque j'ai envoyé des messages de désastre et d'horreur au monde libre et que personne ne m'a cru… »

Dans une interview publiée dans Le Journal de Genève, le 2 août 1994, Riegner raconte :

« En juillet 1942, Eduard Schulte, un grand industriel allemand antinazi, était au courant de la solution finale et voulait en avertir les juifs pour libérer sa conscience. Il avait des relations d'affaires à Zurich et, à travers quelques intermédiaires, les nouvelles sont arrivées jusqu'à moi sans que je le rencontre. »

Et Riegner de poursuivre :

« Les Alliés ont signé une déclaration, le 17 décembre [1942], dénonçant l'extermination des juifs et promettant de punir les meurtriers. A partir de ce moment, personne ne pouvait dire qu'on ne savait pas. La désillusion est venue après : on attendait une action secrète des Alliés. Finalement, leur secret était qu'ils ne feraient rien. Les Américains, et eux seuls, ont quand même agi en 1944....

Je me suis aussi battu avec la Croix-Rouge, elle n'a pas beaucoup lutté pour assimiler ceux qui étaient internés dans les camps des prisonniers de guerre. Elle a maintenu l'illusion qu'elle agissait en faveur des déportés. En fait, elle n'a rien fait. »

A l'époque, Gerhart Riegner n'a pas eu davantage de succès auprès du Vatican, pourtant alerté par Mgr Bernardini, le nonce en poste à Berne. Raison pour laquelle notre homme s'est efforcé, tout au long de sa vie, de lutter contre « l'indifférence morale » des pays chrétiens à l'égard de la communauté juive.


André Allemand


© La Tribune de Genève



[1] « Ne jamais désespérer ». Soixante années au service du peuple juif et des droits de l'homme, Cerf, Paris, 1998, 683 pages.

Le quotidien algérien "El-Khabar" à Auschwitz. Il compare Sharon à Hitler et évoque la légende de l’Holocauste

Un reportage en deux versions : une "tendre" en français et une "dure" en arabe

par Randa Al Fayçal - Dubaï
MédiArabe.Info

Le quotidien "El Khabar" a publié, le 22 octobre, sur une page entière, un reportage réalisé par son envoyé spécial en Pologne consacré au camp d’Auschwitz. Mais le journal en donne deux versions : une "soft" en français, adressé au lectorat francophone, l’autre en arabe beaucoup plus polémique.


Nous reproduisons ici, le reportage en langue française dans son intégralité, y compris les fautes d’orthographe. Il est disponible sur la page en français du journal.
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Le camp de détention Nazi « Auschwitz » en Pologne « El Khabar » sur les traces de la cours crématoire de Hitler et la légende « Holocauste »

Dès notre arrivée à l’aéroport de Katowice, située au Sud de la Pologne, on était décidé à visiter le camp de détention Nazi « Auschwitz » qui est connu comme cours crématoire Juive appelée « Holocauste ». J’étais décidé à y pénétrer avec des yeux ouverts pour voir une scène de d’histoire, mais avec une mémoire ouverte sur des millions de victimes de crimes sionistes en Palestine.

Le camp de détention « Auschwitz », devenu un symbole des crimes Nazis contre l’humanité et les Juifs, et qui est devenu un titre pour plusieurs films cinématographiques, et est devenu un symbole de propagande d’injustice dont les juifs avaient été victimes, ce camp est devenu aussi une justification historique pour attaquer la Palestine et expulser les palestiniens pour les remplacer par les Juifs.

Sur le chemin, entre Krakow et le camp de détention situé dans la ville de « Oswiecim », la responsable de la délégation a préféré présenter un documentaire concernant le camp sur la télévision du bus. Tout au long du chemin menant vers le camp, elle a rappelée toutes les batailles médiatiques et politiques menées par Israël afin de convaincre tous les gouvernements et peuples du monde de la cours crématoire créée par Hitler pour les Juifs de « Auschwitz », et comment que ces batailles avaient été transformées de tentative de prouver une vérité historique en un objectif pour convaincre le monde entier de leur droit de bâtir un état Juif les réunissant en Palestine pour se mettre à l’abri d’une deuxième cours crématoire. Elle a rappelée aussi comment avaient été transférés tous les chercheurs et savants qui avaient renié ou bien douté même de la cours crématoire en asile politique et avaient été ciblés par les medias soumis à l’autorité Israélienne.

« Auschwitz » se compose de trois camps, les Allemands ont pu rassembler 450 milles juifs de Pologne, et 450 milles juifs de l’Europe de l’Est, en plus du transfert d’un nombre de juifs vers les pays voisins, le nombre global de détenus juifs à « Auschwitz » était de 1.3 millions de personnes, un million de juifs avaient été tués - au lieu de 6 millions tel que les juifs répandaient - ajoutés aux milliers de Polonais et de Gitans.

La salle 10 réservée aux tests médicaux et aux essais d’armes biologiques et chimiques sur les détenus, et au dessous de la salle 11, des chambres à gaz, où selon les historiens, y mettait des milliers de juifs pour les tuer, puis transférer les corps vers les fours à gaz pour les immoler, car des études indiquent que 300 corps/jour se faisaient immolés dans la salle N° 26 qui comprenait des fours à gaz.
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Mais sur la page en arabe du journal (accessible ici) destinée aux lecteurs algériens et arabes en général, on peut lire aussi deux autres encadrés. L’un consacré à la légende de l’Holocauste, avec des détails sur le fonctionnement du camp d’Auschwitz. Il précise comment les détenus étaient triés en fonction de leur état de santé, et comment les juifs étaient entassés, nus et la tête rasée, dans les chambres à gaz. Il souligne que les autorités ont construit des salles vitrées pour exposer les sept tonnes de cheveux des détenus, leurs 160.000 chaussures, les 2 millions de sacs, les 250.000 tonnes de jouets des enfants et les affaires des religieux juifs...

Dans le deuxième encadré, l’auteur se dit bouleversé par ce qu’il a vu et entendu à Auschwitz. Sous le titre « D’Auschwitz à Sabra et Chatila, de Hitler à Sharon », l’auteur dit que « le visiteur ne peut sortir de ces lieux que rempli d’émotion et de solidarité avec les Juifs, d’un point de vue purement humain », avant d’ajouter aussitôt que « pour moi personnellement, pour tous les arabes et les musulmans, et pour les adeptes de la liberté et des causes justes, cette sympathie et cette solidarité s’effacent devant les horreurs commises par les sionistes à Sabra et Chatila, à Deir Yassine, à Qana, à Gaza, à Jérusalem, dans le Golan... Malheureusement, le monde qui a vu Auschwitz à travers la télévision et le cinéma, est solidaire avec les Juifs. Mais il ne se mobilise pas devant les massacres quotidiens des Palestiniens, qui se déroulent devant ses propres yeux ».
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Le quotidien défend son point de vue, et nous le respectons. Mais nous sommes en droit de nous interroger pourquoi n’a-t-il pas traduit en français les deux encadrés ? Pourquoi ne compare-t-il pas Sharon à Hitler dans la langue de Molière ? Est-ce de peur d’être accusé d’antisémitisme ? Ou parce qu’il n’a pas le courage d’assumer ses propos ? En tout état de cause, cette pratique relève à la fois d’une hypocrisie et d’un double langage indigne d’un journaliste qui se respecte.

Randa Al-Fayçal

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mercredi 22 octobre 2008

LA LISTE DES JUIFS PERSECUTES PAR LES NAZIS


Le Délégué du gouvernement fédéral à la culture et aux médias Bernd Neumann effectuera une visite jeudi 23 Octobre au musée de Yad Vashem en Israël, au cours de laquelle il doit remettre une copie numérique de la liste des résidents juifs d'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale

Cette liste est le fruit de quatre ans de travail, réalisé par le centre fédéral des archives en Allemagne, avec l'aide des experts de Yad Vashem.

Elle contient les détails biographiques d'environ 600.000 Juifs persécutés et discriminés en Allemagne entre 1933 et 1945, dont leurs noms, adresses, conditions de déportation et contexte de décès.

La base de données a été établie à partir de 2,5 millions archives, issues de milliers de sources différentes.
« Cette liste nous permet d'approfondir notre connaissance sur le sort des Juifs en Allemagne (durant l'Occupation) » explique Avner Shalev, le président du musée de Yad Vashem.

Et d'ajouter : «Cette liste qui s'ajoute à nos autres archives, nous donne l'occasion de combler les failles de notre connaissance (sur la Shoah). Chaque nouvelle information collectée nous permet de reconstruire l'histoire individuelle et collective des Juifs durant l'Holocauste. »

mercredi 15 octobre 2008

DIFFUSION DE LA HAINE


Source : http://www.editionsdelareconquete.com/index.php

Les Editionsde la Reconquête
décerne un « PRIX DES ECRIVAINS ASSASSINES » Il s’agit, pour mémoire et par ordre alphabétique de : Robert BRASILLACH Paul Chack André Chénier Charles Maurras


Un peu d’histoire….

Paul Chack Pendant l’occupation allemande, il crée et dirige le Comité d’action antibolchévique (1941-1945), officine de propagande anticommuniste et antisémite, qui sert d’annexe de propagande pour le recrutement en faveur de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme. Jugé après la Libération pour intelligence avec l’ennemi, il est condamné à mort et fusillé le 9 janvier 1945.

Charles Maurras L’antisémitisme et l’anti-protestantisme sont deux thèmes communs de ses écrits Il est le dirigeant et le principal fondateur du quotidien royaliste l’Action française (d’abord intitulé Revue d’Action française, fondée par Maurice Pujo et Henri Vaugeois en 1899). Il déploya, avec ses principaux collaborateurs, une grande virulence, allant – durant les années 1920 – jusqu’à la menace de mort, notamment contre Abraham Schrameck, ministre de l’Intérieur, en 1925 (« Ce serait sans haine et sans crainte que je donnerais l’ordre de répandre votre sang de chien si vous abusiez du pouvoir public pour répandre du sang français répandu sous les balles et les couteaux des bandits de Moscou que vous aimez1 »), ou contre Léon Blum, président du Conseil (« C’est en tant que Juif qu’il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre le Blum. Ce dernier verbe paraîtra un peu fort de café : je me hâte d’ajouter qu’il ne faudra abattre physiquement Blum que le jour où sa politique nous aura amené la guerre impie qu’il rêve contre nos compagnons d’armes italiens. Ce jour-là, il est vrai, il ne faudra pas le manquer2. ») L’antisémitisme de Maurras, occupe cependant une place modeste dans son œuvre ; Léon Poliakov évoque d’ailleurs les « bons Juifs » qu’avait distingués Maurras par leur engagement dans la Grande Guerre3, comme Pierre David (1886-1918).

Robert BRASILLACH Auteur de l’entre-deux guerres et de la Seconde Guerre mondiale, il fut, de 1937 à 1943 (période entrecoupée d’une captivité en Allemagne de 1940 à 1941, suite à sa mobilisation et à la défaite française), rédacteur en chef de l’hebdomadaire Je suis partout, dans lequel il laissa transparaître sa haine des Juifs1, du Front populaire, de la République2, et, sous l’Occupation, son admiration du IIIe Reich Il Fut fusillé à la Libération.

Nous avons choisi 3 auteurs publiés par cette maison d’édition qui montrent bien son orientation politique

Abel BONNARD Sous l’occupation, l’attitude d’Abel Bonnard sera davantage collaborationniste que maréchaliste : membre du Groupe Collaboration, il soutiendra des initiatives comme la création de la LVF, et sera l’auteur d’éditoriaux dans Je suis partout dans lesquels il marqua sa rupture avec le royalisme et l’antigermanisme de Maurras qu’il ne devait plus revoir1. En avril 1942, il est appelé à Vichy par Laval qui le nomme ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, poste au sein duquel il a fait connaitre ses positions anticléricales2. Le chroniqueur Jean Galtier-Boissière devait le surnommer « la gestapette3 », en raison de son homosexualité notoire4 et de sa proximité avec les nazis.

LUCIEN REBATET
Mobilisé en janvier 1940, Lucien Rebatet est libéré le 15 juillet 1940 et rejoint Vichy où il travaille à la radio. De retour à Paris, après un passage au journal Le Cri du Peuple de Jacques Doriot, il revient à Je suis partout. Il signe « Les Tribus du cinéma et du théâtre » et « Le Bolchévisme contre la civilisation ». En 1942, il publie Les Décombres, où il désigne les Juifs, les politiques et les militaires comme responsables de la débâcle de 1940 - sans pour autant épargner les autorités de Vichy. Il y explique que la seule issue pour la France est de s’engager à fond dans la collaboration avec l’Allemagne nazie. Ce pamphlet est tiré à quelque 65 000 exemplaires sous l’Occupation, et le livre est désigné « livre de l’année » par Radio Paris. Son dernier article, publié le 28 juillet 1944 , s’intitule « Fidélité au national-socialisme ». Mais le vent a tourné, et Rebatet fuit vers l’Allemagne. On le retrouve à l’automne, comme tant d’autres collaborateurs, à Sigmaringen (où ils créent un gouvernement en exil qui tiendra jusqu’en avril 1945). Arrêté le 8 mai 1945, il est jugé le 18 novembre 1946, condamné à mort puis, finalement, gracié Léon Degrelle

Degrelle est nommé Kommandeur der SS Freiwillige Grenadier Brigade Wallonien et promu SS-Hauptsturmführer, le 31 janvier 1944 Lors de sa dernière rencontre avec Hitler, le 25 août 1944, il reçoit la Croix de Fer avec feuilles de chêne.

Après la guerre, Degrelle prétend que Hitler lui aurait dit : « Si j’avais eu un fils, j’aurais aimé qu’il fût comme vous »