par Rebecca Serfaty
A l’âge de 86 ans Marek Edelman, le dernier survivant des chefs de la révolte du ghetto de Varsovie, a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur, par le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner à l’ambassade de France à Varsovie.
La décision de décorer Edelman a été prise personnellement par le président français, Nicolas Sarkozy. Jusqu’ici, la prestigieuse médaille avait été donnée en Pologne à la scientifique Marie Curie-Sklodozska, à l’écrivain Slawomir Mrozek, au réalisateur Andrzej Wadja et à Tadeusz Mazowiecki.
Kouchner a déclaré qu’Edelman incarnait l’héroïsme, la persistance, la liberté et la fraternité. « Il est notre modèle, notre héros, notre résistant », a ajouté le ministre, « Il est un juif épique et un militant infatigable ».
« La révolte du ghetto de Varsovie est la mère de toutes les insurrections », a souligné Kouchner.
Membre du Bund de Lituanie, de Pologne et de Russie, il a été l’un des fondateurs de la résistance, l’organisation de lutte Juive, qui a pris part à la révolte du ghetto de Varsovie.
Edelman a pris le commandement après la mort de Mordehaï Anilewicz. Après la fin de la révolte, Edelman et plusieurs de ses camarades ont réussi à prendre la fuite et à échapper aux nazis.
Edelman a décidé de rester en Pologne après la guerre et est devenu cardiologue à Lodz où il vit actuellement. Plus tard il a adhéré au mouvement Solidarité et a été membre du parlement polonais.
Sa femme Alina, qui a travaillé avec Bernard Koucher à Médecins sans frontières est décédée au mois d’avril.
Edelman a expliqué que la révolte et la Shoah du judaïsme européen ont montré la faiblesse morale de l’homme. « Ce ne sont pas les Allemands qui ont fait cela. C’étaient des gens, tout cela a été fait par de simples personnes ».
Edelman ne s’est pas joint aux évènements qui, au mois d’avril, marquent en Pologne le début de la révolte du ghetto de Varsovie, le 19 avril 1943.
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