source : letelegramme.com
de Guillaume Robelet
Si l’on trouvait dimanche, à la brocante militaire d’Auray (56), des vieux fusils, des casques, des insignes ou encore des objets issus de la Résistance, un stand laissait perplexe. On y vendait, en grande majorité, des objets datant du III e Reich : insignes avec croix gammées, portraits représentant des soldats nazis, un brassard noir sur lequel on pouvait lire en lettres blanches brodées « Hermann Goering », haut dirigeant du Reich...
On trouvait également un cadre abritant une vieille couverture de magazine à l’effigie de Heinrich Himmler, chef de toutes les polices allemandes, dont la Gestapo. Les vendeurs, d’origine allemande, venaient à Auray pour la « troisième année consécutive », a expliqué un membre de la Société alréenne de tir, organisatrice de la brocante.
Il reconnaît que ces objets lui ont fait « bizarre ». Un autre membre indique que cet homme expose un peu partout en France. Condamnant fermement le fascisme, il dit aussi connaître d’anciens déportés qui viennent à cette brocante et n’ont jamais trouvé à y redire.
« Les gendarmes étaient venus l’année dernière mais ils n’avaient rien dit », indique l’association. « Ils ne sont pas venus cette fois, peut-être parce qu’ils ont constaté les autres années qu’il n’y avait pas de danger avec les armes exposées... » En fait, les gendarmes n’ont pas pu aller inspecter la brocante cette année car ils étaient « pris par des affaires judiciaires », a expliqué le chef de brigade.
D’ailleurs, on ne sait pas si tous ces objets figuraient sur le stand les années précédentes ou s’ils étaient mieux masqués. Cette année, quelques gommettes cachaient en partie certains insignes. « Les atrocités commises par les nazis nous imposent un devoir de mémoire qui doit s’accompagner d’une grande vigilance à l’égard de toute tentative de réhabilitation, de célébration ou tout simplement de banalisation des crimes qui ont été commis et de l’organisation qui les a planifiés, explique une proposition de loi du 28 mai 2008, déposée au Sénat. La vente d’objets nazis constitue une des formes insidieuse que peuvent prendre ces tentatives ».
L’article R. 645-1 du code pénal punit d’une amende de 1.500 € (l’amende la plus élevée en matière de contravention) le fait de porter ou d’exhiber en public un uniforme ou un insigne rappelant le nazisme. La proposition de loi vise à le compléter en interdisant la vente. On est peut-être tout simplement, dans cette affaire, aux limites de la légalité.
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3 commentaires:
Bien sérieusement je ne trouve rien à redire quand à cette vente tout simplement que même si c'est mal ce que le nazisme à fait, il fait partie de notre passé à tous et cela on ne peut revenir en arrière
Ces pièces certes devrait se trouver dans un musée militaire pas à titre honnorifique, mais bien réprobatif , mais aussi malheureusement historique
Je possède une médaille avec des inscriptions ( je ne lis pas l'allemand ) et en tout bien tout honneur l'ai mise en vente sur un site bien connu cette médaille a été retirée tout de suite maintenant j'en conais la provenance et quoi qu'on en dise sa valeur monnetaire
(DSL j'avais fais pas mal de fautes )
Je ne suis pas du tout d'acord avec cet article. Je collectionne les objets du IIIème Reich et je ne suis absolument pas Nazi. Ras le bol de ces raccourcis intellectuels de personnes sans culture! LES COLLECTIONNEURS SONT DES PASSIONNES D'HISTOIRE TOUT SIMPLEMENT! J'ajoute qu'en condamnant ces collections, on condamne ces objets à l'oubli et donc à l'oubli des atrocités. Les américains ont rapportés des millions d'objets du troisième Reich en souvenir et n'étaient absolument pas nazis bien au contraire. Mon grand père était dans la résistance et en a rapporté de Berlin.
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