mardi 30 octobre 2007

L'ANTISEMITISME MORTIFERE D'HITLER

Paroles et documents

L’antisémitisme tient une place centrale dans l’idéologie nazie. Son principal promoteur en est Hitler lui-même. Les discours, documents, déclarations qui en illustrent le caractère fanatique sont abondants. Parmi toutes ces déclarations un certain nombre illustre l’aspect radical de cet antisémitisme: Hitler voulait se débarrasser des Juifs. L’expression de ce désir a pris dès le début de la carrière politique d’Hitler la forme d’un appel au meurtre. Au cours des premières années de son parcours politique, Hitler exprime à maintes reprises son désir de meurtre sans qu’il soit possible d’affirmer qu’il s’agissait d’un projet arrêté. Lorsque son parti gagne en audience et que lui-même cherche à gagner en respectabilité, il évite de renouveler des déclarations trop ouvertement assassines. L’arrivée de la guerre change cela et Hitler reparle de la mort des Juifs, non plus en terme de désir ou de fantasme, mais en terme de prophétie, voire de projet. À mesure qu’Hitler avance dans la guerre, ces déclarations montrent que le fantasme s’est définitivement transformé en projet, puis les déclarations qui y font référence montrent que le projet est en train de se réaliser, et enfin qu’il s’est réalisé. Hitler a « rêvé » l’extermination des Juifs avant d’oser l’envisager puis de la réaliser. Nous proposons au lecteur une liste chronologique de ses déclarations les plus caractéristiques...
Le 16 septembre 1919, Hitler s’exprime, dans un texte, pour la première fois sur les juifs. Il écrit notamment:

« L’antisémitisme fondé sur des motifs purement sentimentaux, trouvera son expression ultime sous forme de pogroms. L’antisémitisme selon la raison doit, lui, conduire au combat législatif contre les privilèges des Juifs et à l’élimination de ces privilèges... Son but ultime [celui de l’antisémitisme] doit, immuablement, être l’élimination des Juifs en général. »1

Lors d’une réunion du NSDAP (le parti nazi), le 6 avril 1920, Hitler déclare:
« Nous n’avons aucune intention d’être des antisémites sentimentaux désireux de susciter des pogroms mais nos cœurs sont remplis d’une détermination inexorable d’attaquer le mal à sa base et de l’extirper de sa racine à ses branches. Pour atteindre notre but, tous les moyens seront justifiés, même si nous devons nous allier avec le diable. »2

Lors d’un rassemblement du parti nazi le 31 mai 1920 à Munich, le journal Münchener Presse du 1er juin 1920 rapporte à propos du discours d’Hitler:
« Lorsque l’orateur lança la question, comment devait on se défendre des Juifs, des cris s’élevèrent de l’assemblée - une assemblée modèle selon le président - pour répondre: Pendre! Mettre à mort! (Totschlagen!) »3

Dans une lettre du 3 juillet 1920, à en tête du NSDAP, Hitler écrivait ceci au Major Konstantin Hierl:
« Le Juif en tant que ferment de décomposition (selon Mommsen) n’est pas à envisager comme individu particuler bon ou méchant, [il est] la cause absolue de l’effondrement intérieur de toutes les races, dans lesquelles il pénètre en tant que parasite. Son action est déterminée par sa race. Autant je ne peux faire reproche à un bacille de tuberculose, à cause d’un action qui, pour les hommes signifie la destruction, mais pour lui la vie, autant suis-je cependant obligé et justifié, en vue de mon existence personnelle, de mener le combat contre la tuberculose par l’extermination de ses agents. Le Juif devient et devint au travers des milliers d’années en son action une tuberculose de race des peuples. Le combattre signifie l’éliminer »4

Le 8 février 1921, Hitler s’exprime dans le Völkische Beobachter à propos des sentiments qu’il veut susciter chez les Allemands, envers les Juifs:
« De la haine, de la haine brûlante — c’est ce que nous voulons déverser dans les âmes de nos millions de compatriotes allemands, jusqu’à ce que s’embrase en Allemagne la flamme de colère qui nous vengera des corrupteurs de notre nation »5

Le 24 avril 1921, lors d’un discours, Hitler se met à crier :
« C’est la raison pour laquelle la résolution de la question juive est une question centrale pour les nationaux-socialistes. Cette question ne peut être résolue avec délicatesse; face aux armes terrifiantes de nos ennemis, nous ne pouvons la résoudre que par la force brute. La seule façon de combattre est de combattre durement. Lord Fischer l’a dit, “si vous frappez, alors frappez dur! Le seul combat sérieux est celui qui fait hurler votre ennemi.” »6

Le commandant à la retraite Joseph Hell était journaliste durant les années vingt et au début des années trente. Il fut à cette époque le collaborateur du Dr Fritz Gerlich, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Der Gerade Weg. En 1922, Joseph Hell demanda à Hitler: « Que comptez-vous faire aux juifs, le jour où vous aurez les pleins pouvoirs? » Hitler, qui jusqu’alors avait parlé calmement et en employant des termes mesurés, subit une transformation totale, ses yeux se fixèrent dans le vide, il devint de plus en plus excité à mesure qu’il s’exprimait, en finissant par vociférer comme en transe:
« Lorsque je serai réellement au pouvoir, ma toute première tâche consistera à annihiler les juifs. Dès que j’aurai la possibilité de le faire, je ferai construire — à la Marienplatz de Munich par exemple — autant de rangées de potences que la circulation le permettra. Puis les juifs seront pendus sans discrimination et ils resteront pendus jusqu’à ce qu’ils puent. Ils resteront pendus tant que les principes d’hygiène le permettront. Dès qu’on les aura détachés, ce sera au tour de la prochaine fournée et ainsi de suite jusqu’à ce que le dernier juif de Munich ait été exterminé. On agira séparément de même dans d’autres villes jusqu’à ce que l’Allemagne ait été complètement nettoyée des juifs. »7

Dans un discours du 2 février 1922, Hitler demande la peine de mort pour « tout juif pris avec une fille blonde »8.

Le 18 janvier 1923, Hitler fait un discours à Munich. Il promet:
« Il n’y a ici aucune possibilité d’accomodation : le Juif et ses complices demeureront à jamais des ennemis dans le cœur de notre peuple. Nous savons que s’ils se saisissent des commandes, nos têtes rouleront; nous savons aussi cependant que lorsque nous aurons le pouvoir entre nos mains, que Dieu ait pitié de vous! »9

A propos du moyen par lesquels les peuples peuvent se libérer du « mal juif » on peut lire dans Mein Kampf (publié en 1926) :
« Aucun d’eux [les peuples dominés par les Juifs] ne peut écarter cette main [celle des Juifs] de sa gorge autrement que par le glaive. Seule, la force rassemblée et concentrée d’une passion nationale peut, d’un sursaut,braver les menées internationales qui tendent à réduire les peuples en esclavage. Mais un tel geste ne saurait aller dans effusion de sang »10.

Toujours dans Mein Kampf, Hitler a clairement exprimé ce qui aurait justifié le « sacrifice » de millions d’Allemands, voire aurait pu en sauver certains:
« Si l’on avait, au début et au cours de la guerre, tenu une seule fois douze ou quinze mille de ces Hébreux corrupteurs du peuple sous les gaz empoisonnés que des centaines de milliers de nos meilleurs travailleurs allemands de toute origine et de toutes professions ont dû endurer sur le front, le sacrifice de millions d’hommes n’eût pas été vain. Au contraire, si l’on s’était débarrassé à temps de ces quelques douze mille coquins, on aurait peut-être sauvé l’existence d’un million de bons et braves Allemands pleins d’avenir »11.

Le 30 janvier 1939, Hitler déclare dans un discours au Reichstag:
« Aujourd’hui, je serai encore un prophète : si la finance juive internationale en Europe et hors d’Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la Bolchevisation du monde, donc la victoire de la juiverie, au contraire, ce serait l’anéantissement de la race juive en Europe. »12

Presque cinq mois après le début de la guerre (1er septembre 1939), Hitler s’adressa au ministre des Affaires étrangères tchécoslovaque Frantisek Chvalkovsky. Les propos d’Hitler ont été rapportés :
« Les juifs seront anéantis dans notre pays. Ils n’auront pas, en toute impunité, manigancé le 9 novembre 1918. Ce jour sera vengé. »13

Le 10 octobre 1941, Hitler déclarait:
« Les lois de la vie exigent que des meurtres soient commis de façon ininterrompue afin que les meilleurs vivent »14

Le 17 octobre 1941, Hitler se laissait aller devant Fritz Sauckel et Fritz Todt à des considérations sur la germanisation des territoires de l’Est. Il leur déclare notamment :
« Nous nous débarassons entièrement des Juifs destructeurs. [...] Je procède en ces matières d’une façon glacée. Je me sens être seulement l’exécuteur de la volonté de l’histoire. »15

Le 25 octobre 1941, au cours d’une rencontre avec Heydrich et Himmler, de retour de Moghilev, il déclare, après avoir rappelé sa « prophétie » de 1939 et avoir accusé les Juifs des vies perdues pendant la guerre :
« Il est bon que la terreur nous précède du fait que nous exterminons les Juifs... Nous écrivons de nouveau l’histoire, d’un point de vue racial. »16

Le 28 novembre 1941, Hitler rencontre le grand Mufti de Jérusalem, Haj Amin Husseini. Les notes sur cette rencontre sont prises par le Dr. Paul Otto Schmidt. Dans son compte-rendu, Schmidt rapporte les propos de Hitler au Mufti. Hitler expose certains projets stratégiques au Mufti, notamment, celui d’atteindre la porte sud du Caucase. Schmidt note alors ce qui suit :
« Dès que cette percée sera faite, le Führer annoncera personnellement au monde arabe que l’heure de la libération a sonné. Après quoi, le seul objectif de l’Allemagne restant dans la région se limitera à l’extermination des juifs vivant sous la protection britannique dans les pays arabes. »17

Le 1er décembre 1941, Hitler déclare à un cercle d’amis :
« Beaucoup de juifs n’ont pas été, non plus, conscients du caractère destructeur de leur existence. Mais celui qui détruit la vie s’expose lui-même à mourir et les juifs ne feront pas exception à la règle. Qui doit-on blâmer, le chat ou la souris, si le chat mange la souris ? »18

Le 1er janvier 1942, Hitler à l’occasion de ses vœux de nouvel an, déclare :
« Mais le Juif n’exterminera pas les peuples européens, c’est lui qui sera la victime de sa propre machination. »19

En octobre 1941, le régime nazi interdisait toute émigration aux Juifs de l’ensemble des territoires qu’il contrôlait20. Hitler qui le savait parfaitement déclarait avec cynisme à un cercle de proches, dont Himmler, le 25 janvier 1942:
« Le Juif doit partir d’Europe. [...] Je dis seulement qu’il doit dégager. S’il crève en route, je n’y peux rien. Je vois seulement une chose: s’ils ne partent pas volontairement, l’extermination totale. »21
En disant cela à Himmler, l’auteur même du décret d’interdiction d’émigration, Hitler savait parfaitement que le départ, même volontaire, des Juifs était impossible, interdit, et qu’il ne demeurait donc, c’était l’objectif, qu’un seul terme de son alternative, l’extermination.

Dans un discours donné au Sportpalast de Berlin le 30 janvier 1942, Hitler déclare :
« Le 1er septembre 1939, j’ai déjà dit au Reichstag allemand, et je me garde de toute prophétie précipitée, que cette guerre ne tournera pas comme les Juifs se l’imaginent, à savoir que les peuples européens seront anéantis, mais au contraire, que le résultat de cette guerre sera l’anéantissement des Juifs. »22

Le 14 février 1942, Hitler s’entretient avec Goebbels. Ce dernier note dans son journal les propos que Hitler lui a tenus :
« [Hitler est déterminé] à être tout à fait impitoyable afin de débarrasser l’Europe des Juifs. [...] Les Juifs ont complètement mérité la catastrophe qui les frappe aujourd’hui. Ils subiront leur propre anéantissement en même temps que l’anéantissement de nos ennemis. Nous devons accélérer ce processus avec une froide cruauté, et ce faisant, nous rendront un service inestimable à l’humanité souffrante qui a été torturée par les Juifs pendant des milliers d’années. »23

Le 22 février 1942, Hitler confiait à un cercle de proches :
« Le Juif sera identifié! Nous devons livrer la même bataille que Pasteur et Koch. D’innombrables maladies trouvent leur origine dans un seul bacille: le Juif! Le Japon les aurait aussi attrapée s’il était resté plus longtemps ouvert aux Juifs. Nous irons bien quand nous aurons éliminé les Juifs. »24

Le 24 février 1942, à l’occasion du 22ème anniversaire de la fondation du parti nazi, Hitler fait lire une déclaration à l’Hofbräuhaus de Munich :
« Ma prophétie s’accomplira, ce n’est pas l’humanité aryenne qui sera anéantie par cette guerre, mais bien le Juif qui sera exterminé. Quoi que ce combat apporte, quelle que soit sa durée, c’est cela qui en sera le résultat final. »25

Le 30 septembre 1942, c’est encore au Sporpalast de Berlin qu’Hitler déclare :
« J’ai dit deux choses lors de la séance du Reichstag du 1er septembre 1939: [...] deuxièmement, que si les Juifs trament une guerre mondiale internationale pour anéantir, disons, les peuples aryens, alors ce ne sont pas les peuples aryens qui seront exterminés, mais les Juifs. [...] Naguère, en Allemagne, les Juifs ont ri de ma prophétie. J’ignore s’ils rient encore aujourd’hui, ou si l’envie de rire leur a déjà passé. Mais à présent, je ne peux aussi qu’assurer: partout, l’envie de rire leur passera. Et avec cette prophétie, c’est moi qui aurai le dernier mot. »26

Le 8 novembre 1942, dans un discours à la « vieille garde » du parti nazi, Hitler, après avoir clairement dit qu’il excluait tout compromis et toute offre de paix avec les ennemis extérieurs, invoque de nouveau sa « prophétie » en ces termes :
« Une autre force, jadis très présente en Allemagne, a entre-temps appris que les prophéties national-socialistes en sont pas des paroles vaines. C’est la principale puissance que nous devons remercier de toutes les infortunes: la juiverie internationale. Vous vous souvenez encore de la réunion du Reichstag dans laquelle j’ai déclaré : “Si la juiverie croit d’une manière ou d’une autre pouvoir provoquer une guerre mondiale internationale pour exterminer les races européennes, il en résultera non pas l’extermination des races européennes, mais l’extermination de la juiverie en Europe”. On s’est toujours moqué de mes prophéties. De tous ceux qui riaient alors, beaucoup ne rien plus aujourd’hui. Et ceux qui rient encore aujourd’hui cesseront peut-être eux aussi de le faire d’ici peu. »27

Le 17 avril 1943, Hitler a une entrevue avec le régent Hongrois, Miklos Horthy. Les propos qu’il tient à Horthy ont été consignés par le le Dr. Paul Otto Schmidt :
« Il fallait traiter les Juifs comme des bacilles tuberculeux susceptibles de contaminer un corps sain. Cela n’était pas cruel, si l’on considérait que des créatures aussi innocentes par nature que des lapins ou des chevreuils devaient être tuées pour éviter que des catastrophes ne surgissent. »28

Le 7 mai 1943, Hitler fait un discours devant de hauts responsables du parti nazi, des Reichsleiter et des Gauleiter. Herbert Backe, secrétaire d’État à l’approvisionnement, à peine revenu d’un voyage en Italie, assiste à ce discours. Il prend des notes pendant le discours d’Hitler, sur les papiers même de son voyage, dont une partie sur un menu italien, et rapporte les paroles tenues sur les Juifs. Herbert Backe cite Hitler qui déclare :
« Les Juifs doivent être exterminés en Europe. Il faut abattre tout ce qui s’y oppose. [...] Pour les Juifs, pas de pitié. [...] Pas d’excuse pour ceux qui ne se défendent pas contre les Juifs. »29

Toujours en mai 1943, Hitler déclare à Goebbels, qui le note dans son journal :
« La nature est régie par la loi de la lutte. Il y aura toujours des formes d’existence parasitaires pour accélérer le combat et intensifier le processus de sélection entre les forts et les faibles. [...] Dans la nature, la vie travaille toujours immédiatement contre les parasites; dans l’existence des peuples ce n’est pas exclusivement le cas. De là vient le danger juif. Les peuples modernes n’ont donc d’autre solution que d’exterminer les Juifs. »30

Le 26 mai 1944, Hitler prononçait un discours à l’Obersalzberg devant des généraux et des officiers supérieurs. Hitler y glose sur « la vie [qui] n’est qu’intolérance perpétuelle » que la nature « détruit tout ce qui est incapable de vivre », y parle des Juifs comme d’un « corps étranger » qu’il avait été essentiel de chasser même si tout le monde n’avait pas compris pourquoi il devait procéder « de manière aussi brutale et implacable ». Il en arrive au point clé de son discours (on se souviendra qu’Hitler réserve à ses « adversaires » le sort même qui serait réservé aux Allemands, pense-t-il, si ces « adversaires » étaient victorieux) :
« En supprimant les Juifs, j’ai éliminé en Allemagne la possibilité de créer une sorte de cœur ou de noyau révolutionnaire. Naturellement, vous pourriez dire: d’accord, mais pourquoi ne pas l’avoir fait plus simplement, ou non pas plus simplement, puisque tout le reste eut été plus compliqué, mais avec plus d’humanité? Messieurs, nous sommes engagés dans un combat à mort. Si nos adversaires sortaient victorieux de ce combat, le peuple allemand serait éradiqué. Le bolchevisme massacrerait des millions, des millions et des millions de nos intellectuels. Qui échapperait à une balle dans la nuque serait déporté. Les enfants des classes supérieures seraient enlévés et éliminés. Toute cette bestialité a été organisée par les Juifs. »31

En 1945, la défaite était consommée. Hitler avait voulu et poursuivi la guerre. Il l’avait perdue. Mais à ses yeux, tout n’aurait pas été vain. Dans son « testament politique » dicté la veille de son suicide le 29 avril 1945, il déclarait:
« Je n’ai laissé subsister aucun doute. Si les nations européennes doivent être à nouveau considérées comme de simples paquets d’actions de ces conspirateurs monétaires et financiers internationaux; alors cette race, qui est réellement coupable de ce combat meurtrier, sera elle aussi appelée à rendre des comptes: la juiverie! Je n’ai pas non plus dissimulé que cette fois des millions dhommes adultes n’iraient pas au devant de la mort, et des centaines de milliers de femmes et d’enfants ne périraient pas brûlés et écrasés sous les bombes dans les villes sans que le véritable fautif doive expier sa culpabilité, fût-ce par des moyens plus humains. »32
Il existe de nombreuses autres citations et documents contemporains de même nature par d’autres dignitaires nazis, ou par des témoins ou participants de l’extermination des Juifs. Nous donnons quelques exemples de tels déclarations ici: http://www.phdn.org/negation/documents/nazisdoc.html Par ailleurs, quelques exemples de la volonté d’extermination nazis, notamment d’autres déclarations mortifères, sont données ici: http://www.phdn.org/negation/documents/volonte.html
Notes.
1. Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen 1905-1924, édités par Eberhard Jäckel et Axel Kuhn, Stuttgart 1980, Doc 61, p. 88 et suiv., cité par G. Miedzianagora et G. Jofer, Objectif extermination, Frison Roche Edition, 1994, p. 13. La dernière phrase est, dans sa version originale allemande: « Sein letzes Ziel aber muss unverrückbar die Entferrung der Juden überhaupt sein ». Nous avons traduit « Entfernung » par « élimination ». Il ne s’agit pas nécessairement d’une élimination qui signifie le meurtre. De façon rigoureuse, « Entfernung » désigne le fait de « se débarrasser de ». On rend ce sens en français par « suppression » ou « éloignement » qui rendent mal compte du caractère potentiellement meurtrier du mot, mais aussi « élimination ». Si, dans ce texte de 1919, on ne peut avoir l’assurance que l’« Entfernung » des Juifs signifie pour Hitler leur élimination physique, on a au moins un exemple où Hitler utilise le verbe « entfernen » dans le même sens que « vernichten », à savoir « annihiler ». Dans une lettre à un sympathisant datée du 3 juillet 1920, Hitler écrit: « Je ne peux reprocher au bacille de la tuberculose d’agir d’une façon qui signifie la destruction d’êtres humains mais la vie pour le bacille lui-même; je n’en suis pas moins obligé et justifié de conduire une bataille contre la tuberculose en annihilant (vernichten) sa cause, parce que mon existence en dépend. Depuis des milliers d’années, le Juif est devenu une tuberculose raciale qui affecte de nombreux peuples. Le combattre signifie l’éliminer (entfernen). » (lettre d’Hitler à Konstantin Hierl, Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen 1905-1924, édités par Eberhard Jäckel et Axel Kuhn, Stuttgart 1980, cité par Peter Longerich, The Unwritten Order. Hitler's Role in the Final Solution, Tempus, 2001, p. 22). Himmler a également utilisé le verbe « entfernen » à l’occasion d’une comparaison entre les Juifs et les poux, d’une façon qui ne laisse planer aucun doute sur ce que l’« Entfernung » des Juifs pouvait signifier. Le 24 avril 1943, Himmler s’exprimait devant des SS et leur tenait le discours suivant: « Il en va de l’antisémitisme comme de l’épouillage. Éliminer les poux ne relève pas d’une conception du monde (Es ist keine Weltanschauungsfrage, daß man die Laüse entfernt). C’est une question de propreté. De la même manière exactement, l’antisémitisme n’a pas été pour nous une question de conception du monde, mais une question de propreté qui sera bientôt réglée. Nous n’aurons bientôt plus de poux. » (Bradley F. Smith et Agnes F. Peterson, Heinrich Himmler Geheimreden 1933 bis 1945, Propylaën Verlag, 1974, p. 200-201). La métaphore des poux donne son sens à « entfernen »: on n’« éloigne » pas les poux, on les élimine. Physiquement. On ne prétendra pas que l’utilisation hitlérienne de 1919 signifie nécessairement une élimination physique, mais elle porte en elle cette possibilité. On remarquera enfin que le troisième chapitre de l’ouvrage d’Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung (Deutsches Verlag-Anstalt, 1991), est intitulé « Die Entfernung der Juden », traduit dans l’édition française (Hitler Idéologue, Gallimard, Tel, 1995) par « L’élimination des Juifs ».
2. Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen 1905-1924, op. cit., doc. 91, cité par Peter Longerich, The Unwritten Order. Hitler's Role in the Final Solution, Tempus, 2001, p. 21.
3. Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen 1905-1924, op. cit., Doc 103, p. 139, cité par G. Miedzianagora et G. Jofer, op. cit., p. 13.
4. Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen 1905-1924, op. cit., Doc 116, p. 15, cité par G. Miedzianagora et G. Jofer, op. cit., p. 14. Il s’agit de la même lettre que celle citée dans la note 1, mais dans une traduction un peu différente.
5. Cité par Gerald Fleming, Hitler et la solution finale, Commentaire/Julliard, 1988, p. 35.
6. Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen 1905-1924, op. cit., no. 223, cité par Peter Longerich, op. cit., p. 22.
7. Joseph Hell, « Aufzeichnung », 1922, ZS 640, p. 5, Institut fur Zeitgeschichte, cité par Gerald Fleming, op. cit., p. 38.
8. Peter Longerich, op. cit., p. 22.
9. Hitler, Sämtliche Aufzeichnungen 1905-1924, op. cit., no. 462, cité par Peter Longerich, op. cit., p. 22.
10. Adolf Hitler, Mon Combat, N.E.L, 1934, p. 649.
11. Ibid., p. 677-678.
12. Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung, Deutsches Verlag-Anstalt, 1991, p. 72 : « Ich will heute wieder ein Prophet sein: Wenn es dem internationalen Finanzjudentum inner- und außerhalb Europas gelingen sollte, die Völker noch einmal in einen Weltkrieg zu stürzen, dann wird das Ergebnis nicht die Bolschewisierung der Erde und damit der Sieg des Judentums sein, sondern die Vernichtung der jüdischen Rasse in Europa ». Le compte rendu de la séance fait alors état d’applaudissements prolongés. On peut les entendre sur un enregistrement. Nous choisissons de traduire « Judentum » par « juiverie » et non par « judaïsme ». En effet, dans les discours d’Hitler, les expressions « Judentum » (la juiverie, les Juifs), « die Juden » (les Juifs), « der Jude » (le Juif), et « die jüdische Rasse » (la race juive) sont interchangeables et signifient toujours pour Hitler l’ensemble des Juifs. Traduire « Judentum » par « judaïsme » ignore complètement le caractère concret et collectif de l’emploi hitlérien du mot. Il ne s’agit pas de la religion juive, mais bien pour Hitler de désigner la collectivité des Juifs. La distinction est la même que celle qui existe entre « Chrétienté », au sens de l’ensemble des Chrétiens, et « Christianisme ». Traduire par « les Juifs » ou par « la juiverie » ne constitue d’ailleurs pas une sur-traduction dans la mesure où le Grand dictionnaire Langenscheidt propose lui-même la traduction de « Judentum » par le collectif « les Juifs ». Le Harraps Universal Dictionnaire Allemand/Français - Français/Allemand donne pour premier sens de Judentum: « Gesamheit der Juden » (ensemble des Juifs) et traduit par « les Juifs ». Les traductions en anglais utilisent généralement « Jewry » pour rendre « Judentum ». On peut remarquer que de nombreuses traductions en français font l’impasse sur ce caractère collectif et concret, ne tiennent pas compte du contexte et de l’emploi hitlérien du mot, et rendent bien souvent « Judentum » dans les discours d’Hitler par un « judaïsme » à la limite du contre-sens. Ainsi, la traduction française de l’ouvrage de Eberhard Jäckel, rend-elle « Judentum » systématiquement par « judaïsme », notamment pour le discours cité (Hitler Idéologue, Gallimard, Tel, 1995, p. 83).
13. Mémorandum de Walter Hevel, fonctionnaire du ministère des affaires étrangères du Reich, 21 janvier 1940. Akten zur deutschen auswärtigen Politik, vol. 158, p. 170., cité par Gerald Fleming, Hitler and the Final Solution, University of California Press, 1994, p. 14. L’édition française (antérieure à la réédition américaine citée qui est une mise à jour) semble comporter une erreur de date puisque elle mentionne le 21 janvier 1939 (Gerald Fleming, Hitler et la solution finale, op. cit., p. 34). Peter Longerich donne la même date du 21 janvier 1939 (op. cit., p. 43).
14. Adolf Hitler, Monologue im Führerhauptquartier 1941-1944, éd. Werner Jochmann, Hambourg, 1980, p. 76, cité par Gerald Fleming, Hitler et la solution finale, op. cit., p. 50.
15. Adolf Hitler, Monologue im Führerhauptquartier 1941-1944, éd. Werner Jochmann, Hambourg, 1980, p. 90-91, cité par Christopher Browning, The Origins of the Final Solution. The Evolution of Nazi Jewish Policiy, September 1939-March 1942, University of Nebraska Press, Yad Vashem, 2004, p. 370.
16. Adolf Hitler, Monologue im Führerhauptquartier 1941-1944, éd. Werner Jochmann, Hambourg, 1980, p. 106, cité par Christopher Browning, The Origins of the Final Solution. The Evolution of Nazi Jewish Policiy, September 1939-March 1942, University of Nebraska Press, Yad Vashem, 2004, p. 370.
17. Notes prises par Paul Otto Schmidt entre le Führer et le grand Mufti de Jérusalem à Berlin, le 28 novembre 1941, geheime Reichssache 57 a/41, Records Dept. Foreign and Commonwealth Office Pa/2, cité par Gerald Fleming, op. cit., p. 142-143.
18. Adolf Hitler, Monologue im Führerhauptquartier 1941-1944, éd. Werner Jochmann, Hambourg, 1980, p. 148, cité par Gerald Fleming, op. cit., 1988, p. 143.
19. « Der Jude aber wird nicht die europäischen Völker ausrotten, sondern er wird das Opfer seines eigenen Anschlages sein », Max Domarus, Hitler. Reden und Proklamationen, Würzburg, 1963, vol. II, p. 1821, cité par Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung, op. cit., p. 74.
20. Le 23 octobre 1941, le chef de la Gestapo, Heinrich Müller diffusa une circulaire aux bureaux et agences du Sipo-SD, faisant état de l’ordre d’Himmler interdisant l’émigration des Juifs. Voir Christopher Browning, The Origins of the Final Solution. The Evolution of Nazi Jewish Policiy, September 1939-March 1942, University of Nebraska Press, Yad Vashem, 2004, p. 369.
21. Adolf Hitler, Monologue im Führerhauptquartier 1941-1944, éd. Werner Jochmann, Hambourg, 1980, p. 229, cité par Christopher Browning, The Origins of the Final Solution. The Evolution of Nazi Jewish Policy, September 1939 - March 1942, University of Nebraska Press, 2004, p. 546.
22. Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung, op. cit., p. 74-75: « Ich habe am 1. September 1939 im Deutschen Reichstag es schon ausgesprochen — und ich hüte mich vor voreiligen Prophezeiungen —, daß dieser Krieg nicht so ausgehen wird, wie die Juden sich es vorstellen, nämlich daß die europäischen arischen Völker ausgerottet werden, sondern daß das Ergebnis dieses Krieges die Vernichtung des Judentums wird. ». Nous traduisons « Judentum » par « les Juifs ». Voir, à ce sujet, note 12. Par ailleurs, le lecteur aura noté qu’Hitler commet une erreur en datant sa « prophétie » du 1er septembre 1939, alors que sa menace d’anéantissement de la race juive en Europe date du 30 janvier 1939. Cette « erreur », qu’il commettra à plusieurs reprises, est surtout le signe de l’importance qu’Hitler accorde à la guerre (commencée le 1er septembre 1939...) dans la justification et l’accomplissement de l’extermination des Juifs d’Europe.
23. Die Tagebücher von Joseph Goebbels, éd. par Elke Fröhlich (Munich 1994-1996), cité par Peter Longerich, op. cit., p. 93.
24. Monologe im Führerhauptquartier. Die Aufzeichnungen Heinrich Heims, Jochmann (éd.), Hambourg, 1980, cité par Peter Longerich, op. cit., p. 92.
25. Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung, op. cit., p. 75: « meine Prophezeiung wird ihre Erfüllung finden, dass durch diesen Krieg nicht die arische Menschheit vernichtet, sondern der Jude ausgerottet werden wird. Was immer auch der Kampf mit sich bringen oder wie lange er dauern mag, dies wird sein endgültiges Ergebnis sein » Voir aussi Peter Longerich, op. cit., p. 92.
26. Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung, op. cit., p. 74-75. « Ich habe am 1. September 1939 in der damaligen Reichstagssitzung zwei Dinge ausgesprochen: [...] zweitens, daß, wenn das Judentum einen internationalen Weltkrieg zur Ausrottung etwa der arischen Völker anzettelt, dann nicht die arischen Völker ausgerottet werden, sondern das Judentum. [...] Die Juden haben einst auch in Deutschland über meine Prophezeiungen gelacht. Ich weiß nicht, ob sie auch heute noch lachen, oder ob ihnen das Lachen bereits vergangen ist. Ich kann aber auch jetzt nur versichern: Es wird ihnen das Lachen überhall vergehen. Und ich werde auch mit diesem Prophezeiungen recht behalten. » Nous traduisons encore « das Judentum » par « les Juifs ». Voir note 12. Sur l’« erreur » de date commise par Hitler concernant sa « prophétie », voir fin de la note 22.
27. Ian Kershaw, Hitler. 1936-1945 : Némésis, Flammarion, 2000, p. 783.
28. Mémorandum de Paul Otto Schmidt; le 18 avril 1943, geheime Reichsahe, relatif à la conversation entre le Führer et le régent hongrois Horthy au château de Klessheim le 17 avril 1943, A.M., cité par Gerald Fleming, op. cit., p. 208.
29. Christian Gerlach et Götz Aly, Das Letze Kapitel. Der Mord an den ungarischen Juden, Stuttgart München, DVA, 2002, p. 87-88, notamment note 271, p. 88.
30. Ian Kershaw, op. cit., p. 847.
31. Ibid., p. 915.
32. Ibid., p. 1171-1172. Citation originale en Allemand dans Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung, op. cit., p. 78. On peut rapprocher cette dernière déclaration d’Hitler, d’une autre, faite lors d’un entretien du 13 février 1945, Hitler confie: « J’ai lutté contre les Juifs à visage découvert. Je leur ai adressé un dernier avertissement au début de la guerre. Je ne leur ai pas laissé ignorer que s’ils précipitaient de nouveau le monde dans la guerre, cette fois ils ne seraient pas épargnés, que la vermine serait définitivement exterminée en Europe. [...] J’ai percé le furoncle juif comme les autres. L’avenir nous en sera éternellement reconnaissant. » (« Ich habe gegen die Juden mit offenem Vieser gekämpft. Ich ihnen bei Kriegsausbruch eine letzte Warnung zukommen lassen. Ich habe sie nicht im ungewissen darüber gelassen, daß sie sollten sie die Welt von neuem in dem Krieg stürzen, diesmal nicht verschont bleiben würden — daß das Ungeziefer in Europa endgültig ausgerottet wird. [...] Die jüdische Eiterbeule habe ich aufgestochen, wie die anderen. Die Zukunft wird uns ewigen Dank dafür wissen »), dans Eberhard Jäckel, Hitlers Weltanshchauung, op. cit., p. 77. Mentionnons toutefois que la source de laquelle est tirée cette citation, Hitlers Politische Testament. Die Bormann-Diktate vom Februarund April 1945, Hambourg, 1981, document édité par le milliardaire proto-nazi François Genoud, ne présente pas toutes les garanties d’authenticité tant ses conditions de découverte et de publication sont rocambolesques (voir l’explication complète de Ian Kerhaw, qui ne ne prononce pas, op. cit., p. 1491-1494). Le caractère extrêmement cohérent du contenu du document par rapport aux propos antérieurs d’Hitler plaide cependant en faveur de l’authenticité du document. François Delpla, historien et biographe français d’Hitler, est par ailleurs enclin à y voir un document authentique (échange avec l’auteur, juin 2001). Pierre Péan cite le document Bormann-Genoud longuement sans en mettre en doute l’authenticité (Pierre Péan, L’extrémiste: François Genoud, de Hilter à Carlos, Le Livre de Poche, 1996, p. 193-197), tandis que l’autre biographe de Genoud, Karl Laske en mentionne le caractère douteux (Karl Laske, Le banquier noir, Seuil, 1996, p. 166-167).
[ Hitler un dictionnaire du génocide Génocide & 2ème GM Toutes les rubriques ]

Publié par MICHELLE GOLDSTEIN

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LE PARDON D'ANVERS , " EXCUSES GRATUITES" POUR DE WEVER

Le bourgmestre d'Anvers, Patrick Janssens (sp.a), s'est excusé dimanche au nom du collège communal pour l'implication de l'administration communale dans la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Pour Bart De Wever, président de la N-VA, conseiller communal à Anvers mais aussi historien de formation, ces excuses sont "gratuites" et n'ont pour objectif que de combattre le Vlaams Belang…


Tout commence ce dimanche. Les Organisations Juives Enfants de la Shoah, tiennent un forum à Anvers. A cette occasion Patrick Janssens, le bourgmestre d'Anvers, présente des excuses à la communauté juive. Des excuses au nom de sa ville, pour l'implication des autorités et la police anversoises dans les trois rafles de 1942 qui avaient abouti à la déportation vers Auschwitz de 1200 citoyens juifs. Des excuses saluées par la communauté juive.

Lundi, Bart De Wever le Président de la N-VA, qui est aussi conseiller communal à Anvers, réagit aux propos du Bourgmestre d'Anvers. Il qualifie ces excuses de gratuites, (des excuses qui )n'ont pour objectif que de combattre le Vlaams Belang. Anvers n'a pas organisé la déportation des juifs, elle fut victime de l'occupation nazie. Les responsables anversois devaient prendre des décisions. Les attaquer ne me parait pas très courageux. Mais Bart De Wever ne s’arrête pas là. Il s'en prend à la communauté juive et rappelle que le droit de mémoire de l'Holocauste ne doit pas occulter l'occupation par Israël des territoires palestiniens.

Mardi matin, le président de la N-VA revenait toutefois sur ses propos, précisant qu'il faisait seulement allusion au fait que ces excuses arrivent trop tard. Ces précisions n’ont toutefois pas suffi. Les propos de Bart De Wever ont en effet suscité de nombreuse réactions.

Tollé dans et hors Orange-bleue :

Des déclarations grossières, choquantes et totalement déplacées. On y sent même un soupçon d'antisémitisme. La condamnation est sévère, elle vient de Mark Eyskens qui rappelle au passage que Bart De Wever a une formation d’historien. Pour l'ancien Premier ministre CD&V, Bart De Wever doit présenter publiquement ses excuses à la communauté juive. Le CD&V dit ne pas comprendre la réaction de Bart De Wever. Le formateur Yves Leterme, CD&V lui aussi et allié électoral de la N-VA, a préféré s'abstenir de tout commentaire. Emoi aussi à l'Open VLD. Plusieurs représentants réagissent dans une Lettre ouverte pour condamner les propos du président de la N-VA. Condamnation aussi du MR et du cdH. Le parti humaniste s'est dit particulièrement choqué par les propos déplacés et offensants du président de la N-VA. Il attend qu'il présente immédiatement ses excuses sincères à l'ensemble de la communauté juive

Le Parti socialiste a lui interpellé le CD&V, en cartel avec le N-VA. Il lui demande de prendre clairement position face aux propos de son partenaire politique. Le PS dénonce aussi "l'amalgame que fait le président de la N-VA entre la Shoah et la situation dramatique et insoutenable que vivent les Palestiniens dans les territoires occupés". Ecolo de son côté, exprime sa profonde réprobation pour ce qu'il appelle "l'insupportable attaque".

Enfin, Michael Freilich, le rédacteur en chef du mensuel "Joods Actueel", qualifie les propos du président de la N-VA de scandaleux. Il réclame lui aussi un signal fort du CD&V. Michael Freilich qui ajoute que si l'histoire venait à se répéter avec Bart De Wever comme Bourgmestre d'Anvers, il y aurait lieu de s'inquiéter du sort des citoyens juifs…

Rencontre avec la communauté juive:

Face au tollé suscité par ses propos, Bart De Wever a annoncé qu'il rencontrera mardi après-midi, des responsables de la communauté juive à Anvers.

LES FUSILLADES MASSIVES DES JUIFS EN UKRAINE

Exposition, Paris, 20 juin – 30 novembre

Entrée libre

Entre 1941 et 1944, près d'un million et demi de Juifs d'Ukraine ont été assassinés suite à l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie. Seule une minorité d'entre eux l'a été après déportation dans les camps d'extermination. L'immense majorité est morte sous les balles des Einsatzgruppen (unités de tueries mobiles à l'Est), d'unités de la Waffen SS, de la police allemande et de collaborateurs est-européens. Connus par les Britanniques et les Américains dès 1941, ces massacres sont partiellement recensés par les commissions soviétiques en 1944-45. Les principaux auteurs de la « Shoah par balles » sont jugés lors du procès des Einsatzgruppen à Nuremberg en 1947-48 et, à partir de la fin des années 1950, en République Fédérale d'Allemagne. Malgré les enquêtes judiciaires, la partie de la Shoah qui s'est déroulée à l'Est de l'Europe reste peu connue. Depuis 2004, le père Patrick Desbois et l'équipe de recherche de Yahad-In Unum retrouvent de nombreux témoins ukrainiens ayant vu les massacres ou ayant été réquisitionnés lors des exécutions de Juifs. Les témoignages recueillis par Yahad, systématiquement confrontés aux informations des documents écrits, permettent la localisation de centaines de fosses communes jusqu'alors oubliées et le rassemblement d'éléments matériels du génocide (armes, douilles, balles). L'exposition présente ces recherches toujours en cours, qui, en reconstituant les procédés des assassins, amènent à mieux comprendre comment a été mis en œuvre le génocide des Juifs à l'Est de l'Europe. Il devient enfin possible de préserver et de respecter la sépulture des victimes.



Le père Patrick Desbois
Le père Patrick Desbois, dont le grand-père avait été déporté au stalag 325 à Rava Ruska, a entrepris depuis six ans un travail méthodique et de longue haleine sur l'histoire de l'extermination d'un million et demi de Juifs d'Ukraine : identifier et expertiser tous les sites d'exterminations des Juifs perpétrées par les unités mobiles nazies en Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale dans le but ultime d'offrir une sépulture décente à ces Juifs fusillés en Ukraine.

Ce travail, entrepris avec l'association Yahad-In Unum, créée en janvier 2004 à l'initiative du cardinal Jean-Marie Lustiger et du cardinal Jean-Pierre Ricard d'une part, et de M. Israël Singer d'autre part, et dont le père Patrick Desbois, directeur du Service Episcopal pour les relations avec le Judaïsme, est le président, bénéficie du soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et du pape Benoit XVI dans une lettre du 12 novembre 2005 adressée au cardinal Lustiger.Ces recherches, qui jusqu'à aujourd'hui se sont étendues sur un tiers environ du territoire concerné, ont permis de lever le voile sur les conditions exactes de cet assassinat de masse.

http://www.memorialdelashoah.org/upload/minisites/ukraine/exposition5-desbois.htm

Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy Lasnier, 75004 Paris : 01 42 77 44 72

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lundi 29 octobre 2007

CORINNE CHAMPAGNER-KATZ : PRESIDENTE DU COMITE FRANCAIS DE YAD VASHEM

Corinne Champagner-Katz,
nouvelle présidente du Comité français Yad Vashem
29 octobre 2007

Le Comité français pour Yad Vashem a organisé une soirée dimanche 28 octobre, pour honorer le président de Yad Vashem, Avner Shalev, qui a reçu les insignes de la Légion d’honneur des mains du président de la République, Nicolas Sarkozy.

Lire l’article sur : http://www.crif.org/

vendredi 26 octobre 2007

MEMOIRE DE L' HOLOCAUSTE

PRÉSENTATION
Source : Article 12.1 du Règlement intérieur de la Conférence générale.
Contexte : Le présent document concerne le point 14.2 de l’ordre du jour
provisoire. Il est soumis par l’Australie, le Canada, les États-Unis
d’Amérique, la Fédération de Russie et Israël.
Objet : Une note explicative concernant ce point et un projet de résolution
font l’objet d’une annexe au présent document.
Décision requise : Paragraphe 6 (annexe).
34 C/49
Annexe
ANNEXE
NOTE EXPLICATIVE
1. Le 1er novembre 2005, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution
historique (60/7) sur la Mémoire de l’Holocauste. Cette résolution a réaffirmé que « l’Holocauste,
qui s’est traduit par l’extermination d’un tiers du peuple juif et d’innombrables membres d’autres
minorités, demeurera à jamais pour tous les peuples un rappel des dangers de la haine, de
l’intolérance, du racisme et des préjugés ». Elle a en outre proclamé le 27 janvier Journée
internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, et a prié instamment les États
membres d’élaborer des programmes éducatifs qui graveront dans l’esprit des générations futures
les enseignements de l’Holocauste ».
2. Le 26 janvier 2007, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 61/255
sur le déni de l’Holocauste. Cette résolution a condamné « sans réserve tout déni de
l’Holocauste » et a vivement engagé tous les États membres à rejeter sans réserve « tout déni de
l’Holocauste en tant qu’événement historique, que ce déni soit total ou partiel, ou toute activité
menée en ce sens ». Elle s’est en outre félicitée de l’inclusion par des États membres dans leurs
programmes d’enseignement de mesures visant à s’opposer aux tentatives faites pour dénier
l’Holocauste ou en réduire l’importance.
3. Ces résolutions de l’Assemblée générale montrent clairement que les Nations Unies jugent
importante la diffusion active des connaissances relatives aux faits et aux enseignements moraux
de l’Holocauste et ne tolèrent aucune forme de déni de l’Holocauste.
4. Comme le demandait la résolution 60/7 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le
Secrétaire général a élaboré un programme de communication sur « l’Holocauste et les Nations
Unies ». Étant donné le rôle majeur que joue l’UNESCO en ce qui concerne les questions
d’éducation dans le système des Nations Unies, il conviendrait que le Directeur général consulte le
Secrétaire général au sujet de ce programme, en vue d’examiner diverses options susceptibles de
permettre à l’UNESCO de participer aux efforts déployés par l’ONU pour garder vivante la
mémoire de l’Holocauste par l’éducation et combattre toute forme de déni de celui-ci.
5. Le Directeur général serait invité à faire rapport sur les résultats de sa consultation et à
soumettre ses recommandations au Conseil exécutif à sa 180e session (automne 2008).
6. Projet de résolution proposé1 :
La Conférence générale,
1. Rappelant que l’Holocauste, qui s’est traduit par l’extermination d’un tiers du peuple juif
et d’innombrables membres d’autres minorités, demeurera à jamais pour tous les
peuples un rappel des dangers de la haine, de l’intolérance, du racisme et des
préjugés,
2. Rappelant la résolution 60/7 du 1er novembre 2005, qui a condamné tout déni de
l’Holocauste,
1 À la date de la publication du présent document, les États membres suivants avaient officiellement fait
part de leur soutien à ce projet de résolution : Albanie, Allemagne, Autriche, Belgique, Bénin, Brésil,
Bulgarie, Chili, Chypre, Colombie, Côte d’Ivoire, Croatie, Danemark, El Salvador, Espagne, Estonie,
ex-République yougoslave de Macédoine, Fidji, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Guatemala,
Honduras, Hongrie, Inde, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Maurice,
Mexique, Monaco, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de
Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord,
Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine et Uruguay.
34 C/49
Annexe - page 2
3. Notant que le 27 janvier a été désigné par l’Organisation des Nations Unies Journée
internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste,
4. Notant que l’Acte constitutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la
science et la culture, adopté au lendemain des horreurs de la Seconde Guerre
mondiale, déclare que « la grande et terrible guerre qui vient de finir a été rendue
possible par le reniement de l’idéal démocratique de dignité, d’égalité et de respect de
la personne humaine et par la volonté de lui substituer, en exploitant l’ignorance et le
préjugé, le dogme de l’inégalité des races et des hommes »,
5. Gardant à l’esprit la résolution 61/255 de l’Assemblée générale des Nations Unies du
26 janvier 2007 et, en particulier, sa reconnaissance de la mise en place par le
Secrétaire général d’un programme de communication sur le thème « l’Holocauste et
les Nations Unies »,
6. Demande au Directeur général de consulter le Secrétaire général au sujet de son
programme de communication, afin d’explorer le rôle que l’UNESCO pourrait jouer
dans les actions visant à garder vivante la mémoire de l’Holocauste par l’éducation et à
combattre toute forme de déni de celui-ci ;
7. Demande également au Directeur général de faire rapport sur les résultats de cette
consultation et de soumettre ses recommandations au Conseil exécutif à sa
180e session.

Publié par MICHELLE GOLDSTEIN

jeudi 25 octobre 2007

SECRETS ET CONFIDENCES

25 octobre 2007 - Gilles William Goldnadel

Le livre que j’attendais depuis toujours vient d’être traduit en français et publié aux éditions CALMANN-LEVY. Son titre : « Relégué en page 7 ». Son auteur : Laurel LEFF, une universitaire américaine très réputée. Son objet : expliquer les raisons qui ont fait que le plus grand journal de tous les temps, le « New York Times » a fermé les yeux sur le plus grand massacre de tous les temps, la Shoah.

Soumettez vos réactions à Desinfos.com

Goldnadel Gilles William

LE DIRECTEUR DE YAD VASHEM DECORE PAR SARKOZY

Nicolas Sarkozy a décoré Avner Shalev, directeur de Yad Vashem, de la Légion d'honneur. La cérémonie s'est déroulée ce jeudi matin à l'Elysée et récompense ''l'homme de paix, symbolisant la tolérance et la sincérité'' pour ''l'extraordinaire travail accompli à travers le monde en faveur la transmission de la mémoire de l'Holocauste'', selon les termes du président français. (Guysen.International.News)

mercredi 24 octobre 2007

LA SHOAH , DU POINT DE VUE DE LA RESISTANCE

La Shoah, du point de vue de la résistance
L’ouvrage de Bernard Suchecky montre toute l’importance des combats opiniâtres menés par les populations juives contre le génocide.
Résistances juives à l’anéantissement, par Bernard Suchecky. Éditions Luc Pire, 2007, 264 pages, 45 euros.(Avec le concours de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et du B’nai B’rith Europe.)
Voici un ouvrage remarquable. D’abord par sa conception : il s’agit de revoir le génocide des juifs à travers les résistances juives (l’auteur, historien, spécialiste du monde yiddish, insiste sur le pluriel) à partir des documents de tout ordre (lettres, journaux intimes, plus de 230 photos, tracts, publications…) produits et conservés par ceux-là mêmes qui étaient voués à la mort. Non sans raison, l’auteur souligne que la tendance, en soi légitime, à voir le génocide à travers l’oeuvre de mort des bourreaux a entraîné des effets pervers : crispations identitaires, victimisation et, surtout, minoration du combat permanent des juifs contre leur destruction. Sans tomber dans le piège de l’héroïsation, l’auteur veut donc rétablir l’équilibre, montrer qu’à partir de situations locales ou générales différentes les juifs ne sont pas allés comme des moutons à l’abattoir.
L’ouvrage accroche ensuite par sa construction : chaque partie s’achève par un abondant dossier iconographique qui n’est pas seulement illustratif : les documents présentés, très divers, souvent d’une très grande force, montrent une extraordinaire volonté de vivre, de survivre, de témoigner, de se battre, et s’intègrent de fait au récit historique initial - ce que favorise l’approche thématique voulue par l’auteur. L’ouvrage se déploie ainsi en cinq séquences. « Documenter » explore la volonté de faire connaître la préparation et la réalité de l’anéantissement en rassemblant des traces documentaires délibérément produites dans le but de témoigner : journaux intimes, archives clandestines, chroniques, individuelles ou collectives, photographies. À l’appui, de nombreux exemples, à l’Est et à l’Ouest, dont la fondation du CDJC en France, en 1943 à Grenoble et, en URSS, le Livre noir piloté par Ilya Ehrenbourg.
« Informer, alerter » évoque la bataille de l’information pour surmonter l’ignorance, l’incrédulité, l’illusion, face aux massacres de masse, aux chambres à gaz, aux camps : par de multiples voies, les informations aux Alliés n’ont pas manqué, à l’Ouest comme à l’Est. L’auteur décrypte la réalité et les limites de leur utilisation et de leur impact (cf. notamment les paragraphes sur l’URSS).
« Que faire ? » montre comment il faut « ruser avec la mort », d’où diverses et difficiles stratégies de survie, de la soumission au moins apparente à la rébellion, occasion d’évoquer l’attitude des institutions dirigeantes juives, entre compromission, entraide et résistance.
« Se sauver » souligne combien les solutions sont diverses : rester sur place et tenter de se rendre en quelque sorte invisible (à l’Est, dans les ghettos ou en dehors), réseaux de sauvetage, filières de fuite vers des pays havres, où l’accueil n’est pas forcément chaleureux, il s’en faut.
Enfin, « combattre », se lancer dans la lutte armée, aux côtés des partisans soviétiques, dans des camps familiaux juifs dans la forêt (Lituanie, Ukraine, Biélorussie), dans les mouvements de résistance (Pologne, France, Belgique, Yougoslavie) ; et bien entendu se battre aussi à l’intérieur même des camps.
Au terme de cet ouvrage, on fait sienne une remarque de l’auteur : compte tenu des conditions abominables de leur vie sous la férule nazie, il est tout à fait remarquable que les juifs aient autant résisté, sous forme organisée ou individuellement, avec les moyens du bord, et ne fût-ce que pour, simplement, laisser une trace, témoigner. Ce livre contribue à redonner confiance dans les capacités humaines à refuser l’intolérable.
Roger Bourderon historien

Publié par MICHELLE GOLDSTEIN

Libellés : Bernard Suchecky, du point de vue de la résistance, La Shoah, Roger Bourderon,

mardi 23 octobre 2007

ISRAELIENS ET PALESTINIENS A AUSCHWITZ

International - Israéliens et Palestiniens à Auschwitz

Une délégation israélo-palestinienne d’officiels a effectué une visite dans le camp d’extermination d’Auschwitz en Pologne dans le cadre d’une journée de réflexion sur la Shoah. L’ambassadeur israélien à Varsovie, Danny Peleg et son homologue palestinien Khaled Ghazal ont visité les chambres à gaz ainsi que les crématoires de ce qui a été le plus macabre des camps nazis.22/10/07
www.infolive.tv

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dimanche 21 octobre 2007

LE BETAR DANS LA RESISTANCE

Les différents mouvements de jeunesse juifs qui ont été anéantis dès le début de la révolte du ghetto sont ceux qui ont été les premiers à agir en faveur d’une révolte. L’Organisation Militaire Juive trouve ses racines dans les rangs du Betar et avec le temps, des groupes de jeunes Juifs du ghetto se sont joints à elle. L’Organisation Militaire Juive (en polonais : Zydowsky Zwionzek Wojskowy- Z.Z.W.) est fondée bien avant que les Juifs ne soient enfermés derrière les murs du ghetto de Varsovie.

Les membres de la ZZW ont été entraînés au maniement des armes avant le début de la guerre par des officiers de l’armée polonaise, dans l’intention de rejoindre la lutte pour la souveraineté juive en Erets Israel. Ils se sont organisés en cellules dans le but de mener des opérations de sabotage contre les allemands.

Le ZZW devient peu à peu une force militaire aguerrie possédant une la quantité la plus importante d’armes dans tout le ghetto. L’organisation agit sans contacts, ou très peu, avec l’OJC. Il y a plusieurs tentatives de réunions des deux groupes, mais sans résultat. La dernière de ces tentatives a lieu le 18 avril 1943, la veille de Pessach, mais le ghetto est sous le siège allemand et la révolte est déclenchée le lendemain. Bien qu’elles ne soient pas réunies en une seule force, les deux organisations ne cesseront de coordonner leurs actions.

Bien que le ghetto soit isolé, il existe encore quelques liens entre le ZZW et la résistance polonaises de droite et lorsque la révolte éclate, cette dernière viendra combattre au côté des Juifs.

Le quartier général du ZZW est mitoyen de la frontière nord-est du ghetto, 7 place Moranowsky. Les membres de l’organisation ont creusé sous les fondations de l’immeuble un tunnel menant à l’extérieur du ghetto, coté aryen.

LA CREATION DU ZZW

C’est le témoignage du chef de la résistance polonaise (la K.B), Henrik Ivansky, qui nous éclaire sur la création du ZZW. « un beau jour de novembre 1939, quatre jeunes juifs sont venus me voir : Moris Apfelblum, ancien officier de l’armée polonaise, Henrich Lipchitz, lui aussi ancien officier de l’armée polonaise, un juriste du nom de Bialoskora et Kalman Mandelson. »
« Capitaine Ivansky – s’adresse à moi l’ancien capitaine – nous ne sommes pas prêt à nous laisser enfermer dans le « Opelag » (camps de prisonniers pour officiers) sous le contrôle allemand. Aidez-nous à organiser la jeunesse Juive et à l’entraîner à la guerre contre l’ennemi. Des jours sombres sont devant nous. La machine contre les Juifs est déjà lancée. Ils nous humilient et ils nous oppriment. On ne peut rester sans rien faire. » « Tout d’abord – lui ai-je répondu – mon nom sera désormais « Bistri ». Et avant d’en arriver aux discutions constructives, je veux vous promettre que celui qui sera prêt à se battre contre les allemands est notre frère. C’est vrai vous, les Juifs, vous êtes en première ligne. Ne perdons plus de temps, organisez-vous, préparez-vous au combat, nous vous aiderons de notre mieux. »
« Les quatre jeunes gens quittent la pièce en possession chacun d’un revolver « Weiss » de calibre 9mm et chacun un chargeur de réserve, dons du KB aux futurs alliés. »
Chacun des quatre participants amène des amis des amis ou des proches. Ainsi, fin décembre, les fondateurs de la nouvelle organisation peuvent présenter à Ivaneski une liste de quelques dizaines de personnes réunies en cellules, et ils peuvent lui des armes supplémentaires pour s’entraîner. Les membres de l’organisation ont donné le nom de « Swit » (« pletons de libération ») à cet embryon de mouvement.
Fin décembre 1939, la réunion d’inauguration du « Swit » se déroule dans un appartement de la rue Digylena. 39 personnes sont présentes, dont cinq femmes. Ils prêtent serment et déclarent la fondation de la nouvelle organisation Juive clandestine. Le nom de celle-ci devient l’Organisation Militaire Juive. A la fin de la cérémonie, où est présent Ivaneski, la résistance polonaise promet la livraison d’armes supplémentaires.

Les effectifs du ZZW grandissent, les armes sont entreposées, les entraînements sont dispensés, et le lien avec la résistance polonaise est renforcé, via le bataillon « V ».

Jusqu’à l’attaque surprise de l’allemagne nazie contre l’Union Soviétique le 22 juin 1941, l’activité principale du ZZW consiste à faire passer les Juifs de la zone allemande occupée vers la zone soviétique. Jusqu’au cloisonnement des Juifs dans le ghetto, le ZZW se renforce de quelques pletons et de dizaines de nouveaux membres. Ils agissent dans trois ou quatre foyers, amassent des armes, s’entraînent, et créent des liens avec les mouvements de résistance extérieurs à Varsovie. La majorité des membres du ZZW sont des betarim ou membre du brit haKhayal, mais il n’est pas nécessaire de faire partie de ces organisations pour rejoindre les rangs du ZZW. Après la création du ghetto, le ZZW se mue en organisation militaire clandestine. A sa tête se trouve un commandement regroupant les dirigeants des différents départements, comme celui de l’organisation, de l’acquisition de matériels, médical, judiciaire, financier… Nul ne sait précisément qui est à la tête de l’organisation pendant cette période, mais il figure certainement parmi ces trois hommes : Mordehai Apelbaum, Pavel Frankel ou Léon Rodel. Le ZZW se dote d’un représentant politique, le Dr David Vadouvinski, en contact avec les représentants du mouvement Jabotinskien en Pologne.

L’organisation est composée de cellules de cinq : le chef et quatre soldats. Après la création du ghetto, il est décidé que trois cellules forment une classe, quatre classent forment une division et quatre divisions forment un pleton. Après la grande « aktion » et jusqu’en janvier 1943, l’organisation compte deux pletons complets, soit 240 combattants armés ayant à leur tête Léon Rodel, Khanoukh Paderboch, Pavel Frenkel et Moshe Weistock.

Après la concentration des Juifs dans le ghetto, il est vital de trouver des moyens de communication vers le côté « arien ». Une branche technique est créée au sein du ZZW dans laquelle des ingénieurs et des techniciens ont pour objectif de creuser des tunnels. Jusqu’à la grande « aktion », le groupe clandestin possède deux tunnels : un sous la rue Okofova, dont l’entrée se trouve sous le cimetière Juif de la rue Guyneska ; le second est creusé sous les fondations de l’église de la rue Lechno, passant sous la route et débouchant sur le côté « arien » de la rue. Les travaux de forage du dernier tunnel mènent sous l’église, dont le sol est utilisé comme plafond pour le bunker qui est aménagé. Le bunker est équipé en électricité, aération, systèmes d’alarmes, eau, nourriture, sanitaires et sorties de secours.

Après la grande « aktion », le ghetto est considérablement réduit. Entre les enceintes et les zones habitées s’établit un « no man’s land », dans lequel se cachent ceux qui ont réussi à échapper à la déportation vers Treblinka. On les appelle les « sauvages ». Les bunkers deviennent inutilisables puisqu’ils se situent dans ce « no man’s land ». Cette zone est surveillée par la police bleue (Polonaise), les troupes étrangères (Letoniennes ou Ukrainiennes) et par les allemands eux-même. Le passage sous-terrain menant au cimetière est découvert par les allemands et l’église se retrouve en zone « sauvage ». Ainsi, le ZZW est désormais privé de ses tunnels.

Aussi le département technique du mouvement se met à l’ouvrage et creuse un tunnel vers le bunker de l’église vers les moyens d’accès au côté « arien » de la rue. Un nouveau tunnel est creusé sous le palais de justice. Tous les efforts sont portés vers la suite de la construction du bunker sous le siège du commandement du ZZW, 7 place Mouranovski. Les attentions toutes particulières sont portées vers le tunnel censé conduire du bunker vers le côté « arien ». Pour ce faire, il faut creuser sous la place, vers le numéro 6 de la rue. Le concierge de cette maison est un polonais du nom de Kazyk, un homme de confiance du mouvement, et les dirigeants du ZZW ont l’espoir que le jour de la bataille décisive, ce tunnel pourra faire évacuer des hommes pour survivre sous sa protection.

La construction de ce tunnel est plus difficile que prévue. La circulation incessante sur la place provoque des risques importants d’effondrements et il est indispensable de renforcer le tunnel par des matériaux de construction en plus grande quantité que prévue. Malgré les dangers d’éboulement, le travail continue. Un autre tunnel important est creusé rue Kermalitska et est qualifié par les témoins de l’époque comme « un des meilleurs et des plus ingénieux du ghetto ». Le tunnel utilise le réseau des égouts de la ville. La participation à ce projet du polonais nommé Tomash, employé municipal chargé des égouts, est déterminante car il transmet les plans des systèmes d’évacuation des eaux usagées au ZZW par l’intermédiaire de la résistance polonaise.

Les courriers du ZZW

Les courriers de l’Organisation Militaire Juive ont joué un rôle crucial dans l’existence des communications avec le côté « arien », dans le transport d’armes vers le ghetto, d’aide à la fuite des enfants vers des abris à l’extérieur du ghetto, et d’autres affectations qui mettent souvent leur vie en danger. Cette tâche est affectée aux femmes ayant le type « arien », pour la bonne et simple raison que leur judaïté n’est pas ostentatoire, ni marquée dans leur chaire comme les hommes.

Une des courriers, parmi le peu d’entre elles qui survécut, s’appelle Amilka Kossovar. Amilka appartenait au Betar avant le début de la guerre. Elle rejoint les rangs du ZZW étrangement par le biais de la résistance polonaise. Grâce à son apparence slave, elle reste à l’extérieur du ghetto et se joint aux resistants du AK en tant que polonaise. Après peu de temps se créent des liens entre elle et les membres du ZZW et sera pour une longue période la représentante du AK auprès des mouvements clandestins du ghetto. Au début, elle fait passer des armes pour l’OJC (Organisation Juive de Combat), puis elle passe à l’acquisition d’armes pour le ZZW par des sources qu’elle démarche elle-même. Elle s’occupe aussi de trouver des abris pour les enfants quelle faisait sortir du ghetto. Avec une grande perspicacité, elle trouve des lieux de refuge pour les enfants et les familles du ghetto. Pendant la révolte du polonaise de Varsovie en août 1944, elle est à la tête d’un groupe de résistants polonais. Après le répression de la révolte, elle est envoyée dans un camps de prisonnier duquel elle réussira à s’enfuir.

Beaucoup de courriers qui se trouvaient à l’extérieur du ghetto en mission reviendront au ghetto pour soutenir le révolte.

Quand les représentants du ZZW sortent en mission, en particulier lorsqu’il fallait prendre contact avec des personnalités importantes de la résistance polonaise, les délégués sont équipés d’une « bague de communication ». Cette bague permet l’identification des différents membres des mouvements clandestins, Juifs et polonais.

La veille de Pessach, le 18 avril 1943 , les dirigeants juifs du ghetto sont convoqués aux bureaux des Affaires Juive de la gestapo. Là, on leur signifie leur arrestation, et on leur apprend que le ghetto sera « vidé » de ses habitants à 2h du matin. Malgré la garde à laquelle ils sont soumis, l’un d’entre eux parvient à s’échapper et à transmettre l’information à l’un des membres du ZZW. Cette même information est confirmée par un courrier du nom de Sonia, qui a des contacts bien placés à l’extérieur du ghetto. Le commandement du ZZW prend alors ses dispositions.

Le commandant Pavel Frankel transmet la nouvelle au dirigeant de l’OJC , Mordehaï Anilewicz. Les deux organisations décrètent la mobilisation générale. Tous les habitants capables de tenir une arme, blanche ou à feu, sont mobilisés, et les enfants et les vieillards sont envoyés vers les bunkers. Les rangs du ZZW lors du début de la révolte sont composés de centaines d’hommes relativement bien armés qui gardent des dizaines de positions dans le ghetto.

Sur la place Moranovski, quatre pletons sont postés. Une d’entre elle est sous le commandement de Léon Rodel et garde la position au centre de la place, à la défense du siège de commandement du ZZW sous la direction de Pavel Frankel. Deux membres sont postés sur l’avenue menant à la place. Ils sont armés de mitraillettes, quelques armes de poing, d’armes automatiques, de grenades et de cocktails molotov. D’autres pletons, tout aussi bien équipés, sont positionnés à deux autres endroits stratégiques de la rue Stavski et Dizka. Ainsi il existe dans le ghetto des zones de combats intensives et les positions à la périphérie du ghetto se battent farouchement. Trois pletons importants et relativement bien équipés sont déployés dans cette zone. Ils ont à leur tête Samuel Loft.

Le combat

Le 19 avril, à 6h du matin, l’armée allemande entre dans le ghetto, et les SS envahissent les rues. Ils sont accueillit par des rafales d’armes à feu, des grenades et des cocktails molotov. Un char d’assaut prend position dans la rue. Le commandant des forces SS Von Zamran rapporte au responsable de l’opération Yourguen Stroph que « le ghetto est hors de control, les forces mises en actions ont été obligées de se retirées et il y a eut beaucoup de pertes ». Stroph le limoge et prend lui-même le contrôle des opérations.

Stroph mobilise de nouvelles troupes et repart à l’assaut du ghetto. Quand il arrive au niveau de la place Moranovski, la résistance des insurgés est telle que Stroph est contraint de faire appel à des renforts, et des troupes supplémentaires sont appelées en renfort.

La levée des drapeaux

Pendant ce temps se déroule sur la place Moranowski un des fait marquant de la révolte du ghetto, le symbole de la victoire des opprimés sur les meurtriers et les assassins. C’est le déploiement de drapeaux, bleu et blanc pour les Juifs et rouge et blanc pour les polonais, au dessus du 7 de la place Moranowski, où se trouve le siège du commandement du ZZW. Ils flottent au-dessus du ghetto et des flammes, à la vue des habitants du côté « aryen ». Beaucoup de témoins ont assisté à l’événement de la levée des drapeaux. Ci-dessous le témoignage qui ne fût publié qu’en 1998 d’un auteur polonais, Elizia Kachinski, qui vivait du côté « aryen », en face du siège du commandement du ZZW : « je me souviens du 19 avril 1943. C’était pendant la période de Pessach. Une belle journée printanière nous a fait sortir dans la rue, mes fils et moi. Vers 14h00 nous sommes rentrés à la maison. Plus nous nous rapprochions de la rue Moranowski, plus nous entendions les échanges de tirs derrière les murs du ghetto. Dans notre immeuble, tout le monde savait que la révolte du ghetto venait d’éclater. Tous étaient dans la cage d’escalier, montant et descendant, observant par tous les interstices se trouvant dans le mur, et les informations circulaient de bouches à oreilles. A un moment nous étions toujours témoins du drame, lorsque nous avons vu deux drapeaux sur le toit de l’immeuble d’en face, l’un bleu et blanc, l’autre blanc et rouge. Nous avons tous crier pour les encourager. Voyez ! Voyez ! Le drapeau Juif ! Nos voix résonnaient dans la cage d’escalier. Sur le toit de l’immeuble d’en face nous avons vu deux adolescents qui tentaient de stabiliser les mâts des drapeaux. Ils y arrivèrent enfin et les deux drapeaux flottaient dans le vent. Ils étaient brandis au-dessus du ghetto révolté, à la vue de tout Varsovie. Ils avaient de bonnes raisons d’être fier d’eux car les Juifs ont été les premiers dans le monde à lever la tête et à se révolter contre l’ennemie allemand ! La fin de l’occupation barbare est proche ! »

Les drapeaux de la révolte restent au-dessus de Varsovie pendant quatre jours jusqu’à ce que les allemands arrivent à les enlever. De violents combats se déroulent dans aux alentours d’Amberstein et de Tabens Choulatz, où sont positionnées des unités du ZZW. Lorsque l’issue du combat ne fait plus aucun doute, les forces du désespoir font preuve d’un courage exceptionnel. Les insurgés du ghetto ne se sont pas rendu aux bombes ni aux balles des soldats allemands et de leurs alliés, mais parce que ceux-ci ont allumé plusieurs incendies afin d’incinérer le ghetto et ses habitants. A partir des 24 et 25 avril, d’immenses flammes envahissent le ghetto, et les témoignages rapportent que la chaleur est telle qu’elle fait fondre l’asphalte des rues et les tuyaux d’arrivées d’eau explosent à cause de l’eau portée à ébullition qu’ils transportent. L’odeur des cadavres calcinés se diffuse dans toute la ville. Les 27 et 28 avril se déroule la plus grande bataille sur la place Moranowski. Les tirs d’armes lourdes des foyers où sont postés les cellules du ZZW dans le ghetto empêchent l’entrée des allemands et retardent leurs projets. Le même jour tombe Pawel Frankel, le commandant du ZZW.


Même après la fin des combats sur la place, et même après la reddition du ghetto, il y a encore des survivants qui se cachent et qui mènent des actions d’harassement contre les troupes allemandes que Stroop laisse derrière lui. Mais la plupart d’entre eux sont arrêtes, souvent par dénonciation, et seule une poignée de combattants parviennent à fuir vers le côté « aryen » et à s’y cacher jusqu’à la fin de la guerre.

Ainsi disparaît le million et demi de Juifs installés depuis plusieurs centaines d’années à Varsovie.

La révolte du ghetto de Varsovie est l’histoire héroïque illustrant le concept de la lutte du faible face à l’oppresseur, de la lutte dans un combat dont l’issue ne fait aucun doute. Le jour de la commémoration de la Shoah en Israël est célébré le 27 Nissan, jour très voisin du début de la révolte. Mais avec toute l’importance que cet événement possède dans la mémoire de la Shoah, l’importance de la contribution de l’Organisation Juive de Combat en a été atténuée, voire totalement oubliée. Le ZZW, ses dirigeants et ses combattants, sont restés dans l’ombre, que ce soit dans la littérature professionnelle ou dans les livres d’histoire. Dans la mémoire collective, il ne reste plus que l’OJC.

Pourquoi ?

Tous les responsables du ZZW sont tombés pendant la révolte, ainsi que la plupart de ses membres. Les quelques survivants ne connaissaient pas la structure, l’armement ni les effectifs de l’organisation, et ce dût à la confidentialité qui entourait le ZZW. Les maigres connaissances qui ont subsisté proviennent de la résistance polonaise, d’extraits d’Emmanuel Ringuelblum, ou encore de l’assassin Yorgen Stroop lui-même. Mais le temps estompe peu à peu les connaissances des hauts-faits de l’organisation. Il existe pourtant d’autres raisons à la tentative de suppression de la contribution du ZZW. Prenons comme exemple l’épisode de la levée des drapeaux.

Dans les années 50, beaucoup de survivants témoignèrent de cet événement, et pourtant il est resté quasiment inconnu du public. Pourtant, tout est rassemblé pour en faire un fait marquant de l’histoire de la révolte : les symboles nationaux, l’héroïsme des jeunes combattants et l’aveu d’impuissance des allemands. Comment des hommes tels que Léon Rodel, Pawel Frankel ou Mordehaï Apfelbaum sont-ils restés anonymes ? Au contraire, et très justement, Mordehaï Anilewicz, Yitshak Zuckierman et Tzvia Loubetakin, tous membres de l’OJC, restent les seuls héros du ghetto ?

En 1944, quand les premiers récits sur la révolte sont révélés par des membres de l’OJC, d’obédience politique tournée à Gauche, ils écrivent : « les combats dans le ghetto de Varsovie, comme dans tous les autres ghettos, ont été fomentés par nos soins… seules nos groupes ont combattu… ils ont compté le plus grand nombre de victimes… que le mouvement travailliste mondial sache que la révolte du ghetto de Varsovie était un mouvement des ouvriers pour une Palestine prolétaire, et que les centaines de combattants qui sont tombés… sont la contribution à l’avenir socialiste du peuple Juif en Palestine ».

Le fait que ce soit la Russie communiste qui ait libéré puis occupé la Pologne pendant plus de 45 ans n’est certes pas étranger à cet étouffement des faits glorieux des Juifs sionistes nationaux. L’URSS minimisera, voire effacera, toutes contributions à la lutte contre les allemands ne faisant pas partie de son camp politique, que ce soit les mouvements de résistances polonais d’aspiration nationale ou les mouvements sionistes non-communistes ou non-socialistes.

Il est donc évident que les membres du ZZW faisaient partie du « mauvais camps ». Il n’y eut aucun dirigeants en Israël, après la guerre et pendant les premières années de l’état, pour reconnaître et se souvenir de leur bravoure. Et pour cause, ils étaient tous issus de la Gauche sioniste, qui, dans les même desseins, essaiera de minimiser la contribution de l’Irgun dans l’indépendance d’Israël.

Ainsi est oublié le ZZW, et ces actions sont oubliées ou dénaturées. Seuls quelques témoins se souviennent encore de la vérité.

Le Betar se devait de rétablir la vérité sur le mouvement de résistance ZZW, pour que l’oubli de leurs actions héroïque ne soit pas une nouvelle victoire des allemands…

TEXTE REPRIS DU SITE DU BETAR-FRANCE

jeudi 18 octobre 2007

LES ORIGINES DE LA SOLUTION FINALE

Christopher R. Browning Les Origines de la solution finale. L'évolution de la politique antijuive des nazis. Septembre 1939-mars 1942

Détruire, dit-il
Christopher R. Browning retrace la genèse de la solution finale.
Par Olivier WIEVIORKA

Christopher R. Browning Les Origines de la solution finale. L'évolution de la politique antijuive des nazis. Septembre 1939-mars 1942 Les Belles-Lettres, 632 pp., 35 €

Comment la destruction des Juifs d'Europe a-t-elle été possible ? Cette question, durant les années quatre-vingts, ouvrit un débat qui opposa intentionnalistes (persuadés que le crime avait été prémédité par Hitler) et fonctionnalistes (affirmant que ce meurtre sans précédent résultait des initiatives menées, sur le terrain, par des exécuteurs zélés). La recherche a depuis progressé et l'ouvrage que Christopher Browning consacre à la genèse de la solution finale permet de mesurer le chemin parcouru.
La mise à mort de millions d'individus butait sur de sérieux obstacles. Partageant bien des préjugés antisémites, la population allemande avait néanmoins sévèrement jugé les pogromes de la Nuit de Cristal, générateurs de désordres et de violences. Aux premiers temps de l'occupation de la Pologne, certains chefs militaires s'offusquèrent des mas sacres commis, au point de protester auprès de leur hiérarchie devant des crimes qui entachaient, estimaient-ils, l'honneur de l'armée. Rien ne disait, enfin, qu'une administration communiant dans la nostalgie de l'Empire adhérerait aux folies meurtrières de l'ordre nouveau.
Au fil du temps, ces freins cédèrent. Les hiérarques nazis accordaient à la «question juive» une priorité absolue qui répondait tant à leur obsession raciale qu'à des intérêts matériels bien compris : éradiquer ces communautés libérerait des logements dans lesquels les Allemands de souche, récemment incorporés au Reich par le dépeçage de la Pologne, pourraient s'installer. Le pouvoir s'employa donc, dans un premier temps, à déporter Juifs et Polonais afin de faire place nette. Il encouragea de même l'émigration, vers la Palestine voire la Chine ­ des proscrits émigrèrent, on le sait, à Shanghai. Cette politique posait toutefois de sérieux problèmes de transports ou de capacités d'accueil. Sans être préméditée, la formation de ghettos, à Lodz comme à Varsovie, répondit à cette impasse, permettant de suspendre les déportations, d'économiser du personnel de garde et de mettre une population d'esclaves au travail. La famine qui régnait, comme les risques d'épidémie, menaçait cependant la pérennité d'une entreprise dont les termes furent reconsidérés lors de l'opération Barbarossa.
De fait, la guerre contre l'Union soviétique marqua un tournant. Dans les pays conquis par la Wehrmacht, les collaborateurs locaux, lithuaniens ou ukrainiens, déclenchèrent une orgie criminelle contre leurs voisins juifs ; les généraux, assimilant le bolchevisme au judaïsme, n'eurent plus aucun scrupule à participer aux massacres, tant par conviction idéologique que parce qu'ils redoutaient l'action des partisans. Craignant d'être débordé par ces violences spontanées, le régime nazi s'employa donc à les canaliser. La volonté de contrôler et de planifier une pluralité de processus destructeurs conduisit alors à la radicalisation des mesures antisémites. Jugeant qu'ils avaient trop de bouches à nourrir, doutant de l'utilité économique des Juifs, persuadés qu'ils représentaient une menace pour la sécurité de leurs arrières, les nazis passèrent à un cran supérieur. Non qu'ils aient brutalement décidé d'envoyer les millions d'hommes et de femmes désormais soumis à leur contrôle à la chambre à gaz. Mais l'impossibilité d'encourager, en raison de la guerre, l'émigration conféra aux expériences de tuerie menées, dès 1939, contre les malades mentaux puis contre les prisonniers soviétiques une sinistre actualité. Un personnel qualifié pour les meurtres de masse se trouvait disponible, brûlant de faire carrière dans un champ qui, compte tenu de l'obsession raciale du régime, offrait un moyen rapide de promotion. Hitler, en outre, entendait exploiter au plus vite les espaces conquis en Union soviétique pour installer des colons allemands. Dans cette mesure, ce n'est pas l'échec de la Blitzkrieg devant Moscou (décembre 1941) qui l'amena à se venger sur les populations juives ­ la thèse fut naguère avancée. Au contraire, c'est bien la perspective de la victoire qui l'incita à hâter un processus s'apparentant à une forme de nettoyage ethnique. Résultant d'une pluralité d'initiatives venues de la base mais encouragées par le sommet, le gazage de masse pouvait commencer, à Chelmno (décembre 1941) comme à Belzec puis Auschwitz-Birkenau.
La solution finale résulte tant d'actions menées sur le terrain que d'impulsions données par des chefs, peu enclins, au demeurant, à dissimuler leurs forfaits. Par ailleurs, c'est bien en octobre 1941, période où la Wehrmacht remporte à l'Est ses plus grands succès, que démarre la tuerie industrielle des Juifs, sans que l'armée, la bureaucratie ou l'opinion publique s'en émeuvent. Les violences déclenchées dès 1938 avaient conduit à séparer les Juifs d'une population qui, dans une conjoncture de guerre nuisible à l'expression de sentiments discordants, s'accoutuma à juger normale la mort d'êtres humains coupables d'être nés. La démonstration de Christopher Browning est impressionnante. Regrettons, toutefois, que les voix des victimes se fassent aussi peu entendre dans ce livre terrible qui présente, avec précision et intelligence, la logique des bourreaux.

Publié par MICHELLE GOLDSTEIN

Libellés : Christopher R. Browning Les Origines de la solution finale. L'évolution de la politique antijuive des nazis. Septembre 1939-mars 1942

lundi 15 octobre 2007

AUSCHWITZ COTE JARDIN

lundi 15 octobre 2007, par Admin

Prises l’été 1944, ces photos anonymes révèlent la vie « banale » des bourreaux nazis, gardiens du camp, alors que des milliers de Juifs hongrois y meurent chaque jour.

Article de Gérard Lefort dans Libération du Mercredi 26 septembre 2007


Ces photographies sont extraites d’un album de 166 clichés, rendues publiques par le mémorial de l’Holocauste à Washington (1). A première vue, rien de remarquable : des hommes et des femmes en uniformes, qui boivent, chantent en chorale au son d’un accordéon, dégustent des myrtilles ou bronzent sur des chaises longues.


L’extraordinaire est ailleurs, dans la légende nécessaire qui a accompagne ces images : cet album était celui de Karl Höcker, officier SS, adjoint du commandant du camp d’extermination d’Auschwitz, de mai 1944 à janvier 1945. Dès lors, c’est la banalité même de ces photos, probablement réalisées par des photographes professionnels, qui devient exceptionnelle et abominable. A l’époque où elles sont prises (printemps-été 1944), l’élimination des Juifs est à son apogée avec l’arrivée massive de déportés hongrois dont témoigne un autre album, dit Album d’Auschwitz, publié en 1980 par les époux Klarsfeld.

D’un « reportage » à l’autre, on est tenu de rapprocher le sourire des bourreaux nazis et le visage égaré des Juifs hongrois. Plus énigmatique : quel désir traverse la tête du SS Höcker, âgé de 33 ans, marié et père de famille, dont le second enfant, un garçon, va naître en octobre 1944, quand il commande un album où, pratiquement à chaque image, il apparaît en bonne place ? Veut-il démontrer à sa femme enceinte qu’il ne fait pas qu’un sale boulot ? Prouver (mais à qui ?) qu’il fréquente les dignitaires d’Auschwitz, qu’il est, entre autres, l’ami du docteur Mengele que l’on reconnaît sur bien des photos ? Cet album serait-il un album souvenir ? Oui, il faut imaginer cela. Qu’un homme, responsable majeur de l’extermination, voulait garder un souvenir, un bon souvenir, d’Auschwitz. Celui des jours de récupération à Solahütte, villégiature de chalets, à une trentaine de kilomètres du camp.

Autre énigme. Que faisait cet album aux Etats-Unis ? Il aurait été trouvé en 1946 à Francfort par un officier américain, agent du renseignement. Il l’aurait conservé pendant soixante ans. Jusqu’à ce qu’en 2006 il le lègue au mémorial de l’Holocauste de Washington tout en exigeant de rester anonyme. L’hypothèse la plus optimiste est que cet homme avait oublié ces images. On peut le comprendre. Mais qu’elles lui sont revenues. Comme un cauchemar intime à partager désormais avec le genre humain. (1) L’intégrale de l’album est visible sur le site www.ushmm.org

http://www.ushmm.org/research/collections/highlights/auschwitz/ ?content=2


La devise de la LDJ est "Jamais Plus" : Aucune concession aux antisémites.(quelque soit leur race ,leur religion,leur nationalité) Nous nous souvenons du discours émouvant de Menahem Begin après le bombardement du réacteur nucléaire irakien d’Osirak où il prononça de sa vois douce et ferme à deux reprises :"Never again ,Never again" au sujet de la menace d’extermination nucléaire irakienne.

Aujourd’hui la même menace vient de Téhéran : seule une solution est raisonnable : la destruction des centres nucléaires .Les menaces de sanctions économiques est un sujet de plaisanterie en Iran. Les armées américaine et israélienne ont les moyens d’éradiquer la menace nucléaire iranienne .Nous souhaitons qu’elle le fasse au plus tôt !

TEXTE REPRIS DU SITE
http://www.liguededefensejuive.net

samedi 13 octobre 2007

KLARSFELD : " GRANDE FANTAISIE "

Danny Baz: "grande fantaisie" (Klarsfeld)

Serge Klarsfeld, fondateur de l'association des fils et filles des déportés juifs de France, a qualifié aujourd'hui de "très grande fantaisie" l'ouvrage d'un ex-colonel israélien, Danny Baz, selon lequel un des criminels nazis les plus recherchés, le Dr Aribert Heim, aurait été retrouvé et exécuté en 1982 par une organisation clandestine baptisée La Chouette.
"C'est une très grande fantaisie", a déclaré M. Klarsfeld en affirmant qu'il n'avait "jamais entendu parler de La Chouette".
"Si cette organisation existait, vous pensez bien que j'en aurais entendu parler!", a-t-il ajouté.
Pour Serge Klarsfeld, Aribert Heim est certainement "mort de sa belle mort", tout comme Alois Brunner, principal assistant d'Adolf Eichmann. Heim aurait actuellement 93 ans.
M. Klarsfeld attribue les récents avis de recherche et les primes offertes pour retrouver le "bourreau de Mauthausen" à des "opérations de dernière minute". "On fait comme s'il vivait encore. Il est vrai que jusqu'au dernier souffle on peut le juger encore", a-t-il dit.
(Avec AFP).

vendredi 12 octobre 2007

CHASSE AUX NAZIS : " COMMENT NOUS AVONS TUES ARIBERT HEIM "

hasse aux nazis : "Comment nous avons tué Aribert Heim"

Chasse aux nazis : "Comment nous avons tué Aribert Heim"

PAR ANTHONY PALOU.

Un fascinant document à paraître le 16 octobre raconte la traque d'un des derniers grands criminels nazis. En avant-première, rencontre avec Danny Baz, qui fut un des acteurs de l'opération.

«Je mange, bois, respire Aribert Heim.» L'homme qui a écrit cette phrase est de passage à Paris. Il arrive de Kinshasa. L'Afrique noire semble le fasciner. Là-dessus, on n'en saura pas plus. Petites lunettes cerclées de fer blanc, cheveux courts poivre et sel, le regard un peu torve, conséquence d'une blessure à l'oeil droit, signe extérieur du baroudeur, il doit avoir une petite cinquantaine. Cet homme s'appelle Danny Baz. Ça ne vous dit rien. C'est normal. Lorsque vous lirez son livre *, vous ne l'oublierez plus. Ne cherchez pas à voir son visage : il n'y aura pas de photos de lui dans la presse. L'homme ne veut pas apparaître. Pas envie d'être la victime d'un néonazi surexcité qui le reconnaîtrait. On ne sait jamais.

«La chouette» et «le rat»

Danny Baz est israélien, d'un père marocain et d'une mère roumaine. Colonel de l'armée de l'air, pilote, spécialiste des missions secrètes, il est donc celui qui a traqué le dernier grand criminel nazi, Aribert Heim, celui que les déportés du camp de Mauthausen appelaient le «Doktor Tod» («Docteur Mort»). Jugé et exécuté par une organisation secrète dite «la Chouette» en 1982, sur la petite île de Catalina, située à quelques encablures de la côte californienne, il n'y a plus la moindre trace du corps de Heim. Deux ans auront été nécessaires à la Chouette pour capturer celui qu'elle surnomme «le Rat». La Chouette (oiseau prédateur du rongeur) fut créée par des survivants de l'Holocauste et financée par de riches mécènes. Sa devise : «Souviens-toi, ne pardonne pas, poursuis-les pas à pas.» Aucune pitié, aucune compassion n'est à l'ordre du jour. Pour Danny Baz, comme pour tous les autres membres de la Chouette, il est impossible de respirer, de vivre tant qu'un nazi est encore en vie sur cette Terre. Mais qui est Aribert Heim ? «Comme la plupart des gens, je ne connaissais pas le nom de Heim, avoue Danny Baz. Je connaissais Josef Mengele, le médecin d'Auschwitz-Birkenau. Quand j'ai lu les documents sur lui, c'était clair pour moi, il fallait le tuer.» Heim, un nom qui fait froid dans le dos. Un des médecins les plus sanguinaires, connu pour ses «opérations inutiles», ses vivisections sans anesthésies, ses «cocktails de la mort» (injection de pétrole dans les poumons ou le coeur de ses victimes). Les déportés espagnols appelaient ce boucher «El Banderillo». Le salaud parfait.

La traque d'Aribert Heim racontée par Danny Baz est fascinante par son côté romanesque. Pas facile, tout d'abord, de localiser le Rat sur le territoire américain. Pourquoi les Etats-Unis ? Que faisait ce bourreau nazi dans le pays de Roosevelt ? «Les Etats-Unis n'ont jamais eu une attitude claire avec les anciens nazis. Ils en ont protégé des milliers, s'en sont servi pendant la guerre froide. Lorsque j'ai raconté ça, personne ne me croyait. Même en Israël, j'ai été attaqué, mais aujourd'hui tout le monde le sait.» Baz continue sa charge antiaméricaine : «Je déteste ce pays pour avoir joué un double jeu après la guerre. Les Américains ont une double morale. Ils savaient tout et n'ont rien fait.»

Les moyens déployés par la Chouette sont colossaux, digne du Mossad qui, d'ailleurs, fut très impressionné par l'opération «Heim». Tout d'abord, il faut attendre le moment opportun pour capturer le Rat. La première fois que Danny Baz aperçut le Docteur Mort, c'était dans un de ses repaires au nord-est des Etats-Unis, dans la région des Sept Lacs, non loin du mont Hunter. «Quand je l'ai vu, j'ai été déçu. Le monstre était si misérable...», dit-il aujourd'hui. La scène où le Rat se fait piéger en compagnie d'un certain Harold, son garde du corps, sur un bateau, est digne d'un James Bond. Le guet-apens tourne mal, le Rat se prend trois balles dans la peau, tombe à l'eau. Harold est tué sur le coup. Une véritable opération commando. Baz pense que Heim est mort. Fait comme un rat, selon l'expression consacrée. Mais non. Le docteur est solide, pour la plus grande joie de la Chouette, qui le veut vivant. Son gilet de sauvetage l'a sauvé de la noyade. Il faut qu'il affronte avant de mourir le regard des Juifs qui vont le juger, qu'il entende une dernière fois avant de mourir la liste de ses crimes. Heim est donc sauvé in extremis par son entourage. Il sera évacué en hélicoptère vers le Canada, où il sera soigné - dernière étape de sa cavale, derniers jours avant le jugement dernier.

«Nous avons violé la loi»

D'où vient la froide détermination de Danny Baz ? «Depuis l'âge de 5 ans, depuis que j'ai appris l'histoire de la famille de ma mère, qui a disparu dans les trains... J'ai grandi avec cette histoire. Déjà la haine m'habitait. Je rêvais de faire quelque chose, mais je ne savais pas quoi. La Chouette m'a donné l'opportunité d'agir. J'ai appris que Heim a vécu protégé en Allemagne jusqu'au début des années 60, qu'il exerçait son métier de gynécologue comme si de rien n'était, qu'il gérait une grosse fortune, était propriétaire d'une quarantaine d'appartements... Si les Allemands avaient été sérieux, ils l'auraient arrêté. Tout ça n'est qu'un sale jeu politique.» C'est sans doute pour cela, entre autres, qu'il s'est décidé - avec les encouragements de son éditeur Olivier Nora - à écrire Ni oubli ni pardon. «J'ai écrit ce livre aujourd'hui car, pendant vingt-cinq ans, je n'ai pas osé raconter cette histoire. Je l'avais rédigée, mais sous forme de roman, avec de faux noms et de faux lieux, comme pour me défendre. La preuve que l'opération a bien marché, c'est que je suis ici devant vous et non pas dans une prison aux Etats-Unis.» Il ajoute, non sans fierté : «Nous avons violé toutes les lois. Tout était parfaitement illégal. Vous savez, il ne faut pas respecter la loi avec de tels monstres. J'étais prêt à mourir pour la cause. Ce combat, c'était toute ma vie. C'était comme une mission. Pourtant, je ne suis pas quelqu'un qui aime boire du sang. Je n'aurais pas fait ça pour avoir la peau d'un terroriste arabe. Jamais. J'ai fait ça parce que c'étaient les nazis. Le nazisme est hors de tout, hors de l'humanité. Je suis persuadé que la CIA était au courant de notre opération. Pour eux, c'était tout bénéfice : on a fait le sale boulot, comme on dit.»

Que la bête meure

Il a écrit aussi pour que ses enfants sachent exactement ce qu'a fait leur père. Et pour faire taire cette rumeur grotesque selon laquelle le Rat serait encore en vie. D'aucuns prétendent l'avoir vu dernièrement à Ibiza. Il aurait aujourd'hui 93 ans. Comble de l'absurde, le compte en banque berlinois du docteur serait toujours en activité, et l'Etat allemand continuerait à lui verser chaque mois une pension ! On croit rêver.

Le corps d'Aribert Heim a été brûlé - comme les autres criminels de guerre jugés par la Chouette - à la manière de ce que les nazis faisaient aux Juifs. Puis jeté dans le Pacifique, nourriture pour les requins. Pas de sépulture, pour qu'on ne puisse pas se recueillir.

Calme, droit dans ses bottes de sauveur, Baz semble porté par la foi : «Quand Heim est mort, je me suis senti comme un ambassadeur de tous les enfants morts pendant la guerre. Je suis l'avocat de toutes les victimes du nazisme.» Si on lui demande s'il a déjà mis les pieds en Allemagne, il répond : «Jamais ! Ce pays est responsable de deux guerres mondiales. Il y a quelque chose dans leurs gènes... L'Allemagne, pour moi, n'existe pas. Je connais le drapeau, ce genre de choses artificielles. Point. Les Etats-Unis auraient dû lâcher leurs bombes non pas sur Hiroshima ou Nagasaki mais sur l'Allemagne.» Le pardon attendra, donc.

* Ni oubli ni pardon, Grasset, 313 p., 16,90 euros.

Publié par MICHELLE GOLDSTEIN

Libellés : Aribert Heim, Danny Baz, Grasset, Ni oubli ni pardon

LES AFRICAINS JUIFS

Avant de clore ce livre, il est intéressant de signaler qu’à l’exception des Beta Israël d’Ethiopie reconnus finalement comme juifs,certaines tribus africaines, bien qu’elles ne soient pas toujours considérées comme telles,se revendiquent juives.

Une organisation basée aux Etats-Unis, Kulanu, s’occupe très activement de retrouver« les descendants d’une des dix tribus d’Israël disparues depuis des millénaires ».

Aux XIe et Xe siècles avant l’ère commune,afin d’étendre l’influence juive et de faciliter le commerce, les rois David et Salomon envoyèrent des Juifs s’installer dans ce qui constitue aujourd’hui l’Afrique du Nord, la péninsule arabique, la Corne de l’Afrique et la Nubie, l’actuel Soudan.

Les dix tribus qui formaient le royaume d’Israël, après la destruction de celui-ci parles Assyriens, au VIIIe siècle, furent dispersées. Certaines se dirigèrent sur l’Afrique,d’autres vers l’Asie, voire l’Europe.

En –586, Nabuchodonosor détruisit le Temple. Selon certaines traditions africaines, des Juifs s’enfuirent vers l’Afrique. Le Babylonien emmena le peuple de Juda en captivité.

Il est donc probable que la présence juive en Afrique noire remonte à près de trois mille ans. Ces hommes ont-ils conservé des traces de leur judéité ? Peut-être, mais non pas comme les Juifs du Yémen qui conservaient des contacts avec d’autres communautés comme en témoigne la fameuse épître de Maïmonide (1135-1204) et qui priaient en hébreu. Coupés des autres communautés, repliés sur eux-mêmes, ont-ils gardé certaines des traditions héritées de leurs si lointains ancêtres ?

Prenons l’exemple des Marranes de Belmonte, au Portugal, qui,après moins d’un demi-siècle de cassure avec le judaïsme, n’avaient conservé qu’un seul mot hébreu, Adonaï, et un semblant de préparation de la fête de Pessah. Alors, après quelques millénaires… Le géographe Al Idrisi (1100-1165) et l’historien Ibn Khaldun (1332-1406) évoquent les Juifs noirs.

Shimon Pères aurait confié en 1976 à l’historien George E. Lichtblau que Léopold Sedar Senghor (1906-2001), le légendaire poète de la négritude et premier président du Sénégal lui aurait affirmé avoir des racines juives. Selon l’homme d’Etat de Dakar, de petits groupes de Bnei Israël existent au Sénégal chez les Wolofs dès le Moyen Age. Ils durent se convertir à l’islam au XVIIIe siècle.

Ce dernier ajoutait que la trilogie des «peuples souffrants» se composait des Négro-Africains, des Juifs et des Arabo-Berbères.

Sommairement, voici l’histoire de quelques-unes de ces tribus.

Le royaume juif du Touat, les Juifs du Sahara

La découverte, en 1903, d’une pierre tombale, servant de support à un puits dans la région de Ghormali, atteste de ce royaume juif disparu depuis cinq siècles et est la première trace historique de la présence juive dans la région du Touat. Elle mentionne le nom de la défunte, Mona bat Amram, décédée le vingtième jour de la deuxième semaine du mois d’Av 5089 (13 juillet 1309).

En 1950, un nouvel indice apparaît à Tamentit : une pierre plate,d’une cinquantaine de kilogrammes, portant l’inscription « Maïmon, fils de Samuel et petit-fils de Braham ben Koubi, décédé en 5150 (1390)», est découverte dans un village. Sur cette dalle, les femmes lavaient leur linge au lavoir public.

Une pierre tombale portant le même nom fut découverte plus tard,mais elle disparut par la suite. Seule reste une photo … Il n’est pas exclu que d’autres traces apparaissent.

Les Juifs de Tombouctou et du Mali

Une dépêche de l’AFP, en mars 1996, répercuta un article paru dans un journal de Bamako sur Le réveil de la communauté juive malienne. En septembre 1997, Jacob Oliel, un éminent historien, publiait, dans la revue « Los Muestros » un article intitulé Les Juifs du Mali.

Il racontait la découverte détaillée de ce judaïsme, la saga du rabbin Mardochée Aby Serour. Ce rabbin guida Charles de Foucauld qui entendait pénétrer à Tombouctou, interdite aux non-musulmans depuis cinq siècles. Mardochée, qui rêvait de s’y installer, s’y fit admettre et découvrit que des Juifs avaient habité la région depuis des centaines d’années. Le livre de Jacob Oliel, De Jérusalem à Tombouctou, l’odyssée du rabbin Mardochée, éditions Olbia, narre cette épopée. Aux XIVe et XVe siècles, des Juifs fuyant l’Espagne trouvèrent refuge à Tombouctou et établirent trois villages : Kirshamba, Haybomoet Kongougara. Leurs descendants furent contraints, sous peine de mort, d’embrasser l’islam, en 1492 et Tombouctou devint ville interdite aux non-musulmans.

Depuis les années 1990, guidés par un historien, de Tombouctou, Ismaël Diadié Haidara, fondateur d’une association, « Zakhor, association tombouctite d’amitié avec le Peuple juif », certains de leurs descendants, un millier semblerait-il, seraient à la recherche de leurs racines juives.

Les Bayuda du Congo

Femmes_africaines_Juives_au_KotelAu Congo, répartis sur un territoire qui s’étend du fleuve Kasaï au lac Tanganyika, vit une ethnie importante, celle des Baluba. Ceux-ci prétendent venir d’«en haut», c’est-à-dire du nord. Les autres groupes les qualifient de Juifs et eux-mêmes se dénomment Bayuda, peuple de Juda. Se déclarent-ils Juifs ? Ils se perçoivent peut-être comme tels. Mais il serait intéressant d’effectuer des recherches.

Les Abayudaya d’Ouganda

En Ouganda, à la fin du XIXe siècle, des missionnaires anglais convertissent au protestantisme Semei Kakungulu, un puissant guerrier d’une des cinquante tribus baganda formant le royaume du Buganda, lui promettant qu’il régnera sur les autres clans. Kakungulu amène sous la férule britannique le territoire bugandais. Mais Albion ne tient pas sa promesse à son égard et le confine, avec les siens, dans une région étriquée et exiguë de quelques kilomètres à peine, non loin de la ville de M’bale, au pied des monts Elgon.

Kakungulu se rapproche des Malachites, une secte combinant croyances juives et chrétiennes, en 1913. Il rencontre plusieurs Juifs travaillant pour l’administration coloniale et semble plus attiré par le judaïsme. Il se fait circoncire en 1919.

Il fonde une secte, Kibina Kya Bayudaya Absesiga Katonda, la communauté du peuple juif qui croit en Dieu.

Actuellement les Abayudaya (peuple de Juda), jadis au nombre de trois mille âmes, décimés par Idi Amin Dada, le sanguinaire tyran qui dirigea l’Ouganda entre 1971 et 1979, sont regroupés dans quatre villages autour de M’bale. Ils sont près de six cents et disposent de cinq synagogues, de grandes cases aménagées en lieux de prières avec, au fronton, un magen David.

abayudayaLa Maison d’Israël au Ghana

En 1976, Aharon Ahomtre Toakyirafa de la tribu des Sefwi Suid’Adiembra, un village perdu en pleine brousse, a une vision. Des esprits lui affirment que lui et son peuple descendent d’une des tribus perdues d’Israël.

Toakyirafa découvre que les pratiques ancestrales de son peuple montrent des similitudes troublantes avec celles des Hébreux, notamment le respect du Shabbat, l’interdiction de consommer du porc,la circoncision des garçons, l’isolement de la femme menstrue …

Toakyirafa fait des recherches et découvre que les siens sont originaires de Côte d’Ivoire, que certains sont descendus vers le Ghana,d’autres remontés au nord, peut-être à Tombouctou, où une présence juive noire est historiquement attestée. Toakyirafa et son clan adoptent le judaïsme et s’appellent « BetaIsraël », Maison d’Israël.

Les autorités ghanéennes, peu désireuses de voir émerger une nouvelle religion, emprisonnèrent les chefs de Beta Israël, mais aucune charge n’étant retenue contre eux, elles furent contraintes de les relâcher.Toakyirafa mort, David Ahenkorah lui succède. Aujourd’hui la Maison d’Israël compte quelques dizaines de membres dans une zone qu’ils ont dénommée la Nouvelle Adiembra. Ils ont construit une synagogue et des bâtiments communautaires.

synagogie_abayudayaLes Juifs de Rusape (Zimbabwe)

Ceux qui se dénomment Juifs ont leurs origines, selon leur tradition,au nord. Ils estiment que la similitude de certains de leurs rites ancestraux, ceux relatifs à l’enterrement, à la circoncision, au mariage, à l’agriculture, avec ceux des anciens Hébreux, est troublante. Ils affirment descendre d’une des dix tribus perdues.

Des ruines imposantes, uniques en Afrique, non loin de là, font état d’une civilisation brillante qui régna entre les XVIe et XIIIe siècles. S’agit-il, comme ils le prétendent (et comme l’affirment les Lembas d’Afrique du Sud, leurs cousins) d’un royaume juif ? Les historiens n’ont apporté aucune réponse à ce jour.

A la fin du XIXe siècle, Dieu serait apparu à un ancien esclave noir américain, William Saunders Crowdy, devenu diacre de l’église protestante ; cette vision lui enjoint de ramener les Noirs au judaïsme.

En 1903, à l’autre bout du monde, le Ghanéen Albert Christian reçoit une révélation lui ordonnant d’aller en Amérique rechercher le« prophète de Dieu ».

Par un hasard extraordinaire, les deux hommes se rencontrent. Albert Christian retourne en Afrique avec la certitude de la judéité de son peuple. Il lui faudra une trentaine d’années pour convaincre sa tribu de le suivre. La communauté dispose d’une synagogue, compte actuellement quelques milliers de membres et suit les règles du judaïsme occidental.

lembaLes Lembas d’Afrique du Sud

Les Lembas représentent une population de plusieurs dizaines de milliers de personnes, établies entre le Malawi, l’Afrique du Sud et le Zimbabwe, dont les ancêtres seraient les Israélites de l’expédition que mena le roi Salomon à Ophir, (au Zimbabwe selon leur tradition),à la recherche d’or : quelques-uns demeurèrent sur place pour enseigner aux habitants la croyance en un Dieu unique, « Mwali ».De couleur de peau légèrement plus claire que celle de leurs voisins,les Lembas maintiennent des traditions issues ou ressemblant fortaux juives : l’observance de la néoménie, l’interdiction de consommer du porc, les rites funéraires. Si les femmes peuvent, exceptionnellement,se marier en dehors de la communauté, l’homme qui le fait est exclu et chassé par les membres de son clan. Leur drapeau comporte une étoile de David.

Les Juifs du Cap-Vert

A la suite de l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492, les rois catholiques ayant marié leur fille à l’héritier du trône portugais,exigèrent que le roi Manuel du Portugal expulsât tous les Juifs de son royaume. Ne voulant pas détruire son infrastructure économique, le souverain décida de convertir globalement, par ruse,tous ses Juifs. Il les fit embarquer mais, au moment d’appareiller, des soldats jetèrent de grands baquets d’eau sur les passagers tandis que des prêtres les baptisaient collectivement. Ce subterfuge fut entériné par l’église …

Certains de ces Christaos Novos, ces Nouveaux Chrétiens, voulant fuir le pays, débarquèrent au Cap-Vert. Les Portugais de l’île les enfermèrent dans un ghetto de la capitale, Ribeira Grande.

Au cours des siècles, ces Nouveaux Chrétiens, complètement assimilés, finirent par abandonner et perdre toutes leurs pratiques juives. Au début du XIXe siècle, des Juifs du Maroc, désireux d’échapper à leur statut de dhimmis, citoyens de seconde catégorie, s’installent au Cap-Vert, importante escale pour le transport du charbon. Ils y fondent une petite communauté. La plupart de ces Juifs du Cap-Vert émigreront en Israël au début du XXe siècle. Ne restent sur place que les descendants de Juifs lusitaniens du XVe siècle, une ville, Sinagoga, et un cimetière abandonné, en cours de restauration grâce au travail d’un médecin belge, Jacques Massart, et d’une journaliste américaine, Carol Castiel, qui en ont parlé tous les deux dans «Los Muestros».São Tomé et Principe.

L’arrivée des Juifs à São Tomé et Principe est dramatique. Afin devoir si l’île est habitable, le roi Manuel du Portugal envoie deux mille enfants juifs, âgé deux à douze ans, peupler l’île. Ils sont débarqués et abandonnés sur le rivage. Au bout d’un an, il ne restera que six cents survivants !

Au début du XVIIe siècle, les descendants de ces enfants, bien qu’assimilés à la population locale, continuent à judaïser mais les pratiques se perdent jusqu’à l’arrivée, au début du XXe siècle, de quelques Juifs qui établissent une communauté incitant certains des descendants de ces enfants que rien, sinon une couleur de peau plus claire, ne distingue des autochtones, à découvrir leur histoire,montrant ainsi un intérêt pour le judaïsme de leurs ancêtres.

L’ambassadeur d’Israël au Cameroun, le professeur Moshé Liba consacrera, en 2007, un article dans «Los Muestros» à ces enfants.

Les Tutsi du Rwanda et du Burundi

Le peuple Tutsi fait partie d'un ensemble de peuples appelés« hamites » dans la littérature coloniale et missionnaire, qui habitent un territoire, autour du Nil Blanc, jadis nommé, dans la Bible, Pishon.

Cette vaste région couvre l’est du Congo, le Rwanda, le Burundi ainsi que des parties importantes de l’Ouganda, du Kenya et de la Tanzanie. Mais les Tutsi préfèrent se qualifier de « Kushites » et se réfèrent à l'ancien empire de Kusch où régna la reine de Saba et son fils Ménélik 1er (David II), dont le père aurait été le roi Salomon.

Différentes ethnies ont la même origine que les Tusti : les Hima (ou Hema dans l’est du Congo), les Massaï du Kenya et de la Tanzanie, les Karamajong, du nord de l’Ouganda, les Samburu du Nord du Kenya, etc.

Monseigneur Julien Gorju, chef de l’Eglise du Burundi, dans son Face au Royaume hamite du Ruanda, le royaume frère del’Urundi paru en 1938 à Bruxelles (voir aussi, du même auteur,Zigzags à travers l’Urundi, paru à Namur en 1926, 233 pp.), affirme que les Tutsi sont de descendance éthiopienne. Il fut approuvé par de nombreux autres missionnaires dont le Père Blanc Firmin Rodegem dans son Dictionnaire Rundi / Inyizamvugo y’ikirundi, paru à Usumbura en 1961, dans lequel il définit les Tutsi comme« éthiopides » (p.1.146).

Tant la Bible que les écrits de l’Egypte pharaonique parlent de ce qui est l’actuelle Ethiopie, comme du pays de Kush. Les Tutsi préfèrent donc se qualifier de « Kushites » et se réfèrent à ce royaume où régna la reine de Saba (la Makéda éthiopienne) qui serait une des descendantes de Moïse et de Tsipora, l’Ethiopienne.

Le Négus Haïlé Sélassié, le roi des rois, ne se faisait-il pas appeler le Lion de Judée ?Selon Mathias Niyonzima, spécialiste de l’histoire de son peuple et initiateur du site Beth Kushi ve’Yisraël, (www.bethkushi.be), l’origine juive des Tutsi est incontestable.

Il en veut pour preuve la loi des Anciens qui impose une série de règles qui ont des points de ressemblance étonnants avec la loi mosaïque : un monothéisme strict très ancien : Imana est le nom de Dieu, la cacheroute, les «imiziro»qui sont les «mitsvot», la vache rousse mais, en plus de cet attachement à la tradition, le refus du baptême chrétien (les derniers grands rois et chefs tutsi comme Mwezi, Mutaga, Maconco, Rwabugiriet Musinga ont combattu l'évangélisation (jusqu'à la mort pour certains) et l'assimilation. L'hostilité d’une certaine Eglise catholique romaine ainsi que le génocide dont ils furent les victimes, dans une indifférence coupable, et la vie quotidienne dans un environnement dominé par des populations ethniquement différentes et souvent hostiles les rapproche aussi du Peuple juif.

C’est un judaïsme pré talmudique qui serait similaire, selon lui, à celui des patriarches, des prophètes et des rois David et Salomon. Les Tutsi prétendent descendre de la tribu de Juda. Le coup d’Etat de1966 a mis fin à la dynastie des mwamis (rois) du Burundi qui fut fondée par Ntare I Rushatsi Cambaratama (le roi Lion I « le Hirsute à la Tunique de bête ») vers 1270 de notre ère et dont cinq des dix-sept souverains ont porté le titre de Ntare, Lion. Lors de la manifestation du 1er juillet 2004 à Matonge, ce pittoresque quartier de Bruxelles proche de la porte de Namur, un groupe de manifestants opposés au conflit qui ravage la région des Grands Lacs s’en est violemment pris à Serge R., le traitant de « Sale Juif » sous prétexte de son origine tutsi.

tutsiSelon Mathias Niyonzima, certains noms de clans gardent toujours leur racine hébraïque : « ben » (fils de), tels les Benengwe, Banyakarama,Banyamurenge, Banyiginya. Cette mémoire collective juive des Batutsi se concrétise aussi par l'adoption de l'étoile de David sur le drapeau du Burundi.

Bibliographie : L’origine juive des Tutsi. Article de Mathias Niyonzima, « Los Muestros n° 56 » - septembre 2004.Il y a une communication qui passe chaque fois qu’on rencontre un Juif,quand il partage sa peine et que nous partageons la nôtre. Quelque part,nous nous rejoignons. Je crois que cela nous a amené à développer bonnes relations avec Israël.

© Maurice Dorès
Posté par CDF Afrique à 19:07 - Afrique - Commentaires [6] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
Commentaires
"Juifs" et ou "Etat Israel?"

Nous sommes aussi interesses a elucider la difference qu'il y a entre "Les Juifs" et ou "Etat d'Israel" eviter les amalgames...

Nos recherches continuent...

Du 17 au 22 septembre 2007, vous pouvez prendre contat avec nous de visu a Mbanza Kongo [Angola] ou nous allons faire une communication importante sur le trafic des enfants juifs [700- 2000] durant l'inquisition au Portugal et de leur transfer a Sao Tome ainsi que l'esclavagisme de 3000 esclavages Ne-Kongo mensuellement vers Sao Tome pour la culture du canne a sucre...

Nous definirons aussi Ne-Kongo dans le contexte historique.

A suivre...
Posté par alhadeff, 07 août 2007 à 05:41

Super intéressant, pouvez-vous m'informer de toute nouvelle recherche à ce sujet? Merci!!
Posté par simonebernstein, 15 août 2007 à 13:10
Israel

Interessant, je connaissais pas tout ça!
Posté par Juif, 30 août 2007 à 15:03
Hema sont des juifs du Congo

Je pense que les origines lointaines des peuples nilotiques de l'afrique Central tels que Tutsi du rwanda-Burundi et Hema du Congo remonteraient vers l'ethiopie.Des évidences des liés avec le peuple juifs sembleraint probables.Il faudrait que des chercheurs indépendants puissent éclairer cette histoire sujet à des polémiques parmis certaines opinions mal intentionnées en RDC.
Posté par Buna Ivara, 15 septembre 2007 à 21:56
Les Juifs du Cap-Vert!

Les Juifs du Cap-Vert!

1.Durant mon mandat comme Ambassadeur des Nations Unies (OMS) dans les années 80, j’ai visité toutes les Iles de Cap-Vert.
2.Les vestiges matériels et non matériels juifs sont toujours visibles...
3.L’île de Saint Antonio était habitée par les Juifs qui y ont laissé les enfants métis qui continuaient à gérer cette île avec compétence, j’y ai passé plusieurs nuits en fête avec mes semblables et visité le cimetière ainsi qu’une piste d’aviation pour petit porteurs.
4.A Pria, j’ai été l’invité d’honneur avec la délégation non juive (20 personnes) qui ‘accompagnait pour partager le grand festin organisé pour moi par les métis (Juifs) qui y contrôlent le domaine des affaires.
5.A suivre…
Posté par Alhadeff, 30 septembre 2007 à 19:37
Les Juifs du Cap-Vert!

Les Juifs du Cap-Vert!

1.Durant mon mandat comme Ambassadeur des Nations Unies (OMS) dans les années 80, j’ai visité toutes les Iles de Cap-Vert.
2.Les vestiges matériels et non matériels juifs sont toujours visibles...
3.L’île de Saint Antonio était habitée par les Juifs qui y ont laissé les enfants métis qui continuaient à gérer cette île avec compétence, j’y ai passé plusieurs nuits en fête avec mes semblables et visité le cimetière ainsi qu’une piste d’aviation pour petit porteurs.
4.A Pria, j’ai été l’invité d’honneur avec la délégation non juive (20 personnes) qui ‘accompagnait pour partager le grand festin organisé pour moi par les métis (Juifs) qui y contrôlent le domaine des affaires.
5.A suivre…