lundi 15 octobre 2007

AUSCHWITZ COTE JARDIN

lundi 15 octobre 2007, par Admin

Prises l’été 1944, ces photos anonymes révèlent la vie « banale » des bourreaux nazis, gardiens du camp, alors que des milliers de Juifs hongrois y meurent chaque jour.

Article de Gérard Lefort dans Libération du Mercredi 26 septembre 2007


Ces photographies sont extraites d’un album de 166 clichés, rendues publiques par le mémorial de l’Holocauste à Washington (1). A première vue, rien de remarquable : des hommes et des femmes en uniformes, qui boivent, chantent en chorale au son d’un accordéon, dégustent des myrtilles ou bronzent sur des chaises longues.


L’extraordinaire est ailleurs, dans la légende nécessaire qui a accompagne ces images : cet album était celui de Karl Höcker, officier SS, adjoint du commandant du camp d’extermination d’Auschwitz, de mai 1944 à janvier 1945. Dès lors, c’est la banalité même de ces photos, probablement réalisées par des photographes professionnels, qui devient exceptionnelle et abominable. A l’époque où elles sont prises (printemps-été 1944), l’élimination des Juifs est à son apogée avec l’arrivée massive de déportés hongrois dont témoigne un autre album, dit Album d’Auschwitz, publié en 1980 par les époux Klarsfeld.

D’un « reportage » à l’autre, on est tenu de rapprocher le sourire des bourreaux nazis et le visage égaré des Juifs hongrois. Plus énigmatique : quel désir traverse la tête du SS Höcker, âgé de 33 ans, marié et père de famille, dont le second enfant, un garçon, va naître en octobre 1944, quand il commande un album où, pratiquement à chaque image, il apparaît en bonne place ? Veut-il démontrer à sa femme enceinte qu’il ne fait pas qu’un sale boulot ? Prouver (mais à qui ?) qu’il fréquente les dignitaires d’Auschwitz, qu’il est, entre autres, l’ami du docteur Mengele que l’on reconnaît sur bien des photos ? Cet album serait-il un album souvenir ? Oui, il faut imaginer cela. Qu’un homme, responsable majeur de l’extermination, voulait garder un souvenir, un bon souvenir, d’Auschwitz. Celui des jours de récupération à Solahütte, villégiature de chalets, à une trentaine de kilomètres du camp.

Autre énigme. Que faisait cet album aux Etats-Unis ? Il aurait été trouvé en 1946 à Francfort par un officier américain, agent du renseignement. Il l’aurait conservé pendant soixante ans. Jusqu’à ce qu’en 2006 il le lègue au mémorial de l’Holocauste de Washington tout en exigeant de rester anonyme. L’hypothèse la plus optimiste est que cet homme avait oublié ces images. On peut le comprendre. Mais qu’elles lui sont revenues. Comme un cauchemar intime à partager désormais avec le genre humain. (1) L’intégrale de l’album est visible sur le site www.ushmm.org

http://www.ushmm.org/research/collections/highlights/auschwitz/ ?content=2


La devise de la LDJ est "Jamais Plus" : Aucune concession aux antisémites.(quelque soit leur race ,leur religion,leur nationalité) Nous nous souvenons du discours émouvant de Menahem Begin après le bombardement du réacteur nucléaire irakien d’Osirak où il prononça de sa vois douce et ferme à deux reprises :"Never again ,Never again" au sujet de la menace d’extermination nucléaire irakienne.

Aujourd’hui la même menace vient de Téhéran : seule une solution est raisonnable : la destruction des centres nucléaires .Les menaces de sanctions économiques est un sujet de plaisanterie en Iran. Les armées américaine et israélienne ont les moyens d’éradiquer la menace nucléaire iranienne .Nous souhaitons qu’elle le fasse au plus tôt !

TEXTE REPRIS DU SITE
http://www.liguededefensejuive.net

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