lundi 5 mai 2008
UN CRIMINEL NAZI CHEZ HUGO CHAVEZ
Le mercredi 30 avril, l'agence Associated Press, diffuse, une liste, du Centre Simon Wiesenthal, comprenant, les 10 criminels nazis, les plus recherchés dans le monde. Parmi les 10 personnages recherchés, figure, un certain Harry Mannil, résidant au Vénézuéla. Il s'agit d'un ancien officier de la police politique d'Estonie, également ancien officier des forces de sécurité allemandes, pendant l'occupation nazie, en Estonie.
En examinant une demande de visa déposée par Harry Mannil dans les années 1990, les autorités américaines, concluent, qu'il a participé, à l'assassinat, de centaines de Juifs ; et les autorités américaines refusent, à Harry Mannil, l'entrée, aux Etats-Unis.
A noter qu'une enquête estonienne, menée en 2005, a « disculpé » Harry Mannil, des accusations, de crime contre l'humanité, dirigées contre lui. Le directeur du Centre Simon Wiesenthal, Efraim Zuroff, accuse, l'Estonie et les autres pays baltes, de ne rien faire, pour démasquer les criminels nazis. Selon M. Zuroff, depuis leur indépendance, les pays baltes, sont devenus, « un lieu agréable pour les nazis en fin de vie ».
« En Estonie, par exemple, Harry Mannil, complice des nazis et millionnaire, fait la navette entre Tallinn (ndlr : capitale de l'Estonie) et le Vénézuéla où il vit actuellement », déclare Efraim Zuroff. « Le moment le plus difficile dans la poursuite des nazis consiste à convaincre les autorités de les remettre entre les mains de la justice. Il n'est pas tellement difficile de démasquer les nazis, croyez-moi. Et nous savons très bien le faire », souligne Efraim Zuroff.
Selon les données du Centre Simon Wiesenthal, depuis le lancement de son opération de la Dernière chance, près de 500 anciens nazis ont été découverts dans 17 pays. Ces pays ont intenté 99 actions publiques contre les criminels présumés et 21 condamnations ont été prononcées. Mais l'affaire Larry Mannil ne date pas d'aujourd'hui. Ci-après, une petite investigation, sur cette chasse au nazi à ce jour inachevée.
Le 2 avril 2001, un hebdomadaire balte anglophone, « The Weekly Crier News - highlights from Lithuania, Latvia and Estonia », déplore, les obstacles mis aux jugements de criminels nazis et soviétiques. A cette époque, l'Estonie lance une nouvelle investigation, contre Harry Mannil. Celui-ci reconnaît alors qu'il a effectivement travaillé pour les services de sécurité estoniens lors de l'occupation nazie.
Le 1er décembre 2005, un média estonien anglophone, «Hello Estonia», déclare que Harry Mannil est l'Estonien le plus riche du monde et qu'il était un officier nazi de haut rang pendant la deuxième guerre mondiale. L'énorme business de Harry Mannil inclut la fabrication de véhicules armés au Vénézuéla, pays où il réside et dont il a acquis la nationalité en 1952.
Le 31 décembre 2005, le journal vénézuélien El Universal reprend une dépêche de l'AFP selon laquelle le procureur estonien Heino Tonismagi a clôt le dossier Harry Mannil.
Le 14 août 2007, debatepolitics, publie, un article, dans lequel on peut lire, que l'Estonie, ne s'est pas du tout montrée encline, à entamer, des actions judiciaires, contre les criminels nazis estoniens. Cette clémence, concerne uniquement, des personnes très riches, qui sont devenues, des généreux donateurs, de diverses institutions publiques estoniennes. Pas surprenant, dès lors, que ceux comme Harry Mannil, n'aient pas du rendre des comptes, devant la justice estonienne. Harry Mannil a fait publier, de façon répétée, des articles le disculpant dans les médias estoniens, articles sponsorisés par lui-même.
Le 28 novembre 2007, The Mirror, informe, que Harry Mannil, a personnellement assassiné 100 Juifs. Et le 5 janvier 2008, le Parquet estonien est contraint d'ouvrir une enquête sur l'implication de Harry Mannil dans des assassinats de civils pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Stephen Roth Institute, quant à lui, publie une étude détaillée sur la montée de l'antisémitisme au Vénézuéla, le pays d'adoption de Harry Mannil. Pour mémoire, la Confederación de Asociaciones Israelitas de Venezuela (CAIV) regroupe quatre organisations juives : l'Asociación Israelita de Venezuela, l'Unión Israelita de Caracas, la Zionist Organization et le B'nai B'rith. Le Vénézuéla compte 15 synagogues. La communauté juive publie un journal, le Nuevo Mundo Israelita.
Depuis que le président Chavez s'est radicalisé, la gauche antisémite a créé des mouvements radicaux, tels Tupamaros et Carapaicas, qui totalisent 20.000 membres. La droite antisémite a elle aussi créé des mouvements radicaux tels Nueva Sociedad Venezolana, Movimiento Patria Nueva et Partido Nacional Socialista Venezolano (PNSV). Une conférence intitulée « Condamnation de l'état de terreur de l'Etat sioniste et impérialiste » (sic) a été financée par l'Etat vénézuélien et suivie par des officiels du gouvernement vénézuélien et par une vingtaine de diplomates étrangers.
Des journalistes ont assimilé la politique israélienne à la politique nazie, notamment Héctor Sánchez Lecuna et Adán González, dans « El Nacional » et Douglas Palma dans « Tal Cual ». Des articles de la même veine sont écrits par des Vénézuéliens d'origine arabe, tels Jaled Ali Ayoub Bazzi, Shamsud Ali, Georges Abou Youn, Ahmad Abu Said, Moises Moleiro et Rafael Bayed Maardeni.
Lorsque Jose Vicente Rangel, membre du gouvernement vénézuélien, avait allégué qu'il allait donner suite à la demande du Centre Simon Wiesenthal concernant Harry Mannil, celui-ci s'était replié, temporairement, au Costa Rica, afin d'éviter une éventuelle extradition vers l'Estonie.
Le 18 janvier 2008, sur monde-info et sur leblogdrzz, j'avais écrit, que Chavez est antisémite, en citant notamment le journaliste vénézuélien Sammy Eppel : « La situation actuelle au Vénézuéla est que, pour la première fois dans l'histoire moderne, nous avons de l'antisémitisme sponsorisé par le gouvernement d'un pays occidental ». Voilà les propos tenus, le 8 janvier 2008, par le journaliste vénézuélien Sammy Eppel, chroniqueur dans divers médias vénézuéliens et étrangers.
Sammy Eppel donne deux exemples. Primo, les services secrets vénézuéliens, à deux reprises, ont assailli les centres juifs les plus importants du pays, dans une soi-disant quête, au demeurant vague et infructueuse, d'armements. Secundo, des publications du Ministère vénézuélien de la Culture, ont diffusé, des articles intitulés ?La question juive' avec, en guise d'illustration, une étoile de David en surimpression avec une croix gammée. Résultat : les Juifs du Vénézuéla quittent leur pays pour s'établir en Floride.
La conférence de Sammy Eppel du mardi 8 janvier avait d'ailleurs été sponsorisée par la section en Floride de la Anti-Defamation League, dirigée par Andy Rosenkranz. La conférence s'était déroulée au forum de la synagogue vénézuélienne d'Aventura Chabad. Le journaliste vénézuélien Sammy Eppel a bien entendu fait le lien entre, d'une part, l'antisémitisme chavezien ; et d'autre part, l'alliance du président Hugo Chavez avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Malgré les départs de Juifs vénézuéliens vers la Floride, le Vénézuéla compte une communauté juive de quelques 20'000 membres. Le Vénézuéla compte aussi un Estonien, Harry Mannil, qui lui, apparemment, ne risque pas de choisir un départ vers la Floride. Pour lui, il fait bon vivre chez Hugo Chavez : « Wilkommen in Venezuela ! ».
MIGUEL GARROTE
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