lundi 16 février 2009
Israël: l'officier allemand du "Pianiste" honoré par Yad Vashem
AFP/Archives - Marco Longari
L'officier de la Wehrmacht Wilm Hosenfeld, rendu célèbre par le film de Roman Polanski "Le pianiste" (2002), a été reconnu "Juste parmi les Nations" à titre posthume, selon un communiqué publié lundi par Yad Vashem, le Mémorial pour la Shoah de Jérusalem.
L'officier Wilm Hosenfeld, basé à Varsovie dès juillet 1940, s'est vu décerner le titre de "Juste parmi les Nations" pour avoir "sauvé des juifs de la Shoah" durant la Seconde guerre mondiale.
Hosenfeld a été rendu célèbre par le film de Roman Polanski, "Le pianiste", tiré de l'histoire vraie d'un musicien juif polonais, Wladyslaw Szpilman, qui a remporté nombre de prix au Festival de Cannes, aux Oscars et aux Césars.
Wladyslaw Szpilman a écrit au Mémorial de Yad Vashem pour raconter comment, en novembre 1944, l'officier allemand lui avait fourni une cachette, de la nourriture, des couvertures et un soutien moral. Un autre rescapé, Leon Wurm, a certifié qu'Hosenfeld, qui travaillait au Centre de Sports de l'armée, l'avait employé après son évasion d'un train qui le menait vers le camp d'extermination de Treblinka.
La Commission pour la désignation des "Justes parmi les Nations" avait déjà étudié le cas de l'officier allemand sans lui décerner le titre, aucune preuve ne permettant, selon elle, d'affirmer qu'il n'avait pas participé à des crimes de guerre durant la prise du ghetto de Varsovie.
Récemment, de nouveaux documents ayant appartenu à l'officier et étudiés par le Mémorial de la Shoah, tels des carnets intimes ou des lettres écrites à sa femme, ont montré sa profonde désapprobation de la politique menée par les nazis à l'égard des juifs.
"Dans ses écrits, Hosenfeld dévoile son dégoût grandissant pour l'oppression du peuple polonais, les persécutions du clergé polonais, les abus à l'égard des juifs, les débuts de la Solution finale et son horreur de l'extermination du peuple juif," souligne le communiqué.
Après la guerre, Wilm Hosenfeld a été arrêté, jugé et condamné à la prison à vie par les soviétiques. Il est mort en prison en 1952.
Son fils et ses deux filles vont recevoir la médaille et le certificat de "Juste parmi les Nations" au nom de leur père.
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