vendredi 26 octobre 2007

MEMOIRE DE L' HOLOCAUSTE

PRÉSENTATION
Source : Article 12.1 du Règlement intérieur de la Conférence générale.
Contexte : Le présent document concerne le point 14.2 de l’ordre du jour
provisoire. Il est soumis par l’Australie, le Canada, les États-Unis
d’Amérique, la Fédération de Russie et Israël.
Objet : Une note explicative concernant ce point et un projet de résolution
font l’objet d’une annexe au présent document.
Décision requise : Paragraphe 6 (annexe).
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Annexe
ANNEXE
NOTE EXPLICATIVE
1. Le 1er novembre 2005, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution
historique (60/7) sur la Mémoire de l’Holocauste. Cette résolution a réaffirmé que « l’Holocauste,
qui s’est traduit par l’extermination d’un tiers du peuple juif et d’innombrables membres d’autres
minorités, demeurera à jamais pour tous les peuples un rappel des dangers de la haine, de
l’intolérance, du racisme et des préjugés ». Elle a en outre proclamé le 27 janvier Journée
internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, et a prié instamment les États
membres d’élaborer des programmes éducatifs qui graveront dans l’esprit des générations futures
les enseignements de l’Holocauste ».
2. Le 26 janvier 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 61/255
sur le déni de l’Holocauste. Cette résolution a condamné « sans réserve tout déni de
l’Holocauste » et a vivement engagé tous les États membres à rejeter sans réserve « tout déni de
l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité
menée en ce sens ». Elle s’est en outre félicitée de l’inclusion par des États membres dans leurs
programmes d’enseignement de mesures visant à s’opposer aux tentatives faites pour dénier
l’Holocauste ou en réduire l’importance.
3. Ces résolutions de l’Assemblée générale montrent clairement que les Nations Unies jugent
importante la diffusion active des connaissances relatives aux faits et aux enseignements moraux
de l’Holocauste et ne tolèrent aucune forme de déni de l’Holocauste.
4. Comme le demandait la résolution 60/7 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le
Secrétaire général a élaboré un programme de communication sur « l’Holocauste et les Nations
Unies ». Étant donné le rôle majeur que joue l’UNESCO en ce qui concerne les questions
d’éducation dans le système des Nations Unies, il conviendrait que le Directeur général consulte le
Secrétaire général au sujet de ce programme, en vue d’examiner diverses options susceptibles de
permettre à l’UNESCO de participer aux efforts déployés par l’ONU pour garder vivante la
mémoire de l’Holocauste par l’éducation et combattre toute forme de déni de celui-ci.
5. Le Directeur général serait invité à faire rapport sur les résultats de sa consultation et à
soumettre ses recommandations au Conseil exécutif à sa 180e session (automne 2008).
6. Projet de résolution proposé1 :
La Conférence générale,
1. Rappelant que l’Holocauste, qui s’est traduit par l’extermination d’un tiers du peuple juif
et d’innombrables membres d’autres minorités, demeurera à jamais pour tous les
peuples un rappel des dangers de la haine, de l’intolérance, du racisme et des
préjugés,
2. Rappelant la résolution 60/7 du 1er novembre 2005, qui a condamné tout déni de
l’Holocauste,
1 À la date de la publication du présent document, les États membres suivants avaient officiellement fait
part de leur soutien à ce projet de résolution : Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bénin, Brésil,
Bulgarie, Chili, Chypre, Colombie, Côte d’Ivoire, Croatie, Danemark, El Salvador, Espagne, Estonie,
ex-République yougoslave de Macédoine, Fidji, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Guatemala,
Honduras, Hongrie, Inde, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Maurice,
Mexique, Monaco, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de
Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord,
Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine et Uruguay.
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Annexe - page 2
3. Notant que le 27 janvier a été désigné par l’Organisation des Nations Unies Journée
internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste,
4. Notant que l’Acte constitutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la
science et la culture, adopté au lendemain des horreurs de la Seconde Guerre
mondiale, déclare que « la grande et terrible guerre qui vient de finir a été rendue
possible par le reniement de l’idéal démocratique de dignité, d’égalité et de respect de
la personne humaine et par la volonté de lui substituer, en exploitant l’ignorance et le
préjugé, le dogme de l’inégalité des races et des hommes »,
5. Gardant à l’esprit la résolution 61/255 de l’Assemblée générale des Nations Unies du
26 janvier 2007 et, en particulier, sa reconnaissance de la mise en place par le
Secrétaire général d’un programme de communication sur le thème « l’Holocauste et
les Nations Unies »,
6. Demande au Directeur général de consulter le Secrétaire général au sujet de son
programme de communication, afin d’explorer le rôle que l’UNESCO pourrait jouer
dans les actions visant à garder vivante la mémoire de l’Holocauste par l’éducation et à
combattre toute forme de déni de celui-ci ;
7. Demande également au Directeur général de faire rapport sur les résultats de cette
consultation et de soumettre ses recommandations au Conseil exécutif à sa
180e session.

Publié par MICHELLE GOLDSTEIN

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