mardi 22 juillet 2008

La véritable histoire autour de Herschel Grynszpan

par Raphael Aouate




Petit rappel historique nécessaire au préalable.


Jusqu’à maintenant, Herschel Grynszpan est connu pour être un juif polonais âgé seulement de 17 ans qui, le 7 novembre 1938, tire à bout portant sur un conseiller de l’ambassade d’Allemagne à Paris. Par ce geste, il aurait voulu alerter l’opinion publique sur les persécutions dont sont victimes les juifs en Europe. Par cet acte dramatique, il aurait voulu sauver les juifs de l’enfer qui les attend et qui ne fait aucun doute pour lui. Il a le pressentiment que ces persécutions sont le prélude à des actes encore plus terribles et barbares qui frapperont fatalement les Juifs en Europe.

En effet, les autorités allemandes trouveront là le prétexte pour enfin expulser les juifs du pays, les priver de leur citoyenneté allemande, et provoquer le début de leur déchéance, de leur humiliation et de leur internement dans les camps de concentration. Ainsi, en représailles, et pour venger la mort de l’un des leurs, les autorités allemandes auraient organisé l’épouvantable Nuit de Cristal au cours de laquelle magasins et synagogues seront détruites. Une centaine de juifs tués et des milliers arrêtés et dont on aura ensuite aucune nouvelle.

Mais 70 ans plus tard, qui viendront marquer, au printemps prochain, la Nuit de Cristal de triste mémoire, un historien spécialiste de la Shoah vient tordre le coup en la remettant en cause, une thèse communément admise par tous : le fameux incident autour du supposé assassinat de diplomate allemand par le jeune Juif.

Aujourd’hui, Meir Schwartz, historien qui a lui-même vécu la Nuit de Cristal, tente de démontrer que cette thèse était "idéale" pour le régime nazi : l’assassinat d’un représentant allemand par un Juif était le prétexte tout trouvé pour le déchainement de haine qui allait suivre.

Seule ombre au tableau officiel : Grynszpan n’aurait tout simplement pas tiré sur le diplomate !

Au terme d’une analyse minutieuse du dossier et des faits supposés, la version allemande serait tout bonnement mensongère.

Aujourd’hui, les conclusions apportées par Schwartz, et confirmées par de nombreux historiens européens – étrangement peu relayés par les médias officiels- viennent contredire la vulgate admise.

Schwartz argue en effet que le diplomate allemand Pomrat et Grynszpan s’étaient liés d’amitié, et qu’en conséquence, il était aisé pour ce dernier de pénétrer dans le bureau de l’Ambassade allemande à Paris. L’entourage du diplomate aurait alors entendu des cris et non des tirs, puis aurait trouvé Pomrat gisant à terre. Selon la version officielle, cinq coups de feu auraient été évoqués, dont deux auraient touché Pomrat. Pourtant, aucun autre projectile ni douille n’auraient jamais été localisés dans le bureau de Pomrat. En outre, cinq balles non utilisées auraient été retrouvées dans la sacoche de Grynszpan. La mort du diplomate aurait alors été annoncée à l’hôpital. Selon Schwartz, c’est le médecin personnell d’Hitler lui-même, Karl Brandt, qui aurait éliminé le diplomate. Brandt sera d’ailleurs condamné à mort à Nuremberg.

Ainsi, malgré tant de zones d’ombre, les livres d’histoire officiels continuent de présenter une thèse communément exprimée par Goebbels, selon laquelle Grynszpan aurait tiré sur le diplomate.

"Nous voulons démontrer que tout cela avait été planifié par avance par l’Allemagne", déclare l’historien.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Pour commencer, le diplomate tué ne s'appelle pas Pomrat, mais vom Rath... Le reste de l'article est-il au même niveau d'information?

karl a dit…

c'est bien dit corinnec... tu as raison...