jeudi 13 mars 2008

ADAM RAYSKI , CHEF DES FTP-MOI EN FRANCE , EST MORT A L'AGE DE 95 ANS

Adam Rayski (Z''l), un des fondateurs en 1943 du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), est mort à l'âge de 95 ans, à Paris. D'origine polonaise, ce journaliste communiste résistant avait dirigé la section française des FTP- MOI (Francs-tireurs partisans-Main d'œuvre immigrée). (Guysen.International.News)
Après la guerre, il rentre en Pologne où il dirige des journaux communistes. De retour en France en 1957, il quitte le Parti communiste polonais et effectue des recherches historiques sur la résistance juive en France. Il milite pour la défense des droits de l'homme et de la communauté juive. Ses obsèques auront lieu le 13 mars à 14 h au cimetière du père Lachaise.




L'Affiche rouge du groupe Manouchian

Le 21 février 1944, les murs de Paris se couvrent de grandes affiches rouges. Elles font état de l'exécution au mont Valérien de 23 «terroristes» membres d'un groupe de FTP (francs-tireurs partisans).

Le chef de ce groupe de résistants s'appelle Missak (Michel) Manouchian. Il est né en Arménie 36 ans plus tôt et a été marqué par le génocide arménien.

Quand il arrive en France, en 1924, il apprend le métier de menuisier et adhère au syndicat communiste, la CGT. Au Parti communiste, il fait partie du groupe MOI (Main-d'Oeuvre Immigrée). Pendant l'occupation allemande, il rejoint un petit réseau de résistants communistes, les FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans-Main-d'Oeuvre Immigrée).
La propagande nazie daube sur l'origine étrangère


Adam Rayski

Adam Rayski a été l’un des témoins et des acteurs de la tragédie de la rafle du Vel’ d’Hiv’, les 16 et 17 juillet 1942.

Né en 1913 à Bialystok (Pologne), il ne tardera pas, à peine adolescent, à adhérer à la Gauche scolaire, une organisation à tendance marxiste, pour en devenir rapidement le responsable.

Arrivé à Paris en 1932, il entreprend des études de journalisme à la Sorbonne, convaincu qu’il n’existe pas de meilleure arme que la parole écrite pour gagner l’adhésion des masses à une cause révolutionnaire. En 1934, il entre au quotidien de gauche en langue yiddish, La Presse Nouvelle. Peu après, il fera partie de la rédaction de L’Humanité pour assurer les liens politiques avec le quotidien juif.

En juillet 1940, s’évadant d’un camp de transit de prisonniers de guerre à Nantes, il revient dans Paris occupé, au matin du 14 juillet. Il participe à la création du mouvement de résistance juive placée sous l’égide de la MOI (Main d’Œuvre Immigrée), une organisation affiliée au Parti communiste. En septembre 1941, Adam Rayski est promu responsable national de la résistance juive MOI, dont la branche armée s’est illustrée par son héroïsme contre la Wehrmacht. Il occupera ce poste jusqu’à la fin de la guerre. Il ne lâchera pas sa plume et s’en servira pour assurer la mémoire de cette période exceptionnelle, celle de la résistance juive, comme historien. Adam Rayski est membre d’honneur du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) dont il fut cofondateur, en 1943, dans la clandestinité.

Adam Rayski fait partie du Jury national du Concours de la Résistance et de la Déportation, en qualité de personnalité de la Résistance.
Il est président de l’Union des Résistants et Déportés Juifs de France (URDF). L’association publie une revue d’information historique, La Lettre des Résistants et Déportés Juifs, 35, place Saint-Ferdinand, 75017 Paris.
Il est décédé en mars 2008.


Publications d’Adam Rayski

Nos Illusions perdues
Balland, Paris, 1985 (épuisé).
Disponible en CD-Rom.
Traduction allemande Zwischen Thora und Partei,
Herderbücherei, Freiburg, 1987.

Qui savait quoi ? L’extermination des Juifs 1941-1945
avec Stéphane Courtois
La Découverte, Paris, 1987.

Le Sang de l’étranger. Les immigrés de la MOI dans la Résistance
avec Stéphane Courtois et Denis Peschanski, Fayard,
Paris, 1989, 2e édition 1994.

Traduction allemande de L’Affiche rouge, Immigranten und Juden in der
französischen Résistance, Verlag Schwarze Risse, Berlin, 1994.

Le Choix des Juifs sous Vichy. Entre soumission et résistance
La Découverte, Paris, 1992.

A la demande d'Anne, son épouse, j'avais mis en ligne
un dossier sur les fusillés de la Cascade du Bois de Boulogne.
http://clioweb.free.fr/dossiers/39-45/rayski/cascade.htm

Il y a soixante ans. La rafle du Vélodrome d’Hiver (15 Mo en pdf)
Le peuple de Paris solidaire des Juifs
(extrait p 39 et 40 de la brochure distribuée en oct 2002 aux lycéens parisiens :
http://www.resistancejuive-europe.net/veldhiv/Veldhiv.html

Certains articles de sa "Lettre des Résistants et Déportés Juifs"
étaient en ligne sur le site http://www.cie.fr/urdf/
http://web.archive.org/web/*/http://www.cie.fr/urdf/

http://www.resistancejuive-franceurope.net/
Le site web suivant semble avoir été moins bien archivé

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